Mai 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - Nothing can stop your destiny

J’étais arrivée dans l’après-midi. J’avais décidé de ne pas prendre ma voiture. Je n’avais clairement pas envie de conduire pendant quatre heures. Du coup, j’avais trouvé un billet de train. J’étais partie sur un coup de tête. Ma valise était prête en vingt minutes. J’avais plutôt pris ce qui me tombait sous la main. Je trouverai bien quelque chose qui ferait l’affaire là-dedans pour le mariage de ma sœur, non ? Quoi qu’il en soit, je m’apprêtais à partir vers ce village perdu pour le mariage de ma sœur. Cela faisait un peu moins de vingt ans que je ne l’avais plus vue. Elle serait surprise bien que je pense qu’elle m’ait plutôt invitée par principe et qu’elle espérait ne pas m’y voir. Je voulais seulement voir à quoi elle ressemblerait dans sa robe blanche. Ca pourrait être rigolo, non ? Enfin soit, j’avais pris un bouquin pour le trajet en train. Il fallait bien que je m’occupe. J’en avais aussi profité pour trouver un petit hôtel plutôt sympathique pour y passer quelques jours. J’avais des sous. Alors, j’avais cherché quelque chose de plutôt luxueux. Je m’étais pris la chambre la plus chère : une suite. Si je dois rester ici une semaine, autant que ce soit dans le confort, non ? Il était 18 heures. J’étais seule dans cette immense chambre et je trouvais le temps long. J’avais un peu peur de sortir en ville et de tomber sur ma sœur ou mes parents. Ils ne devaient pas s’attendre à me voir. Je n’avais quand même pas répondu à l’invitation. Je sautais le repas, je ne mangeais quand même pas ou très peu. Ca ne me changeait donc rien. Par contre, je tenais à sortir boire un verre. Je ne savais pas réellement qu’elle était le genre de l’établissement. J’avais donc opté pour un pantalon noir assorti d’un petit top rouge en dentelle. Vous voyez, comme les bodys lingerie ? Certes, j’étais un tout petit peu trop sexy. Et alors ? Je ne connaissais quand même personne ici. Je m’étais assise au bar. Des gens dansaient. Tant qu’à moi, je ne connaissais personne. Je ne savais pas que faire. Je regardais ce groupe de garçons. Ils avaient l’air de bien s’amuser ! J’aimais observer ce qui se passait autour de moi. Puis, il y avait ce garçon au bar seul. Comment un si beau garçon pouvait se retrouver seul ? Je le regardais en coin afin qu’il ne me remarque pas, en tous cas, pas tout de suite. Je buvais tranquillement mon cocktail. Je profitais de chaque gorgée. Je tenais plutôt bien l’alcool vu que j’en buvais tous les jours et même plusieurs verres ! Il s’était alors assis à côté de moi avec sa bouteille de champagne. J’étais agréablement surprise. Il était encore plus beau de plus près ! « Non, pas maintenant. » . Je lui souris. J’étais détendue mais un tout petit peu stressée de parler à un inconnu. « Après quelques verres, peut-être bien. » . Je ris légèrement. « Non, le champagne sera parfait ! » . Je buvais mon cocktail d’une traite. Le jeune homme me vantait alors les mérites de ce champagne. Je l’avais entendu. Je savais qu’il avait pris la plus chère de toute. Je préférais ne pas lui dire que j’en avais déjà bu, moi aussi. Il m’en servit un verre. Je le tendis donc en sa direction. « Santé ! On fête quoi ? » . Je souris. Je me doutais qu’il devait être avec la bande de garçons même si je ne l’avais pas vu partir de là-bas. « Vous passez une belle soirée ? » . Nous nous vouvoyions. Pour ma part, je n’avais pas l’habitude de tutoyer quelqu’un que je ne connaissais pas.

Ce jeune homme était plutôt direct. Des verres en échange d’une danse. Je ris alors. Depuis le décès de Liam, j’enchaînais les coups d’un soir. J’évitais de m’attacher par peur de souffrir après. Quoi qu’il en soit, j’étais ici pour m’amuser, non ? Alors, autant en profiter. « On fait une danse puis un verre ? » . Je lui souris. Si je pouvais avoir plusieurs danses avec ce beau jeune homme… Apparemment, nous passions au tutoiement. En même temps, si nous allions danser ensemble, c’était normal. Non ? Il m’avait alors servi un verre. Je dégustais quelques gorgées afin de l’apprécier. « Il est bon, hein ! » . Je lui souriais en même temps. Puis, je bu, à nouveau, mon verre d’une traite. Je savais que l’alcool allait me détendre. C’était toujours l’effet que ça me faisait. Je n’avais pas l’alcool mauvais ni même triste. Je ne pleurais pas non stop une fois que j’avais trop bu. Je ne cherchais pas non plus la bagarre. « Santé au futur marié alors ! » . Je levais mon verre en sa direction. Je remarquais les yeux bleus qu’il avait. Je pouvais me perdre dans son regard. Machinalement, je regardais sa main. Il ne portait pas d’alliance. C’était déjà un bon point ! On pourrait donc aller plus loin qu’une simple danse. Bon, stop Jaylinn ! Ne va pas trop loin dans ton imagination. Tu viens de le rencontrer… « Et bien, on peut essayer de passer une bonne soirée ensemble alors, non ? » . Tout à coup, j’étais déjà plus entreprenante. Ca, c’était l’effet du cocktail et de mon verre de champagne. Parce que ce n’était pas du tout mon genre de réagir comme cela. Avec les gens que je ne connaissais pas, j’étais plutôt timide. Pas à l’aise. J’étais sociable. Mais uniquement dans mon environnement. Pas ici. Je guettais de temps en temps la porte très discrètement de peur que ma sœur ne débarque. Même si, sincèrement, autant que je m’en souvienne, il y avait peu de chance que je la croise dans ce genre d’établissement. « Non, c’est la première fois. » . Je ne voulais pas lui raconter mon histoire, nous ne nous connaissions pas. Inutile donc de lui dire que je venais revoir ma famille que je n’avais pas vu depuis bientôt vingt ans, ça ne le regardait pas. Je savais que j’allais trouver quelque chose. « Par contre, toi, tu es un habitué, non ? Si tu as déjà repéré que je n’étais jamais venue. ». Je lui souris à nouveau. J’essayais aussi de le mettre à l’aise. Puis, nos regards s’étaient croisés. Je me perdais dans ses yeux. Je n’arrivais plus à le quitter. Quelque chose se passait, je le savais. Cela ne m’était jamais arrivé. Pas même avec Liam. Je continuais de sourire, ne sachant que faire. Je décidais alors de lui répondre. « Bien sûr ! Autant de verre que tu voudras. » . Je bu alors la moitié en veillant à ne pas quitter ses yeux. Je ne comprenais pas ce qu’il se passait. Il était si craquant. Puis, nos doigts s’étaient effleurés alors que nous dirigions tous les deux nos doigts vers le bar. J’avais bien vu qu’il avait un frisson. Je n’étais donc pas la seule ? Comment briser la glace ? Puis, ma chanson préférée se mit en marche. « On va sur la piste ? » . Je me levais d’une traite et n’attendis pas sa réponse. J’attrapais sa main pour le tirer vers le dancefloor. Je savais plutôt bien danser. J’avais quelques années d’expérience en boîte de nuit.

Et en plus, il me complimentait. Je rougis doucement, baissant le regard. D’habitude, les coups d’un soir n’avaient pas besoin de me complimenter. Cela ne changeait rien. Je n’en avais pas besoin. Mais là, c’était autre chose. Un feeling passait entre lui et moi. « Et toi, tu as des yeux à tomber par terre ! Je pourrai les regarder pendant des heures. » . Autant lui dire aussi ce que je pense, non ? Je ne le verrai peut-être plus demain. Enfin, quoi que … Lui, je lui prendrais peut-être bien son numéro. Je craquais littéralement. Bizarre à dire mais j’en oubliais Liam. Nous étions partis danser. J’avais senti sa main serrer la mienne. J’étais toute chose. J’avais ces papillons dans le ventre. Je souriais, d’un sourire béat. Je n’avais jamais cru au coup de foudre. Je n’avais jamais pensé que je pourrai un jour ne plus penser à Liam. Comment était-ce possible ? Nous avions donc tous une âme sœur qui nous attendait quelque part ? J’avais très certainement bu trop d’alcool. Pour ressentir tout cela, c’est ça, c’était l’alcool. Je ne voyais pas d’autres solutions. Nous étions là, au milieu de la piste. Il y avait tellement de gens et la musique allait très fort. Je ne pouvais entendre ce qu’il me disait. Il avait posé ses mains sur ma taille. Quant à moi, je les avais mises autour de son cou. On peut dire que j’avais déjà dansé souvent avec d’autres garçons. Je savais ce que je devais faire. Mais là, c’était différent. Totalement différent. Il n’était pas comme les autres. Il s’était penché vers moi pour me susurrer quelques mots à l’oreille. Cela me donnait la chair de poule. « Non, pas cet effet exactement. » . Je lui avais souri. J’aimais être un peu mystérieuse. C’est pour cela que j’avais ajouté le exactement. Je ne lui mentais pas. Je n’avais certes pas de difficultés pour mettre un mec dans mon lit. Mais ce ne serait pas la même chose avec lui. Je le savais. Il n’était pas comme tous les autres. Il m’avait alors demandé mon prénom. Je ne devais pas lui dire mon vrai prénom. Il en était hors de question. J’optais alors pour mon surnom. Celui que me donnait mes amis où j’habitais, où je travaillais. « Tu peux m’appeler Lyn ! » . J’aimais ne pas faire comme les autres. Et puis, Lyn, ça pouvait aussi passer pour un prénom. D’habitude, les surnoms étaient la première syllabe du prénom. Et bien, ce n’était pas mon cas. « Et toi ? Je t’appelle comment ? » . J’étais très proche de lui là. Je descendais donc mes mains dans le creux de ses reins. Tant qu’à faire, autant en profiter, non ? Et puis cela lui montrerait que je n’étais pas contre un quelconque rapprochement. Je me promettais de ne pas faire de geste supplémentaire envers lui. En tous cas, pas avant que lui ne passe le stade suivant. Allions-nous réellement rester ici ? J’en étais pas sûre. Heureusement, ma chambre d’hôtel n’était pas très loin. Ma valise était dans un coin de la pièce. Je n’avais pas pris la peine de sortir mes affaires. J’avais fait au plus vite. De toute façon, je ne comptais pas rester ici près de mes parents. Ils ne voulaient pas de moi. Et moi non plus !

Profiter de l’instant présent. C’est sûrement ce que je devais faire. On ne sait jamais de quoi sera fait le lendemain. Je le savais bien. Entre l’annonce de mes parents, ma grossesse, le décès de mon mari et ma fausse couche. Je savais que tout pouvait basculer le lendemain. Mieux que quiconque ! N’en doutez pas. Alors oui, j’allais profiter d’être là, de ce beau garçon. « Je ne sais pas. Je pense que c’est plutôt à toi de me le dire, non ? » . J’aimais jouer avec lui. J’aimais que cela vienne des hommes. Pour moi, c’était à eux d’être entreprenants. Pas à moi. Moi, je laissais uniquement une porte ouverte. Certes, avec lui, ce n’était pas la même chose. Je sentais que je devais tout faire pour ne pas qu’il parte. Pas maintenant. J’étais étonnée qu’il n’ait pas de femme ni même de copine. Oui, parce que pour réagir comme cela avec moi, il devait être célibataire. J’avais toujours mis un point d’honneur à ne pas flirter avec un homme marié ou en couple. Comment un si bel homme ne pouvait avoir personne dans sa vie ? Puis, finalement, est-ce que j’avais envie de le savoir ? Je n’en suis vraiment pas sûre. Parce que j’en ferai bien mon 4 heures de lui ! Je lui avais alors donné mon surnom. Pourquoi je ne lui avais pas donné mon prénom ? Je n’en sais trop rien à vrai dire. Ici, personne n’était censé me connaître. Je crois que j’avais préféré jouer la carte de la prudence. C’était plus simple. Lui m’avait alors donné son nom à son tour. Nate. J’avais compris que c’était un diminutif. Personne n’appelait son enfant Nate. Enfin, il me semble. Je n’en avais jamais vu à l’hôpital. Je ne cherchais pas à savoir son vrai prénom. Nate m’irait très bien. Puis, ça lui correspondait plutôt bien ! Ca allait bien avec son visage d’ange. Parce que, clairement, il avait un visage d’ange. Nous dansions lui et moi. Nous étions très proches. Je n’avais pas envie de m’en séparer. J’avais des papillons dans le ventre. Je ne pensais à rien. Juste à cet instant que j’essayais de graver dans ma mémoire. Je savais que jamais je ne pourrais revivre cela. Je sentais ses mains descendre également dans le creux de mes reins. Il avait compris le message, j’en étais sûre. Il devait avoir compris que j’étais ouverte. Que je voulais bien aller plus loin. Je n’avais pas eu envie de parler pour le lui dire. Des fois, les gestes suffisaient. Puis, Nate m’avait encore plus approchée de lui. Je ne pensais pas qu’il y avait moyen d’être encore plus proche de lui ici. Dans l’intimité, oui. Mais pas ici. Je souris. Je ne pensais à rien. Nos bouches n’étaient qu’à quelques millimètres l’une de l’autre. C’était le moment. Etait-ce à moi de faire le premier pas ? Je ne sais pas. Lui venait d’en faire un énorme. C’était à chacun son tour apparemment. « Oh que si ! » . Je m’approchais encore plus. Nos bouches s’effleuraient puis un long baiser en découla. J’avais craqué la première. Mais je le sentais. Ce baiser, ce n’était pas que du sexe. C’était plus que ça. Bien plus que ça. « On bougerait pas d’ici ? » . Je ne m’étais éloignée qu’un peu parce qu’en fait, je voulais continuer. Je ne voulais pas que cela s’arrête. « Y a trop de spectateurs. » . Je lui souriais doucement et lui montrais ses amis du regard. Je ne sais pas si ils nous regardaient et, sincèrement, j’en avais rien à faire. Ce n’était pas mon problème. Je voulais surtout lui en éviter à lui !

Une fois que je lui avais montré ses amis du regard, il m’avait pris la main pour partir. C’était mieux comme cela, j’en étais sûre. J’avais envie de l’embrasser encore, je ne vais pas vous le cacher. Je pense d’ailleurs que ça pourrait être la seule occupation de ma soirée. Je m’abstenais. Nate avait pris ma main. Il avait jeté plusieurs coups d’œil vers ses amis. Il s’assurait que nous partions discrètement. Et, franchement, cela ne me dérangeait pas. Je le suivais en souriant. Il ne nous fallu que peu de temps pour se retrouver dehors. Nate était plutôt taiseux jusque là. Il nous avait trouvé un taxi. J’avais du mal à comprendre, il nous avait offert deux bouteilles de champagne hors de prix mais nous prenions un taxi. Est-ce que je devais chercher à comprendre ? Je ne pense pas. Ce n’était pas le moment. Pas maintenant. Profite, Jaylinn. Profite. Il n’y a que ça de bon. Il m’avait même ouvert la porte. J’étais passée devant lui en veillant à effleurer son torse du bout de mes doigts. Pour lui montrer que j’étais consentante d’une certaine façon. Je me passais de mots. Nate s’était assis à côté de moi, sa main sur ma cuisse. J’appréciais qu’elle soit là, je tournais alors mon visage pour replonger dans ses yeux. Quant à ma main, je fis la même chose que lui et la positionnais sur sa cuisse. Comment allait-il réagir ? Je n’en savais trop rien. Mais là, c’est lui qui avait commencé. Sa question me fit doucement sourire. « Non, pas du tout. Mais j’ai une suite à l’hôtel. Et je loge seule moi. » . J’avais insisté sur le dernier mot plus pour le faire rire qu’autre chose. J’indiquais l’adresse au chauffeur. Nous n’étions pas très loin. Je me tournais ensuite vers Nate pour me plonger dans ce regard. Je m’approchais de lui afin de lui donner un autre baiser. J’en profitais. « Tu es sûr de toi ? » . Pourquoi je lui demandais ça ? Parce que c’était plus que du sexe. Je le sentais. Déjà rien qu’en l’embrassant. Avec mes coups d’un soir, ce n’avait pas été la même chose. Je savais largement faire la différence. Je l’avais regardé dans les yeux en lui posant cette question. Si ce qu’il se passait entre nous était vraiment ce que je pensais, il comprendrait ma question. Sinon, c’est qu’il était comme les autres. En fait, je voulais m’assurer qu’on ne passait pas à côté d’autre chose, qu’on ne devait pas prendre notre temps. Parce que s’il ressentait la même chose que moi, il préférerait respecter l’ordre. Faire cela correctement et pas complètement saoule. Enfin, je ne sais pas en fait. Tout cela ne voulait peut-être rien dire. A 35 ans, passer la nuit avec un homme a moins de significations qu’à 20 ans, non ? Quoi qu’il en soit, nous étions rapidement arrivés devant l’hôtel. Je payais le chauffeur. Vu ce qu’il m’avait déjà offert, je pouvais bien faire ça, non ? J’avais pris sa main une fois descendue de la voiture. Je ne serai pas celle qui l’embrasserait la première la prochaine fois. Nous nous dirigions vers les ascenseurs. J’aperçu alors ma sœur au loin. Je l’avais reconnue. Je pourrais la reconnaître entre mille. Elle n’avait pas changé. J’entrainais donc Nate vers les escaliers. « Viens, ça ira plus vite par ici. » . J’avais de la chance, il y avait du monde devant l’ascenseur. « Je préfère que l’on soit tous les deux. » . J’avais une bonne condition physique. Je montais donc les escaliers très rapidement.

L’alcool aidait, c’était certain. Je suis certaine que sans avoir bu, cette situation n’aurait pas eu lieu… En fait, je ne sais pas. Il me troublait vraiment. Il était si beau, si charismatique. Et je me répète mais ce regard, il n’y avait rien de mieux. Entre les baisers, je m’arrêtais uniquement pour le regarder lui et ses beaux yeux. « Tu as bien raison ! » . Je lui souris alors. « Je vais appeler ma meilleure amie. » . Je le taquinais encore. Je n’en avais pas réellement. Et puis, elle habitait à quatre heures de train d’ici. J’étais seule. Et personne ne viendrait nous déranger. Ca en était impossible vu que personne ne connaissait ma présence dans cette ville à part Nate. La semaine allait être très longue mais au moins, je l’avais lui pour la nuit. « Je suis sûre de moi aussi. » . Je ne savais pas quoi penser. Même complètement saoule, mon cerveau fonctionnait à du 200 à l’heure. Je ne pouvais pas m’en empêcher. Ce qu’il se passait là n’était pas normal. J’avais des papillons dans le ventre. Je n’avais jamais ressenti ça pour personne. Enfin si, pour Liam. Mais il n’était plus là. Est-ce qu’il accepterait que je sois dans une telle situation ? Certainement, il ne m’avait jamais empêchée de vivre. Bref, nous étions donc Nate et moi sur la même longueur d’ondes. Nous pouvions donc continuer. Arrivés à l’hôtel, j’avais payé le chauffeur. J’avais de l’argent à n’en plus savoir que faire, autant le dépenser, non ? Et puis, j’aimais énormément mon indépendance et pouvoir faire ce dont j’avais envie. J’aimais l’égalité dans un couple. Pourquoi était-ce toujours l’homme qui devait payer ? Ouvrir la porte ? Oui, c’était romantique et galant. On ne peut pas dire le contraire. Mais j’étais aussi capable de faire les choses par moi-même. J’étais donc heureuse de voir qu’il avait accepté que je paie le taxi. C’était déjà un très bon point pour lui. Oh, j’étais saoule. Vraiment. Mais comme je buvais fréquemment, je tenais plutôt bien l’alcool. Ce n’est pas cela qui allait m’empêcher de passer une bonne soirée et d’en profiter. Nous étions alors devant ma suite. Impossible de remettre la main sur cette clé. Nate me distrayait. Il savait comment faire ! Aller Jaylinn, concentre-toi ! Je pris alors la main de Nate pour la diriger vers la poche arrière de mon pantalon afin qu’il l trouve tout seul. « Regarde, elle est là ! » . Je le lui avais chuchoté à l’oreille. C’était beaucoup plus sexy. Nate me la donna. Je me tournais alors pour ouvrir la porte. Je l’entrainais jusqu’au lit et le poussait d’une fois. J’aimais prendre les commandes. Puis, est-ce que vous avez besoin d’un dessin pour la suite ? Retenez seulement que ce qui devait arriver arriva. Et c’était vraiment bon !
Je m’étais rapidement endormie dans mon lit. L’alcool n’aidait pas à rester éveillée. J’ouvrais mes yeux, il était 8 heures. Je tournais mon corps, fuyant la lumière de la chambre et tombais nez à nez avec Nate. Il était donc resté et n’avait pas pris la poudre d’escampette ? Mes conquêtes précédentes n’étaient jamais là le lendemain matin. Il n’était vraiment pas comme les autres. Et, vous savez quoi ? Rien qu’à le voir, les papillons revenaient dans mon ventre. Mais enfin, Jaylinn. Comment est-ce possible ? Je ne le comprenais pas moi-même. J’avoue que j’étais un peu perdue. Je ne savais pas quoi faire : aller près de lui ? Sortir du lit pour m’habiller ? Demander au room service d’apporter un petit déjeuner ? Même si je ne mangeais pas… Je le regardais alors, encore. Oui ! J’avais envie de l’embrasser. Je m’en étais abstenue et optais pour la version : le regarder encore et toujours en attendant son réveil.

Je m’étais réveillée tôt. Je n’aimais pas spécialement dormir parce que je n’aimais pas rester à rien faire. M’occuper était le maître mot. Puis, cela m’empêchait de penser. Et ça, c’était plutôt positif! C'était tellement naturel avec lui. Je suis certaine que Liam ne voudrait pas que je reste célibataire le reste de ma vie. Il voudrait que je sois heureuse. Que je me sente bien. Observer Nate me détendait. Je me sentais bien avec lui. J’étais apaisée. C'était comme si nous avions toujours été ensemble. Je voulais tellement rester là et ne jamais partir. « On va dire que je t’observe depuis… ». Je cherchais une horloge mais il n’y en avait pas. Il y en avait rarement dans les chambres d’hôtel. « Depuis vingt minutes. ». Je lui souris. J’avais l’impression d’avoir toujours été là. Lui posait une main sur la joue, moi j’optais pour sa taille. J’aimais toucher cette partie du corps d’un homme. Cela me permettait de l’attraper. J’avais une envie folle de l’embrasser mais le faire maintenant aurait une autre signification qu’hier soir. Je le savais. « A côté de toi, je ne pouvais que bien dormir. ». Autant lui tendre la perche, non? Je préférais voir comment il allait réagir. Moi, je savais que j’étais libre comme l’air. Lui, je n’en ai aucune idée… Et puis, zut! On ne vit qu’une seule fois, non? Yolo! Je m’étais approchée de lui, mes lèvres effleuraient les siennes. Qu’allait-il faire? « Les tiens aussi, tu sais! ». Je le lui avais chuchoté dans l’oreille. Je me lovais dans ses bras. Ma main sur son torse. « Surtout, dis-moi si cela te dérange. ». J’étais un peu plus entreprenante. Mais j’avais l’impression que je ne devais pas laisser passer ma chance, si? Il voulait manger. Comment dire… Je m’en passais largement moi. En fait, la nourriture me dégoûtait. Je ne mangeais que le strict minimum pour tenir une journée. « Un café latté pour moi sera parfait. ». Allait-il proposer que l’on sorte en ville? J’en doutais. Je pense qu’il préférerait qu’on soit discret. Si jamais ses amis nous voyaient. Et moi, je ne voulais pas lui causer d’ennuis. Puis, si jamais je tombais sur mes parents ou ma soeur… Comment expliquer que je ne suis pas d’abord passée chez eux? Non, j’aimais être enfermée ici. Mais je savais que je devais aller y faire un tour cet après-midi. Je n’en avais pas le choix… Le mariage était demain de toute façon. Je n’allais quand même pas me pointer sans qu’ils ne sachent que j’étais là, si? « Ah non, pas ce matin! ». Je lui avais souri. Si je pouvais encore profiter de lui un peu, tant mieux! Je n’allais pas m’en plaindre. « Et toi? Tu as des occupations dans la journée? ». J’avais visé plus loin. Tant qu’à faire… Si je pouvais passer plus de temps avec lui. Je me plongeais à nouveau dans ces yeux. « J’aimerai tellement revivre cette nuit encore et encore… ». Je n’avais pas envie de lui mentir. Vraiment pas. J’étais bien là. « On resterait bien là, non? Dis-moi que je suis pas la seule. ». Je préférais savoir maintenant à quoi m’en tenir. Je n’avais pas envie d’espérer pour rien. Parce que, clairement, j’avais un réel coup de foudre pour ce beau jeune homme. Je m’étais plongée dans son regard en disant cela. Nous n’étions plus des adolescents. Autant dire les choses telles qu’elles sont, non?