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mai 2020 - Résidence des Anderson | Nathaniel & Jaylinn - Let life surprise you
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 mai 2020 - Résidence des Anderson | Nathaniel & Jaylinn - Let life surprise you

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Nathaniel McMillen
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MessageSujet: mai 2020 - Résidence des Anderson | Nathaniel & Jaylinn - Let life surprise you   mai 2020 - Résidence des Anderson | Nathaniel & Jaylinn - Let life surprise you EmptySam 16 Mai - 22:41

J’étais assis au bord de la piscine des Anderson, j’agitais mes jambes dans l’eau. Je m’étais servi une coupe de champagne. J’en avais bien besoin. Le mariage était demain mais je n’arrivais pas à me concentrer, je n’arrivais qu’à penser à Lyn. Ma mystérieuse inconnue. Je souris nostalgique. Elle me manquait déjà. June était à l’intérieur avec ses parents. Ils parlaient sûrement des derniers détails. J’étais sorti prendre l’air parce que de toute façon, je n’écoutais rien de ce qu’ils disaient. Du coup, June m’engueulait parce que je ne répondais pas à ses questions ; j’étais totalement ailleurs, dans ma bulle. J’avais préféré les laisser gérer. En plus, ils me demandaient mon avis mais finissaient quand même toujours par avoir le dernier mot. Ce mariage, c’était juste de la poudre aux yeux. De quoi en jeter plein la vue à toute la population dorée de Siloam Springs et environs. Comme toujours. La porte vitrée était ouverte et je les entendais discuter. Puis j’entendis sonner. Sûrement encore des fleurs. On en avait déjà reçu des tas alors que nous n’étions pas encore mariés. J’avais juste envie de m’enfuir en courant. Ou de me laisser couler dans cette piscine, c’était aussi une solution radicale. Quoique, à choisir, je préférais disparaître et passer le restant de mes jours avec ma mystérieuse inconnue. Je souris une nouvelle fois et puis entendis June m’appeler. C’est pas vrai. Mais qu’est-ce qu’elle voulait encore ? Elle allait probablement encore faire une crise parce qu’elle avait reçu 299 fleurs roses et 301 blanches au lieu d’avoir le même nombre comme prévu. Ou alors parce qu’elle avait pris 100 grammes et qu’elle avait peur de ne pas rentrer dans sa robe.  Je mis mes jambes sur le côté du bassin pour me relever et puis j’entendis June crier « Nate chéri, ma sœur est là. Viens lui dire bonjour. » Elle avait pris un ton surjoué et beaucoup trop enjoué. Elle voulait probablement montrer à quel point sa vie était réussie par rapport à celle de sa petite sœur. Mais c’était quoi cette histoire ? La petite peste n’avait jamais répondu à l’invitation donc nous étions partis du principe qu’elle ne venait pas. Je me rendis compte que June avait de réels talents de comédienne parce qu’elle était probablement en train de paniquer vu que nous n’avions pas placé sa sœur sur les plans de table et qu’il faudrait tout changer. Comment sa sœur s’appelait-elle encore ? Ce n’était pas un nom commun. Boh, je ne savais plus, June en parlait tellement rarement et souvent elle se contentait de « la peste », c’était ses mots. Je haussai les épaules tout seul. Au moins, la peste avait réussi à me faire penser à autre chose, elle avait quand même quelque chose de positif. « Nate chéri, tu arrives ? » Bon sang, oui oui j’arrivais. Deux minutes, il me fallait le temps de me reconcentrer et de préparer mon plus beau sourire pour faire comme si j’étais content d’être là. J’étais torse nu, j’avais juste mon bermuda pour aller dans l’eau. Et comme j’étais pieds nus, je regardais où je mettais les pieds. Je relevai les yeux juste avant de rentrer et les posai d’abord sur June. « Je suis là, Junie. » elle voulait que je joue le jeu non ? Je ne l’appelais pas si souvent comme ça mais je savais que ça lui plairait je le fasse devant sa sœur. De la poudre aux yeux. Sa sœur était cachée derrière son père. Je bus une gorgée de champagne pour m’encourager. La mauvaise idée. Lorsque son père s’écarta, j’aperçus sa… Ce n’était pas possible. J’avalai de travers. Je n’arrêtai pas de tousser et je finis par lâcher ma coupe de champagne quand June commença à me taper dans le dos. « Nate ? Ca va mon chéri ? » Ma coupe avait explosé en éclat. Même les parents Anderson s’inquiétaient « Nathaniel, respirez je vous en prie. » Ils n’avaient jamais accepté de m’appeler par mon surnom ni de me tutoyer. Simple habitude dans notre monde. June m’avait apporté un verre d’eau que je bus d’une traite. Je commençais à me reprendre doucement. Enfin comme je le pouvais. « Je crois que tu devrais arrêter l’alcool pour aujourd’hui bébé. » Non tu crois ? J’avais envie de lui lancer un regard noir. Elle n’avait même attendu très longtemps que j’aie mieux avant de regarder sa sœur tout sourire « Jaylinn, je te présente Nathaniel McMillen, mon futur époux. Nate chéri, voici Jaylinn dont je t’ai tant parlé. » Je n’en pouvais plus de ses Nate chéri ni de sa comédie. J’essayais de capter le regard de Lyn comme je le pouvais. Il fallait faire semblant de toute façon, j’étais persuadé qu’elle me suivrait pour le moment. Je m’approchai d’elle en évitant les débris comme je le pouvais et lui tendis la main. Je n’arrivais pas à sourire. Je la regardais dans la yeux en essayant de deviner ce qui lui passait par la tête. Elle accepta ma main. « Nathaniel Nate McMillen. Enchanté, Jaylinn. » J’avais accentué le Lyn inconsciemment et j’avais formé un petit cercle sur sa main avec mon pouce pour lui montrer que tout ça ne changeait rien à ce que je lui avais dit. Enfin je ne savais pas quoi penser à vrai dire. J’étais totalement perdu, la situation ne pourrait pas être pire. « Tu aurais pu prévenir que tu allais venir, Jaylinn. » June avait probablement décidé que j’avais gardé la main de sa sœur assez longtemps dans la sienne. Elle avait lancé cette remarque à sa sœur sur un ton de reproche. Après avoir lâché la main de Lyn, non pas sans regret, je répétai la phrase de sa sœur mot pour mot sur un ton doux et en continuant de la fixer dans les yeux « Oui, tu aurais pu prévenir que tu allais venir, Jaylinn. »
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MessageSujet: Re: mai 2020 - Résidence des Anderson | Nathaniel & Jaylinn - Let life surprise you   mai 2020 - Résidence des Anderson | Nathaniel & Jaylinn - Let life surprise you EmptySam 16 Mai - 23:56

Nate était parti. J’étais restée seule dans cette immense suite. Le stress commençait à monter. J’allais retrouver mes parents et ma soeur. Enfin retrouver, c’est un grand mot. J’allais plutôt revoir. Parce que je n’avais pas envie de les retrouver. Cela mettait trop de sentiments, trop d’amour. Et ce n’était pas du tout ce que je ressentais pour eux. J’étais là par curiosité. Peut-être aussi, enfin certainement, pour embêter ma soeur. J’avais mis deux bonnes heures à me préparer. Je ne savais pas comment m’habiller. Je voulais être jolie pour les dégoûter, pour qu’ils se rendent compte à quel point ils avaient perdu quelqu’un. Pas juste une fille dont ils n’avaient jamais voulu. J’avais ma fierté quand même! Tout le temps de ma préparation, je n’avais pas arrêté de penser à Nate. Je m’étais sûrement fait trop de films. Je m’étais fait du mal pour rien. J’avais oublié de me protéger. Mais, en sa présence, j’en étais incapable. Il me faisait tout oublier, je redevenais moi-même : insouciante et pleine d’espoir. Tout ce que j’avais perdu depuis le décès de Liam, mon bien aimé, mon mari. C’était le pire drame que j’avais vécu. Mais là, je devais affronter mon destin. Revoir mes parents, ma soeur. Voir leurs réactions. Est-ce que je serai la bienvenue ou allaient-ils plutôt me mettre à la porte? Je n’en savais trop rien. Je ne sais même pas vous dire ce que j’espérais. J’étais partie sans plus jamais donner de nouvelles. Juste une adresse lorsque je déménageais. Ils n’étaient donc au courant de rien en ce qui concerne ma vie. Allaient-ils me le demander? Est-ce que je devais le leur raconter? Je pense que je le sentirai à ce moment-là. J’avais fait appel à un taxi. Cela serait plus rapide et plus facile. Mon coeur battait vite, très vite. J’essayais de me calmer. Je ne voulais pas perdre mes moyens. J’avais les écouteurs sur mes oreilles. Dans mon passé, la musique m’avait énormément aidée. Et là, elle était tout ce dont j’avais besoin. J’avais été prévoyante, j’avais réalisé une playlist spéciale retrouvailles sur mon iPhone dernière génération. Je portais une petite robe noire assez courte. Un petit sac à main rouge. Je n’avais besoin que de mon porte feuille et de la clé de ma chambre d’hôtel. Le reste n’était que futile. Du maquillage? Du rouge à lèvres? J’aimais le naturel et n’utilisais cela que lors de grandes occasions comme un mariage. Ce serait donc pour demain. Il n’avait pas fallu énormément de temps au taxi pour arriver à destination. Je payais ma course et rangeais mes écouteurs dans mon sac à main. Je connaissais cette adresse par coeur. C’était la maison de mon enfance. La voir me rendait toute chose. Des souvenirs me remontaient. Des bons et des moins bons. Je me demandais si j’avais réellement été aimée un jour, si je faisais bien d’être là. Je me rappelais alors que j’étais déterminée. C’était trop tard maintenant pour changer d’avis. Il fallait que je me lance. Je montais les quelques marches qui me séparaient de la porte d’entrée. Mon doigt appuyait sur cette sonnette. Il ne fallut que quelques secondes pour que l’on vienne m’ouvrir la porte. C’était mon père. Enfin, mon père. On va dire la figure masculine qui m’a élevée. Je ne savais pas qui était mon père biologique, celui dont j’avais une partie de l’ADN. « Jaylinn? ». Il était surpris. Je l’entendais dans le son de sa voix. Il est même probable qu’il ne me reconnaissait pas d’ailleurs. Je lui avais répondu un timide oui. « Entre! Ne reste pas là, sur le pas de la porte. Tu es chez toi ici! ». Il est clair que je n’étais plus chez moi ici. J’avais mon chez moi où je me sentais bien. J’avais un appartement parce que je n’avais pas besoin d’une énorme villa ni même de montrer que j’avais de l’argent à revendre. J’avais entendu mon père appeler ma mère. Il ne lui avait pas annoncé ma présence. Je ne sais pas pourquoi, il préférait peut-être qu’elle le découvre par elle-même. « Jaylinn? Mais que fais-tu ici ma jolie? ». Elle était tout sourire. Je ne comprenais pas. Pourquoi est-ce qu’ils avaient l’air si heureux de me voir? Je n’étais pas la vilain petit canard de la famille? Il me semblait que oui. « Oui, c’est moi, Maman. Je suis venue pour le mariage de June. ». J’avais été un peu plus distante avec elle. J’avais perdu énormément de poids depuis toutes ces années, elle devait avoir des difficultés à le reconnaître. Je préférais penser que c’était ça. C’était plus simple et ça me ferait moins de mal. Je le savais, je me connaissais. Puis, c’était au tour de June de faire son entrée dans cet immense couloir. Si on peut appeler cela un couloir d’ailleurs. On va plutôt parler d’entrée. Elle était accompagnée. J’avais rapidement supposé que c’était son futur mari. Il était caché par mon père qui se tenait devant moi. Il avait fini par se décaler afin que l’on puisse faire les présentations. Et là, je ne savais plus que faire. Nate? Mais que faisait-il là? Il risquait de s’étrangler. Mais mon adorable soeur s’était occupée de lui. Mon sang ne faisait qu’un tour. J’avais énormément de mal à accepter la situation. Ils allaient faire les présentations en plus. Euh, je le dis maintenant à ma soeur que je le connais ou pas? Je pense qu’il valait mieux que je me taise. Je demanderai des explications à Nate plus tard. Je lui avais donc tendu ma main à son tour. Il m’avait regardée dans les yeux et ça, ça me déstabilisait totalement. Les papillons étaient revenus dans mon ventre. Il avait ma main dans la sienne. Et dire que quelques heures plus tôt, nous étions dans le même lit… « Jaylinn Anderson, enchantée aussi! ». Je me tournais alors vers ma soeur. Sa remarque, je m’y attendais. Mais je savais que lui répondre. « Je n’ai su me libérer du boulot qu’au dernier moment. J’ai réussi à avoir une semaine de congé. Mais je peux rentrer si vous préférez tous les deux. ». Lorsque j’avais prononcé ces derniers mots, j’avais regardé Nate. Ce n’est pas tant la réponse de ma soeur que j’attendais, dont j’en avais rien à faire, mais plutôt la sienne. En fait, j’avais plutôt l’impression de me retrouver dans un de ces films à l’eau de rose où l’on connaissait la fin trente secondes après le commencement. Je me retrouvais donc là alors que la seule chose dont je rêvais, c’était d’être dans les bras de Nate encore et toujours. Je venais de comprendre que cela ne se produirait plus. Il allait se marier le lendemain avec … ma soeur…
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MessageSujet: Re: mai 2020 - Résidence des Anderson | Nathaniel & Jaylinn - Let life surprise you   mai 2020 - Résidence des Anderson | Nathaniel & Jaylinn - Let life surprise you EmptyDim 17 Mai - 10:08

Pourquoi avait-il fallu qu’elle mette une belle robe noire aussi courte ? J’avais juste envie de la prendre dans mes bras, de lui expliquer que tout ceci n’était qu’un énorme malentendu. Mais je n’y arrivais, je ne pouvais pas. J’avais déjà fait assez de conneries comme ça. Il fallait que je garde mes distances. Je ne pouvais qu’essayer de la toucher avec les yeux, encore fallait-il qu’elle l’accepte et que je reste à moitié discret. Et quand je la dévorais des yeux, c’est-à-dire ce que j’avais envie de faire dès que je la voyais, je n’étais pas sûr de rentrer dans la définition du mot discret. Je ne savais pas quoi dire où quoi faire. Mon cerveau tournait à vive allure mais je ne parvenais à trouver aucune solution convenable et en plus, j’étais toujours en train de m’étouffer avec le champagne. Ca devait probablement amuser Lyn. Ca devait être mon karma qui me renvoyait la balle de mes actions. Lyn avait aussi joué la comédie et avait fait comme si nous ne nous étions jamais vus. Le problème était que je voulais avoir l’occasion de m’expliquer comme je le pouvais, de lui dire que je l’aimais, vraiment et que je comptais sérieusement l’appeler, que je ne lui avais pas menti ce matin sur ce point-là. Mais c’était impossible. Lorsque Lyn répondit qu’elle pouvait rentrer si on le voulait, je m’empressai de répondre avant June. « Non, ne rentre pas. » Mince, j’avais répondu beaucoup trop rapidement et surtout trop directement, il fallait que j’ajoute quelque chose. « June et moi sommes très heureux que tu aies pu te libérer. Tu es sa sœur après tout. » J’eus du mal à prononcer le mot sœur, comme si je n’y croyais toujours pas, comme si nous étions dans un rêve, enfin plutôt un cauchemar. Je me rendis compte que j’avais tutoyé Lyn. Je ne savais pas trop ce que j’aurais dû faire du coup j’ajoutai « Permets-moi de te tutoyer. Et tu peux faire de même, bien entendu. » June me prit la main d’une façon possessive, encore quelque chose qu’elle ne faisait jamais. Je mourrais d’envie de m’en libérer mais je n’osais pas. Pas maintenant. Je n’avais pas envie qu’elle ait une raison de plus de me crier dessus quand nous serions tous les deux. J’allais déjà avoir droit à la crise existentielle sur le plan de tables, ça me suffisait. « Jaylinn, où sont tes valises ? Nous allons demander à la gouvernante qu’elle prépare ta chambre immédiatement. » Je faillis une nouvelle fois m’étouffer. Je préférais la savoir à l’hôtel. Est-ce que je comptais toujours la rejoindre cette nuit ou bien tout avait changé ? Je n’en savais trop rien. Mais j’éprouvais toujours autant de sensations en sa présence et j’avais vraiment envie de passer une nuit de plus à ses côtés. Mais elle n’allait jamais accepter maintenant qu’elle savait. Je devais vraiment trouver un moyen d’être seul avec elle. June posait maintenant une main sur mon torse et lança à sa petite sœur « Alors Jay, toujours célibataire ? Tu n’as pas rencontré le grand amour ? Moi, je suis comblée de bonheur avec mon Nate. Tu ne trouves pas qu’il est merveilleux ? » Bon je n’étais vraiment pas sûr que j’allais encore survivre très longtemps. Je ne savais plus où me mettre. J’avais envie de demander à June qu’elle se taise mais je ne pouvais pas lui parler comme ça et encore moins en présence de ses parents. C’était à mon tour de poser quelques questions basiques, je voulais mettre Jaylinn un peu à l’aise même si je pense que si j’avais vraiment voulu faire ça, la seule solution était que je parte. « Alors… » Jaylinn, Nate. Jaylinn. Ta langue ne peut pas fourcher maintenant, concentre toi. Je repris. « Alors Jaylinn, tu viens de loin ? Tu as fait bon voyage ? » J’aime beaucoup ta robe, elle me donne envie de te l’enlever. Tes lèvres, je poserais bien les miennes dessus. Mais qu’est-ce qui me prenait ? Il fallait vraiment que je me calme sinon j’allais faire une connerie. Je lui souris comme je pouvais mais ce n’était vraiment pas facile. « Je suis vraiment content que tu sois venue. » J’essayais de lui faire passer un message, je voulais qu’elle comprenne que je ne regrettais rien et que je tenais à elle. Mais c’était encore pire, elle allait probablement penser que j’étais vraiment sale type pour lui faire passer un tel message subliminal alors que j’allais me marier demain, que j’avais la main de sa sœur sur mon torse et que ses parents nous regardaient. Ils avaient l’air d’être aux anges de voir leur petite fille d’ailleurs. J’avais rarement vu les parents Anderson aussi détendus. Surtout à quelques heures du mariage. Et si Lyn pensait tout ça, elle n’aurait pas tort. Je m’en voulais. Mais j’étais tombé amoureux, c’était comme ça. Et je ne voulais pas la perdre, peu importe qui elle était.  Je cessai enfin de la regarder et me tournai vers June. « Je vais rechercher un verre d’eau. » J’avais besoin d’espace et surtout j’avais la gorge toute sèche. Lorsque je voulus prendre la direction de la cuisine, la mère de June et Jaylinn dit « Vous avez raison, Nathaniel. Ne restons pas dans l’entrée. Jaylinn, veux-tu goûter avec nous ? Tu vas voir, la nouvelle cuisinière fait des merveilles. » Personnellement, l’arrivée de Jaylinn m’avait coupé l’appétit. A la suite de l’invitation, June se tourna vers ses parents et lança un regard noir de petite fille pourrie gâtée qui n’avait pas toute l’attention. Je savais que Jaylinn allait se demander quoi faire et ce que je voulais. Je répondis rapidement « Jaylinn, tes parents ont raison, tu devrais rester. J’aimerais beaucoup faire ta connaissance. » Je sentis June se tourner vers moi et me fusiller du regard de la même façon qu’elle l’avait fait avec ses parents quelques secondes plus tôt, mais je continuais à fixer Lyn, exprès. Ce qui devait probablement mettre June encore plus en rage. « Jaylinn a probablement d’autres choses à faire, n’est-ce pas Jaylinn ? »À son tour de subir les foudres de guerre de June. Son message n’aurait pas pu être plus clair. Personnellement, après avoir vérifié que personne ne me regardait mise à part Lyn, je fis un petit signe de la tête et formai le mot « reste » silencieusement du bout des lèvres. Je ne voulais pas qu’elle parte.
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MessageSujet: Re: mai 2020 - Résidence des Anderson | Nathaniel & Jaylinn - Let life surprise you   mai 2020 - Résidence des Anderson | Nathaniel & Jaylinn - Let life surprise you EmptyDim 17 Mai - 12:12

Finalement, j’avais bien fait de prendre autant de temps pour me préparer. J’avais bouclé légèrement mes cheveux. Je ne portais pas de talons parce que je détestais cela. Je ne devais pas en porter à l’hôpital. Et quand je sortais, je préférais les baskets. C’était beaucoup plus confort pour danser sur le bar. Du coup, j’avais opté pour les baskets rouges assorties à mon sac. J’étais un peu en mode décontractée. Ce n’était pas la philosophie de mes parents. Eux, c’était plutôt robe de créateur et costume trois pièces un jour sur deux. Tout sauf le naturel quoi. J’étais vraiment le vilain petit canard. Je ne leur ressemblais en rien. Nate ne me quittait pas des yeux. Il ne devait pas être bien à cet instant présent. Donc, l’homme que j’avais dans mon lit la nuit précédente était en fait le futur mari de ma soeur. J’avoue que j’avais fait fort sur ce coup-là mais moi, je ne pouvais pas savoir… Lui oui! Il avait trompé sa future femme. Quel genre d’homme fait ça? Quel genre d’homme est infidèle? Je n’en sais trop rien. La fidélité était l’une de mes valeurs. Je ne supportais pas coucher avec un homme marié. Si je ne le sais pas, passe encore. Mais si j’étais au courant, c’était juste impossible. Il y avait des limites à respecter. A cet instant précis, je pense que je le détestais. Nate semblait vouloir que je reste. Il avait d’ailleurs répondu très rapidement, trop rapidement? Je n’en savais trop rien mais à voir la tête de ma soeur, il allait passer un sale quart d’heure. « Oui. Je ne suis pas certaine que June partage ton point de vue. ». Je lui souriais en le regardant dans les yeux, comme pour le narguer. Moi aussi, je pouvais jouer! Il ne faut pas croire « Si, reste Lyn! ». Quelle hyprocrite. Elle ne supportait pas me voir là et préférerais certainement que je ne sois jamais venue. Puis, elle avait utilisé mon surnom. On était pas proches elle et moi. « Jaylinn. C’est mon prénom. ». Je lui avais répondu un peu plus séchement. Parce que, moi, je disais ce que je pensais. Je n’avais pas besoin de jouer la comédie. « Bon, les filles, vous n’allez quand même pas commencer? On vient de se retrouver. ». Je regardais alors ma mère tout sourire. Ce n’est pas moi qui avait commencé! C’était elle. Non mais! Puis, Nate m’avait demandé si nous pouvions me tutoyer. Je le regardais alors ainsi que ma soeur. J’étais d’humeur provocante. « On peut le faire dans ce monde-ci? ». Ce n’était définitivement pas le même que le mien. Chez moi, on tutoyait directement. Peu importe le milieu social. Certes, en tant que médecin, j’étais toujours vouvoyée mais dans les magasins, à la boulangerie, … Tout le monde se tutoyait. Nate me rendait malheureuse à cet instant présent. Mais je me refusais de le lui montrer. Je préférais donc jouer d’autres cartes. Puis, la façon de June de se comporter avec lui. Ils semblaient heureux ensemble. Je n’étais donc juste qu’une erreur. Ma soeur passerait toujours avant moi. Toujours. « Mes affaires sont à l’hôtel. ». Je n’avais tellement pas envie de loger ici. J’aimais rester là-bas et n’avoir de compte à rendre à personne. Si je restais ici, je savais que je ne pourrai jamais sortir ce soir. Mes parents voudraient faire un repas de famille parce qu’ils seraient contents de me revoir, de me savoir à la maison. J’avais cependant compris que je n’avais pas beaucoup le choix. J’allais devoir accepter. Mais autant mettre les conditions directement. « Je veux bien revenir. Mais j’aimerai alors une clé de la maison. Parce que je compte sortir ce soir. ». J’avais souri. Je ne comptais pas rester sagement ici à attendre que le temps passe. Nate venait de briser tous mes espoirs, il fallait que j’aille me consoler dans l’alcool. « Tout ce que tu voudras, Jaylinn! ». Finalement, mes parents semblaient être attristés que je sois partie. Ils me préféraient savoir sous leur toit. Ils étaient alors contents de mon retour? Je n’étais plus celle à bannir? Je ne comprenais pas bien toute cette situation. J’étais totalement perdue. Il fallait voir June. Elle descendait de son pied d’estale. Et comme pour me narguer, elle était encore plus proche de Nate. Je le regardais donc à nouveau pour pouvoir voir sa réaction. « Oui, célibataire. Mais c’est compliqué. ». Comme cela, je faisais référence à Liam aussi. Je n’avais pas été célibataire tout ce temps. Mais je n’étais pas prête de le leur raconter. C’était mon jardin secret après tout! « Je ne peux pas encore te le dire. Je ne connais pas Nathaniel, je viens de le rencontrer. ». J’avais coeur à embêter ma soeur. Et maintenant, j’avais deux proies. J’aimais les mettre dans l’embarra tous les deux. C’était amusant. Tellement amusant. Puis, Nate avait pris la parole. Il me posait des questions bateau que nous n’avions pas eu le temps de se demander le matin même. Nous n’avions pas eu besoin de connaître ce genre de choses. Il avait peut-être eu peur que je lui rétorque la question aussi certainement. « Oui, quatre heures de train. Le voyage s’est bien passé. ». Je m’étais plongée dans ses yeux. Je savais que ça allait le déstabiliser. Et ça me plaisait bien. Moi, bizarrement, je continuais à avoir des papillons dans le ventre alors que je le détestais plus que tout au monde à ce moment, plus que ma soeur même. « Ah oui? Même si tu ne me connais pas? Parce que ta fiancée ne semble pas heureuse de me voir, elle. ». Oups, malaise! J’aimais mais qu’est-ce que j’aimais. Ah, il m’avait menée en bateau la matinée même? Il ne pensait quand même pas s’en sortir comme ça, si? Ma mère avait brisé ce silence, m’invitant à prendre le goûter avec eux. Et moi qui ne mangeait plus… Ça n’allait pas aider. Je m’étais rapidement souvenue des toilettes. J’avais d’ailleurs une salle de bain dans ma chambre. C’était ça vivre dans le luxe … J’avais vu le regard de ma soeur. Ca ne lui plaisait pas. Et juste pour ça, je voulais accepter l’invitation. « Aller, goûtons! ». Nate avait insisté. Il voulait que je reste. « Je ferai plus ample connaissance avec ton futur mari comme cela. ». Je lui avais souri, à nouveau. J’avais insisté sur le futur mari parce que cela me faisait vraiment mal au coeur. Nate allait très certainement me prendre pour une peste. Et alors? Il n’allait quand même pas passer sa vie avec moi. Et moi, j’allais savoir que le mariage de ma soeur ne serait qu’un mensonge. La pauvre. Elle voulait faire comme si elle avait une vie parfaite alors que pas du tout… Et la voir comme cela me faisait rire intérieurement. « Ne t’inquiète pas, June. Je n’ai rien à faire dans cette ville perdue. Je ne connais personne. Donc non, je n’ai rien à faire ni aujourd’hui ni demain! ». Et oui, elle allait devoir faire avec moi à son mariage! J’avais de nouveau regardé Nate. Contrairement à lui, je n’allais pas faire attention de ne pas croiser son regard. Il m’avait provoquée finalement. Et son petit mot reste sans que personne ne le voie… Pourquoi voulait-il que je reste là alors qu’il était avec sa fiancée? Il ne semblait pas comprendre que je n’allais pas lui rendre la tâche facile…
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MessageSujet: Re: mai 2020 - Résidence des Anderson | Nathaniel & Jaylinn - Let life surprise you   mai 2020 - Résidence des Anderson | Nathaniel & Jaylinn - Let life surprise you EmptyDim 17 Mai - 14:12

Je ne comprenais pas comment ma mystérieuse inconnue pouvait être une Anderson. Elle était tellement différente, naturelle. Et c’est ce que j’aimais chez elle. Enfin non, c’était entre autres ce que j’aimais chez elle. Parce que j’aimais tout ce qui la concernait. J’avais bien vu dans ses yeux qu’elle m’en voulait. J’étais certain qu’elle devait me détester. Elle en avait le droit. Je m’en voulais moi aussi. Par contre, je m’étais plutôt attendu à ce qu’elle parte ou alors à ce qu’elle ne m’adresse presque pas la parole. Elle avait apparemment adopté une autre stratégie qui était de tout faire pour me mettre mal à l’aise. Et ça marchait très bien. Heureusement que June avait aussi rapidement répondu et qu’elle avait une nouvelle fois fait appel à ses talents d’actrice. Franchement, je ne sais pas qui de nous trois auraient pu remporter un Oscar. Lyn était toujours aussi franche et vraie, mais elle devait probablement prendre sur elle pour ne pas me tuer. Personnellement, je devais me retenir de la prendre dans mes bras et de garder un ton sûr de moi. Quant à June, c’était June. Toujours dans l’exagération et l’hypocrisie. Nous nous en sortions pas mal tous les trois. Quand Lyn rabroua June qui venait de l’appeler par son surnom, je pris la remarque personnellement. Elle cherchait probablement en même temps à me dire qu’elle prenait de la distance, qu’elle me détestait et que je pouvais oublier ma Lyn, la Lyn avec laquelle j’avais passé la nuit et la matinée. Leurs parents tentèrent de calmer la situation, je leur en étais reconnaissant même s’ils ne comprenaient pas l’ampleur du problème. Seuls Lyn et moi le connaissions. Et je tenais à ce que ça reste ainsi. Mais elle ne me rendait pas les choses faciles, elle essayait de me provoquer. Je ne savais pas comment réagir. J’étais vraiment mal à l’aise. J’essayai de lui sourire pour faire semblant que je maîtrisais la situation et que ces attaques personnelles ne me touchaient pas. Ca me faisait mal qu’elle insiste tant sur « ce monde-ci » pour montrer que ce n’était plus le sien « Je pensais que ta vie n’était plus dans ce monde-ci ? » C’était limite. Si nous étions tous les deux ce serait passer mais devant les parents Anderson c’était limite. Heureusement que Lyn avait rapidement tourné la tête et qu’elle répondait à ses parents qui lui avaient proposé une chambre. Quoi ? Non non non, elle ne pouvait pas accepter de dormir ici. Et elle ne pouvait pas sortir ce soir. Ce soir elle était à moi. « Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée que tu sortes ce soir. Enfin, je veux dire que tu pourrais rester avec nous au moins une partie de la soirée, tu ne crois pas ? J’aimerais aimerais à connaître ma future… enfin à te connaître, Jaylinn. Nous sommes pratiquement de la famille. » Je m’obligeai encore à lui faire un grand sourire. Je n'avais pas réussi à dire « ma future belle-sœur », c’était tout simplement impossible. Elle était célibataire mais c’est compliqué. C’était le terme que j’avais employé pour décrire ma propre vie ce matin-même. Je ne savais pas si c’était fait exprès ou pas. Et je ne savais pas si je rentrais dans la partie « c’est compliqué ». June avait l’air satisfaite de la réponse de sa sœur. Encore une fois, elle aimait montrer que sa vie était mieux que celle de Jaylinn. Lorsqu’elle répondit qu’elle venait de me rencontrer, je fis le contraire d’elle tout à l’heure et réagis au quart de tour. « Nate. C’est Nate, pas Nathaniel. » Je serais toujours Nate pour elle, je savais qu’elle faisait exprès de ne pas m’appeler de cette façon parce que ça rouvrirait des blessures toute fraîches mais je ne pouvais pas abandonner. J’allais encaisser toutes les attaques qu’elle allait me faire mais si elle croyait que je ne répliquerais pas, elle se trompait. « Tu es venue en train ? » Le train ce n’était pas pour les gens de notre monde. Je regrettai immédiatement ma réaction puisqu’elle allait avoir encore un argument pour m’oublier. En une seule phrase, elle venait de créer un malaise total autant pour moi que pour June qui la reprit. « Mais qu’est-ce que tu racontes Jaylinn ? Bien sûr que je suis contente de te voir enfin. Et puis tu peux enfin rencontrer l’amour de ma vie. Tu ne peux pas savoir à quel point ça ne me fait plaisir que tu sois là.» Finalement c’est sûrement elle qui méritait l’Oscar. « C’est vrai et pourtant, c’est marrant, j’ai l’impression de déjà te connaître. Ca doit être tout ce que June m’a dit sur toi. » Je n’aurais jamais dû dire ça, je le savais. Parce que June savait qu’elle ne m’avait jamais rien dit à propos de Jaylinn. Mais les parents Anderson seraient contents, June croirait que je cherchais juste à être poli et Lyn comprendrait. Que je lui renvoie la balle. Elle avait accepté de rester pour goûter. Je n’aimais pas la façon dont elle avait insisté sur le « futur mari » ni ce qu’elle avait dit après. Elle n’avait rien à faire aujourd’hui ni demain. Donc je n’étais pas le bienvenu ce soir comme convenu. En même temps, si elle dormait ici, ce ne serait plus vraiment possible. « Ca tombe bien que tu n’aies rien de prévu, je comptais t’emmener faire un tour en ville après le goûter. Comme ça tu pourras voir tout ce qui a changé. » Je me tournai vers June. « Comme ça tu pourras régler les derniers détails avec tes demoiselles d’honneur hein ma chérie ? Tu m’as dit qu’elle passerait la nuit avec toi. » Je l’embrassai rapidement pour qu’elle se sente obligée d’accepter. Je savais comment m’y prendre, elle était obligée d’accepter maintenant. On allait passer à table et j’étais toujours en bermuda. J’aperçus mon polo sur une des chaises longues à côté de la piscine et j’allai le chercher en prenait soin de frôler Jaylinn au passage. Peut-être que ce contact aussi futile qu’il soit l’empêcherait de continuer à me mettre dans l’embarra, même si j’en doutais. Elle sentait toujours aussi bon. Après avoir mis mon polo, je m’assis à ma place habituelle. À la gauche de June et en face de sa mère. « Mets-toi ici à côté de moi, Jaylinn. Tu m’as tellement manquée. » Lyn fut donc obligée de s’asseoir en bout de table à ma gauche. Ca ne lui plaisait probablement pas. June n’arrêtait pas de parler du mariage et de se vanter. Je n’avais pas dit mon dernier mot pour mettre Lyn mal à l’aise à son tour. Elle utilisait les mots, j’utiliserais les sensations. J’attendis que la gouvernante sorte de la salle à manger pour faire tomber ma serviette et pris soin de glisser mes doigts le long de la jambe nue de Lyn en me relevant. Je savais que ça ne la laisserait pas de marbre. Une fois redressé, je la regardai dans les yeux l’air de dire « Je peux jouer moi aussi. » et puis je finis de mettre mon plan à exécution « On n’ouvrirait pas une bouteille en l’honneur de Jaylinn ? » je m’étais déjà levé. « Jaylinn viens avec moi jusqu’au cellier. Comme ça, tu pourras choisir la bouteille toi-même. » Ca ne choquerait personne, c’était presque toujours moi qui allait chercher les bouteilles en bas. Je savais qu’elle pouvait refuser. Mais j’espérais que sentir mes doigts remonter aussi délicatement sur sa peau était une raison suffisante pour la faire quitter la table et reprendre ses esprits. Je savais que je ne la laissais pas indifférente tout comme elle ne me laissait pas indifférent. J’espérais qu’elle me suivrait.
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MessageSujet: Re: mai 2020 - Résidence des Anderson | Nathaniel & Jaylinn - Let life surprise you   mai 2020 - Résidence des Anderson | Nathaniel & Jaylinn - Let life surprise you EmptyDim 17 Mai - 15:49

Mon surnom, je ne le réservais qu’aux personnes qui étaient proches de moi. Les liens du sang ne fait pas tout. Liam m’avait appelée comme cela pendant des années. Puis, mes collègues qui étaient devenus des amis. Mon cercle était très restreint. Je ne me confiais que rarement. Peu de personnes étaient au courant du décès de mon mari et de ma fausse couche. Je souriais pour ne plus être triste. C’était cela qui m’avait sauvée. C’est pour cela que j’étais toujours là. Sinon, j’aurai sombré, je le savais. Les seuls façons que j’avais de maîtriser, c’était l’alcool et la nourriture. Le reste, je devais le subir finalement. La situation de maintenant par exemple. Je pouvais montrer que je gérais. Mais je ne gérais rien du tout. J’attendais de pouvoir boire un verre parce que ça allait m’aider. Rendre la chose plus simple. « Ah non, tu as raison. Nous pouvons nous tutoyer alors. ». Je lui souris. Ma vie n’était plus dans ce monde-ci et ne le serait plus jamais. Ca en était impossible. Je ne pouvais supporter toutes ces règles à suivre. Moi, j’avais besoin de mon indépendance. Ne pas être obligée telle robe parce que untel vient. Les soirées mondaines, très peu pour moi. Je n’y connaissais pas la moitié des gens. J’avais déjà peur de demain. Je n’allais connaître que les mariés et mes parents. J’allais devoir boire un verre ou deux pour pouvoir parler avec les autres. Sinon, je pouvais faire une simple apparition à la cérémonie puis aller dans ma chambre, non? C’était une solution ça. Au moins, Nate verrait que cela ne me plaît pas. Que j’avais mal au coeur de le voir se marier avec la mauvaise Anderson. Je trouvais que ma soeur ne lui correspondait pas. Pour ce que j’avais pu en voir cette nuit et ce matin, il était tout sauf hypocrite et dans l’exagération ni même dans le m’as-tu-vu. Puis, Nate avait vu que j’allais lui échapper. Il avait fait son choix. Et moi, je ne voulais pas rester là à le regarder se lover dans les bras de ma soeur. C’était dur, trop dur pour moi. « Je peux souper avec vous, Maman. Si ça te convient? ». Je m’étais détournée de Nate. Il le fallait sinon mon petit coeur n’allait pas s’en remettre. Je ne comprenais tellement pas ses choix. « Et puis, je sortirai un peu en ville. Il faut se lever tôt demain, je suppose? ». Ma mère m’avait répondu. Comme attendu, elle se réjouissait de me voir là pour le souper. Elle en oubliait le mariage du lendemain. Et ça, ça devait déplaire à ma soeur. « Oui, je me marie demain. Tu te rappelles? ». Je m’en rappelle bien, pas besoin de me le dire. Le monde tournait autour d’elle. Je le savais. Il avait toujours tourné autour d’elle. C’est une des raisons pour lesquelles j’étais partie. Ma mère m’indiquait alors qu’il soit bien que je me réveille vers sept heures. J’avais acquiescé. Me lever tôt n’était pas un problème pour moi. Je n’avais pas besoin de dormir énormément. Quelques heures me suffisaient. « Mais tu ne t’es pas présenté en tant que Nathaniel? Nate, c’est donc ton surnom, non? ». Je lui souriais, que j’aimais cette situation. J’avais largement le dessus. « Comme nous ne nous connaissons pas, je pense qu’il est préférable que je t’appelle par ton prénom. C’est ce qui se fait par ici. ». Non mais! Pour qui il me prenait? J’avais du répondant, il ne fallait pas en douter. Il était le mari de ma soeur quoi. Il allait se marier demain et avait prétexter un voyage d’affaires pendant une semaine ce matin même. J’avais vraiment du mal à le comprendre. Se mariait-il par obligation avec ma soeur? Je ne sais pas… Puis, je lui avais répondu que j’avais pris le train pour venir jusqu’ici. Sa réaction fut blessante. Mais je n’en montrais rien. Il fallait simplement que je lui réponde du tac au tac, c’était la clé. Et le tout avec le sourire pour que personne ne se doute de rien. « Oui, tu voulais que je vienne comment d’autre? En bateau? ». Ah, l’humour. Je savais que ça passerait crème auprès de mes parents. Mon père en profitait d’ailleurs pour intervenir. « Jay’, tu aurais pu nous prévenir. Nous t’aurions envoyé notre chauffeur. ». Je le regardais alors. Cette figure paternelle était quand même trop mignonne et un peu loin de la réalité. « Oh, Papa, le train ne me dérange pas. C’était calme et j’ai eu le temps de lire. ». Je n’avais pas de voiture, moi. Je prenais les transports en commun parce que je trouvais cela bon pour la planète. Je prenais l’avion uniquement que je n’en avais pas le choix. Voyager seule ne m’amusait pas. C’était quelque chose à partager. J’avais mis un malaise et j’en étais plutôt fière mais c’était sans compter sur ma soeur qui était plutôt douée pour se sortir de là. Elle savait y faire. A croire qu’elle était plus douée que moi, d’ailleurs. « Alors, pourquoi rester pour faire connaissance si tu sais déjà tout? ». Autant prendre la poudre d’escampette, non? Oui, je pense que c’était définitivement mieux. Je faisais mine de faire demi-tour pour retourner à l’hôtel. Je m’étais montrée, c’était suffisant, non? « Aller, Jaylinn, reste là! Arrête. Nous, on veut te voir et parler avec toi. Savoir ce qu’il s’est passé pour toi ses dix-sept dernières années. ». Est-ce que j’allais réellement tout leur raconter? Je me promettais de me concentrer sur ma carrière. Hors de question qu’ils ne connaissent l’existence de mon mariage avec Liam. Ils seraient capables de me reprocher le fait de ne pas le leur avoir dit. Puis, ma fausse couche. C’était quelque chose de trop personnel. D’ailleurs, personne ne l’avait su à part mon gynécologue. Je n’avais pas envie que l’on me prenne en pitié. Je n’avais besoin de personne pour surmonter ses épreuves. J’étais capable de le faire seule et c’est ce qui me rendait encore plus forte. « Je reste là pour toi, alors. ». Je lui avais souri. J’avais insisté sur le toi, que Nate se rende compte que je ne le prenais plus en compte, qu’il avait été trop loin. Je ne pouvais pas accepter cela. Puis, ils m’avaient invitée pour le goûter. J’avais accepté. Je fus surprise de la proposition de Nate. Il souhaitait aller me montrer la ville. Mais à quoi jouait-il? Sérieusement? Il allait se marier le lendemain! Comment pouvait-il continuer d’être si malsain? « Ah oui, c’est une bonne idée. Enormément doivent avoir changées en autant d’années… ». Cela lui permettrait peut-être de s’expliquer, non? De toute façon, j’allais mettre un terme à cette mascarade. Je ne pouvais pas accepter cela. Il en était hors de question. Je ne voulais pas encore une fois passer après ma soeur. Il avait fait son choix et il devait s’y tenir. C’est tout. En même temps, j’avais peur de me retrouver seule avec lui. Allions-nous savoir nous contrôler? J’en doute. Il fallait juste savoir comment c’était passé la nuit et la matinée. Nous étions beaucoup trop attirés l’un par l’autre. Comme des aimants. Nate était là, torse nu. Ses muscles étaient toujours aussi bien dessinés que ce matin. Je ne pouvais pas craquer. Je rêvais tellement de pouvoir le toucher. Mais c’en était impossible. Je n’en avais pas le droit. Allais-je pouvoir en ravoir le droit un jour? J’en doutais. Je savais ce matin que je devais profiter de cet instant, que cela ne se passerait peut-être plus. Comment j’avais pu penser qu’il était célibataire? Un si bel homme. Je m’en voulais tellement. Puis, il m’avait effleuré. Il me cherchait toujours en fait. Il était là, avec sa fiancée et il me voulait moi? Comment était-ce possible? Nous nous installions à table. Nate était près de moi. Serviette tombée sur le sol. Nate en profitait pour toucher ma jambe nue du bout des doigts. J’étais toute chose. Des frissons me parcouraient le corps. « Tu as froid, Jaylinn? ». Je regardais alors ma mère. Que pouvais-je bien lui répondre? « Non non, ne t’inquiète pas, Maman. Il y avait juste un petit courant d’air. ». J’étais très loin d’avoir froid. J’avais même très chaud. Très très chaud. Et ce regard que Nate m’avait fait en se remettant correctement sur sa chaise. Je ne savais plus que lui dire. Heureusement, il avait pris la parole. Mais j’en fus surprise. Il voulait vraiment s’isoler avec moi maintenant? Je devais le suivre? Certainement, que je mette rapidement les choses au clair. Au moins pour le moment où nous étions en contact avec ma soeur et mes parents. « Euh oui, d’accord. Désolée, Maman. ». On ne pouvait quitter la table si facilement normalement. Il y avait des règles à suivre. J’étais déjà étonnée que Nate soit parti comme cela si rapidement. Le cellier était vraiment isolé. Il ne nous fallut que quelques secondes pour être hors de leur portée. Je ne le touchais pas, je n’attrapais pas sa main. Je serai capable de ne rien lui dire et de l’embrasser. Arrivés au cellier, à l’abri des regards, il fallait que je reprenne ma position : future belle soeur. Je ne voulais pas penser égoïstement. « Tu peux m’expliquer ce que tu fais? Je ne comprends pas là. ». J’étais fâchée. Il devait l’entendre à ma voix. « A quoi tu joues? Tu te maries avec ma soeur demain. Alors, tu as certainement fait une erreur hier soir et ce matin. Mais là, tu dois prendre tes distances. Tu ne peux pas proposer de me faire visiter la ville, m’inviter à soûper avec vous. A quoi cela sert? A me montrer que tu as une petite vie parfaite? Tu n’en as pas besoin. Ma soeur le fait très bien à ta place. ». J’étais restée à bonne distance. Je m’étais énervée mais je n’avais pas crié. Je ne voulais pas que l’on m’entende.
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MessageSujet: Re: mai 2020 - Résidence des Anderson | Nathaniel & Jaylinn - Let life surprise you   mai 2020 - Résidence des Anderson | Nathaniel & Jaylinn - Let life surprise you EmptyDim 17 Mai - 19:08

Je profitais de la situation pour lui poser quelques questions que je m’étais posé le matin-même. « Tu fais quoi comme métier ? » Elle n’avait sûrement pas envie de me répondre, pas envie de me parler mais elle n’avait pas le choix vu la situation. Et elle allait sûrement encore plus me détester. Ce que je me demandais surtout, c’était pourquoi elle avait quitté tout ce qu’elle avait. Après, je voyais bien qu’elle était différente et je pouvais bien comprendre que cette vie ne lui convenait pas. Mais de là à tout quitter. Je n’y étais jamais parvenu personnellement. J’aimais beaucoup trop mon confort de toute façon. « Tu restes ici jusqu’à quand au fait ? » Ce qu'elle m'avait dit ce matin était-il vrai ? Et puis maintenant que tout avait changé, elle resterait peut-être moins longtemps ? Je ne savais plus quoi penser. Je voulais juste être seul avec elle et m’expliquer. Mais je ne savais même pas ce que je lui dirais ni si elle m’écouterait. J’avais bien vu que Jaylinn avait détourné le regard. Si elle ressentait les mêmes choses que moi, ce dont je ne doutais plus vraiment, elle devait souffrir énormément de la situation. Encore plus que moi parce que moi, je connaissais tous les éléments et elle pas. Enfin maintenant si… Mais elle devait tomber de haut. Et moi qui voulais l’épargner. J’étais idiot, le pire idiot qui soit. Si elle voulait me mettre mal à l’aise, c’est parce qu’elle était blessée. Je m’en voulais, vraiment. Ce n’était pas aux côtés de June que je voulais être, ce n’était pas à June que je voulais dire oui, c’était à elle. Elle avait accepté de souper à la maison. Je n’étais pas sûr que c’était une bonne idée mais je ne savais plus ce qui était une bonne idée. Il semblait que j’enchaînais les conneries. « De toute façon te lever tôt n’est pas un problème pour toi. » Merde. « Je veux dire, avec ton métier, tu dois être habituée quoi. » Bien rattrapé sur ce coup-là mais il fallait que je redouble d’efforts. J’avais l’impression que Lyn m’avait jeté un sort, dès que j’étais près d’elle, je n’arrivais plus à réfléchir. D’où je faisais des gaffes. Et ici, j’avais pu me récupérer de justesse mais je savais qu’un mot de travers et tout pouvait déraillé très rapidement. « Junie, je suis sûr que Jaylinn sait très bien nous nous marions demain. C’est quelque chose qu’elle n’est pas près d’oublier. » J’avais insisté sur le très et j’avais encore regardé Jaylinn dans les yeux. Par contre, la question rhétorique de Lyn sur mon prénom m’amusait beaucoup moins. Elle savait ce qu’elle faisait, elle jouait avec le feu. « Oui, mais presque tout le monde m’appelle Nate. Enfin sauf vos parents, bien entendu. Comme le veut la tradition. » Mon regard passa de celui de June à celui de Lyn. J’avais du mal. J’étais perdu, je ne savais plus qui regarder. Je n’avais d’yeux que pour Lyn, comme toujours quand j’étais autour d’elle. Mais je ne pouvais la regarder uniquement, ça éveillerait les soupçons. Je n’avais pas le choix, je dû faire semblant que je soutenais son choix ou en tout cas répondre quelque chose. « Comme tu veux, Jaylinn. » J’avais à nouveau insisté sur le Lyn. « Tu pourras toujours passer à Nate quand nous aurons appris à nous connaître un peu mieux ou quand je serai officiellement ton beau-frère. » Elle l’avait cherché. Je n’aimais pas la blesser mais il fallait qu’elle se calme. J’avais trop peur que quelqu’un comprenne quelque chose à notre manège. Elle n’avait pas aimé ma réaction sur sa venue en train. Et honnêtement, je m’en voulais. C’est juste que je ne comprenais pas comment on pouvait venir en train alors qu’on avait tout ça, tout ce qu’elle avait. Elle était vraiment passée à autre chose. « Je ne sais pas, en bateau, en jet privé, tu n’as que l’embarras du choix. » Son père en rajoutait une couche, ce qui me fit sourire. Elle ne comprenait pas qu’on voulait juste le meilleur pour elle. Et puis il fit en sorte qu’elle reste autour de la table « Je confirme, j’aimerais aussi savoir ce qui se passe dans... » June qui ne supportait toujours pas de ne pas être au centre de l’attention me coupa « Jaylinn, est-ce que je t’ai déjà raconté la demande en mariage de Nate ? » Pitié pas ça. Quand elle commençait, elle ne s’arrêtait plus et moi cette histoire je l’avais déjà entendue des centaines de fois au moins. À chaque fois, June rajoutait des détails et rendait tout plus impressionnant que ça n’avait réellement été. Parce que oui, c’était possible. Je ne laissai pas le temps à Lyn de répondre cette fois-ci. June allait râler mais tant pis. Lyn me remercierait plus tard. « Junie, je suis certain que Jaylinn aimerait entendre cette histoire mais elle doit être fatiguée, elle est arrivée ici il n’y a pas longtemps. Si tu réservais la demande en mariage pour plus tard ? » June n’avait pas répondu. Mais elle râlait, je le voyais bien. Elle m’en voulait vraiment. Super, j’avais les deux sœurs Anderson contre moi. Heureusement qu’elles ne s’entendaient pas bien et qu’elles ne pourraient pas s’en prendre à moi toutes les deux en même temps parce que j’étais sûr que ça ne finirait pas bien pour moi. Lyn nous avait complètement ignorés et avait uniquement répondu à son père qu’elle acceptait de rester pour lui. En accentuant que c’était uniquement pour lui qu’elle restait. Et j’étais à nouveau convaincu qu’elle le faisait exprès pour me montrer que ce n'était sûrement pas pour moi qu’elle restait. Je ressentis à nouveau un pincement au cœur et l’envie de la serrer contre moi. J’eus l’impression de respirer à nouveau quand elle accepta ma proposition de lui montrer la ville. Elle ne me détestait peut-être pas tant que ça finalement. À moins qu’elle voulait me gifler. C’était une autre possibilité. Et elle en aurait tous les droits aussi. Je me demandais si je m’étais déjà senti aussi mal dans ma vie. Non, pas à ma connaissance. J’étais mal à l’aise et triste, j’étais aussi en colère contre moi-même. Je savais que quoi qu’il arrive, j’allais devoir blesser quelqu’un et je détestais tellement ça. En même temps, j’avais vu juste, Lyn était dans la même situation que moi, elle ressentait toujours les mêmes sentiments pour moi que ceux que je ressentais pour elle, je l’avais bien senti en la frôlant et surtout quand j’avais fait glisser mes doigts sur sa jambe. J’avais senti son frisson et je ne la comprenais que trop bien vu que j’étais dans le même état quand elle me touchait. Il fallait qu’elle accepte de me suivre, je n’allais plus savoir me retenir d’exploser bien longtemps. Je voulais trop prendre sa main dans la mienne et continuer à plonger mes yeux dans les siens. Je m’en voulais à mort. Ce n’était quand même pas normal de penser ainsi alors que ma future épouse était assise à côté de moi.  J’en étais gêné. Mais je ne pouvais pas m’abstenir et encore moins prétendre que Jaylinn ne m’intéressait pas. C’était totalement faux et les sentiments étaient beaucoup trop forts pour les refouler. Elle avait accepté de m’accompagner. J’étais ravi. Tellement que je m’en fichais des bonnes manières. De toute façon, les parents Anderson m’adoraient donc ils ne diraient rien. Surtout qu’ils étaient tellement heureux de voir Jaylinn qu’on n’était plus à ça près. J’avais l’impression qu’ils ne pourraient rien lui refuser. Comme moi je ne pouvais rien lui refuser non plus. Jaylinn m’avait suivie, sans me toucher, sans réellement m’approcher. Je voyais bien qu’elle voulait établir une certaine distance pour ne pas céder à ses sentiments. Elle devait se demander ce que j’allais lui dire. Je n’en avais moi-même aucune idée. Ce n'était pas une situation très courante. Et puis une fois arrivés, elle s’était fâchée. Elle avait raison, sur toute la ligne. Je l’avais laissée parlé tout en m’approchant d’elle, elle était obligée de reculer pour garder la distance. Mais elle ne pourrait plus reculer bien longtemps. « Tu as fini ? De parler et de reculer ? » Pour ce qui était de reculer, elle n’aurait pas pu aller plus loin, elle était contre le mur. Je mis mon bras gauche tendu contre le mur à hauteur de sa tête pour l’empêcher de partir. Je ne savais pas quoi faire de mon autre main. Je voulais la toucher mais j’avais peur qu’elle me repousse. « Lyn, je ne joue pas. Tout ce que je t’ai dit ce matin est vrai. Mise à part pour le voyage d’affaires. Je suis amoureux de toi, Lyn. Tu n’es pas une erreur. Ma vie n’est pas parfaite, loin de là. Parce que je vais me marier avec ta sœur alors que c’est toi que j’aime. » Je n’avais pas parlé très fort, elle non plus. Je n’avais pas arrêté de la regarder en lui disant ce que je ressentais. Et puis je m’étais penché vers son oreille et je lui avais murmuré « Je t’aime, Lyn. » avant de l’embrasser passionnément, amoureusement. Je lui avais dit ce que j’avais sur le cœur et ça ne réglait rien à la situation mais au moins elle savait que j’étais sincère. Et complètement déboussolé. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle accepte ce que je lui disais parce que elle devait bien se douter que je devais quand même épouser sa sœur demain. C’était mon devoir. J’étais totalement perdu. Encore plus qu’avant en fait. Mais ce n’était pas à elle de régler la situation, c’était à moi. Je ne savais juste pas du tout comment m’y prendre, par où commencer ni quelle décision prendre.
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MessageSujet: Re: mai 2020 - Résidence des Anderson | Nathaniel & Jaylinn - Let life surprise you   mai 2020 - Résidence des Anderson | Nathaniel & Jaylinn - Let life surprise you EmptyDim 17 Mai - 21:58

Nate faisait son curieux. Il semblait vouloir me connaître plus. Enfin, il me connaissait déjà mais pas sous cette forme-là… Il ne connaissait rien de mon histoire, de mes habitudes, de mes hobbys ni même mon métier. Enfin, moi non plus vous pourriez me dire. Mais je vous rappelle que là, c’était lui qui était fautif. Pas moi. Moi, je n’étais pas prête à me marier le lendemain. Il avait choisi le bon moment pour poser la question. Parce que s’il l’avait fait lorsque nous n’étions que tous les deux, je ne suis pas certaine qu’il aurait répondu… En fait, même mes parents ne connaissaient pas ma profession. Je ne le leur avais jamais dit. En même temps, j’étais partie le jour de mes 18 ans. Ils ne m’ont donc jamais suivie dans les études vu que nous ne nous parlions plus. « Je suis médecin urgentiste. ». Je savais que cela allait les étonner. J’avais fait de grandes études. Je n’étais pas caissière dans un supermarché. J’avais réussi ma vie sans eux, sans mes parents, sans tous ces riches. Je gagnais ma vie par moi-même et je pouvais en être fière. « Attend, tu es médecin? Toi?!? ». Et voilà, cela était trop beau pour être vrai. Je prenais cela comme une remarque déplacée. Elle se demandait donc comment sa fille illégitime avait fait pour réussir de telles études. J’essayais de ne pas cacher mon émotion même si cela se voyait clairement sur mon visage. J’en avais les larmes aux yeux. Je me souvenais tout à coup pour quelle raison j’avais quitté cet endroit. Jaylinn, recentre-toi. « Je reviens. Désolée. ». Je quittais cet espace quelques instants direction les toilettes. Je voulais m’isoler pour reprendre des forces, me redéfinir mes objectifs. C’en était de trop. Mes parents qui ne me considéraient pas, Nate qui allait se marier avec ma soeur. Je perdais mes moyens. J’ouvrais alors mon téléphone. Une photo de Liam et moi était en fond d’écran. Le voir me permettait de me rappeler qui j’étais. Parce que lui avait toujours cru en moi, il m’avait permise de donner le meilleur de moi-même. Il était la meilleure raison pour laquelle j’avais quitté ce monde. Sinon, je ne l’aurai pas rencontré. Je savais que je ne pouvais pas rester là indéfiniment. J’avais essayé de me faire vomir, parce que ça, je contrôlais. Mais je n’y arrivais pas. Je n’avais rien mangé depuis 24 heures. Ne soyez pas inquiets, mon corps y était habitué. Je savais que je pouvais tenir physiquement. Psychologiquement, c’était autre chose. Je frottais rapidement ma bouche et séchais mes larmes. Puis, retournais vers l’entrée les retrouver tous les quatre. Il fallait que je me défende. « Désolée pour mon absence. J’espère être chef de service d’ici quelques mois, Maman. ». Dans ma famille, il fallait respecter les règles. Sinon, on devait s’excuser. Je le faisais. Je le mettais en application. Je savais tout ce que je devais faire en passant le pas de cette porte. Je m’étais toujours promis de ne pas faire cela à mes propres enfants. Ils vivraient comme bon leur semble. Question suivante, jusque quand je compte rester. A quoi jouait-il? Il me faisait passer un test? Je me posais réellement la question. « Je compte rentrer dans trois jours. J’ai déjà mon billet de train. ». Autant le dire tout de suite, aucun jet privé ni même chauffeur ne me ramènerait. Je ne voulais leur être redevable de rien du tout. Je me débrouillais très bien toute seule. Je l’avais fait jusque maintenant et il était hors de question que cela change. Et en plus, Nate gaffait. Non, mais stop quoi. Cette situation me déstabilisait énormément certes mais je n’en perdais pas pour autant mes moyens. Enfin, quoi que… J’avais quand même du m’isoler. Mais je ne faisais aucune gaffe. Ca, je savais gérer. « Oui, je serai levée à 7h pile, pas de problème. ». J’avais un train de vie assez rythmé. Je ne m’arrêtais jamais. Pourquoi? Pour m’empêcher de penser. J’assistais à une scène entre June et Nate. C’était mignon ce surnom dis donc. Très naturel. Leur relation avait l’air tellement forcée. En fait, rien n’était naturel. Je les observais. La psychologie, c’était mon truc. Je me fascinais pour cela d’ailleurs. Et là, j’avais un beau cas d’étude. Il semblait que ce soit ma soeur qui ait le dessus, le contraire m’aurait étonné… Lui, il attendait que ça lui passe. Mais sérieusement, Junie? Il était où le mot doux là-dedans? Dans une relation amoureuse entre adultes, il n’y avait pas que ça. Il y avait aussi le regard pétillant qui ne pouvait pas mentir. Celui que me faisait Nate à chaque fois qu’il m’observait d’ailleurs. Il y avait les petits surnoms attentionnés. C’était ça l’amour, pas ce qu’ils essayaient de me (ou nous?) faire croire. Je n’en revenais pas. C’était donc un mariage par intérêt? Comment était-ce possible? Je ne comprendrais jamais ce monde en fait. Ce n’était pas possible. Et Nate semblait en faire partie. Il fallait vraiment que je réussisse à faire une croix dessus. Ca allait être difficile. Très difficile. « Et bien, comme je ne suis pas tout le monde, ce sera Nathaniel. ». Je lui souris pour ne pas perdre les pédales. « Ca, on sait que tu n’es pas tout le monde… ». Ma soeur l’avait chuchoté, espérant que je ne l’entende pas. Et bien, c’était loupé! Je décidais de ne pas y répondre. Cela n’en valait pas la peine. C’était quand même déjà la guerre. J’avais répondu cela à Nate mais ce n’était pas dans le sens dans lequel ma soeur pensait. Je voulais lui faire passer un message à lui, qu’il se souvienne ce qu’il s’était passé la veille, ce qu’il m’avait dit le matin même. Il m’avait avoué eu un coup de foudre pour moi. Il m’avait donné énormément d’espoirs. Pour quoi? Pour rien. Il se mariait demain. Dans même plus 24 heures d’ailleurs. Quel poids avais-je là-dedans? Pas grand chose… Je ne pouvais que subir cette situation. Je m’en voulais de l’avoir cru tout à l’heure. Je n’aurai jamais du! Jamais! « Oui, c’est ça. Demain après que tu lui aies dit oui. ». Je lui avais souri d’un sourire qui voulait tout dire. C’est ça, rappelle-moi que tu vas épouser ma démoniaque de soeur. J’avais tellement envie de révéler notre relation. Il semblait prendre un malin plaisir à me faire du mal. Pourquoi est-ce que moi, je ne pouvais pas faire la même chose? Pourquoi? Parce que quoi qu’on puisse penser, j’avais des valeurs : la fidélité (ça, c’était son problème) mais aussi la loyauté. Et je l’étais. Mes parents avaient beau m’avoir rejetée, je restais une Anderson. Je ne voulais pas détruire ma soeur. C’était une vraie peste, je ne changerai pas d’avis là-dessus mais elle avait le droit de vivre son rêve. Je ne pouvais pas l’en empêcher. Je n’avais pas le droit de la rendre malheureuse. Ce n’était pas moi ça. Le transport, et il me répondait en plus? Il voulait la guerre, il allait l’avoir! Et il allait vite comprendre qu’il allait devoir calmer les choses s’il ne voulait pas s’en prendre plein la figure devant mes parents. « Non, je n’ai pas l’embarra du choix. Je me débrouille toute seule comme je peux. Je n’ai pas un jet privé, moi. Je n’ai même pas de voiture pour tout te dire. ». Oh, n’allez pas penser que je suis pauvre. Loin de là. J’avais juste d’autres priorités dans la vie. J’avais mon confort. Lorsque j’étais partie de chez mes parents, j’avais du apprendre à faire avec rien. Mes parents me versaient des sous tous les mois mais je refusais d’y toucher. Je les mettais sur un compte épargne. Je comptais bien le leur rendre un jour. Avant que je ne réponde cela, mes parents étaient partis dans la cuisine pour organiser le goûter. J’étais donc seule avec ce merveilleux petit couple. Sinon, il était clair que je n’aurai jamais dit cela. « Ne prête pas attention à elle, Nate chéri. ». Elle ne me regardait même plus. J’avais l’impression de ne plus exister dans cette pièce. « Elle a toujours aimé jouer au vilain petit canard. ». Elle s’accrochait à son épaule. Comme une pimbêche qui présente une voiture, vous voyez? Je ne réagissais pas. Elle me provoquait pour voir jusqu’où je pouvais aller. Je le savais. Bon, au moins, j’avais épargné l’histoire sur la demande en mariage. Quoi que … au moins, j’aurai pu savoir s’il y avait réellement de l’amour entre ces deux-là. J’en doutais fortement!
Nous étions tous les deux dans ce cellier. Je lui avais dit tout ce qui me passait par la tête. Je voulais qu’il comprenne à quel point je lui en voulais. Je ne l’avais pas laissé m’approcher, reculant au fur et à mesure qu’il avançait. J’étais bloquée par le mur, ce qui semblait convenir à Nate. J’étais bloquée, il avait mis sa main avec son bras tendu au-dessus de mon épaule. Quant à moi, je laissais mes deux mains contre le mur. Je refusais de le toucher. Pas ici. Pas maintenant. « Tu ne peux pas, Nate. Tu n’as pas le droit de faire ça et de me dire ça. Tu te maries avec ma soeur demain. Tu as fait ton choix. Moi, je ne peux pas. Je ne le supporterai pas. » Il m’avait alors prononcé les trois mots dans le creux de l’oreille. J’étais totalement déstabilisée. Que faire? Que dire? Il m’avait alors embrassée. Je ne savais pas le repousser et il le savait. « Et on fait quoi maintenant, Nate? Tu te maries demain. Demain! ». Il fallait que je garde mon calme et mon sang froid. « Ce n’est pas possible. Nous deux, ça doit s’arrêter. Maintenant! ». Je poussais alors son bras et pris une bouteille au hasard. De toute façon, elles étaient toutes bonnes. Je n’en doutais pas. Je me dirigeais vers la porte pour sortir de cette pièce et continuer de jouer la comédie. Au moins jusque demain. Je pouvais toujours partir plus tôt, non?
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MessageSujet: Re: mai 2020 - Résidence des Anderson | Nathaniel & Jaylinn - Let life surprise you   mai 2020 - Résidence des Anderson | Nathaniel & Jaylinn - Let life surprise you EmptyLun 18 Mai - 9:31

J’avais encore posé la question qu’il fallait moi. Alors comme ça, Lyn était médecin. C’était impressionnant. Ses parents n’étaient même pas au courant ? Sa mère avait réagi directement et sa réponse était blessante. Ma pauvre Lyn s’était levée de table et moi je la regardais, impuissant, alors que j’avais envie de la suivre, de la défendre, de prendre sa main dans la mienne. Lorsqu’elle était revenue, elle s’était à nouveau adressée à sa mère et continuait à parler de son métier. Je ne pus m’empêcher de donner mon avis. « Je trouve ça incroyable, Jaylinn. Tu sauves des vies, c’est un métier remarquable. » Au moins, si June m’attaquait avec son couteau, Jaylinn me sauverait peut-être la vie. Si la première option était fort probable vu le regard que June me lançait en ce moment, la deuxième l’était beaucoup moins parce que Lyn aurait probablement envie de me laisser mourir en lâche, je ne méritais pas mieux. « Dans trois jours ? Et comptes rentrer en train ? » Il y avait deux éléments dans sa phrase et aucun des deux ne me plaisaient. « C’est ce qu’elle vient de dire oui. Qu’est-ce que tu as aujourd’hui ? Tu as peur que nous ayons oublié de prévoir quelque chose pour le mariage ? » Merci June. Oui, j’ai peur qu’il n’y ait pas assez d’alcool tellement je compte en boire. « Désolé Junie, c’est juste que je pensais que ta sœur resterait plus longtemps et que nous aurions donc l’occasion de faire plus ample connaissance. Je pensais aussi qu’elle accepterait d’utiliser un moyen de transport sûr et rapide pour rentrer chez elle. » J’avais reposé mon regard sur Lyn en disant cela pour qu’elle comprenne que je désapprouvais totalement sa décision. Elle ne pouvait pas rentrer dans trois jours. Elle m’avait dit qu’elle n’avait pas de vacances à rallonge mais si elle était une Anderson, elle n’avait même pas besoin de travailler. Après, j’avais compris à sa façon de parler que son travail, c’était toute sa vie et que c’était une limite à ne pas franchir. Pour ce qui était du moyen de transport, il était hors de question qu’elle rentre en train. Lyn insistait pour m’appeler Nathaniel et une nouvelle fois, même si ça me blessait, elle avait raison. Je lui avais fait du mal et elle me le rendait bien en me montrant que ce qu’on avait eu était fini. Sauf que je savais que ça ne l’était pas. On pouvait faire tout ce qu’on voulait et prétendre que rien n’était arrivé, dès que je la regardais, tout revenait, les frissons, l’envie de l’embrasser et de toujours la protéger. Mais pour une fois, on était tous les trois d’accord sur un point : Jaylinn n’était pas tout le monde. Et c’est notamment pour ça que j’étais amoureux d’elle. « D’accord, Jaylinn. Tu n’es pas tout le monde et je ne peux rien te refuser de toute manière. » Après avoir une nouvelle fois insisté sur le Lyn, encore plus qu’auparavant, j’avais une fois de plus cherché son regard pour qu’elle voit que je savais exactement ce que je disais et que c’était bien ce qu’elle croyait. Je me sentis quand même obligé d’ajouter à l’intention de ses parents et de sa sœur « Oui, nous sommes pratiquement de la famille » en levant les épaules d’un air détaché. Mais je savais que Lyn ne serait pas dupe. Je commençais à en avoir vraiment marre de la façon dont June s’adressait à sa sœur mais je devais me taire, je ne lui disais jamais rien donc je ne pouvais pas me montrer différent de d’habitude, surtout pas aujourd’hui et surtout pad devant ses parents. Lyn n’avait pas apprécié que je lui rappelle que nous serions bientôt frère et sœur par alliance. Je savais que j’avais été trop loin et je savais que c’était quelque chose qu’elle n’oublierait pas. Elle insistait elle aussi et cela me rendit malheureux. Pour une fois, je décidai de changer de stratégie et de la regarder avec des yeux tristes. Enfin j’essayais parce qu’avec tous les regards posés sur moi, je devais quand même me retenir un minimum. Je n’avais rien à lui répondre là-dessus mise à part que c’était à elle que je voulais dire oui et pas à June. Mais autant garder cette phrase dans ma tête, c’était beaucoup plus sage. « Tu te débrouilles toute seule comme tu peux ? » Je me rappelai qu’elle avait payé le taxi hier soir. Lyn n’était vraiment tout le monde, non. Je souris nostalgique avant de me reprendre. Il allait falloir qu’elle apprenne que ça ne fonctionne pas comme ça ici. J’avais déjà envie de lui acheter une voiture. Mais ce n’était pas comme ça que ça marcherait avec elle. Autant June était tellement prévisible, dès qu’elle était fâchée, il suffisait d’aller claquer tout mon argent pour lui acheter un collier en diamant. Le plus cher du magasin, évidemment. Autant je voyais bien qu’avec Lyn, c’était l’opposé et qu’elle se fâcherait si je lui achetais quelque chose. Alors une voiture, n’en parlons pas. J’allais avoir du fil à retordre. D’autant plus que j’avais pas mal de choses à me faire pardonner. Est-ce qu’elle accepterait mes excuses un jour ?  Je voyais bien qu’elle se moquait de moi en plus avec le jet privé et son petit « moi » bien placé. « Tu sais, si tu nous laissais te reconduire, par exemple avec le jet privé, tu serais beaucoup plus rapidement à la maison ? Et tu pourrais directement aller travailler parce que tu serais reposée. » Tant pis, elle ne voulait pas que j’insiste mais je voulais juste savoir qu’elle rentrerait en toute sécurité et donc je devais employer les grands moyens. En plus, si le jet la ramenait, j’aurais son adresse exact. Que rêver de mieux ? Et ses parents étaient partis, donc je devais en profiter. June était aveugle de toute façon quand elle était comme ça. Comme ça, ça veut dire qu’elle était prête à tout pour étaler son bonheur devant sa sœur. Enfin ce qu’elle croyait être le bonheur, entendons-nous. June ne regardait que moi et je ne regardais que Jaylinn. Par contre, June venait de faire une énorme erreur. Ses parents étaient partis et j’en avais marre de ces remarques à l’égard de Lyn. Je ne pus me retenir. Sur un ton cassant, je lui répondis du tac au tac « June, je sais bien que tu ne lis pas beaucoup mais si tu avais lu l’histoire du vilain petit canard, tu saurais qu’il se transforme en cygne à la fin. Un cygne majestueux.» Elle n’allait pas comprendre. Ni ce que j’insinuais, ni pourquoi je m’énervais sur elle tout d’un coup. C’était juste trop. C’est après que j’avais fait tomber ma serviette et puis que Lyn et moi étions partis dans le cellier. Où tout ne se passait pas comme je l’avais imaginé. Lyn m’avait écouté et m’avait laissé l’embrasser, mais elle m’avait surtout dit que c’était fini. « Je sais bien que je me marie demain. Mais je ne savais pas que j’allais tomber amoureux de toi. Ca change tout, Lyn, tout. » Il y avait encore un point sur lequel je devais me défendre. « J’aimerais aussi que tu saches que ne suis pas le genre de mec à tromper sa fiancée et à coucher à droite à gauche. June et moi, ce qu’on a, ce n’est pas de l’amour. Mais je suis fidèle. J’étais fidèle jusqu’à hier soir. Et ce matin. Enfin bon bref, je ne veux pas que tu aies une mauvaise image de moi. » Je voulais lui dire que c’était ses yeux, que c’était elle. Mais c’était rejeter la faute sur elle et je ne le voulais pas non plus. C’était moi le seul responsable, sûrement pas elle. Je n’avais pas pu contre-attaquer sa dernière phrase parce qu’elle m’avait poussé, avait pris une bouteille et retournait déjà dans la salle à manger. Je la suivais, je n’avais même pas fermé la porte, la chaleur allait rentrer dans le cellier, tant pis. « Attends ! » J’avais pris son poignet pour l’immobiliser et la tourner vers moi. J’avais essayé de ne pas parler trop fort mais ce n’était pas facile. Je fis un mouvement pour tirer sur son bras afin qu’elle soit plus près de moi et je lui dis sur un ton très bas. « Regarde-moi dans les yeux et dis-moi que tu ne ressens pas la même chose pour moi. » J’entendis la voix de June depuis la salle à manger « Alors cette bouteille, ça arrive ? » Après avoir levé les yeux au ciel, je ne pus m’empêcher de dire entre mes dents « Ta sœur, si elle continue, je crois que je vais finir par la tuer. Au moins ça réglerait la situation » Je n’avais pas souri, je ne cherchais pas à être drôle. J’en avais juste marre d’elle. « On arrive, Junie. » J’avais pris un ton mielleux pour que ça passe plus facilement mais je n’avais toujours pas lâché Lyn. Je recommençai à chuchoter pour que personne n’entende. « Alors ? Si tu me regardes dans les yeux et que tu me dis que tu ne ressens pas la même chose, je te laisse tranquille, je reprends le cours de ma vie, certes très malheureux, et je dis oui à ta sœur demain sans te jeter un seul regard. » Elle ne pourrait pas le faire. Lyn ne mentait pas, Lyn était vraie, Lyn n’était pas tout le monde. Mon cœur s’était serré en attendant sa réponse. Elle ne pourrait pas faire semblant, si ?
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MessageSujet: Re: mai 2020 - Résidence des Anderson | Nathaniel & Jaylinn - Let life surprise you   mai 2020 - Résidence des Anderson | Nathaniel & Jaylinn - Let life surprise you EmptyLun 18 Mai - 11:57

J’étais revenue près d’eux. Certes, difficilement mais j’étais revenue. Je n’avais qu’une seule envie : partir et rentrer chez moi. Retourner au travail et reprendre ma petite vie tranquille. Ma venue ici n’avait pas été une bonne idée. Mes parents ne me considéraient toujours pas. J’étais toujours cette petite fille qui n’acceptait pas les règles, qui était bête. Alors que j’étais loin de l’être. Je dois vous dire que j’étais sortie major de ma promotion en médecine? Avec un diplôme comme le mien, les hôpitaux se battaient pour m’avoir comme médecin chez eux. Ca valait la peine que je le leur dise? Certainement. Qu’ils se rendent compte de leur énorme bêtise. « Ah, et j’ai terminé Major de ma promotion. Je change d’hôpital comme je veux avec mon diplôme. ». Il fallait voir la tête de ma mère, elle ne s’en remettait pas. Nate m’avait alors soutenue. Mais que cherchait-il? Révéler au grand jour qu’il avait passé la nuit précédente avec moi? « Oui, remarquable. Mais pas assez pour eux apparemment. ». Je souriais. Parce que je ne voulais pas montrer à ma mère que ses paroles m’atteignaient. « Oh, Jaylinn, arrête un peu! ». Elle ne me félicitait pas d’ailleurs. A quoi est-ce que je m’étais attendue? Il ne fallait pas trop espérer… Puis vint la discussion sur le train et mon départ dans trois jours. Cela ne semblait pas plaire à Nate. Et bien, tant pis! « C’est pas très grave si c’est dans trois jours. Vous partez quand même en voyage de noces, non? ». J’étais attentive à ce qu’il me disait, aux éléments qu’il révélait au fur et à mesure. Il fallait que je sache me défendre. Je ne voulais pas me laisser marcher sur les pieds. Je ne revenais pas sur le moyen de transport. Ce n’était pas le moment. Je n’étais pas encore partie de toute façon, si? Sa façon de me regarder me déstabilisait. J’aurai donné énormément pour pouvoir me retrouver dans ses bras et l’embrasser quand je le voulais. Je n’en avais pas le droit. Ma soeur était là. C’était son futur mari. Pas le mien… J’arrivais trop tard. Beaucoup trop tard. Pratiquement de la famille. Cela me blessait encore plus. Il fallait que je lui rentre dedans. Que je lui montre que je pouvais aussi diriger. « Alors, je t’arrête tout de suite. Je suis venue uniquement pour le mariage de ma soeur. Je repars ensuite. Et, au mieux, on se verra une fois par an à Noël. Je ne vais pas rester ici. Donc, je pense que le mot famille est un grand mot. ». J’avais été piquante. Certainement trop piquante et blessante d’ailleurs. « Jaylinn! Mais que t’arrive-t-il? » Ma mère prenait ses grands airs. Elle ne supportait pas mon comportement et n’avait jamais aimé le fait que je me rebelle comme je le faisais constamment. Je ne rentrais pas dans les rangs. « Je suis partie il y a 17 ans pour être indépendante, Maman. Je me suis battue pour ça. Je vais retourner à ma vie. Alors, je veux bien faire des efforts pour les trois jours à venir. Mais c’est tout. ». June allait aller de sa petite remarque, je le savais. « Et bien voilà, génial! Tout le monde sera content comme ça. Sujet bouclé! ». Elle souriait tout le temps, June. Elle avait une énorme coquille, elle voulait se montrer forte en tous temps. Bon, ça, c’était un peu comme moi. Sauf qu’elle, c’était parce qu’elle voulait que tout tourne autour d’elle. Elle n’était pas du tout altruiste à ma différence… Nous n’avions rien en commun elle et moi. Je ne comprendrai jamais comment nous étions soeurs. Nate m’avait alors demandé des explications sur le fait que je me débrouillais seule. Ma mère en était abasourdie. Elle savait qu’elle me donnait beaucoup d’argent tous les mois. « Oui, j’ai un petit appartement. J’ai veillé à ne pas avoir énormément de charges. ». Je le regardais en souriant. Je voulais qu’il se rende compte que cette vie me convenait parfaitement. Je n’avais pas besoin d’argent pour être heureuse. Enfin, heureuse, c’était un grand mot. Je n’avais pas d’attache mais mon métier me suffisait. « Je passe quand même le plus clair de mon temps à l’hôpital. J’enchaine les gardes. ». Je n’étais plus interne. J’avais donc un beau salaire dont je ne pouvais pas m’en plaindre. Je faisais régulièrement des dons à différentes association. A quoi cela me servait de garder de l’argent sur un compte s’il pouvait servir pour d’autres? « Et à la fin du mois, je fais don à une association de ce qu’il reste sur mon compte. ». Je cru voir ma mère tomber de sa chaise. « Euh, Jaylinn? Et ce que nous te versons tous les mois, tu en fais quoi? ». Je savais que j’allais devoir me justifier sur ce montant. « Je les mets de côté pour vous les rendre. ». Ma mère avait préféré quitter la pièce, le temps de se remettre de ses émotions. Elle voulait garder le calme devant son futur gendre, je le savais. « Attend, Maman et Papa te donnent des sous tous les mois? Je n’ai rien moi! Pas un rond. ». June était une vraie blague. Elle pourrait faire des sketchs, elle serait riche! Je la regardais alors. « Tu as vu dans quel luxe tu vis? Tu travailles peut-être? Tu fais quoi de tes journées? Tu te fais mettre du vernis et on te masse? Arrête de faire la pauvre petite fille. Tu te maries demain. Ton futur mari t’aime. Tu veux quoi de plus? Ma vie? ». Je ne voulais pas lui détailler mon quotidien parce que je refusais de le révéler à Nate. Cela ne le regardait pas voire même plus. Il valait mieux que la conversation s’arrête là. Au risque de dire des choses blessantes. Quoi que … elles avaient déjà été dites, non? Nate revenait alors avec son jet privé. Je le regardais, incrédule mais souriante. « Je vais prendre le train. C’est beaucoup plus écologique et plus sûr que l’avion. Je dormirai dans le train. ». Il avait essayé de m’amadouer avec mon travail. Il avait donc compris que c’était mon tout? Que je ne le quitterai pour rien au monde? On avançait. Et ça, c’était bien. « J’ai encore un jour de congé le lendemain. J’ai prévu le coup. ». Je connaissais mon rythme et mon corps. Je ne doutais pas du fait que j’allais vouloir me reposer un peu. Mais rester à rien faire ne me plaisait pas. Mes parents n’étaient toujours pas revenus de leur escapade à la cuisine. Nate parlait à June comme si elle était débile. Cela me fit légèrement rire intérieurement. Il ne l’aimait pas. C’était impossible. Un cygne majestueux. J’aimais assez bien l’image. « Ca, on verra! ». Je lui avais fait un clin d’oeil. Mais qu’est ce qui me prenait? J’essayais de le remettre à sa place depuis tout à l’heure et maintenant je lui montrais que j’étais toujours ouverte. En fait, je l’avais fait sans réfléchir. Parce que j’étais tellement attirée par lui. C’était compliqué. Mes parents revenaient tous les deux, essayant de garder le sourire. Ils avaient pris quelques trucs pour le goûter : des cupcakes, des macarons, de la glace et j’en passe. « Jaylinn, dis à Becka ce que tu désires manger. ». Et moi qui refusais d’ingurgiter quelque chose. Je savais que j’allais devoir faire un effort maintenant. J’irai aux toilettes après. « Je vais prendre un macaron, c’est gentil. ». Ce n’était pas poli de ne prendre que ça mais je n’arriverai pas à faire plus. « Tu dois avoir faim, Jaylinn. Prends aussi un peu de glace. C’était ta préférée! ». C’était de la glace à la fraise. Même si je préférais le sorbet, je ne voulais pas la rabrouer. Elle faisait un effort, je ne voulais pas la casser dans son élan de gentillesse. « Oui, mais un tout petit peu. J’ai été manger au restaurant à midi et c’était très copieux. ». Rien à vois en fait. Je n’avais mangé nulle part. J’espérais d’ailleurs qu’ils ne m’interrogent pas sur cet endroit. Je ne connaissais plus le nom des établissements de la ville.
Nate et moi nous étions isolés. Il avait prétexté une bouteille à ouvrir pour fêter mon retour. Il était astucieux! « Nate, tu te maries demain. Ça s’arrête là. Tu as fait ton choix. Moi, je ne peux que croire tes paroles. Ma soeur ne mérite pas que tu l’abandonnes la veille de son mariage. Et encore moins pour sa soeur qu’elle déteste! ». Puis, j’avais pris la fuite. J’avais profité du baiser qu’il avait posé sur mes lèvres. Je savais que c’était le dernier. Je n’en aurai pas d’autres… Un peu plus loin, il m’avait stoppée dans mon élan. Il avait attrapé mon poignet et m’avait approchée de lui. N’importe qui qui passait par là aurait pu nous voir. Ce n’était vraiment pas une bonne chose. Il n’avait pas peur que l’on se fasse surprendre? Il remettait alors la décision sur moi. Ce n’était pas à moi de choisir! « Bien sûr que je ressens la même chose pour toi. Te dire le contraire serait mentir. Et je ne fais pas ça! ». Respire, Jaylinn. Respire. Garde ton sang froid. « Parce que tu vas dire non à ma soeur peut-être? Devant toutes ces personnes qui seront venues pour vous? Laisse-moi rire. Vous êtes dans une prison dorée ici. Et moi, je ne veux pas de cette vie. Ma liberté est tout ce dont j’ai le plus envie. Je me suis battue pour l’avoir. Je ne compte pas l’abandonner maintenant. Il en est hors de question! ». Je m’étais éloignée, avec la bouteille en main et j’étais retournée dans la salle à manger près de ma soeur et mes parents. « Elle est là cette bouteille, Junie! ». Je lui avais dit cela en souriant et en insistant sur ce surnom ridicule. « Bon, où sont les verres? ». Il n’y en avait pas encore à table. Et moi, j’avais bien besoin d’un verre pour me détendre et réussir à garder mon calme. Parce que je sentais que j’étais prête à exploser.
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MessageSujet: Re: mai 2020 - Résidence des Anderson | Nathaniel & Jaylinn - Let life surprise you   mai 2020 - Résidence des Anderson | Nathaniel & Jaylinn - Let life surprise you EmptyLun 18 Mai - 17:42

Lyn en rajoutait une couche avec ses études, son diplôme, son métier. Elle voulait montrer qu’elle se débrouillait sans eux et je trouvais vraiment ça formidable. Je fis un petit sourire lorsqu’elle lança qu’elle avait terminé major de sa promotion. Elle en rajoutait une couche en montrant bien qu’elle était un réel atout dans le monde médical. Et dans mon monde aussi, pensai-je. « Tu es vraiment douée dans ton métier en fait. Enfin je suis sûre que tu excelles dans d’autres domaines également. » Le blanc. Fallait que je reprenne. « Dans tes hobbys, par exemple. Tu fais quoi de ton temps libre ? » Oui, j’avais joué avec le feu, je le savais. Mais au fond, j’étais sûr que les Anderson étaient à mille lieues de savoir ce qui s’était réellement passé. À la limite June était encore bien capable de me faire une crise de jalousie mais ça ne serait pas la première et je pourrais la rassurer en lui disant qu’elle était folle de croire que j’avais couché avec sa sœur. Après, elle serait calmée. Lyn me parlait du voyage de noces. « Oui, on part aux Maldives, Jaylinn. » Encore une autre question à ne pas poser. « Je vais te dire notre programme. D’abord, massage de…. » Massage de couple, c’était la première énumération d’une liste longue de 20 kilomètres. Aux Maldives, j’allais m’asseoir sur la plage pendant sept jours, penser à Lyn pendant sept jours, mourir d’ennui pendant sept jours. Mais non, aux yeux de June, c’était le paradis. Du coup, il fallait encore que je la coupe, ça n’allait pas être possible. Et j’étais encore persuadé que Jaylinn ne voulait pas entendre tous les détails non plus. « Junie, tu lui raconteras après le voyage avec les photos, d’accord ? Ce sera plus facile. Surtout que le programme, tu ne le connais pas en entier, je t’ai préparé quelques surprises. » Ce n’était pas vrai, mais ça la ferait taire et elle ne m’en voudrait pas comme ça. Elle était trop contente de recevoir des cadeaux ou de croire que je lui avais encore préparé quelque chose d’exceptionnel et d’exceptionnellement cher, comme toujours. Je n’avais probablement jamais autant dit de Junie depuis que je la connaissais. Mais c’était le seul moyen de faire passer la pilule parce que c’était la première fois que je lui coupais autant la parole et que je la contredisais autant. Je repris à l’intention de Lyn. « Il est en effet prévu que nous partions en voyage de noces aux Maldives après le mariage. Pas trop longtemps. Je ne peux pas rester loin de l’entreprise trop longtemps. Je suis PDG d’une entreprise de produits pharmaceutiques et je suis également patron de l’hôpital communal dans mon temps libre. Si jamais tu aurais envie de revenir t’installer ici. Pour je ne sais quelle raison, tu sais où t’adresser. Tu es d’office engagée. » Elle répondait à mes questions mais ne m’en posait pas. Je savais pourquoi, elle ne voulait rien connaître de moi parce qu’elle m’en voulait. J’allais donc lui donner quelques éléments moi aussi. Après, elle avait encore réussi à me répondre froidement, comme elle savait apparemment si bien le faire et sa mère était intervenue. J’avais envie de parler moi aussi mais je les laissais se débattre entre elles, je trouvais que c’était plus malin de se taire. June pas, manifestement. Tout le monde est content ? Non, moi je ne l’étais pas. « C’est dommage que tu ne passes pas plus souvent. Je te trouve très… » Belle, accessible, douce, spontanée, séduisante, … « sympathique ». June avait rentré ses ongles dans ma cuisse et étant donné qu’elle les avait laissé pousser pour le mariage, ça faisait vraiment mal. J’en garderais les marques et je me demandais même si elle ne finirait pas par me faire saigner tellement elle appuyait. Je ne voulais pas faire de scène mais je ne pouvais pas la laisser continuer. Je me penchai vers elle et lui murmurai « June, tu me fais mal là. » Elle se pencha à son tour vers moi et me dit « C’est le but. » Quelle peste! Elle n’avait pas besoin d’expliquer, j’accordais trop d’attention à Jaylinn et la princesse n’était pas contente. Ses parents ne disaient rien mais j’étais sûr que tout le monde nous avait entendus, Lyn aussi. Elle relâcha la pression et prit ma main sur la table à la place. C’était un avertissement. Qu’elle ne compte pas sur moi pour le respecter. Elle était allée trop loin. Je ne comprenais toujours pas comment Jaylinn pouvait vivre comme ça, aussi simplement. Non pas que ça me déplaisait, au contraire. Elle continuait à jeter de l’huile sur le feu en parlant de sa petite vie à l’opposé de la nôtre. J’ai cru que sa mère allait faire une attaque cardiaque et j’ai failli éclater de rire quand elle répondit qu’elle mettait leur argent de côté pour leur rendre. La tête de ses parents. Je ne voulais pas me mêler de la conversation, ça ne me regardait pas. Mais je devais me mordre la lèvre pour ne pas rigoler. Jusqu’à ce que que June s’en mêle évidemment. Toujours le mot qu’il fallait aussi celle-là. Jaylinn s’empressa de la remettre à sa place. J’avais encore plus envie de l’embrasser. Pour une fois que quelqu’un osait dire à June ses quatre vérités. Par contre, je n’aimais pas ce qu’elle disait. Elle avait tort. Je n’aimais pas June. Il fallait que je calme le jeu parce que les parents Anderson ne savaient plus quoi faire sans prendre parti. En soi, j’allais devoir la jouer fine aussi, je savais déjà que de toute façon, je n’allais pas dire ce qu’il fallait. J’allais la faire à la 50/50, je n’avais pas d’autre choix si je voulais en ressortir vivant. D’abord, me tournai vers Lyn « June travaille, Jaylinn. Elle m’aide de temps en temps à l’entreprise. » Tu parles d’un travail, elle ne savait même pas classer les papiers que je lui donnais par ordre alphabétique. Mais si je ne faisais que l’enfoncer, ma cuisse serait à sang. D’ailleurs, elle avait déjà préparé son coup, elle avait remis sa main dessus. « Je ne pense pas qu’elle saurait vivre dans les mêmes conditions que toi. » Un petit appartement ? Les transports en commun ? De longues gardes ? Non, elle ne tiendrait pas un seul jour. Maintenant au tour de June « June, ta sœur a raison, tu as déjà tout ce que tu veux. Si tu veux que je t’achète quelque chose, tu n’as qu’à me le demander. » J’avais évité les ongles dans ma chair. Je m’en sortirais juste avec quelques zéros en moins sur mon compte bancaire. Mais ça ne changeait pas grand-chose. Lyn insistait avec son retour en train, je devais céder au risque de paraître suspect. « Très bien. Je ne savais pas que tu te préoccupais de l’écologie. » Au fil de la conversation, elle avait l’air un peu plus détendue. Est-ce qu’elle m’avait réellement fait un clin d’œil ? Alors elle ne me détestait peut-être pas tant que ça finalement ? Elle venait de me donner un élan d’énergie tout d’un coup. Leurs parents étaient revenus et proposaient toute sorte de choses à manger à Lynn qui ne voulait rien. Déjà ce matin, elle n’avait rien mangé. Je ne comprenais pas. Elle déclinait poliment. « Tu es allée manger au restaurant ? Seule ? » J’avais encore posé cette question trop vite. J’étais énervé. Ce n’était pas du tout le moment de jouer la carte du mec jaloux, je le savais. Mais je ne pouvais pas l’imaginer en compagnie d’un autre homme, c’était tout bonnement impossible. Elle était à moi.  
Je savais que je n’aurais jamais dû l’embrasser dans le cellier, je jouais tout le temps avec le feu. Mais je ne pouvais m’en empêcher quand je la voyais. « Et toi tu mérites que je t’abandonne pour elle peut-être ? Ne commence pas à la défendre. Et tu sais très bien que je n’ai pas fait mon choix. On m’a imposé ce choix, c’est très différent. Et tout ça avant de te rencontrer. Tu changes tout, Lyn. »
Dans ce couloir, n’importe qui aurait pu nous voir mais je voulais prendre le risque. J’avais besoin de l’entendre me confirmer qu’elle était sur la même longueur d’ondes que moi. Ce qu’elle fit. J’étais content, mais je n’avais même pas pu continuer lui répondre ni continuer à me défendre puisqu’elle était partie avec la bouteille. Elle se moquait du surnom que j’avais donné à sa sœur. Je n’étais même pas sûre que June avait saisi l’ironie. Les verres ? Je n’avais pas besoin de verre, même la bouteille ne suffirait pas. « Je les apporte pour que nous puissions trinquer au seul goûter de l’année pour lequel Jaylinn nous fait l’honneur de sa présence. » Il fallait bien se douter que June qui s’était sentie exclue le temps que nous étions partis poserait une question. « Vous êtes bien restés longtemps pour ramener cette bouteille. Vous avez l’air bizarre en plus. » Je ne savais pas quoi dire, j’en avais ras-le-bol d’elle et de toujours devoir me défendre. Les parents Anderson tentèrent une énième fois de calmer la situation « Nathaniel, June et Jaylinn, si vous alliez faire un tour dans la piscine après ce verre ? Comme ça, vous pourriez passer un chouette moment ensemble et vous détendre un peu avant le mariage. Ce n’est pas une bonne idée ça ? June et Jay', vous devez avoir beaucoup de choses à vous raconter. Jaylinn, nous devons bien avoir un bikini ici pour toi. » Pas besoin de bikini sinon. Fallait que j'arrête de penser des trucs comme ca. La piscine, oui, Jaylinn, oui, mais pitié, pas avec June. Je ne savais pas qui allait mourir noyé mais ça n’allait pas bien se finir cette histoire. « C’est une excellente idée ! » Lyn allait détester. Tant pis pour elle. Si elle ne réagissait pas à mes mots, je trouverais d’autres moyens plus persuasifs. En tout cas je n'allais pas abandonner.
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MessageSujet: Re: mai 2020 - Résidence des Anderson | Nathaniel & Jaylinn - Let life surprise you   mai 2020 - Résidence des Anderson | Nathaniel & Jaylinn - Let life surprise you EmptyLun 18 Mai - 19:11

Question suivante. : mes hobbys. Je dis comment que je n’en ai pas? Que je suis juste à l’hôpital? Ils pourraient croire que je n’ai pas de vie sociale en fait. Et ce n’était pas très positif pour moi… « Je passe mon temps à l’hôpital… ». Je lui avais souri. Mon boulot était ce qui m’avait permis de traverser toutes les épreuves. Il y avait aussi l’alcool mais surtout le travail. « Je me passionne pour la psychologie. Je lis énormément de livres qui traite du sujet. Comme les relations de couples. ». Et paf! J’avais pu observer que tout ce qu’ils faisaient était du faux. Ma soeur était peut-être bien amoureuse. Mais Nate ne l’était pas du tout. J’avais tellement l’impression qu’il subissait. Pourquoi était-il avec elle? Je ne comprenais pas. C’était un mariage arrangé? Que lui avait-on promis à la clé pour qu’il accepte un tel mariage? J’avais du mal à comprendre. Comment pouvait-on accepter de vivre toute une vie avec une femme que l’on aime pas? Il espérait peut-être tomber amoureux de June au fur et à mesure des années? « Et alors, Jaylinn, tu penses quoi de notre couple du coup? ». Question piège. Je ne savais pas mentir. Pas sur ça, j’avais toujours été franche. Mais là, je n’avais clairement pas le droit de le faire. Je devais rester à ma place. « On voit bien que vous vous aimez. Surtout toi! Tu es folle de Nathaniel. ». Oups, je devais me rattraper vite même très vite! « Nathaniel a vraiment l’air de tout faire pour toi. Il semble se plier en quatre pour accomplir tous tes désirs. ». Voilà, je n’avais pas menti mais cela passerait crème, non? Pitié, pas d’autres questions sur leur couple. « Enfin, c’est ce que je peux remarquer au premier abord. Je ne connais pas Nathaniel, je viens de le rencontrer. ». Je l’avais alors regardé de façon insistante. Là, il devait m’aider. Parce que ça allait devenir compliqué pour moi. Certes, il profitait de la situation pour apprendre à mieux me connaître mais il devait s’arrêter. Il savait très bien que si nous avions été seuls, je me serai abstenue de lui répondre. Je refusais qu’il en sache plus sur moi. Et moi, je ne voulais rien avoir à faire avec lui. Il allait se marier. Je devais prendre mes distances au maximum. « Bonne idée, ça, les photos. Mais je ne serai pas là votre retour. Je serai rentrée à la maison. June, tu m’enverras les photos par mail? ». J’en avais profité pour rappeler qu’il ne me reverrait plus. Que cela ne servirait à rien de revenir me voir dans huit jours. « Ou alors, à Noël. On les regardera ensemble. Je pourrais admirer comment vous vous aimez avec vos jolies photos de couples sur un fond de plage. ». C’était tellement ironique. Mais June était très premier degré. En fait, elle n’était pas super intelligente. Mais elle était très jolie. Beaucoup plus jolie que moi. Les hommes allaient donc toujours l’aborder en premier. Comme quoi, le physique ne faisait pas tout. « Et profite des surprises de Nathaniel, ton futur mari. ». Ca, c’était surtout pour embêter Nate. Lui montrer que je prenais mes distances. Et qu’il n’avait qu’à s’en prendre à lui même. D’ailleurs, il en avait profité pour me détailler son CV. Il semblait être un homme très occupé. « Et tu as encore le temps de t’occuper de ma soeur là-dedans? ». Parce que bon, c’était mignon mais avoir un homme uniquement pour dormir dans le même lit, il n’y avait rien d’intéressant là-dedans. Ils ne partageaient donc rien d’autre tous les deux? Ils avaient définitivement une relation bizarre. « Vous faites quoi quand vous êtes tous les deux à part coucher ensemble? ». Oups, j’allais avoir une remarque. J’étais allée trop loin, je le savais. Mais j’avais uniquement dit ce qui me passait par la tête. « Jaylinn, tu veux bien arrêter? Ca ne regarde que eux. Je ne veux pas savoir ce qu’ils font! Mais qui t’as élevée? ». Ma mère s’était fâchée comment je m’en étais doutée. Elle était tellement prévisible en fait. « Vous, jusque mes 18 ans. Puis … ». Je m’étais arrêtée. Je ne voulais pas révéler cet élément. Mais ils me regardaient tous, attendant la fin de ma phrase. « Puis, moi-même! ». Je mentais et je mentais très très mal, je le savais. Mais là, je n’avais pas eu d’autres choix. Ma relation avec Liam ne les regardait pas! Elle me concernait uniquement. « Sinon, Nathaniel, je ne compte vraiment pas m’installer ici. Mon boulot est à l’hôpital où je travaille. Je ne changerai pas. Surtout avec la fonction que je vise. ». Je ne m’étais pas défendue pendant ces dernières années pour rien, si? Je disais son nom à la moindre occasion. Je voulais lui montrer que j’avais le contrôle et que je ne lâcherai rien. Il semblait mal me connaître. J’étais une fille déterminée. Nate me dit alors qu’il trouvait dommage que je ne passe pas plus souvent. Il me trouvait sympathique. Il n’avait donc rien trouvé d’autre comme compliment que ce truc passe-partout? Je décidais de me servir de sa situation professionnelle. Manifestement, il semblait encore plus riche que mes parents. Il semblait aimer ce luxe. « Non, ce monde-ci, très peu pour moi. ». Je lui souriais. Je devais détailler, je le savais. Je n’en avais pas le choix. « Les soirées mondaines, les règles, les robes de créateur, tout ça tout ça. C’est juste impossible pour moi. Je déteste l’hypocrisie. ». Et là, il l’était bien lui. Il n’y avait pas plus hypocrite que lui avec ma soeur. « Oui, enfin, Jaylinn, la sainte! Il n’y a pas meilleure qu’elle. On le sait! ». Elle avait regardé Nate lorsqu’elle avait prononcé ces paroles. « En attendant, je réussi ma vie loin de vous, moi! Je n’ai pas besoin de tout ce luxe et de tout cet argent. Je sais que ce que j’ai, je l’ai construit seule! ». J’avais envie de lui tirer la langue mais je m’en passais. Elle avait d’ailleurs fait mal à Nate. Mais enfin! La violence ne résolvait rien. C’est comme les femmes battues, je n’avais jamais compris pourquoi elles s’obstinaient à rester avec leur conjoint. Enfin soit, je m’égare. « Sache que June est très jalouse, Nathaniel. Même si, pour le coup, il n’y a pas de raison. ». Je le provoquais, je le savais. Et qu’est ce que j’aimais ça! Je me demandais bien comment il allait s’en sortir d’ailleurs. Allait-il continuer à la défendre et à faire croire à cet amour tellement pas sincère? J’en étais presque sûre. Mais moi, ma position et ma personne me permettaient de dire ce dont je voulais. Au pire quoi? Ma mère me mettrait à la porte et je serai reniée. Plus d’argent sur mon compte tous les mois. Je n’avais pas besoin d’eux de toute façon. Alors, pourquoi arrêter? « Oh, tu fais les photocopies, June? Tes mains n’en souffrent pas trop? ». Elle avait de ses ongles immenses là où les miens étaient les plus courts possibles. Je n’avais pas le droit d’avoir de longs ongles aux urgences. Je risquais de faire mal aux patients, puis c’était source de bactéries. « Puis, tu vas voir ton gentil fiancé pour lui apporter le café aussi? Comme ça, tu peux être avec lui presque de façon constante et l’embrasser quand tu le veux. C’est super chouette ça! ». Je riais intérieurement. Non mais ils étaient sérieux ces deux-là? « Je fais aussi des rapports, Jaylinn! ». Je la regardais alors. « Non, mais tu as raison. Nathaniel a certainement besoin d’une secrétaire plus que tout! Et toi, tu étais la personne idéale. ». J’avais été mielleuse. Je ne voulais pas chercher la guerre. En tous cas, pas tout de suite. Nate avait lâché l’affaire. Il acceptait que je rentre en train. Je me refusais de lui dire où j’habitais. Mes parents pourraient le lui dire si il leur demandait. Mais accepteraient-ils sans se rendre compte qu’il y avait anguille sous roche? Je n’en suis pas sûre. Il ne ferait donc pas ça. Lors du début du goûter, j’avais refusé gentiment les pâtisseries même si je m’étais résignée à accepter pour ne pas éveiller les soupçons. J’avais fait croire à un repas au restaurant. Nate était intervenu, comme je m’en étais doutée. Faisait-il son jaloux? Devais-je rentrer dans son jeu? Mais je ne savais pas mentir. J’en étais incapable comme je vous l’ai déjà dit. « Oui, je n’ai pas déjeuné ce matin. Du coup, je voulais manger copieusement ce midi. J’ai été seule, oui. Comme cela, je profitais du calme. Après, je t’avoue que le serveur était plutôt mignon. J’ai réussi à avoir son numéro! ». Ma mère me regardait. « Jaylinn, tu ne vas quand même pas sortir avec un serveur? ». Euh si. Le souci dans ce monde, c’est qu’ils respectaient les classes sociales. Certaines personnes étaient mieux que d’autres. Il fallait absolument faire un beau métier. Pour moi, il n’y avait pas de métiers plus importants que les autres. Une vie est une vie peu importe ce que vous êtes. « Pourquoi pas? ». Je lui avais souri. Ma mère avait abandonné. Elle devait se rappeler que je ne lâchais jamais l’affaire et que j’adorais avoir le dernier mot. Nous nous étions ensuite isolés. « Je ne change rien. Tu te maries demain. Ne lui fais pas de mal, s’il te plait. ». J’avais beau la détester, je ne lui souhaitais pas de souffrir. Je préférais la savoir heureuse et si c’était avec Nate, grand bien lui fasse. J’avais compris qu’il ne serait pas pour moi. Puis, il me narguait à son tour. Non mais! « Du coup, on a pris la meilleure bouteille! C’est pour ça qu’on a pris plus de temps, Junie. ». J’avais décidé de l’appeler comme cela maintenant. C’était ironique, vous vous en doutez. Je lançais un regard noir à Nate. Pourquoi continuait-il à m’attaquer comme cela? Il ne se rendait pas compte que j’avais besoin de soutien? Que dans cette famille, j’étais plutôt seule contre tous? Je m’étais assise à table. J’avais mangé mon macaron. Enfin, je l’avais dégusté, le mangeais par très petits morceaux. Je ne touchais pas à ma glace. Si on me posait une question, je pourrais dire qu’elle était fondue. Ca allait passer, non? Il le fallait! Ma Maman nous proposait donc un tour dans la piscine. Je n’en avais clairement pas envie. Devoir encore me battre avec ma soeur. Après, j’allais faire un peu de longueurs. Cela me permettrait de faire du sport. « Oui, pourquoi pas! Nous irons visiter la ville ensuite avec Nathaniel alors. ». Je sortais de table et Becka, la servante, m’apportait le bikini. A le voir, je remarquais qu’il était plutôt grand. Je n’étais pas bien grosse puisqu’anorexique. J’avais veillé à avoir une sortie de bain pour éviter de me montrer. Enfin, Nate m’avait bien vue sans vêtements ce matin même. C’était donc ridicule. Mais, au moins, cela passerait inaperçu. J’étais plutôt pudique. J’étais passée par les toilettes pour évacuer le pauvre macaron que j’avais ingurgité. Je m’étais dirigée vers la piscine. J’étais encore seule. Les tourtereaux devaient très certainement se préparer et plus si affinités comme on dit! J’avais veillé à poser ma sortie de bain et mon essuie sur un transat. Même si je ne comptais pas faire bronzette, on s’entend! Je plongeais dans l’eau en veillant à ne pas mouiller mes cheveux, je détestais les sécher et les rendre corrects. Et comme j’allais avoir un souper familial ce soir, il fallait que je sois présentable.
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MessageSujet: Re: mai 2020 - Résidence des Anderson | Nathaniel & Jaylinn - Let life surprise you   mai 2020 - Résidence des Anderson | Nathaniel & Jaylinn - Let life surprise you EmptyLun 18 Mai - 22:36

Elle passe son temps à l’hôpital, d’accord, mais elle devait quand même sortir aussi. Elle n’en était pas à sa première sortie en boîte de nuit, je l’avais bien remarqué hier. J’avais vu juste, l’hôpital, c’était vraiment sa vie en fait. « Nous pouvons donc être contents que tu aies pu te libérer pour venir au mariage de ta sœur. C’est très attentionné de ta part. » Je ne comprenais pas pourquoi elle était venue en fait. Elle avait l’air de détester June et toute cette vie faite d’obligations, de poudre aux yeux, de paillettes et de galas. Alors pourquoi revenir, ne fut-ce que pour quelques jours ? En tout cas moi, je tombais aussi de haut mais pour une autre raison qu’elle : June m’avait toujours présenté sa sœur comme une réelle peste sans cœur. Au final, c’était elle la méchante, pas Jaylinn. Jaylinn était parfaite, Jaylinn était drôle, Jaylinn était humaine. Et ça, ça devait vraiment insupporter June qui prenait un malin plaisir à critiquer sa sœur pour tout ce qu’elle était et tout ce qu’elle faisait. Si Lyn s’y connaissait en relation de couples, elle devait avoir du travail avec June et moi. Et elle devait aussi rapidement avoir compris que je n’étais pas amoureux de June. Je me doutais qu’elle devait se poser énormément de questions. Mais qu’elle ne le ferait pas. Du moins, pas tout de suite. Je ne savais même pas réellement si ça changeait quelque chose dans son esprit. Au final, je devais quand même me marier avec June demain. Peut-être même que Jaylinn était encore plus déçue de savoir que j’étais le genre de gars qui se mariait par intérêt, parce que ses parents l'ont demandé. « Les relations de couples ? C’est un sujet intéressant, j’en conviens. » June s’en était mêlée et pour une fois, j’avais envie d’entendre la réponse de Lyn. Petite sourire en coin, je voulais savoir comment elle nous voyait, June et moi. June était-elle réellement folle de moi ? Je n’en savais trop rien à vrai dire. J’étais persuadé qu’elle était surtout folle de mes cadeaux et du fait que nous avions notre liberté. La seule façon d’avoir la paix, c’était de l’acheter. Et ce n’était pas un problème pour moi, donc ça fonctionnait très bien la plupart du temps. Je la respectais, je ne voulais pas lui faire de mal. Mais c’était une réelle princesse pourrie gâtée, une ado qui piquait une crise dès qu’elle n’avait pas ce qu’elle voulait. Il y a un moment où elle devrait apprendre à grandir. « Je vois que tu es douée. Tu pourrais organiser des thérapies de couple si tu voulais te reconvertir. Beaucoup de couples en auraient bien besoin, crois-moi. Et tu viens peut-être de me rencontrer, mais tu as l’air de bien me psychanalyser. » J’avais remarqué le regard que Lyn m’avait lancé. Elle voulait que je me taise. Mais j’aimais bien profiter de la situation pour lui poser les questions que je n’avais pas osé lui poser hier soir, cette nuit, et ce matin. Ou alors des questions auxquelles je pensais connaître la réponse mais sans certitude. « Au fait, tu es arrivée quand en ville ? » Et surtout, l’autre réponse que je voulais avoir : « Tu comptes sortir où ce soir ? » Au moins, elle me répondrait vu qu’elle ne pouvait pas m’ignorer et je pourrais aller l’y retrouver. Et sortir le grand jeu pour me faire pardonner. Je ne savais toujours pas ce que j’allais faire, mais je savais que je ne pourrais pas vivre sans Lyn. Elle avait répété une nouvelle fois que dans une semaine, elle ne serait plus là. Je détestais l’entendre dire ça, surtout que je savais qu’elle faisait exprès de me le répéter. Elle n’aurait pas pu être plus ironique mais June ne comprenait rien à l’ironie. Elle ne comprenait rien mise à part quand elle parlait de maquillage et de massages avec ses copines. « Tu es sûre que tu ne voudras pas revenir avant Noël ? Tu as plusieurs bonnes raisons de rester ici, non ? » Surtout une : moi. « Nous serions tous ravis que tu passes plus régulièrement, tu sais. »  Les parents Anderson avaient l’air d’être aux anges que j’essaye d’intégrer leur fille, contrairement à June. S’ils savaient… « Nathaniel a raison, Jaylinn. Tu sais bien que tu es toujours la bienvenue ici. » Autant j'aimais bien quand les parents de June m'appelaient Nathaniel, autant je détestais la façon dont Lyn le disait. Et je détestais encore plus quand elle me qualifiait de « futur mari de June ». L’entendre de sa bouche, ça faisait mal. Elle prenait plaisir à remuer le couteau dans la plaie et je savais qu’elle en avait le droit, mais ça me blessait. Le temps de m’occuper de sa sœur ? Mon but, c’était justement de l’éviter, oui. Elle avait tout compris. Elle me lançait des piques, je n’étais pas du genre à me laisser faire. Lyn ou pas, ce qu’elle disait me blessait et je comptais bien lui montrer « Ne t’inquiète pas pour elle, je sais très bien quoi faire pour prendre soin de ceux que j’aime. » J’avais insisté sur le très et je ne doutais pas qu’elle comprendrait mes sous-entendus. Est-ce qu’elle venait réellement de nous demander ce qu’on fait à part coucher ensemble ? Je ne savais pas si je devais rire ou me fâcher. Sa mère avait choisi la deuxième option, ce qui ne m’étonna pas. « Maman, elle exagère ! » June avait encore pris son ton d’enfant en train de faire un caprice. Et puis elle s’était tournée vers sa sœur pour cracher son venin « Eh ben tu sais quoi ? On fait plein de truc mais de toute façon, même si on ne faisait que coucher ensemble, ça ne me dérangerait pas parce que Nate est un amant merveilleux. » Bon, mes options avaient changé : ce n’était plus rire ou me fâcher là, c’était pleurer ou me cacher. Elles n’étaient pas gênées en plus de lâcher de telles remarques devant leurs parents « June, ne rentre pas dans son jeu. Et Jaylinn, pour te répondre, nous avons une vie comblée de bonheur et nous faisons un tas d’activités ensemble. Nous invitons souvent nos amis à la maison. Tu ferais bien de venir une fois pour souper d’ailleurs. » Quand June serait partie par exemple. Heureusement qu’ils avaient rapidement changé de sujet sur l’éducation de Jaylinn. Je devais insister encore une fois. Je savais qu’elle allait me tuer, mais tant pis, je ne supportais pas entendre Nathaniel de sa part. « Tu es sûre que tu ne veux pas passer à Nate ? Ca me ferait vraiment plaisir. Et pour ce qui est de l’hôpital, je suis certain que la fonction que tu vises peut se libérer ici aussi.» C’était clair, elle n’allait pas apprécier. Elle faisait tout par elle-même, elle gérait. Et c’est aussi une des choses que j’aimais chez elle. Mais je la voulais tant à mes côtés… « Tu veux dire que tu refuserais toute relation avec un homme simplement parce qu’il est riche et que tu n’aimes pas son monde ? » Je devais savoir à quoi m’attendre. Et June avait encore réussi à la casser. Je décidai d’épargner un nouveau moment gênant à ses parents qui ne savaient pas sur quel pied danser avec leurs deux filles « Vous avez toutes les deux énormément de qualités. Dites-moi, les réunions de famille sont toujours aussi… agitées ? » Je voulais ajouter « ou bien c’est à cause de ma présence » mais je me tus vu que seul Lyn pouvait comprendre. Comment ça il n’y a pas de raison que June soit jalouse? Elle voulait vraiment me provoquer. « Je ne suis pas jalouse de ta vie, Jaylinn. Toi, tu es jalouse de la mienne et de ce que j’ai avec Nate, parce que tu ne trouveras jamais quelqu’un comme lui, tu n’auras jamais ce que nous avons. » J’avais juste envie de lui répondre : Mais nous n’avons rien June. Mais je ne pouvais pas. Sauf que j’avais de plus en plus de mal à me taire. Je ne savais vraiment pas quoi dire pour satisfaire tout le monde. « Vous êtes toutes les deux très différentes voire complémentaires. » Mais qu’est-ce que je racontais moi ? « Vous n’avez aucune raison d’être jalouse l’une de l’autre. Arrêtez un peu vos gamineries. » Ouais, j’y était allé un peu fort là. Elles allaient râler toutes les deux. Mais elles ne pouvaient pas simplement se sourire devant leurs parents ? Lyn n’était pas vraiment mieux à vrai dire vu qu’elle continuait aussi à provoquer sa sœur, notamment avec sa remarque sur les photocopies qui faillit me faire mourir de rire également. Je ne pus m’empêcher de faire un petit sourire d’ailleurs. Bon il fallait quand même que je prenne un peu position pour June non ? « Jaylinn, s’il te plaît. » Elle m’ignora totalement et continua sur sa lancée. « Ma vie professionnelle et ma vie privée sont deux terrains très différent, Jaylinn. » Puis je devais quand même ajouter « Mais c’est toi qui as raison. J’ai certainement besoin d’une secrétaire. Le poste est à toi si tu le souhaites. » Elle savait à quoi je faisais allusion. Elle était beaucoup trop intelligente pour être ma secrétaire, c’est juste que si elle avait ce poste, je pourrais effectivement passer mes journées à l’embrasser. Le train était un sujet clos, du moins pour le moment, mais elle venait de répondre à ma question sur le restaurant. Et je faillis encore une fois de plus m’étouffer tout seul. D’autant plus que je n’arrivais pas à voir si elle mentait pour m’ennuyer ou bien si elle était sérieuse. Sa mère avait répondu directement mais avait laissé son « pourquoi » en suspend. Je pris le relais. « Parce que tu mérites mieux qu’un serveur. » Et que tu es à moi ; ça, j’avais essayé de lui faire comprendre rien que par le regard.
Une fois remonté du cellier, Lyn répondit à sa sœur, en l’appelant encore une fois par le surnom que je lui donnais et puis m’avait jeté un regard noir à ma remarque suivante. Par contre, elle avait accepté l’idée de sa mère sans rechigné. Alors direction la piscine. Enfin non, June en avait décidé autrement. « Tu veux bien m’aider à choisir mon bikini, Nate chéri ? » Bon, je n’avais pas eu trop le choix et j’étais donc monté avec elle. Elle avait pris mille ans à choisir, elle en avait profité pour me faire une crise, comme prévu vu que j’avais trop pris le parti de Jaylinn et puis finalement elle avait essayé de coucher avec moi pour bien me faire comprendre que j’étais à elle. Sauf que je n’étais pas du tout d’humeur. Du coup, je lui avais dit que je préférais attendre les Maldives et j’étais descendu rejoindre Lyn pour pouvoir encore parler avec elle avant que June n’arrive. Lyn était déjà dans l’eau. « Une vraie sirène » J’avais passé mon polo au-dessus de ma tête et l’avais jeté en boule sur le transat que Lyn s’était appropriée avant de la rejoindre dans la piscine. « Je peux m’approcher ? » En fait, je n’attendais pas vraiment sa réponse et je nageais dans sa direction. « Junie va bientôt arriver. Elle n’est pas très perspicace hein ? » J’avais encore réussi à la pousser dans le coin de la piscine. Je savais que ses parents nous observaient du coup je l’avais dirigée dans le coin un peu à l’abri des regards. Je connaissais cette piscine et tous ses secrets par cœur. J’avais passé mes mains dans le bas de son dos comme ce matin. « Lyn, s’il te plaît, laisse-moi passer cette nuit à tes côtés. Tu as raison sur toute la ligne, c’est une prison dorée. Je ne veux pas blesser ta sœur, mais je veux encore moins te blesser. Je ne veux pas d’une vie où je te vois une seule fois à Noël en espérant chaque année que tu ne viendras pas accompagnée, que tu n’auras pas de bague au doigt, que tu ne seras pas enceinte d’un autre. Je n’ai pas de solution à te proposer. Mais je veux profiter de chaque instant de bonheur que je peux avec toi. » J’avais envie de l’embrasser, mais je ne pouvais pas. À l’abri des regards oui, mais il y avait des limites. Si June arrivait, elle nous verrait directement. Du coup, je m’étais reculé, non sans regret pour prétendre que tout était normal et que je n’étais pas tombé amoureux de la sœur de ma future épouse.
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MessageSujet: Re: mai 2020 - Résidence des Anderson | Nathaniel & Jaylinn - Let life surprise you   mai 2020 - Résidence des Anderson | Nathaniel & Jaylinn - Let life surprise you EmptyMar 19 Mai - 10:21

Nate était toujours souriant en me parlant. Je pense que je lui faisais beaucoup trop d’effets. Il avait vraiment eu un coup de foudre pour moi hier soir. Il me dit qu’il était chanceux que je me sois libérée pour venir au mariage. Je les regardais alors tous les deux, se touchant à n’en plus finir. Si je pouvais les séparer ne fût ce que quelques secondes, cela me ferait le plus grand bien. Je m’étais alors dirigée vers ma soeur. Je la séparais de son futur mari pour la câliner et lui déposer un bisou sur sa joue. « Même si ce n’est pas l’amour fou entre nous, je n’aurai raté ça pour rien au monde! Et puis, cela fait quelques années que je n’ai pas pris de vacances. Ils ne pouvaient pas me refuser cette semaine. ». Je leur avais souri. J’avais quitté ma soeur parce qu’il ne fallait quand même pas trop exagéré. Mais la voir comme cela, à côté de Nate, ça me faisait beaucoup de mal. C’était probablement une des raisons pour lesquelles je ne comptais plus revenir aussi. Si c’était pour les voir amoureux et étaler leur bonheur, cela ne m’intéressait pas. « Je suis certaine que vous seriez aussi venus à mon mariage. ». En fait non, parce que je n’avais invité personne. Nous nous étions mariés à deux, Liam et moi. Et c’était encore plus magique. Nous avions pu profiter de tous les instants à fond. Je me perdais alors dans mes pensées, ne me rendant pas compte de ce qu’il se passait autour de moi. Ma mère me parlait. J’avais juste entendu son « Jaylinn? ». Je la regardais alors. « Oui oui, Maman. ». A voir sa tête, ce n’était pas la bonne réponse. « Euh, qu’est-ce que tu m’as demandé? Parce que je ne t’écoutais pas. Désolée. ». Je m’étais excusée. Je savais donc que ça allait passé sans trop de soucis. « Je te demandais si tu étais mariée. ». Oh non, sérieusement? Pas cette question! Ce n’était pas le moment de répondre. Peut-être ce soir, quand tout sera plus calme. Enfin, est-ce que ce sera calme à un moment donné? Je n’en sais trop rien. « Non, je suis libre comme l’air. ». C’était vrai vu que j’étais veuve. Je ne portais d’ailleurs plus mon alliance. J’avais du le faire pour pouvoir avoir autant de coups d’un soir que je le voulais. Et le libre comme l’air, c’était pour Nate. Il avait fait son choix et devait savoir que moi, je n’allais pas m’arrêter de vivre. Des thérapies de couple, laisse moi rire. Ca, par contre, ce n’était pas mon truc. Je préférais largement pouvoir analyser le comportement des personnes dans différentes situations. « Non, pas de reconversion prévue. Les urgences, il n’y a que ça de bon. De l’adrénaline en tous temps, des journées qui passent mais ne se ressemblent pas. Je déteste la routine! ». Il devait vraiment comprendre que ce monde n’était pas pour moi. J’étais incapable de revenir ici. Je serai la femme la plus malheureuse au monde même s’il serait à mes côtés. Et puis, pourquoi serions nous ensemble? Il semblait aussi accro à son travail que moi. Quand pourrions-nous nous voir et passer du temps ensemble? « Et puis, les relations de couple, c’est aussi passer du temps ensemble. Et ne pas être enfermé dans son bureau H24. ». Là, je lui lançais un pique sur ma façon de concevoir ma vie. Je l’avais donc bien psychanaliser? En fait, non, je connaissais juste ma soeur par coeur et elle n’avait pas changé d’un chouia. Elle était tellement prévisible. C’est ce que je n’aimais pas chez elle. Moi, j’aimais l’aventure, ne pas savoir de quoi demain sera fait. « Ca se voit, Nathaniel, que tu fais tout pour la rendre heureuse. June a de la chance de t’avoir. ». Il devait savoir que cela me touchait énormément. Que je pourrai en pleurer pendant des nuits. J’avais un élan de gentillesse envers June. Mais cela n’allait pas durer. Il ne faut pas rêver! Nate continuait les questions. Il n’avait donc pas compris avec mon regard qu’il fallait que cela s’arrête? Je ne pouvais pas m’en sortir constamment, moi. J’avais besoin de parler d’autre chose. Surtout que là, pour le coup, il me posait des questions dont il connaissait déjà la réponse. « Je suis arrivée hier dans l’après-midi. ». Ils me regardaient tous les quatre. Mes parents n’avaient pas l’air de comprendre. « Mais pourquoi tu n’es pas venue ici directement, Jaylinn? ». Pourquoi? Parce que j’avais besoin d’être sûre de mon choix et de prendre un peu d’air, de profiter du bon temps. Mauvaise réponse! Je ne peux pas leur dire ça. Quelle excuse j’allais bien pouvoir trouver? Parce que, pour le coup, il fallait vraiment que je mente. « J’avais peur de vous déranger. Donc, je me suis posée dans une suite à l’hôtel. ». Je leur souris. Pourquoi j’étais venue aujourd’hui alors? Je les dérangeais aussi… « Et puis, vous deviez être occupés dans la préparation du mariage. Là, aujourd’hui, il fallait quand même que je montre le bout de mon nez pour ne pas que vous soyez étonnés si je viens demain. ». J’avais mis un si dans ma phrase parce que j’hésitais vraiment à venir. Est-ce que je voulais voir l’homme dont je tombais amoureuse se marier à ma soeur? Certainement pas. Mais par contre, j’étais obligée de respecter les règles mises en place dans cette famille. J’avais accepté de revenir pour les trois jours. Je devais donc accepter les règles ce temps-là, après, je retournerais à ma vie et à mes propres règles. Je pouvais bien tenir le coup. Un peu d’alcool m’aiderait. Et connaissant mes parents, il allait y en avoir le lendemain. « Je vais à la seule boîte de nuit de la ville. Comme hier, c’est plutôt sympa comme endroit. ». Fripouille! Il voulait m’y retrouver, je le savais. Et je ne connaissais pas les autres endroits de cette petite ville où il était agréable de sortir. Mais une chose était sûre, ce soir, j’allais me défouler et danser sur le bar. « Oh, Nate a fait son enterrement de vie de garçon là-bas! ». Gloups. Ne te déstabilise pas, Jaylinn! Je la regardais alors, tout sourire « Nous nous sommes peut-être croisés alors. Mais sans savoir qui nous étions l’un pour l’autre. Enfin, sans savoir que Nathaniel serait mon futur beau-frère! ». Il fallait que je continue à raconter des bobards. « Mais il y avait énormément de monde! ». Je regrdais Nate pour qu’il m’aide. Même si il était complètement soumis à elle, je n’allais pas pouvoir m’en sortir seule. Il devait avoir compris que j’étais incapable de mentir. En tous cas, pas maintenant. Ni jamais d’ailleurs. Du coup, il en profitait pour poser ses questions. « Mais, Jaylinn, tu penses que c’est une bonne idée de sortir ce soir? Tu ferais mieux de te reposer pour avoir un beau teint pour le mariage de ta soeur. Je pourrais te présenter quelques jeunes garçons de ton âge. ». La bonne blague! Je n’allais certainement pas finir avec un gosse de riche, hein. Je ne m’étais pas battue pendant des années pour finir comme eux. Impossible! « Oui, Maman. Je pense que c’est une bonne idée. Et puis, ça me permettra de retrouver des amis d’enfance que je n’ai pas vu depuis longtemps. Je ne rentrerai pas tard, ne t’inquiète pas. On demandera à Becka de vérifier. ». Je rentrais dans son jeu, je n’en avais pas le choix. Et puis, pour les amis d’enfance, très peu avaient quitté cette ville. Il y avait donc toujours moyen de tomber sur l’un ou l’autre. « Je pense que je vais contacter Maximillien, d’ailleurs. Tu t’en souviens? C’était mon amoureux à la maternelle. Il est devenu avocat. C’est un bon parti, non? ». J’étais provocante, je le savais. Mais ils ne comprenaient pas. Moi, tout ce que je voulais faire, c’était atteindre Nate. Qu’il se rende compte de ce que j’étais en train de vivre. « Oh oui, bonne idée. Et, si jamais, il est le bienvenu demain! ». Là, je souriais encore plus. Si je pouvais venir au bras d’un bel homme, il ferait des bonds. Et ça, ça me mettrait un peu de baume au coeur. Oui, je suis méchante. Mais Nate venait de briser mon coeur en le voyant, ici, comme mon futur beau-frère. « Mais, Maman! Et mon plan de table? ». Ma mère la regardait. « Oh, June! Arrête. On est plus à ça près. ». Yes! Un point pour moi. Je l’avais donc regardée, tout sourire. Nate essayait tellement que je revienne plus souvent. Pourquoi? Pour m’avoir sous le coude une fois par mois, pour s’évader de sa relation avec ma soeur? Je ne voulais pas ça. Je ne voulais pas être sa maîtresse. Je voulais une vraie relation de couple, avoir un amoureux qui m’attend à la maison ou que je retrouve après une garde. Quelqu’un qui veille sur moi. Qui m’aide à arrêter l’alcool, à reprendre le plaisir de manger. Pas quelqu’un qui n’est là qu’une fois par mois pour du sexe. Si c’était juste pour ça, j’avais assez avec mes coups d’un soir à répétition. « Non, sans façon. Ils ont besoin de moi à l’hôpital. Et moi, j’ai besoin d’eux aussi! ». Il devait comprendre que ma vie était là-bas. Que j’avais des patients habituels que je ne voulais pas quitter, dont je voulais prendre soin. Ma mère ne se battait pas. Elle allait déjà avoir énormément de mal avec moi pendant trois jours, elle ne devait pas avoir envie de vivre cela plus souvent. Je la remerciais d’ailleurs de ne pas intervenir dans mon fort intérieur. C’était plus facile. « Et puis, pour faire quoi? Mes parents travailleront. Je ne vais pas rester là à faire bronzette près de la piscine, très peu pour moi. ». Mes parents ne le prenaient pas mal. J’étais une hyperactive. Je ne restais pas en place bien longtemps. Il fallait que je m’occupe. « On va s’en tenir à Noël dans un premier temps, nous verrons après, Maman. ». Je lui avais souri et tenu la main. « Une semaine à Noël comparé au fait de ne pas me voir depuis dix sept ans, c’est déjà bien, non? ». Ma mère acquiesçait. Elle semblait d’accord avec moi et prendrait ce que je lui donne. Je le savais. Voilà que Nate me répondait maintenant. Euh, c’est pas lui le fautif dans l’histoire? Parce que bon, il ne faut peut-être pas exagérer non plus quoi… « Je vois ça. Tu sembles bien prendre soin de ma soeur. ». Ah non, mais tu ne l’aimes pas en fait. Donc, ça se passe comment? Ah, tu lui achètes certainement tout ce qu’elle veut. Si c’est ça prendre soin… Nous n’avions définitivement pas la même façon de penser lui et moi… Bon, je ne savais pas que ma soeur savait me faire autant mal en fait… Nate était un amant merveilleux. Ca, je le savais. Certainement mieux qu’elle d’ailleurs. Le sexe sans sentiment, c’était bien. Mais avec sentiment, c’était tellement mieux! Et je savais qu’il en avait pour moi. J’avalais ma salive pour me donner une contenance. Je ne pouvais pas flancher. Nate était d’ailleurs intervenu. Il devait se douter que là, ça avait été trop loin pour moi. C’était impossible pour moi. « Non, sans façon. Je ne vais pas venir m’incruster dans votre vie si parfaite! Puis, vous allez partir en voyage de noces à vous deux. Donc, nous n’en aurons pas le temps. ». C’est bon, elle avait gagné. Je lâche l’affaire. Je n’avais pas besoin de lui. Il fallait que je fasse une croix dessus. Ce serait plus simple une fois que je serai rentrée chez moi. J’eus une pensée pour Liam. Que penserait-il de tout ça? Me dirait-il de continuer de me battre ou de me protéger? Je ne sais pas trop. Il avait toujours eu tendance à me surprotéger. Il ferait peut-être de même maintenant, non? « Nathaniel, c’est très bien. ». Tu me fais tellement mal à cet instant précis que je ne peux pas t’appeler par ton surnom, ce serait te faire espérer quelque chose alors que je n’en veux pas. Je ne suis pas une hypocrite, souviens-en toi! « Non, ma place à l’hôpital, je veux la mériter. Et ne pas l’avoir parce que j’ai été pistonnée. Ca ne m’intéresse pas. J’aurai beaucoup plus de fierté et de respect si je prends cette voie-là. ». C’était juste non et il était hors de question qu’il insiste parce que je ne me laisserai pas faire! Que lui répondre à sa question suivante? Je n’en sais rien… La vérité peut-être? Tout le monde nous écoutait. Comment ne pouvaient-ils pas se douter de quelque chose? Je ne comprenais pas. « Non, pas forcément. Si j’ai un coup de foudre, je pourrai passer au-dessus de tout ce monde. Mais j’ai besoin d’avoir le mien aussi. Et de ne pas avoir toutes ces règles et soirées à tout bout de champ. De ne pas avoir tout ce que je veux en un claquement de doigts. Je n’ai pas besoin d’une voiture ou d’une énorme villa. Alors, si il peut comprendre cela, je pourrai accepter une relation avec un homme très riche. Mais uniquement à mes conditions. ». Je le regardais alors. J’espérais que ma réponse le convienne. « Comme ce n’est pas le cas, la question ne se pose pas. Je ne pense pas que Maximillien soit si riche que ça. ». Il m’avait provoquée jusque maintenant. Je refusais de me laisser faire. Je n’étais pas une de ces femmes faibles qui se taisait. Non, j’étais une personne avec du caractère. Je ne me laissais pas démonter. Du moins, pas en public. Voilà que maintenant, il nous faisait des compliments à toutes les deux. Non mais eh! Il va falloir que tu choisisses, tu sais. Tu ne pourras pas avoir les deux. Comment faisait-il pour garder son calme comme cela? C’est qu’il n’avait peut-être pas les sentiments qu’il disait pour moi… « Je ne peux pas te dire, ça fait dix sept ans que nous n’en avons plus vécue une. Bienvenue dans la famille! ». Je lui avais souri en le regardant dans les yeux pour le déstabiliser. Elle m’avait touchée, June. Même un peu trop pour moi. Je ne pouvais pas supporter des paroles si méchantes. Comment avait-elle fait pour prendre autant d’assurance? Je ne l’avais pas formée pourtant… Je perdais mes moyens. Mais je pensais à Liam. Comme quoi je ne trouverai jamais quelqu’un comme Nate. Il fallait que je réponde. Je devais trouver quelque chose. « J’ai trouvé quelqu’un comme lui, June! C’est juste compliqué. Très compliqué. ». Nate allait penser que je parle de lui. Et ça m’arrangeait. Mais moi, je parlais de Liam. De mon mari décédé en héros à l’armée. J’en avais les larmes aux yeux. Je me les essuyais d’un revers de mon bras rapidement. Je ne voulais pas que l’on me voie dans cet état. Elle allait penser qu’elle avait gagné. Et ce n’était pas vrai! Nate n’arrangeait pas les choses. Là, j’avais juste envie de prendre mes clics et mes clacs et partir de cet endroit. Mais qu’est-ce qui m’avais pris? Je lançais des regards noirs à Nate. Il devait comprendre qu’il allait trop loin. Je me retrouvais, encore une fois, seule contre tous. Je disais la vérité et ça ne leur plaisait pas. Je m’énervais, j’élevais la voix. Mes parents n’allaient pas apprécier mais tant pis. Moi, j’avais besoin d’extérioriser tout cela. « Non, je ne veux pas travailler pour toi! Même ni pour rien de ce qui a à voir avec ce monde! Lachez-moi. Je suis juste venue vous voir après tout ce temps. Si, maintenant, c’est pour se débrouiller pour que je reste, je pars. Je ne veux pas! C’est tout. Je me débrouille très bien toute seule! ». Je ne pleurais pas. Je lâchais mes nerfs. J’en avais besoin. Je devais exploser. « Et voilà, Jaylinn fais du drama. ». Je la regardais alors. Ca allait sortir tout seul. « Oh, toi, la princesse, tais-toi! ». Puis, nous avions parlé du train et du restaurant. Ma réponse ne semblait pas convenir à Nate. Je méritais mieux qu’un serveur? Je le méritais lui, c’est ça? « Il en faut des serveurs pour vous servir! C’est un métier comme un autre. ». Mais pour qui ils se prenaient? Pour une classe supérieure?
J’étais dans l’eau. J’essayais de me détendre, de ne plus penser à tout ce qui venait de se passer. Il fallait vraiment que je garde mon calme et que je prenne sur moi. Sinon, ça allait être très compliqué… Le sport m’aider à me recentrer sur le principal, sur mes sentiments et mon ressenti. Nate était venu me rejoindre un peu plus tard. Ma soeur devait très certainement l’avoir attirée dans son lit et ça me dégoûtait. Nous étions tous les deux dans la piscine. Je ne voulais pas qu’il m’approche. Je voulais garder mon sang froid. Et s’il me touchait, j’allais perdre tous mes moyens. Je devais faire une croix sur lui, j’en étais obligée. Je devais me protéger. Il avait mis ses mains dans le bas de mon dos. Mais tout le monde pouvait nous voir ici. « Qu’est-ce que tu fais? Tout le monde peut nous voir. On risque trop gros là. ». J’essayais d’enlever ses mains de mon dos. Ca n’allait pas être chose facile. « Non, Nathaniel. Ca ne se passera pas. Tu ne peux pas. Tu ne peux pas te marier avec ma soeur demain es espérant me voir quand tu le veux, quand tu en ressens le besoin. Je ne veux pas de ça. Moi, je veux un homme qui passe sa vie à mes côtés. Qui est disponible pour moi. Pas quelqu’un qui travaille jusque pas d’heures et qui règle les problèmes avec des cadeaux hors de prix. Et puis, tu ne m'as pas dit que c'était le bonheur avec elle tout à l'heure? Vous semblez avoir une vie parfaite. ». Il fallait que je le lui dise. J’enchainais alors. « Toi et moi, c’est impossible. Tu te maries à ma soeur demain. Tu as fait ton choix et ce n’est pas moi. Assume-le au moins! ». Je voulais juste pleurer. Tant pis pour mes cheveux, je m’étais mise sous l’eau quelques secondes pour pouvoir ressentir ce que je voulais.
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MessageSujet: Re: mai 2020 - Résidence des Anderson | Nathaniel & Jaylinn - Let life surprise you   mai 2020 - Résidence des Anderson | Nathaniel & Jaylinn - Let life surprise you EmptyMar 19 Mai - 16:51

Est-ce que Lyn avait uniquement fait un calin à June pour qu’elle arrête de me toucher ? C’était une explication plausible, mais le monde ne tournait pas autour de moi. Elle avait peut-être eu une soudaine envie de prendre sa sœur dans ses bras pour les retrouvailles après tant d’années. Ouais, c’était fort peu probable mais enfin. « Je n’ai pas droit à un bisou de ma future belle-sœur moi aussi ? » Il fallait vraiment que je me calme parce que June allait vraiment finir par se poser des questions. Elle ne comprenait peut-être pas l’ironie, mais elle était toujours très attentive à tout ce qui était gestes, surnoms, compliments, du moins pour autant qu’ils étaient clairs, pas des compliments déguisés, sinon c’était déjà trop pour elle. En plus, Lyn aurait probablement envie de me tuer aussi avec ma remarque. « June est tellement contente que tu aies pu venir qu’elle ne trouve pas les mots, n’est-ce pas Junie ? »  Nouveau regard noir de sa part, mais elle acquiesça, elle n’avait pas d’autre choix. Cette guerre entre sœurs me faisait mal au cœur pour leurs parents donc j’essayais de calmer les choses comme je le pouvais. Son mariage ? Pardon ? Elle n’avait pas d’alliance non plus, il ne fallait pas croire, j’avais regardé hier soir aussi. Sa mère lui avait demandé avant moi si elle était mariée. Tant mieux, pour une fois, la question ne viendrait pas de moi. Lyn ne répondit pas, elle avait l’air perdue dans ses pensées. Je me demandais ce qu’elle avait en tête justement. Elle était peut-être divorcée ? Sa mère l’avait relancée et elle avait dit oui ? Elle était sérieuse ? Calme-toi, calme-toi, respire, Nate, elle n’a pas écouté la question. Du coup, deuxième essai. Non, elle n’est pas mariée, elle est libre comme l’air ? Merci pour la pique, Lyn. J’avais laissé passer, même si j’étais très énervé. Elle aurait mon retour de manivelles plus tard. « Je comprends très bien que ton boulot passe avant tout. Je te souhaite de trouver quelqu’un qui te comprendra, parce que ce n’est pas facile. » J’avais quand même fini par regarder June pour faire comme si je la remerciais de me comprendre. En fait elle ne comprenait rien. Sûrement pas que je passais mais journées au travail pour l’éviter. Et mes soirées avec d’ailleurs. « Je suis d’accord avec toi quant à ta conception des relations de couple. Ce n’est pas rester h24 dans son bureau. Mais je pense que chaque couple doit trouver son équilibre. » Par exemple, si j’étais avec elle, je n’aurais plus du tout envie de me rendre au bureau et d’aller travailler. Je préférerais de loin passer ma matinée au lit avec elle. Je pourrais annuler tous mes rendez-vous sur un coup de tête pour elle, j’en était persuadé. Parce que je l’aimais. Lyn avait changé de ton, elle était plus douce, presque triste de ce que je pouvais déceler dans son regard et dans sa voix. Je me demandais si elle regrettait ce que nous avions eu, si elle se disait que rien n’aurait dû arriver. Ou bien si elle était quand même contente d’avoir eu ces quelques heures de bonheur. Personnellement, je ne regrettais rien du tout si ce n’est que je voulais passer plus de temps avec elle. Mais tout ça était tellement compliqué. Je n’avais pas envie de penser plus loin que la minute que j’étais en train de vivre parce que ça voudrait dire penser au mariage, au voyage de noces, au fait que je pouvais faire une croix sur ce que j’avais avec Lyn. Et ça, c’était trop dur. Lyn, je l’aimais. C’était l’amour de ma vie, j’en étais persuadé. Mais je ne pouvais pas dire non à June devant l’autel. Elle ne méritait pas une telle humiliation, je n’aimais pas blesser les gens. Du coup c’était un peu la pire situation dans laquelle je pouvais me trouver. « Heureusement que tu n’as pas fait d’apparition surprise au mariage demain, en effet. » Parce que là, ça aurait été une réelle catastrophe. C’en était déjà une mais si jamais je l’avais vue demain quelques minutes avant de me marier, je ne sais pas ce que j’aurais fait. Ici, j’avais quand même quelques heures pour réfléchir à comment me sortir au mieux de ce pétrin. En blessant le moins de monde possible, moi y compris. En fait non, je ne cherchais pas à blesser le moins de monde possible parce que dans ce cas-là, c’était clair, je devais simplement oublier Lyn, dire oui demain et je ne blesserais que deux personnes : Lyn et moi. Sauf que rien que blesser Lyn me coûtait énormément. Plus que tous les autres gens : June, leurs parents, mes parents. « Sinon, nous aurions été embêtés avec le plan de tables. » Oui il avait bien fallu que j’ajoute quelque chose pour me justifier, j’avais trop peur de dire une phrase de trop et que la vérité éclate. « Tu ne comptes pas venir au mariage ? » Il n’y aurait peut-être pas de mariage. Sa phrase était au conditionnel et je savais très bien pourquoi. En fait, je ne savais même pas pourquoi je lui posais cette question et j’insistais parce que je savais que c’était remuer le couteau dans la plaie. Mais j’avais besoin qu’elle continue à me parler. J’avais besoin qu’elle continue à croiser mon regard et qu’elle comprenne que c’était à côté d’elle que je voulais être et pas à côté de sa sœur. Que c’était elle que je voulais épouser et pas June. Alors Jaylinn comptait retourner là où nous nous étions rencontrés. C’était le moment pour le retour de manivelle. « Méfie-toi du "libre comme l’air" si tu sors ce soir. L’amour arrive plus vite que ce qu’on ne croit, même dans les boîtes de nuit. »  Non pas que je voulais qu’elle rencontre quelqu’un d’autre ce soir. Surtout que vu la situation, elle risquait de boire et de repartir avec le premier mec sur lequel elle tombait et elle n’avait pas intérêt. C’est moi qui la ramènerais. Sauf que si elle dormait ici, ça devenait un peu plus compliqué, je ne savais pas encore comment j’allais pouvoir régler cette situation. Je trouverais bien un moyen. En tout cas, aucun homme ne l’approcherait ce soir, c’était clair. Après la remarque de June, je voyais bien que Lyn avait besoin d’aide. Je pouvais lui en apporter. Mais probablement pas ce qu’elle attendait. « Maintenant que tu le dis, je dois probablement avoir croisée Jaylinn. Son regard me dit quelque chose. » C’était le moment d’ajouter quelque chose pour éviter le double sens « Vous avez toutes les deux cette étincelle. Ca doit être de famille. » Si si, June avait aussi une étincelle : une étincelle d’une princesse capricieuse. Donc rien à voir les yeux de ma mystérieuse inconnue qui me faisaient craquer dès que je les regardais. Sa mère n’allait pas s’y mettre aussi ? Finalement, je préférais encore que Lyn sorte en boîte plutôt qu’on ne lui organise des rendez-vous. Sa mère était encore bien capable de vouloir la caser avec mes meilleurs amis. Jaylinn n’avait pas besoin de rencontrer quelqu’un. Maximilien ? Je venais de la fusiller du regard. « Je n’ai encore jamais entendu parler d’un certain Maximilien. Je pourrais te présenter quelques amis à moi par contre si tu veux, Jaylinn. » Je préférais m’occuper de cette histoire moi-même plutôt que de laisser sa mère ou encore elle-même s’en charger. Avec sa mère, ça finirait en mariage sans amour comme le mien et avec elle, ça finirait par du sexe et un beau mec à son bras au mariage pour me faire souffrir. Sans façon, merci. J’allais avoir mon moment de gloire aux de June puisque pour une fois, j’étais bien déterminé à aller dans son sens « Alors je suis désolé de vous contredire, mais je pense que June a raison. On ne peut se permettre de revoir tout le plan de tables à la dernière minute. June a pris des journées entières pour l’organiser et elle a vraiment fait ça bien. Il n’y a aucun problème pour rajouter Jaylinn à notre table puisqu’elle est de la famille. Mais nous ne saurions pas libérer une place en plus comme ça. » June me regardait souriante et tellement contente que je l’aie défendue. Je lui rendis son sourire. « Et puis Jaylinn, fais quand même attention avec ce Maximilien. Les avocats sont de beaux parleurs mais ils travaillent aussi énormément. Tu pourrais rapidement te retrouver mère au foyer avec deux enfants à charge, un mari peu présent et un contrat de mariage qui t’empêche de bénéficier de ta liberté. » Il ne fallait pas me chercher. « Je parle en connaissance de cause, j’ai quelques amis avocats et je sais très bien comment ils fonctionnent. » C’était vrai en plus. Dans ce beau monde, la famille avait très peu d’importance en général. « Nathaniel ! » Oups, j’étais aussi allé trop loin apparemment. « Je souhaite juste mettre Jaylinn en garde. Je ne voudrais pas me reprocher de ne pas l’avoir prévenue. C’est mon devoir de veiller sur elle… en tant que futur beau-frère. » Elle refusait à chaque fois catégoriquement de revenir plus souvent. Mais moi, si je ne la voyais pas plus souvent qu’une fois par an, je ne survivrais pas. Je pouvais toujours me rendre chez elle et prétendre devoir aller en voyage d’affaires pour l’entreprise. Mais je n’étais même pas sûr que Lyn m’ouvrirait la porte. Elle voulait plus que des nuits et des matinées et elle avait raison. Elle voulait plus que du sexe. Moi aussi, je voulais plus. Je n’étais juste pas certain de pouvoir lui offrir. Certes, ils avaient besoin d’elle à l’hôpital mais j’avais besoin d’elle aussi. « June et moi, on serait disponibles pour toi. » Je serai toujours disponible pour toi. « Enfin du coup, on va s’en tenir à Noël et si tu changes d’avis, n’hésite pas à passer, même à l’improviste. » C’est ça oui, je devais bien lâcher l’affaire pour le moment au risque d’avoir un comportement suspect mais cette discussion n’était pas finie, loin de là. Notre vie si parfaite. La façade que nous avions construite au fil du temps était parfaite, personne ne se rendait compte que ce n’était que du bluff. Sauf Lyn, Lyn savait très bien. « Nous avons nos hauts et nos bas comme tout le monde, Jaylinn. » Surtout des bas. Elle insistait pour continuer à m’appeler Nathaniel, je lui en voulais. Même si tout était de ma faute et pas de la sienne, je lui en voulais quand même parce qu’elle savait très bien que j’étais tombé amoureux d’elle. Que tout ce que je lui avais dit ce matin était vrai. Et je voyais qu’elle voulait faire une croix dessus. Au fond de moi, je voulais qu’elle continue à se battre. Mais c’était égoïste. On ne se battait pas contre sa propre famille, elle avait raison. J’étais bien placé pour le savoir. Alors pour sa place à l’hôpital, je me doutais bien « C’est tout en ton honneur, je me plie à ton choix. Je suis certain que tu n’auras aucun problème à obtenir le poste. Tu as dit que tu habitais dans quelle ville encore ? » Je savais bien qu’elle ne l’avait pas dit. Je ne lui demandais pas pour m’assurer qu’elle ait la place. Elle ne voulait pas que je m’en mêle, je ne m’en mêlerais pas au risque de la perdre, j’en étais conscient. Il y a des limites et ça en était une. Je demandais parce qu’au moins, si je devais un jour aller à l’hôpital, je saurais lequel choisir. À choisir, je préférais que docteur Anderson s’occupe de moi. Ce qu’elle me répondit ensuite ne me déplut pas. « Tu t’en tiens à tes convictions, j’aime bien. Tes conditions sont encore raisonnables. » Pour moi. Je serais prêt à les accepter. Ah non, pas encore ce Maximilien. « Voilà, écoute, puisqu’il a l’air d’être parfait, tu n’as qu’à l’appeler. Mais ne l’amène pas au mariage demain. » Je savais que June allait me suivre sur celle-là. « Ah non, tu n’avais qu’à t’y prendre plus tôt, Jaylinn. » Et qu’elle ne passe pas la soirée et la nuit avec lui non plus, parce qu’il ne comprendrait pas ce qui lui tomberait dessus. Lyn comprendrait rapidement que je comptais me battre pour elle. Du moins tant que je ne savais toujours pas quelle décision prendre. Je n’avais pas encore exclu la possibilité d’annuler le mariage. Ca faisait dix-sept ans qu’elle n’était plus venue dans la famille, qu’elle n’avait plus mis les pieds en ville. Et il avait fallu qu’elle se trouve au bar de la même boîte de nuit que moi, le même soir que moi, la même heure que moi. Ce n’était pas le destin ça ?
Mais ça ne m’aidait quand même pas à me dire ce que je devais faire comme choix, ce que je devais décider…. Et puis ma Lyn avait répondu très sèchement à June en disant qu’elle avait trouvé quelqu’un mais que c’était très compliqué. Elle devait parler de moi. Sauf qu’après, elle eut les larmes aux yeux et ma remarque n’avait pas aidé les choses. Je m’en voulais. Et je voulais la réconforter. Je ne supportais pas de la voir ainsi. Je ne savais pas quoi dire. D’autant plus qu’elle continuait, elle m’en voulait vraiment énormément, je n’en doutais pas une seule seconde. Elle était à la fois fâchée, énervée, triste et probablement totalement déçue aussi de voir que finalement j’étais juste un menteur. Elle avait été très sincère une fois de plus et évidemment, June avait bien aimé que sa sœur soit honnête et se mette en colère. « June ! » Je l’avais rabrouée en même temps que Jaylinn, qui avait évidemment osé dire ce que je pensais au fond de moi. Je lui jetai un regard avec un petit sourire complice. Puis je lui avais dit sur un ton presqu’implorant « Ne pars pas Jaylinn, s’il te plaît. Nous sommes tous très contents que tu sois là aujourd’hui et puisque nous ne pourrons plus te voir avant Noël, nous ferons en sorte de rendre ce moment unique et inoubliable. »  Le « nous » devait être interprété comme un « je » en réalité. Elle s’en douterait. « De toute façon, ne parlons plus du serveur puisque tu vas appeler Max. » J’aurais bien voulu voir une photo de celui-là. Non mais ! J’étais vraiment jaloux alors que je n’en avais pas le droit. Mais si rien que l’imaginer avec un autre me mettait dans cet état, j’osais à peine imaginer ce qu’elle devait ressentir au fond d’elle en me voyant avec sa sœur. Pauvre Lyn. Je m’en voulais tellement.
Une fois dans l’eau, elle avait peur que quelqu’un nous voit. « Crois-moi, je sais bien qu’on ne nous voit pas ici. Mise à part si quelqu’un passe. Mais tu sais bien que Junie va prendre mille ans à se préparer pour qu’on puisse l’admirer dans son bikini et essayer que tu sois aussi jalouse de son corps. Personnellement, je trouve que tu n’as rien à lui envier sur aucun point, plutôt l’inverse. Mais je présume que tu n’as pas envie d’en savoir plus donc je me tairai. » Je lui souris, blagueur. Jusqu’à ce qu’elle reprenne. « Arrête de m’appeler Nathaniel quand on est tous les deux, s’il te plaît. » C’était ridicule, c’était un détail, mais ça me blessait. Je savais qu’elle voulait prendre ses distances mais j’avais du mal à le tolérer. « Ta sœur et moi n’avons pas une vie parfaite. Tu la connais, tu sais très bien que c’est ce qu’elle veut te faire croire, à toi et à tout le monde. Le plaisir de ta sœur, c’est de faire croire que tout est parfait pour que les gens soient jaloux d’elle. Elle est plutôt douée apparemment, vu que même toi tu es tombée dans le panneau en toute connaissance de cause, alors que tu sais que je suis amoureux de toi. » Je ne voulais pas lui mentir, plus lui mentir. Elle essayait de me repousser mais je voyais bien qu’elle avait du mal. « J’ai rapidement compris comment tu fonctionnes et je sais que tu ne te contenteras pas d’une visite de ma part tous les mois chez toi. Je ne veux pas d’une vie pleine de mensonges. Je te veux toi. Mais je ne sais pas encore ce que je vais faire. » Après, elle s’était mise sous l’eau puis June était arrivée. « Vous parlez de quoi ? » Je savais exactement quoi lui répondre. June, je la connaissais par cœur. Et elle n’était pas très difficile à comprendre. « De toi ma chérie, on était en train de dire que tu es magnifique et que nous avons hâte de voir ta robe demain. » Elle fit un petit sourire satisfait et prit le temps d’enlever son paréo en s’assurant qu’on la regardait. Mais quelle diva celle-là. Elle mit ses lunettes de soleil puis descendit dans l’eau et s’empressa de venir se coller à moi. « Jaylinn, tu voudras bien nous apporter les alliances demain ? J’avais demandé à notre cousine Rachel, mais je préfèrerais que tu le fasses. » Franchement, parfois, je me demandais si elle était vraiment douée pour toujours dire ce qu’il ne fallait pas ou bien si elle cachait son jeu et qu’elle savait exactement quoi dire pour blesser les autres. Mais non, elle n’était pas assez maligne pour ça. « Tu as maigri depuis la dernière fois que je t’ai vue. Et ta peau est fort blanche. Tu passes sûrement trop de temps dans cet hôpital. » Elle n’avait vraiment pas envie de foutre la paix à Lyn sérieusement ? Non, elle se sentait menacée sur son territoire donc elle devait sortir ses piques comme le hérisson. « June, tu n’as plus vu ta sœur depuis dix-sept ans, tu n’as pas des choses plus gentille à lui dire ? Moi je trouve que Jaylinn est parfaite. Tiens d’ailleurs, tu es sûre que tu vas rentrer dans ta robe demain ? J’ai l’impression que tu as pris quelques grammes ces derniers jours ? » Je n’aurais jamais dû. Mais elle était allée trop loin et leurs parents n’étaient plus là donc je pouvais enfin dire ce que j’avais sur le cœur. Elle ne me quitterait jamais le jour avant le mariage. Et même si elle le faisait, le problème serait donc réglé de lui-même. La guerre était déclarée.
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