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juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me
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 juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me

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Nathaniel McMillen
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Nathaniel McMillen

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MessageSujet: juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me   juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me EmptySam 30 Mai - 13:47

Ce soir, j’avais énormément de travail. On était fin du mois et les fins de mois étaient toujours très chargées parce que je devais clôturer mes comptes, jongler entre le paiement des salaires, le chiffre d’affaires, envoyer des rapports au comptable tout en continuant avec les mails des partenaires et des clients. Bref, j’étais rentré parce que je préférais quand même passer la soirée à la maison plutôt qu’à l’entreprise. Lyn était là maintenant. Et puis maintenant, nous avions notre penthouse, notre chez nous. Donc tout était différent, j’avais envie de rentrer à la maison. Techniquement, ce soir, je m’étais enfermé dans mon bureau depuis que j’étais rentré mais je ne m’en sortais pas à avec tout ce que j’avais à faire. Ma boîte mails débordait, j’avais des appels du comptable qui voulait des justifications que je ne trouvais pas. Je m’étais promis de consacrer ma soirée du lendemain à Lyn. Je savais qu’elle n’aimait pas quand je travaillais tard et aujourd’hui, je n’avais fait que ça. À 23 heures, je m’étais arrêté. J’en avais marre et je voulais aller me coucher. Je devais me lever tôt demain matin de toute façon pour reprendre donc autant me reposer quelques heures. Sauf qu’elle n’était pas dans notre lit. « Lyn ? » Pas de réponse. Elle était peut-être dans le salon ? Ca m’étonnait, mais pourquoi pas après tout. « Lyn ? » Toujours pas de réponse. Je sortis mon iPhone pour essayer de l’appeler mais il sonna dans le vide aussi. Je ne voyais qu’une solution, elle était sortie. Et comme elle n’avait même pas pris la peine de me prévenir, c’est qu’elle devait être fâchée que je me terre dans mon bureau. Il fallait que j’arrange les choses. Direction la boîte de nuit ainsi… Je soupirai, j’étais crevé, j’avais juste envie de dormir mais je ne saurais pas m’endormir en sachant que Lyn m’en voulait. J'étais résolu à la ramener à la maison. J’avais pris la Corvette et donc en quelques minutes, j’étais arrivé. En plus, vu que j’étais déjà énervé et que j’avais envie d’être dans mon lit, j’avais roulé vite. J’étais rentré dans la boîte de nuit. Il y avait beaucoup de monde, comme d’habitude. D’autant plus que nous étions vendredi soir donc c’était fin de semaine pour tout le monde. J’avais balayé le dancefloor du regard sans apercevoir Lyn. Puis je vis un petit attroupement près du bar et…non mais dites-moi que je rêve ! Lyn était en train de danser sur le bar. Elle s’en donnait à cœur joie et plein d’hommes la regardaient. En même temps, c’était l’attraction de la soirée. Sa jupe aurait difficilement pu être plus courte et le reste, n’en parlons même pas. Elle portait un dessus noir transparent. Ne me dites pas qu’elle n’avait même mis de soutien-gorge ? Ah non, elle était allée beaucoup trop loin. Je ne pouvais pas tolérer ça. Je marchai en ligne droite dans sa direction sans prendre la peine d’éviter les gens, que je bousculais. J’allais me faire pas mal d’ennemis ce soir. J’essayais de me faufiler à travers ce petit attroupement, ce qui n’était pas de tout repos. Je m’attirais des regards noirs et des remarques injurieuses mais je n’en avais rien à faire. J’étais enfin arrivé au pied du bar après avoir dû jouer des coudes. En plus, j’étais obligé de crier pour qu’elle m’entende. « Jaylinn, descends immédiatement de là ou je viens te chercher ! » Je lui avais parlé très sèchement, je n’étais pas d’humeur à jouer et je n’hésiterais à pas à monter la rejoindre s’il le fallait. En plus, elle était complètement soûle. Les hommes semblaient furieux que j’interrompe la demoiselle. « Eh de quoi tu te mêles, toi ? » Non mais c’est pas vrai, j’allais finir par causer une bagarre et me faire taper dessus en plus. « Vous, je ne vous ai pas sonné. Et donnez-moi votre veste d’ailleurs. » Au moins, je pourrais la mettre autour des épaules de Lyn pour la couvrir un peu. « Tu crois vraiment que je vais… » Je sortis deux billets de cent dollars. L’argent, c’était magique. Il écarquilla les yeux, empocha les billets et me donna sa veste qui ne devait même pas avoir coûté quelques dizaines de dollars. Je la tendis à Lyn, en espérant qu’elle la prendrait et que je ne devrais pas monter sur le bar. « Mets ça autour de toi. Tout de suite.» Je lui parlais toujours aussi sèchement, j’étais vraiment énervé pour le coup. En attendant, je me tournai vers les spectateurs. « Le spectacle est fini. Et ce n’est pas un club de striptease ici, hein. » Je lançai un regard noir à Lyn. « Ça va, tu t'es bien amusée? On rentre maintenant »Qu’est-ce qui lui prenait ? Elle savait bien que je détestais que d’autres hommes s’intéressent à elle. Le problème, c’est que je n’étais pas persuadé que le spectacle était fini parce que je savais à quel point Lyn pouvait être têtue et vu son état, ça n’arrangerait probablement pas les choses.
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Jaylinn Anderson
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MessageSujet: Re: juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me   juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me EmptyDim 31 Mai - 8:27

Cela faisait quelques jours que nous avions emménager dans ce penthouse. Il était grand, beaucoup trop grand pour moi. Je ne m’y sentais pas forcément à ma place à vrai dire. Mais je faisais des efforts, pour Nate, pour nous deux. Il fallait que ça fonctionne, que je mette de l’eau dans mon vin. C’est comme cela qu’il fallait faire. Nous avions donc trouvé un penthouse qui remplissait toutes les cases. Nous y avions emménagé rapidement. Cela faisait plusieurs soirées que je passais seule en plus des journées! Je n’avais pas encore commencé à travailler. Le chef de service étudiait ma candidature. Pour ne pas quitter Nate, je n’avais pas repris à mon ancien post. Je passais donc mes journées enfermées ici. J’avais peint tout le penthouse une première fois. Je devais attendre pour lui mettre une deuxième couche. Je ne connaissais personne en ville à part ma soeur et mes parents. Mais figurez-vous que je pense que je n’étais pas la bienvenue là-bas. Je tournais donc clairement en rond. J’espérais passer la soirée avec Nate à regarder un film, boire un verre ou simplement discuter. Mais non, il était enfermé dans son bureau à travailler. 21 heures, toujours pas de signe de vie de sa part. J’avais décidé. Je sors ce soir! J’avais profité du temps libre de ces derniers jours pour aller chercher mes affaires dans mon appartement. J’avais donc de quoi me préparer : une mini jupe et un body en dentelle sans soutien. Bien entendu, j’avais opté pour des talons. Je n’en avais que deux paires pour les occasions spéciales. Quitte à la jouer provocante, autant le faire à fond! Je les avais donc mis sur mes pieds avant de prendre le bus pour rejoindre le bar où j’avais rencontré Nate. Je ne connaissais que celui-là et l’ambiance y semblait plutôt bon enfant. Arrivée, je m’étais bu deux verres de tequila cul sec. J’avais dansé sur la piste de danse. Des hommes s’étaient directement joints à moi. Mais j’avais gardé mes distances. J’étais fidèle moi. Hors de question que quelqu’un ne me touche. Entre temps, je m’étais fait offert plusieurs verres. J’étais donc déjà bien ivre. Mais je tenais debout. Mon corps me disait que je pouvais encore. Alors, pourquoi s’arrêter? J’étais finalement montée sur le bar, un verre à la main. Je l’avais bu cul sec devant tous ces hommes qui regardaient mon exploit. Ils devaient être aussi amochés que moi. Je dansais tranquillement de façon provocante. Mon public semblait être perturbé. Je fus surprise. Mon compagnon, mon homme était là. Mais que faisait-il ici? Il ne travaillait plus? Il avait réussi à quitter son ordinateur et son téléphone? Non! Impossible. Il me parlait, essayant de me convaincre de descendre. Ha ha ha, la bonne blague! « Je ne vais pas descendre, Nate! Viens, on s’amuse bien ici! ». Je ne m’arrêtais pas de danser, étant certainement encore plus provocante qu’avant son arrivée. Je le regardais alors discuter avec un homme. Je ne comprenais rien, il y avait trop de bruit. Et mon cerveau était trop embué pour que je comprenne quelque chose. Nate m’avait alors tendu une veste. « Non, je reste là! ». Je ne la prenais pas, qu’il se débrouille avec sa veste. Je n’en avais pas besoin. J’avais chaud, très chaud. Ces danses me permettaient de me dépenser. Et ça me faisait du bien. Dès lors, pourquoi m’arrêter en si bon chemin? « Vas-y, tu peux rentrer. Je reste là, moi. Tu vois bien que tout va bien. Je gère! ». Je lui souris et repris ma danse tout en commandant un verre au barman. Je bus le verre cul sec. Qu’allait-il faire? Rien. Je ne voyais pas Nate monter sur le bar pour venir m’y chercher. Ce n’était pas son style. Et puis, cela pourrait nuire à sa réputation. J’attendais donc simplement qu’il sorte pour que je puisse continuer mon spectacle comme il le dit. Je souriais, je m’amusais. J’étais bien ici!
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MessageSujet: Re: juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me   juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me EmptyDim 31 Mai - 9:46

Je savais très bien que Lyn était venue dans ce bar parce que je travaillais trop. Mais je lui avais demandé de me le dire si tel était le cas, et pas de me provoquer en sortant à moitié nue et en dansant ainsi. Donc je ne n’avais absolument aucune envie de m’excuser. Elle était allée trop loin. Comme je m’en étais douté, Lyn ne comptait pas descendre. Du coup, soit je rentrais, soit je montais sur ce bar. Je ne comptais pas rentrer, là-dessus, j’étais sûr de moi. Le problème, c’est que si je montais sur le bar, je savais que je ne pourrais pas faire descendre Lyn contre son gré. Donc je devrais réussir à la convaincre et je ne savais vraiment mais alors là vraiment pas comment. Je savais qu’elle était fâchée sur moi parce que je ne lui avais pas consacré assez d’attention ces derniers jours. Et c’était sa façon à elle de l’exprimer. Mais surtout, vu le taux d’alcool qu’elle devait avoir dans le sang, j’espérais déjà qu’elle comprendrait ce que je lui dirais. J’étais totalement impuissant et surtout j’étais vraiment en train de me demander comment réussir à la faire rentrer à la maison. J’étais déjà assez crevé comme ça, voilà que je devais en plus régler toute cette histoire. J’étais vraiment énervé. « Jaylinn ! » J’avais juste dit son nom sur un ton menaçant. Mais ça ne changerait absolument rien, je le savais. Ce qui ne faisait que renforcer ma colère. « Non, tu ne restes pas là. Je ne rigole pas. Je vais vraiment venir te chercher si tu ne descends pas. Sois un peu raisonnable. » J’avais l’impression que tout ce que je disais ne ferait qu’aggraver la situation. Déjà qu’elle n’avait pas pris la veste et donc qu’elle continuait à danser tout en permettant à tout le monde de la relooker. J’avais mal à la tête de fatigue et la musique et la chaleur humaine n’aidaient pas beaucoup. J’aurais bien pris un verre aussi mais ce n’était pas le moment.
« Tu ne gères rien du tout Jaylinn. Et en plus tu continues à commander des verres, tu es sérieuse là ? Tu en as déjà bu combien ? » Elle ne devait probablement déjà plus s’en souvenir tellement il y en avait eu. Bientôt, elle allait faire un coma éthylique. Quoique, elle avait toujours l’air en pleine forme. Je me demandais même comment elle arrivait à tenir avec ses talons. Il ne manquait plus qu’elle tombe de ce bar. Bon c’était décidé, je montais la rejoindre. Tant pis pour le public, tant pis si je faisais les gros titres du journal local. « Et je ne rentrerai pas sans toi, je te le garantis. » Comment était-elle montée sur ce bar ? Avec ses talons en plus. Elle ne mettait presque jamais de talons, j’avais donc la preuve qu’elle avait vraiment fait tout ça pour me provoquer. Je m’étais un peu éloigné de la foule pour avoir plus d’espace pour me hisser sur le bar à la force de mes deux bras avant de me lever et de marcher jusqu’à elle en essayant d’éviter les verres comme je pouvais. « Arrête de te déhancher comme ça. » J’essayais tant bien que mal de mettre la veste autour d’elle. « Mets-ça autour de toi. Mais c’est pas vrai, Lyn, tu pourrais très bien enlever ton body que ce serait pareil. Qu’est-ce qui t’a pris sérieusement ? » J’avais pris un ton légèrement plus doux même si j’étais toujours autant énervé. En fait je n’avais pas réellement envie qu’elle me réponde parce que je savais que c’était ma faute et je ne voulais pas l’entendre le dire. Maintenant c’était mission la convaincre de descendre. Mais comment m’y prendre ? Ca, ce serait vraiment compliqué. Je ne savais vraiment pas quelle stratégie adopter. Je n’avais pas envie de rester calme vu le coup qu’elle avait fait ce soir. Donc j’allais la jouer provoc aussi. « Ca coûte combien pour une danse privée à la maison plutôt qu’ici ? » J'avais pris un ton très froid. Je n'étais pas d'humeur à rire. Elle allait me tuer, mais elle n’était pas la seule à pouvoir provoquer, elle devrait bien s’en rendre compte. Ca ne fonctionnait pas comme ça avec moi : quand on est fâché, on parle. On ne commence pas à sortir, à boire et se déhancher de façon aussi suggestive. Elle devrait bien finir par le comprendre.
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MessageSujet: Re: juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me   juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me EmptyDim 31 Mai - 17:51

Nate se fâchait. La situation ne lui plaisait pas. Il avait tendance à être jaloux et possessif. Je le savais. Mais je ne l’avais jamais vu occupé de le faire. Il n’avait pas du. Je m’étais bien comportée. Là, je savais que je dépassais les limites. Enfin, ses limites. Parce que moi, je ne trouvais pas vraiment cela alarmant. C’est ce que je faisais habituellement, quand je n’étais pas en couple. C’est ça, quand je n’avais pas de compagnon. Mais j’en avais un maintenant, je devais y faire attention. Après, pour moi, techniquement, je ne faisais rien de mal. Je dansais juste sur le bar. Qui a dit que c’était interdit de regarder? Je ne les ai pas autorisé à me toucher, hein. Je ne me laissais pas faire. « J’ai pas compté! C’est grave? ». Je m’étais arrêtée quelques secondes pour le regarder. J’avais haussé les épaules. Les hommes avaient hué. Ils voulaient que je continue. « Oui, j’y retourne! ». Je souriais, dansant toujours de façon aussi provocante. « Tu peux rentrer, ne t’inquiète pas! Je prendrai le bus. ». Je lui avais soufflé un bisou comme pour lui dire au revoir. Nate allait-il réellement monté sur ce bar? Et bien si, Nate était à mes côtés. Essayant par tous les moyens de m’arrêter. Je n’aimais pas me montrer en spectacle. Enfin si, tant que c’était maitrisé. Là, ils n’avaient pas besoin ma vie privée. D’entendre notre conversation. Nate essayait de remettre sa veste tant bien que mal sur mes épaules mais je n’en voulais pas. « Ca va, je suis pas nue non plus! ». J’avais continué de danser un peu, essayant de le décoincer pour qu’il m’accompagne. J’avais pris sa main. Mais il me semble que c’était peine perdue. Jamais il ne ferait quelque chose. Sa phrase suivante m’avait profondément blessée. Ni une ni deux, j’étais descendue de ce bar. Refusant toujours sa veste. Je demandais un dernier verre au barman. Je le bus cul sec. Il me faudrait du courage, je le savais. Je tournais les talons direction la sortie. Je me dépêchais, ne voulant pas que Nate me rattrape. Je n’étais pas douée avec les talons. Je les avais donc rapidement enlevé pour pouvoir courir si j’en avais envie. Devant la boîte de nuit, il y avait la Corvette de Nate. Hors de question que je ne monte dedans. Je descendais la rue pour atteindre l’arrêt de bus. Pas certaine qu’il passait encore à cette heure-ci. Mais tant pis, je rentrerai à pieds. Il pouvait ne pas être d’accord avec mon comportement mais moi, je voulais être libre. Je l’avais fait parce que je voulais qu’il réagisse. Je ne voulais pas être cette femme qui attend patiemment à la maison que son mari ait fini de travailler. Ce n’était pas moi, ce n’était pas ma façon de faire. C’était donc cela la vie qui m’attendait? Rentrer et espérer d’avoir de l’attention quelques minutes? Ce n’est pas ce à quoi je m’aspirais. J’avais vécu une semaine de rêve avec lui sur le bateau. Il avait été parfait, n’ouvrant pas son ordinateur. Profitant de l’instant présent. Mais là, c’était fini. Je pouvais faire mes affaires et rentrer, retourner dans mon appartement. Il n’y avait pas encore de nouveaux colocataires de toute façon. Je ne marchais pas droit. J’avais bu. Alors, tant que je dansais sur place, cela ne me posait pas beaucoup de problèmes. Mais maintenant que je devais marcher, c’était autre chose. Je m’étais alors assise à l’arrêt de bus. Si’l ne passait pas, je comptais dormir là quelques heures avant de marcher pour le penthouse. J’avais bu, oui. Mais la quantité d’alcool n’était pas énorme par rapport à ce que j’étais capable d’ingurgiter. J’avais du mal physiquement mais je savais très bien réfléchir. Des voitures avaient klaxonné en passant devant moi, en me suivant dans la rue. « Hey, mam’zelle! ». Non, mais ils n’avaient aucune tenue dans cette ville! « Tu viens avec nous? ». Je les regardais d’un regard dédaigneux. « Euh, je ne pense pas non. J’attends le bus. ». Le mec me relookait de haut en bas. « Y passera pas à cette heure, hein. Tu viens avec nous? ». J’étais dépitée. Je devrai donc dormir ici? Je me levais pour aller vers leur voiture. « Non, je préfère attendre mon mari. ». J’étais provocante et dire cela fermait toujours les portes. Il n’avait pas insisté et était parti. Bon, je n’étais clairement pas mariée. En tous cas, pas à Nate. Je l’étais à Liam mais il ne pourrait pas venir me chercher. Est-ce que Nate avait vu toute cette scène? Certainement? Est-ce que j’avais réagis de la bonne manière pour lui? Allait-il se rendre compte qu’il pouvait me faire confiance? Je n’en étais pas sûre. Je l’espérais pour tout dire. Mais il allait devoir travailler là-dessus. Parce que, la confiance, c’est ce qu’il y a de plus important dans un couple. Jamais au grand jamais je n’irai voir ailleurs. Je ne supporterai pas que l’on me le fasse. Alors, pourquoi le faire à mon tour?
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MessageSujet: Re: juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me   juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me EmptyDim 31 Mai - 20:10

Lyn n’avait pas l’air de comprendre la situation. Franchement, je reconnaissais que j’étais très jaloux, mais qui aurait été d’accord à ma place ? J’étais d’ailleurs persuadé qu’elle m’en aurait voulu aussi si ça avait été dans l’autre sens. Mais bon, c’était inimaginable que je fasse quelque chose comme ça, donc elle n’avait pas vraiment de souci à se faire pour sa part. Bien sûr qu’elle n’avait pas compté ses verres. Si elle avait bu tout ce qu’on lui avait offert, elle n’était plus en état de compter, j’en étais persuadé. « Tu es complètement soûle, Lyn. Surtout, ne t’avise plus de boire quoi que soit. J’aimerais bien te ramener à la maison et pas à l’hôpital. Et hors de question de vomir dans ma Corvette. » Je ne savais même pas si elle travaillait demain. J’avais vraiment merdé en restant aussi souvent dans mon bureau… Lyn essayait sérieusement de faire en sorte que je rentre sans elle. Elle savait pourtant que je pouvais moi aussi être têtu. Est-ce qu’elle venait réellement de recommencer à danser pour faire plaisir à son audience ? « Jaylinn, je t’en prie. » Est-ce qu’il y avait même encore des bus à cette heure-ci et est-ce qu’on la laisserait rentrer dans cet état ? De toute façon, je n’avais nullement l’intention de la laisser rentrer en bus. Je devais veiller sur elle, peu importe à quel point j’étais énervé et fatigué. « Je te garantis que tu ne rentreras pas en bus. » Si je devais l’emmener de force dans la Corvette, je le ferais. Elle avait beaucoup trop bu pour réfléchir raisonnablement. Et elle continuait à repousser mes tentatives de mettre la veste autour d’elle. « Non, on voit juste tout en dessous de ce body. Et je ne sais pas si tu es au courant que tu es en hauteur et donc que tout le monde voit tout en dessous de ta jupe également. Si du moins on peut appeler ça comme ça. Parce qu’elle est tellement courte que ça ou rien, c’est quasi pareil quoi. » Respire, Nate. Ca ne sert à rien de s’énerver. Lyn m’avait pris la main pour que je danse avec elle, mais c’était tout simplement possible. Je n’avais pas l’esprit à ça. Et encore moins sur un bar. Et puis elle avait super mal pris ce que je lui avais dit et elle était descendue rapidement en se faufilant vers la sortie. Je m’en voulais, je n’aurais pas dû aller aussi loin. Je n’aimais pas la blesser. Elle avait enlevé ses talons pour aller plus vite et je n’arrivais pas à la suivre avec toute cette foule et surtout tout le monde qui continuait à huer. Une fois dehors, j’avais soufflé, soulagé de ne pas avoir croisé un fan de Lyn énervé qu’elle ait mis fin inopinément à son show à cause de moi. J’observais Lyn se diriger vers la sortie. Elle ne marchait même plus droit. Une voiture s’était arrêtée et un gars avait commencé à lui parler. Je regardais toujours de loin pour voir ce que Lyn allait dire et faire, prêt à intervenir si ça dérapait. Mais Lyn avait raison, elle savait gérer seule. Une fois la voiture partie, je m’étais approché d’elle et j’avais parlé sur un ton plus doux. Je n’avais pas pris la peine de monter dans la Corvette, je voulais d’abord qu’on s’explique. J’avais compris que Lyn ne comptait pas monter à côté de moi dans la voiture donc ça ne servait à rien d’essayer tout de suite. « Mari, pas encore, mais ton prince charmant est là en tout cas. » Certes, un prince charmant, mais peu présent ces derniers temps. Je n’étais toujours pas prêt à m’excuser, mais je devais quand même reconnaître mes torts. « C’est ma faute hein oui ? » Je m’étais assis sur le trottoir et j’avais tendu ma main vers elle, paume vers le haut pour voir si elle voulait bien la prendre et s’asseoir à côté de moi pour discuter un moment. « Il y a quelque chose que tu dois comprendre, Lyn. Ce n’est pas en toi que je n’ai pas confiance. C’est en tous ces gens. » J’avais fait un signe vers la boîte de nuit. Rare étaient les personnes en qui je faisais réellement confiance et Lyn en faisait partie. Mais les autres, je m’en méfiais comme de la peste. C’était aussi une des raison pour lesquelles je ne savais pas déléguer à l’entreprise. Je n’avais jamais réussi à apprendre et j’étais persuadé que je n’y arriverais jamais. Les gens agissaient toujours dans leur propre intérêt, ils étaient prêts à vous enfoncer un couteau dans le dos pour protéger leur petite personne. « Il y a des fous partout et je veux te protéger. » Bon, ça c’était dit, maintenant, il y avait quand même des choses que je n’étais pas prêt à accepter. « Si tu n’es pas d’accord avec quelque chose, il faut que tu apprennes à me parler. Je ne suis pas d’accord avec ton comportement de ce soir. Dis-moi ce qui t’a pris. » Je savais. Je devrais accepter ce qu’elle allait me dire. C’était différent de savoir que de l’entendre de sa bouche. J’étais quand même inquiet par rapport au nombre de verres qu’elle avait bu, même si elle semblait tout à fait normale quand elle parlait et qu’elle suivait ce que je disais. « Tu es sûre que ça va ? Tu ne veux pas un verre d’eau ? Tu dois manger quelque chose. Tu as mangé ce soir ? On ne boit pas l’estomac vide. » Moi par contre, j’avais toujours autant mal à la tête, ça s’empirait à vrai dire. En même temps, ce mélange d’émotions n’aidait pas. Fatigue, colère et inquiétude ne faisaient pas bon ménage
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MessageSujet: Re: juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me   juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me EmptyDim 31 Mai - 21:40

Ce serait assez déstabilisant de se retrouver à l’hôpital en tant que patiente. Je n’en avais jamais eu l’occasion. Enfin si, lors de ma fausse couche tardive. J’étais seule, sans famille et sans mari. Ils avaient voulu me garder une nuit. Juste pour me surveiller et voir comment je réagissais. La sage femme était passée me voir plusieurs fois sur la nuit et la journée afin de me surveiller, vérifier que je dormais, que je n’avais pas trop de douleurs. J’étais restée sans vie. Je ne réagissais plus à rien. Mais là, me retrouver aux urgences de l’hôpital dans lequel je souhaitais travailler en ayant trop bu, ce n’était vraiment pas une bonne idée. Imaginez, c’est le soir de garde du chef de service. Autant se tirer une balle dans le pied tout de suite quoi… « Plutôt à la maison. Je ne monterai pas dans ta Corvette donc ne t’inquiète pas! ». J’étais bien décidée à ne pas rentrer avec lui. Je me débrouillerai par mes propres moyens. Je ne travaillais pas avant la semaine suivante, j’imaginais. Le chef de service n’avait pas encore pris la peine de regarder mon CV. Ils devaient être débordés. C’est ce que je m’étais dit. Aux urgences, il y a peu de moment où vous êtes au calme. Et je pouvais comprendre qu’il ne ferait pas ça après ses heures. A un moment donné, il fallait arrêter de travailler pour vivre. C’est dingue que c’est moi qui dise ça en fait. « Oui, tu as raison, je pourrai rentrer à pied! ». Je lui avais dit cela sur le ton de eureka. Quelle merveilleuse idée il venait de me donner. Je n’avais pas d’idée concernant les distances. Je ne savais pas si j’allais devoir marcher cinq kilomètres ou plutôt deux. Je mettrai Waze qui m’indiquera le chemin à suivre pour me rendre au penthouse. Pas besoin de réfléchir comme cela. « Oh, génial! On voit tout mon body alors? Attend, j’enlève la jupe! ». Je souriais, me penchant pour l’enlever. Si ma jupe ne servait à rien, pourquoi la garder? D’un coup, je l’enlevais et la jetais dans l’attroupement d’hommes qui étaient au pied du bar. J’avais certainement fait plus que dépasser ses limites. Il devait se demander ce qu’il se passait, ne pas comprendre la situation. Les hommes ne tenaient plus. Sifflant à tout va. Je me sentais jolie, ça boostait la confiance en soi. Puis, Nate m’avait dit la phrase de trop, celle qui ne fallait pas. J’avais quitté le bar après avoir bu un dernier verre. J’avais veillé à récupérer ma jupe. Hors de question de me promener en lingerie dans la rue. Dans la boîte de nuit, c’était encore contrôlé, il y avait un videur. Je ne risquais rien. Mais, dehors c’était autre chose. Et je n’étais pas suicidaire. J’avais fui, croisant les deux mecs dans leur voiture. Les remballant gentiment. Avec classe mais fermement. Comme je m’en doutais, Nate avait vu la scène. Il devait se rendre compte qu’il ne risquait pas d’être trompé avec moi. J’étais droite dans mes bottes. Je jouais la provocation à deux cent pour-cent mais je savais m’arrêter. J’acceptais que l’on me regarde, que l’on me parle mais pas qu’on me touche. Parce que mon corps n’appartenait qu’à moi. Et à Nate, bien entendu. Ces limites-là, je ne les franchissais pas. Jamais. Nate était revenu vers moi. Il était déjà plus doux et moins ferme qu’il y a quelques minutes. Quant à moi, j’étais fâchée. Très fâchée. Je gérais, mais lui pas du tout! « Je préférais mari. Ca avait plus de poids que mon compagnon. ». Bam, le ton était donné. J’avais du mal à assumer le fait d’être partie avec le fiancé de mon mari juste pour un « date » comme on dit en anglais. Pour moi, il fallait plus que ça. Je ne voulais pas me remarier sur un coup de tête. Mais, finalement, notre départ au mariage de ma soeur n’avait pas été réfléchi non plus… Enfin, je ne sais pas. Je m’emballais certainement de trop. J’étais déjà heureuse qu’il m’ait choisie. « Complètement! ». J’étais froide et sèche. Nate essayait de calmer la situation. Je ne sais pas comment il pouvait garder son calme en de telles circonstances. Pour le coup, je pense que j’aurai déjà tout envoyé valsé. Chapeau! Il se rendait donc compte que c’était sa faute. Bon point. Je n’allais pas devoir me battre. Ca me rassurait plutôt. Nate m’avait tendu la main pour que je m’assoie à ses côtés. Clairement, il n’y avait plus de bus à cette heure-ci. Je pouvais bien reprendre un peu de forces avant de marcher vers notre penthouse. J’avais accepté mais je n’avais pas touché à sa main. J’étais encore capable de m’asseoir seule. Nous sommes bien d’accord que sa main tendue, c’était juste pour le geste. Pour que j’accepte de régler le problème avec lui. Je n’étais pas encore prête à ça. Il me fallait un peu de temps : quelques minutes. « Que veux-tu qu’ils me fassent? ». Je venais de lui prouver que je savais poser les limites et gérer n’importe quelle situation. Je ne prenais pas peur face aux hommes saouls. Lima m’avait appris quelques prises pour neutraliser un homme. Il y avait veillé personnellement parce qu’il ne savait pas veillé sur moi pendant ses absences. Je savais me défendre. Nate n’était pas au courant de tout cela. Nous apprenions seulement à nous connaître. « C’est tout à ton honneur de vouloir me protéger, Nate. Mais je sais le faire aussi. Je gérais la situation ce soir. ». J’avais dit ce soir parce que je n’avais pas bu tant que ça. Assez pour être saoule, oui. Mais ce n’était rien par rapport à ma consommation habituelle. Du coup, je tenais le choc. J’avais du mal à marcher et j’étais plutôt fatiguée. Mais je savais réfléchir. J’avais toute ma tête. Je n’avais pas encore l’impression d’être sur du coton. Peut-être dans deux verres pour ressentir cela. « Je suis quelqu’un de très honnête mais la communication, ce n’est pas mon truc. ». Quand quelque chose ne me plaisait pas, j’agissais plutôt que de dire ce que je ressens. Cela ne lui convenait pas. Mais je ne pouvais pas changer fondamentalement qui j’étais comme cela. Et encore moins du jour au lendemain. J’avais vécu seule, selon mes propres règles pendant plusieurs années. M’adapter, c’était compliqué. J’avais des difficultés à mettre des mots sur ce qui ne me convenait pas. J’avais toujours peur de blesser la personne d’une façon ou d’une autre. « J’avais juste envie de voir du monde et de danser. ». Je ne comprenais pas réellement sa question. Où voulait-il en venir? Avant, quand j’étais dans mon petit trois pièces, il m’arrivait de mettre la musique le plus fort possible et de danser/chanter seule comme une folle dans mon salon prenant une brosse à cheveux comme micro. Là, je ne l’avais plus fait depuis un bout de temps. C’était ma petite folie à moi, mon jardin secret. « Tu ne sais même pas si j’ai soupé, Nate… ». C’est pour vous dire à quel point il était obnubilé par son travail. « Bien sûr que j’ai soupé. J’ai même déjà fait la vaisselle et rangé les casseroles. ». En vrai, je n’avais rien fait du tout, on s’entend. Pour noyer le poisson, j’avais dit que c’était rangé. Comme ça, pas moyen de trouver une preuve. « Je n’ai besoin de rien. Je gère bien cet état et cette situation. ». Il s’inquiétait pour rien. Il ne se doutait pas que ce ne serait pas la première fois qu’il me verrait dans cet état. Et que, pour le coup, il m’avait arrêtée à temps. J’aurai pu aller bien plus loin dans la consommation. Mais ça, j’allais bien m’abstenir de le lui dire!
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MessageSujet: Re: juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me   juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me EmptyDim 31 Mai - 23:14

Comment ça elle ne monterait pas dans ma Corvette ? Elle n’avait pas beaucoup d’autres choix me semblait-il… C’est surtout sa réponse qui m’inquiétait. Qu’avait-elle encore en tête ? Une très mauvaise idée en tous les cas. Ca, c’était certain. C’était déjà une bonne chose qu’elle choisisse la maison plutôt que l’hôpital, j’espérais qu’elle avait compris qu’elle devait donc se calmer et surtout arrêter de boire. Rentrer à pied ? Elle disjonctait, ma parole. Elle ne devait probablement pas marcher droit, il faisait noir, il était presque minuit. Et vu ses habits, elle pourrait être heureuse d’arriver à la maison saine et sauve. Ce n’était pas Chicago, mais il ne fallait quand même pas tenter le Diable non plus. « Non, tu rentreras à côté de moi dans la Corvette. Il est temps de prendre les bonnes décisions. Et tu n’en es clairement pas capable ce soir donc je décide pour toi. » En effet, elle le prouvait encore quelques secondes plus tard. Qu’est-ce qu’elle était en train de faire ? Dire qu’elle allait enlever sa jupe pour me provoquer, c’était une chose. Mais le faire, c’en était une autre ! Je ne savais même pas quoi faire tellement j’étais abasourdi. J’avais pris son poignet pour l’arrêter, mais trop tard. « Jaylinn Anderson ! Tu as complètement perdu la tête ma parole ! » Et tous ces sifflements. J’étais seul contre toute cette foule. Lyn était en sous-vêtements debout sur ce bar à la vue de toute le monde, j’avais un peu de mal à assimiler la situation. Mon cerveau tournait à toute allure pour essayer de trouver une solution pour la couvrir, mais mise à part cette veste que j’avais toujours dans mes mains, je n’en avais pas. « Tu as été beaucoup trop loin ! Je ne rigole plus Jaylinn, tu mets cette veste autour de toi, tout de suite. » Après le striptease, c’était quoi ? En tout cas, elle pourrait compter sur moi pour ne plus la laisser sortir seule. D’ailleurs, je comptais bien lui acheter un iPhone pour pouvoir la géolocaliser. Sans qu’elle le sache, bien entendu. Simple question de sécurité. « Et quoi, tu as changé de carrière, tu veux devenir stripteaseuse au lieu de travailler à l’hôpital ? Tu es bien partie en tout cas. » J’étais vraiment fâché. Elle savait pertinemment bien que je ne supporterais pas ce qu’elle venait de faire. J’étais déjà furieux en la voyant danser sur le bar, elle n’avait pas besoin d’en rajouter une couche. Honnêtement, elle était super sexy. J’adorais quand elle mettait des talons. Mais je ne lui ferais pas le plaisir de lui dire. Pas maintenant en tout cas. Et j’étais encore plus énervé en sachant que tous les hommes qui la regardaient pensaient la même chose que moi. « Ca suffit, maintenant. J’ai compris le message. » Je l’avais de suite compris à vrai dire…
Au moins, Lyn avait pris la peine de se rhabiller avant de sortir. Elle savait donc encore réfléchir, première bonne nouvelle de la soirée. Ce dont Lyn ne se rendait pas compte, c’est qu’elle avait énormément de chance que je sois de bonne composition. J’étais persuadé que n’importe qui d’autre aurait déjà quitté ce bar et serait rentré. Mais pas moi, parce que j’avais beau lui en vouloir au plus haut point en ce moment, je ressentais toujours ce besoin de la protéger. Et d’autre part, je me sentais responsable pour sa sortie de ce soir. C’est aussi pour ça que je m’étais un peu calmé et que je m’adressais à Lyn sur un ton doux. Contrairement à elle… « Tu n’as pas besoin de te justifier. Tant que tu t’es débarrassée d’eux, c’est tout ce qui m’importe. Pas encore d’alliance par contre. » Je fis un effort pour lui sourire mais si je n’en avais pas réellement envie après ce qu’elle avait fait dans cette boîte de nuit. Mais je devais calmer le jeu. « Je sais que c’est ma faute. Je suis désolé. J’ai vraiment beaucoup de travail. Mais ça n’excuse pas que je passe mes soirées dans mon bureau. » Bon, il allait quand même bien falloir que je m’excuse puisque j’étais responsable. Elle n’allait sûrement pas accepter, mais pour ma part, c’était dit. Et j’étais sincère, ce n’était pas juste pour faire genre. Seulement, je savais qu’elle ne voulait pas des excuses, elle voulait que je change de comportement et que je travaille moins quand j’étais à la maison. Je n’étais pas prêt, mais je n’aurais pas le choix. Vu cette soirée, je n’avais pas le choix. Elle s’était assise à côté de moi, mais n’avait pas pris ma main. Avec sa mini-jupe et son body transparent, elle n’avait quasi rien sur elle. « Tu n’as pas froid ? » J’avais posé ma main sur sa cuisse nue et je la caressais doucement avec mon pouce pour lui montrer que je ne lui en voulais pas. Je ne savais même pas qui devait en vouloir à qui. Je voulais juste qu’on mette tout ça derrière nous. J’avais toujours la veste du pauvre type. Elle allait finir dans une poubelle, je ne voulais pas garder ce mauvais souvenir bon marché. Lyn n’avait pas l’air de comprendre que c’était dangereux de se promener ainsi et de provoquer les hommes. « Je ne sais pas moi, tu peux te faire agresser, violer ou droguer. Ou les trois. » Je n’aimais pas parler de ça, je préférais vivre dans ma bulle dorée. Mais avec Lyn je n’avais pas trop le choix de penser au pire et elle ne me permettait pas de la protéger, elle ne comprenait pas que c’était vraiment important pour moi de la savoir en sécurité. « Tu ne gérais pas la situation. Tu ne marches même plus droit. Tu comptes toujours rentrer à pied je présume ? Mais je te préviens que je ne te quitte plus d’une semelle jusqu’à ce que tu sois couchée dans notre lit. Donc si tu rentres à pied, je rentre à pied aussi. Du coup, ce serait quand même plus simple si tu acceptais de monter dans la voiture. » J’étais très sérieux. Déjà, elle ne savait probablement même pas comment arriver jusqu’à la maison. « Et demain, pas de réveil. Tu dois être aussi fatiguée que moi. » Je devais me lever tôt, j’avais plein de trucs à finir, mais tant pis. De toute façon vu qu’on n’avait pas l’habitude de dormir beaucoup, on serait probablement debout tôt quand même… Oui j’avais bien remarqué que la communication ce n’était pas son truc. « Si tu pouvais quand même t’empêcher de boire autant, de danser de façon aussi suggestive sur le bar et d’enlever ta jupe pour satisfaire la foule, ça m’arrangerait. Pas de communication, d’accord, mais il y a quand même d’autres façons de t’exprimer. » Elle avait envie de voir du monde parce qu’elle se sentait seule parce que je n’étais pas présent, ça, c’était l’histoire dans son entièreté. « D’accord, je t’entends. Je ne vais plus travailler autant quand je serai à la maison. Je te consacrerai du temps. C'est juste que je suis débordé pour le moment. » J’essayais de lui expliquer, mais je n’avais pas réellement d’excuse, je devais juste apprendre à m’organiser autrement. Elle avait raison, je ne savais même pas si elle avait soupé, je m’en voulais énormément. Surtout en entendant son ton de reproche. « Au moins tu as soupé… Par contre, tu sais que le lave-vaisselle, ce n’est pas pour décorer, hein. » À moins qu’elle s’ennuyait tellement qu’elle ait fait la vaisselle. Je m’en voulais vraiment d’avoir autant foiré. « Arrête de dire que tu gères. Cependant, je dois admettre que tu as l’air de plutôt bien tenir l’alcool parce que tu as beau ne pas marcher droit, ton esprit a l’air d’être toujours très clair. » Je m’étais empressé d’ajouter « Ne prends pas ça pour un compliment, ce n’est pas le but. C’est un constat. » Allez, encore une tentative pour rentrer rapidement. « Lyn, j’ai vraiment une migraine insupportable, je suis crevé, j’ai juste envie de me coucher à côté de toi et de dormir jusqu’à demain matin. Tu m’aiderais beaucoup si tu acceptais de rentrer avec moi dans la Corvette. »Je ne mentais vraiment pas, mais je jouais quand même avec ses sentiments. « En plus, tu ne vas jamais savoir faire ce chemin avec les talons. Et pieds nus, ce n'est pas une meilleure solution. » Bon, temps pour un compliment, histoire de jouer encore plus avec ses sentiments. « Les talons... J'adore.» Je l'avais regardée avec un petit sourire en coin.
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MessageSujet: Re: juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me   juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me EmptyLun 1 Juin - 9:20

Pas encore d’alliance. Non, on va plutôt dire plus d’alliance. J’en avais eue une. Mais il ne le savait pas. Quand est-ce que ce serait le bon moment pour le lui dire? Je n’en sais rien. Y en avait-il un meilleur que l’autre? J’en doutais. J’allais donc lui donner un élément. Je n’étais peut-être pas en état de lui raconter toute mon histoire mais il avait le droit de la connaître. « Je n’ai qu’à la remettre. ». Les hommes regardaient souvent si la femme avait une alliance autour du doigt. Cela pouvait rapidement casser un coup ou, justement, éviter les gros lourds. J’avais encore mon alliance. Il m’avait fallu énormément de temps pour l’enlever. Je l’avais fait un soir, sur un coup de tête avant de sortir. Je voulais ramener une conquête et je n’y arriverai pas avec ça autour de mon doigt. Ca avait freiné plusieurs hommes. Elle était dans une petite boîte dans ma table de nuit. Quand j’avais ramené mes affaires, je l’avais prise avec moi. Hors de question de la laisser là-bas. Ici, je l’avais remise à la même place. Il m’arrivait de la regarder secrètement de temps en temps. Surtout lors de mon premier vrai jour dans ce penthouse. Je ne pouvais plus la porter à présent, nous étions un couple officiel avec Nate. Mais c’était ancré en moi. Je savais qu’elle était là. Et d’une façon, il était là avec moi. « Juste tes soirées, Nate? On en parle de la journée où tu ne vois même pas que je suis là? ». Clairement, ça ne me satisfaisait pas. Il fallait que je sois embauchée rapidement parce que je tournais en rond. C’était au point où je n’avais même pas de faire semblant lors des repas, je les prenais quand même seule. Au moins, ça me facilitait la tâche. Voyons le bon côté des choses. Pas besoin de mentir. « Je ne suis pas venue ici pour vivre seule. Alors, je retourne dans mon appartement. Au moins, j’aurai un travail! ». Je refusais qu’il intervienne pour que je sois engagée. Mais, en attendant, pas de travail donc pas de sous. Et j’en avais besoin pour les donner à Nate en fin de mois. Je ne pouvais pas être à sa charge. Je voulais être indépendante financièrement parlant. On ne sait jamais de quoi l’avenir sera fait. J’étais là, en petite tenue dehors. Assise sur le trottoir avec Nate. Je n’en revenais pas qu’il s’était assis là. Il était plutôt du genre à s’asseoir dans un fauteuil en cuir de haute qualité quoi. Il s’inquiétait de moi. « Non, j’ai même trop chaud! ». C’était l’alcool ça, cela me donnait des bouffées de chaleur. Si je pouvais enlever des couches, je le ferai. Mais il me semble que je l’avais déjà assez provoqué pour la soirée. Il avait posé sa main sur ma cuisse, je ne l’avais pas rejeté. Mais j’avoue que je ne comprenais pas son calme olympien après ce qu’il venait de se passer. Enfin, je me suis quand même déshabillée devant plein d’hommes. Et pour le jaloux qu’il est, je m’étais attendue à une réaction explosive. C’est que cela ne le dérangeait pas tant que ça alors. J’allais pouvoir réitérer cela. Moi, ça me plaisait plutôt bien. Me défouler, penser à autre chose. Profiter de l’instant présent. Boire des verres et danser sur le bar. C’était ma vie en fait. Cela ne changeait pas grand chose à avant. Sauf qu’auparavant, je serai repartie avec un garçon. Là, c’était plus compliqué. Je n’en avais pas le droit. Je m’étais engagée auprès de Nate d’un certaine façon. « Je ne vais me faire aucun des trois. Ce n’est pas la première fois, Nate. Je gère très bien ce genre de situation, tu sais. ». Ouais, lui dire que ce n’était pas la première fois, ce n’était peut-être pas la meilleure idée de la soirée. Il s’inquièterait à chaque fois que je sors… Enfin, c’était trop tard de toute façon. C’était dit! « Je sais me défendre, Nate. Genre vraiment! ». Je me souvenais parfaitement de tous les gestes que Liam m’avait appris. Je n’avais jamais dû m’en servir mais je savais les faire. Il m’arrivait de les répéter. Plus ou moins une fois par mois, pour ne pas les oublier en cas de nécessité. « Je vais rentrer à pied seule. Toi, tu prends la Corvette. Tu ne vas quand même pas la laisser en ville sans surveillance, si? ». Vu le nombre de fois où il la sortait, elle devait être sa préférée. Jamais il ne la laisserait sans surveillance une nuit durant. « Puis, demain, tu devras venir la rechercher. Tu vas prendre le bus peut-être? Arrête tes bêtises. Je rentre à pied et toi en voiture. Ca me permettra de réfléchir. ». Et de remettre mes idées en place. Je n’étais vraiment pas fatiguée moi. J’avais besoin de réfléchir. Je pense que j’avais le contre coup de la décision que nous avions prise tous les deux. Ca allait vite, trop vite. Mais en même temps, pas assez vite. Nous vivions ensemble, nous avions rendu ma soeur plus triste que tout. Juste pour pouvoir être ensemble lui et moi. J’avais quitté mon travail. Je n’en avais plus. Je ne pouvais plus sauver des vies alors que c’était mon tout. Je tournais en rond dans un immense penthouse que je ne savais pas me payer. Là, tout de suite, je voulais un autre verre d’alcool. Cela me permettrait d’oublier tout cela quelques heures. Demain, ça ira mieux. J’en étais certaine. Mais là, il fallait que j’encaisse le choc. J’avais tout quitté pour vivre un homme qui ne quittait pas son bureau et son téléphone. C’était donc ça ma vie maintenant? Mon cerveau fonctionnait à une vitesse folle. Je ne réagissais plus à ce qu’il me disait. Pas tout de suite. C’était toujours avec un petit décalage. Mais c’était aussi l’effet de l’alcool. « De toute façon, c’est pas comme si j’allais au travail, hein! ». J’avais dit cela sur le ton de l’ironie. Mais lui, ne pas mettre de réveil? De toute façon, il allait se faire réveiller par un coup de téléphone de l’Europe pour régler un problème. Ce serait ça notre réveil. Je ne dormais que très peu. Je n’avais pas besoin d’énormément de sommeil. Je savais que je serai levée à 7 heures, 8 maximum. « Ca arrivera à nouveau, Nate. Je ne peux pas te dire le contraire. Mais pour la communication, je peux essayer de faire un effort. J’ai vécu seule pendant plusieurs années. Je n’ai pas eu besoin de faire tout ça. Je faisais ce qui me plaisait quand ça me plaisait et avec qui ça me plaisait. ». La dernière partie de phrase n’allait pas le rendre heureux. Il pourrait même faire des bonds. « Je ne te tromperais jamais. J’ai mes limites. Ne t’inquiète pas. ». J’étais incapable de lui faire du mal. Il voulait me protéger à tous prix mais moi aussi je le voulais. Nous ne le faisions juste pas de la même façon. On a jamais dit que notre relation allait être simple. Il y avait quelques obstacles qui nous attendaient… Et ce n’était que le deuxième. « Fais-toi aider alors. Engage une secrétaire ou je ne sais quoi. Mais là, ça ne me convient pas. ». Je réfléchis alors à nouveau à sa phrase. Il n’a pas dit qu’il allait arrêter de travailler autant tout court. Juste quand il serait à la maison… « Donc, tu vas travailler au bureau jusque pas d’heure? Y a une heure maximum à laquelle je peux t’attendre ou pas? ». En fait, c’était différent. C’était compliqué pour moi parce que je ne travaillais pas et que j’étais seule. Une fois que j’aurai retrouvé mon élément, ce serait différent. Si je rentrais à 8 heures du matin après une garde de nuit, je me foutais qu’il avait travaillé jusque deux heures. «  Je ne voulais pas faire tourner un lave vaisselle pour deux casseroles, une assiette et deux couverts. Cela n’avait pas d’intérêt. Je sais faire la vaisselle. ». J’avais même été au supermarché chercher du liquide vaisselle. Nous n’en avions pas encore. Pourtant, c’était la base. Il m’avait ensuite complimentée sur ma tenue de l’alcool. J’en étais plutôt fière moi. Quelques mois de travail pour arriver à un pareil résultat. « Donc, tu vois que tu n’as pas à t’en faire! Et moi, je prends cela pour un compliment. ». C’était le seul moment où je lui avais souri. Tout le reste de la conversation, j’avais été froide et piquante. Je pris alors un médicament dans mon sac pour son mal de tête. « Tiens, prends ça. Ca te fera du bien. Et tu peux me faire confiance, je sais ce que je te donne. ». Je n’avais pas de bouteille d’eau mais il trouverait une solution seul. Il insistait pour que je rentre avec lui. « Je ne rentrerai pas avec toi. J’ai besoin d’être un peu seule. ». J’avais un plan de la ville dans mon sac. Il était plié en petits morceaux. Mais j’avais pris le soin d’y mettre une croix pour savoir où se trouvait le penthouse dans lequel nous vivions. J’étais plutôt douée en orientation. Je saurai retrouver mon chemin facilement. Je n’étais pas fan de la technologie. Et avec mon Nokia 3310, impossible d’avoir un gis pour m’indiquer le chemin. Je faisais encore cela à l’ancienne. « J’ai des chaussettes! ». C’était toujours ma paire de secours. J’avais un petit sac dans lequel je savais mettre plein de choses. Je prévoyais toujours des chaussettes quand j’étais en talons, pour rentrer plus facilement. « Donc, je ne serai pas pieds nus. Ne t’inquiète pas. On se retrouve à la maison dans une heure environ. ». Je n’étais pas encore sure de dormir dans notre lit. J’étais réellement fâchée contre lui. Notamment pour les deux phrases qu’il m’avait dites tout à l’heure. Mais je ne lui dis pas, il verrait bien par lui-même tout à l’heure si je prenais cette décision. « Les talons, c’est juste quand je vais en boîte. ». Il m’avait complimenté et je lui avais rétorqué. Ce n’est pas comme cela qu’il allait se faire pardonner. Après, j’avais clairement été trop loin pour lui. J’aurai du lui parler. J’avais agi sur un coup de tête parce que j’étais furieuse.
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MessageSujet: Re: juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me   juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me EmptyLun 1 Juin - 11:59

Je devais avoir raté un épisode, là. À moins d’avoir fait un blackout, nous n’étions pas allés nous marier à Vegas dans mes souvenirs donc qu’est-ce qu’elle était en train de raconter. Remettre son alliance ? Comment remettre son alliance s’il n’y avait pas d’alliance ? À moins que… À moins qu’elle ait déjà été mariée ? Après tout, je ne connaissais rien de son passé, c’était donc tout à fait possible. Elle était donc divorcée ? « Je ne comprends pas. » Il fallait que je lui pose une question, sinon elle était encore bien capable de changer de sujet. « Tu me parles de quelle alliance ? Tu as déjà une alliance ? » Je tombais quand même un peu des nues. Je n’avais jamais pensé qu’il y avait eu quelqu’un d’autre. Un ex-mari. Puis je me souvins que la coiffeuse l’avait appelée Madame Anderson le jour du mariage et que j’avais pensé à une erreur insignifiante. C’était la soirée de toutes les surprises apparemment. Qu’allait-elle encore m’apprendre d’autres ? C’était clair, elle était vraiment fâchée que je ne lui consacre pas de temps. Et j’en prenais pour mon grade. « Le travail ne va pas se faire tout seul. » Je lui avais répondu plus sèchement que ce que je ne voulais. Du coup je me sentis obligé de me radoucir et d’ajouter « Je vais m’arranger autrement. Les journées, pour le moment, ce n’est pas négociable. J’ai beaucoup trop de choses à faire, je ne peux pas me permettre de prendre congé en journée. Mais je t’assure que tu auras toute mon attention en soirée. Et les dimanches. C’est temporaire hein. Dans quelques jours, j’aurai beaucoup moins de travail. » Pour deux ou trois semaines et puis ça recommencerait… « Non non, ne retourne pas dans ton appartement. Je vais vraiment faire un effort. Tu peux compter sur moi. Laisse-moi te prouver que je peux y arriver. On pourra même aller au restaurant si tu veux. Tout ce que tu veux. » J’espérais qu’elle n’allait pas mal interpréter cette phrase et croire que je comptais l’acheter, ce n’était pas ça que je voulais. Je voulais lui montrer que j’étais sérieux quand je disais qu’elle était ma priorité. « Pour ce qui est de ton travail, je t’ai déjà dit plusieurs fois qu’il suffit que tu me dises un seul mot et tu es engagée dans la seconde qui suit. Mais je sais que tu ne veux pas de traitement de faveur et je respecte. » Donc ils n’avaient pas encore eu le temps de regarder son CV… C’est juste que je n’aimais pas savoir qu’elle s’ennuyait alors que je pouvais régler ce problème très simplement. Tout ça pour quoi ? Une question d’honneur ? De toute façon si elle n’avait toujours pas de nouvelles d’ici la fin de la semaine, je téléphonerais à l’hôpital juste pour accélérer le processus. Je ne faisais rien de mal en soi… « Oui ben tu continueras à avoir chaud parce que tu n’as plus grand-chose à enlever. » C’était le moment pour reparler de ce qu’elle venait de faire, non ? « Sérieusement, Lyn, tu cherchais à faire quoi ? Tu sais très bien que j’étais déjà assez en colère rien qu’en te voyant sur ce bar. Tu n’avais pas besoin d’aller plus loin. Je reste calme parce que je sais que c’est en partie à cause de moi. » Ou totalement à cause de moi. « Mais ça ne veut pas dire que je ne suis pas énervé. En plus, tu ne m’as même pas dit que tu partais ce soir. Heureusement que je savais où chercher. » En fait j’étais furieux, mais ça ne servait à rien de lui crier dessus. Ca ne ferait qu’aggraver les choses et j’avais compris que ce n’était pas la meilleure méthode à adopter avec elle, j’avais peur qu’elle fasse encore quelque chose de pire que ce qu’elle n’avait fait quelques minutes auparavant. Ah, deuxième révélation de la grande soirée surprise, ce n’était pas la première fois qu’elle faisait ce genre de chose. De mieux en mieux. À quand la prochaine confession ? « Comment ça ce n’est pas la première fois ? Tu veux dire que tu finis toujours complètement soûle à danser sur le bar et à jeter ta mini-jupe dans le public ? » Super, ça me rassurait vraiment beaucoup ça. Si j’engageais un détective privé pour la suivre 24 heures sur 24, elle ne remarquerait peut-être pas… « Ah oui ? Tu sais te défendre parce que tu as suivi une formation de deux jours en auto-défense ? Vas-y, montre-moi.» Je m’étais levé, je tenais à lui prouver qu’elle avait tort. « Je préfère laisser la Corvette en ville sans surveillance que toi en ville sans surveillance. » Bon point pour demain, mais elle n’avait pas les bons réflexes, je pourrais prendre un taxi pour revenir la chercher ou alors j’appellerais le chauffeur de mes parents, ce n’était pas les possibilités qui manquaient. « Tu auras tout le temps de réfléchir quand on sera rentrés. Je ne changerai pas d’avis, je ne te laisserai pas rentrer seule. Je pense que j’ai déjà fait assez de concessions ce soir. Et toi assez de conneries. En plus, ce n’est pas avec l’alcool que tu vas réussir à réfléchir. » Elle comptait réfléchir à quoi ? Qu’elle avait fait la pire erreur de sa vie en tombant amoureuse de moi ? À comment retourner dans son appartement ? Je savais que mes paroles l’avaient blessées, mais elle devait comprendre que je ne pouvais pas tolérer un tel comportement de sa part. Je respectais sa liberté et son indépendance, mais il y avait quand même certaines limites. Et puis je lui avais promis que je lui porterais toute mon attention les soirées et je comptais vraiment tenir ma promesse. C’est juste que c’était compliqué de changer radicalement de vie comme ça. Je devais apprendre et elle était censée m’aider et me parler, pas partir dès que quelque chose n’allait pas. Je savais que pour lui prouver que j’étais prêt à changer, je devrais couper mon iPhone cette nuit. Ce serait compliqué parce que j’attendais énormément d’appels et de mails, mais si ça pouvait calmer le jeu, je devais le faire. Pas le choix. « Rentre en voiture avec moi. Tu prends une douche pour te rafraîchir, je coupe mon iPhone jusqu’à mon réveil demain matin et on dort comme des marmottes. S’il te plaît. » Donc amorçage de la troisième bombe, jamais deux sans trois... Madame faisait ce qui lui plaisait quand ça lui plaisait et avec qui ça lui plaisait. « Jaylinn ! J’ai cru comprendre en effet que tu as un long palmarès en matière de coups d’un soir, merci de me le rappeler. » Je l’avais fusillée du regard. J’avais du mal à me dire que ce qui était dans le passé restait dans le passé. Engager une secrétaire ? Elle avait perdu la tête ? Déjà, j’avais une secrétaire. Mais elle ne savait pas faire ce que je faisais pour le moment. « Ca ne fonctionne pas comme ça. Ce sont des choses que je suis le seul à savoir faire. » Et maintenant elle jouait avec les mots. « J’ai compris que ça ne te convenait pas. J’irai uniquement au bureau le matin, puis je rentrerai et je travaillerai jusque 18h à la maison. Ensuite je serai tout à toi. Ca, ça te convient ? » Pour une fois qu’elle voulait bien discuter clairement de tout ça, je devais en profiter pour essayer de connaître ses limites. Le seul souci, c’est que j’aurais toujours des appels le soir. Je filtrerais et je ne décrocherais que ceux qui étaient vraiment importants dans un premier temps. On verrait si ça allait passer ou pas. « De toute façon, quand tu travailleras, je me calquerai sur tes horaires donc tu ne remarqueras même pas que je travaille la plupart du temps. » J’étais même prêt à travailler de nuit les soirs où elle faisait des gardes. J’avais l’habitude de travailler tard de toute façon donc ça ne changerait pas grand-chose. Je ne lui répondis rien pour le lave-vaisselle, maintenant que j’allais manger avec elle, nous allions nous en servir. Oui j’aurais bien dû me taire au lieu de lui dire que je trouvais qu’elle tenait bien l’alcool. « Non, ce n’est vraiment pas un exploit. C’est une habitude du coup de boire autant ? » Elle m’avait donné un médicament, je n’avais pas d’eau et je savais qu’elle non plus. Tant pis je devrais l’avaler comme ça, pas trop le choix, j’avais vraiment trop mal pour chercher une solution et je ne comptais pas la laisser seule parce qu’elle serait capable de filer. « Merci. Et je sais que je peux te faire confiance. Même si je me doute que tu me donnerais bien un somnifère pour que je te laisse tranquille jusqu’à demain. » Parce que nous n’étions pas près de rentrer vu que nous campions tous les deux sur nos positions. « Tu as des chaussettes ! » J’avais répété lentement et incrédule ce qu’elle venait de me dire. Elle allait rentrer en chaussettes et elle était fière d’elle ? Elle avait pensé à tout en fait. Elle n’en était pas à son coup d’essai. « Jaylinn, dans ton état, tu ne seras jamais à la maison dans une heure. Et je suis catégorique : je ne te laisserai pas rentrer seule. Je comprends que tu as besoin d’être seule et je le respecte tout à fait. Mais pas maintenant, pas quand tu as bu autant. Je ne changerai pas d’avis, je te préviens. Je cède toujours, mais pas quand il s’agit de ta sécurité. Et dans ton état, tu n’es pas apte à savoir ce qui est bon pour toi, donc je décide. » Je me demandais si nous allions finir la nuit sur ce trottoir comme aucun de nous deux n’était prêt à changer d’avis. Elle ne s’était même pas radoucie quand je l’avais complimentée sur ses talons. J’étais surtout en train de me demander si à son réveil demain, elle serait toujours furieuse ou bien si ça irait mieux et que nous pourrions reprendre nos petites habitudes. Enfin, non, mes habitudes allaient devoir changer. J’étais prêt. Que ne ferais-je pas pour elle…
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MessageSujet: Re: juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me   juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me EmptyLun 1 Juin - 13:33

Finalement Nate avait tiqué sur l’alliance. Il ne comprenait pas. Je devais le lui expliquer. Cela ne servait à rien de le lui cacher. Je n’en avais pas honte. Liam était décédé en héros, pour la patrie, pour le pays. C’était tout à son honneur. J’avais regardé le visage de Nate, il s’était adouci, il se posait réellement des questions. Qu’était-il en train d’imaginer? Que j’étais divorcée? Je n’en savais trop rien. Mais une chose est sûre, pour moi, le mariage est quelque chose de très important. Si je me marie, c’est pour la vie. Pour le meilleur et pour le pire. Je me donnais corps et âme dans ma relation. C’était important pour moi. Ce n’était pas une promesse faite sur un coin de table. « Oui, j’ai déjà une alliance, Nate. ». Je préférais répondre à ses interrogations plutôt que de développer. J’étais vraiment ouverte à la conversation mais je ne savais pas par où commencer. J’arrivais à parler de Liam sans être triste maintenant. C’était autre chose il y a encore un an. Mais j’avais fini par faire mon deuil, pour de vrai. Je lui parlais plus calmement parce que c’était un sujet trop important que pour m’énerver. Je m’étais toujours promise de parler de lui le plus calmement possible. J’avais veillé à ne pas mettre de sentiments pour ne pas le blesser. Ensuite, Nate avait été plus sec. J’en étais surprise mais je comprenais sa réaction. Je ne comprenais quand même pas son calme olympien. Même si la douceur fonctionnait plutôt bien avec moi, j’aimais bien que l’on me rentre dans le lard pour me remettre à ma place aussi. J’en avais besoin. Sinon, je m’autoriserai trop de choses. Je savais que j’étais capable d’aller encore plus loin que ce que j’avais fait aujourd’hui. Finalement, ce n’était pas grand chose. Mais il était loin de savoir ce genre de choses. J’étais pleine de ressources! « Je comprends que tu dois bosser. Mais je suis là, moi. Je ne connais rien ni personne. Je n’ai pas de travail. Mes journées sont longues. Alors, si on y ajoute les soirées… ». Il ne m’avait parlé que du dimanche. Parce qu’il comptait travailler le samedi? Clairement, je suis pas sûre qu’il avait une place pour une femme dans sa vie. J’étais de trop. Il était fait pour rester célibataire, pas pour s’enticher d’une femme. Et encore moins une comme moi, qui demande un peu d’attentions. « Et le samedi? Ce n’est pas le week-end, le samedi? ». Je prenais sur moi, vraiment. Je me rendais compte qu’il n’y avait que moi qui sacrifiait des choses. Il n’y a que moi qui m’adaptais. C’était dur de s’en rendre compte. « Je n’ai pas besoin du restaurant, Nate. Je ne m’appelle pas June. ». Il pensait réellement qu’il allait m’acheter? J’avais une fierté moi! Je m’étais fâchée d’ailleurs. J’avais été plus sèche. Je ne voulais pas avoir avec lui la même relation qu’il avait avec ma soeur. Nous n’étions pas les mêmes et n’avions certainement pas le même mode de fonctionnement. « Je veux juste être avec toi, Nate. Ca peut être dans une caravane, je m’en fou! Je veux juste qu’on apprenne à se connaître. Pas que nous soyons des colocataires. ». Oui, finalement. C’est ce que nous étions. Sauf que nous dormions dans le même lit. Je suis certaine que c’était le cas de certains alors. Si c’était pour ça, je pouvais rien retourner retrouver mes coups d’un soir. Ca me suffisait… Parce que c’est tout ce que nous faisions. Il était temps qu’il se bouge. Il m’avait fait la plus belle déclaration d’amour en ne se mariant pas à ma soeur. Mais, pour le coup, ça ne suffisait pas. Il me fallait plus. Je n’étais pas là juste aux moments où il le voulait. « Non, je vais attendre patiemment que le chef de service ait quelques minutes à m’accorder. Je vais y aller en personne et demander à le rencontrer. Il serait peut-être plus motivé quand il me verrait. ». Je pouvais peut-être mettre un décolleté d’ailleurs, non? Ca fonctionnerait peut-être mieux. Les hommes fonctionnaient tous de la même manière de toute façon… C’est ce que j’allais faire, j’irai voir le lendemain. Ce sera le plus simple. Espérons qu’il soit de garde… Sinon, je me renseignerai et retournerai. J’avais toujours ce que je voulais. Toujours. Et là, je voulais le job coûte que coûte. Sans l’intervention de Nate. « Malheureusement… ». Clairement, je ne pouvais pas me promener nue en ville. J’avais quand même un peu de dignité. Donc, tant pis. Je resterai comme cela. Un verre d’alcool bien frais pourrait me rafraîchir. « Si tu vas me chercher un verre de rhum bien frais avec des glaçons, ça ira déjà mieux! ». Je la jouais provocatrice. Il fallait bien tenter le tout pour le tout, non? Je me doutais bien qu’il n’irait pas le chercher. Je devrai peut-être y aller moi-même? « Je cherchais juste à te faire comprendre. Tu m’as dit que l’avoir sur moi ou ne rien avoir, ça ne changeait rien. Alors, je l’ai enlevée. Pourquoi porter quelque chose qui est inutile? ». Je lui avais souri. De nouveau, je le provoquais. Parce que c’était ma façon à moi de lui montrer que j’étais fâchée. Que je ne lâcherai pas l’affaire. J’avais du caractère moi! « Parce que tu aurais raccroché ton téléphone? Tu savais à peine que j’étais là. Ca ne changeait rien! ». Enfermé dans son bureau, porte fermée. Et bien, qu’il assume. Je n’avais pas fait de bruit pour ne pas le déranger. J’avais tout de même passé l’aspirateur. Parce qu’il fallait que je m’occupe. Mais c’est tout. « A cette heure-ci, il n’y a pas mille endroits où tu aurais pu me trouver. Quoi que … j’aurai pu prendre le train. ». Là, je ne le provoquais pas. Je lui disais la vérité, ce qui me passait par la tête. Parce que j’avais longuement hésité. Ne sachant pas que faire, n’étant pas certaine de ma décision, j’avais décidé d’aller en boîte de nuit. Mais c’était clairement la prochaine étape : le train. Je lui avais dit que ce n’était pas la première fois que j’étais dans cette situation. Il avait réagi au quart de tour. J’avais été surprise. Lui qui était si calme depuis tout à l’heure. « Peut-être pas à jeter ma mini jupe. Mais oui pour le reste. Je m’amuse. C’est tout. ». Je n’y voyais pas le mal. En tous cas, personne ne m’avait jamais dit que cela ne se faisait pas. Et moi, j’aimais. C’était amusant de voir la tête de tous ces hommes qui regardaient tout en sachant qu’ils ne pouvaient pas toucher. Auparavant, j’en aurai pris un au hasard pour qu’il vienne danser avec moi. Mais c’était une limite que je ne voulais pas dépasser, par respect pour Nate. Je lui devais la fidélité à deux cent pourcents. Il voulait sérieusement que je lui montre que je savais me défendre? C’était à ses risques et péril. « Tu es sûr que tu veux? ». Je m’étais levée et il ne m’avait pas fallu trente secondes pour le maitriser complètement. Je tenais son bras derrière son dos, j’étais derrière lui. Il ne pouvait plus bouger. Mon bras était sur son abdomen. Quelqu’un s’était d’ailleurs arrêté. « Ca va, Monsieur? ». Je m’étais penchée pour regarder cet homme qui s’était arrêté. J’avais répondu. « Oui, mon compagnon va très bien! ». Je l’avais lâché et je lui avais souri. L’homme attendait la confirmation de Nate avant de partir. « Ca va? Je t’ai convaincu? ». S’il n’était pas convaincu, je pouvais lui faire d’autres prises. Lima m’avait expliqué que ça dépendait toujours de la situation que j’avais devant moi. Donc là, j’avais seulement fait ma préférée parce que je n’étais dans aucune situation. Je voulais juste le rassurer. « Je ne viens pas de te prouver que je peux me débrouiller seule? ». J’étais sèche. Je tenais à rentrer à la maison seule et à pied. Et j’avais compris qu’il ne lâcherait pas le morceau non plus… « Ma réflexion va très bien, je te ferai remarquer! Et tu as fait quoi comme concession? De t’occuper de moi le soir? Pas mal. J’en ai de la chance dis-donc. Ah oui, et le dimanche… ». Il pensait vraiment que j’allais être satisfaite avec ça? Il cherchait à savoir qui allait travailler le plus? Qu’il ne me mette pas au défi, j’allais clairement gagner… Je pouvais assumer 48 heures de garde. Prendre un jour off pour m’en remettre et enchainer à nouveau 48 heures. Le travail ne me faisait pas peur. Il ne voulait pas que l’on se voie? Pas de problème. Il allait voir ce que c’était de se retrouver seul. Mais c’était différent. Lui, il était dans son élément dans sa ville. Il savait que faire contrairement à moi… Il négociait. Comme toujours. Il voulait gagner et avoir ce qu’il désirait. Mais je n’étais pas une affaire, moi. Ce n’est pas comme cela que ça fonctionnerait. « Je vais mettre les conditions. On rentre ensemble. Arrivés au penthouse, tu vas dormir dans la chambre. Et moi, je prends ma douche et je vais dormir dans le canapé. ». Allait-il lâcher sur ce point? « Ca ne sert à rien de discuter, Nate. C’est ça ou je rentre à pied seule. ». Et comme il ne le voulait absolument pas… Qu’il n’essaie pas de négocier. Moi aussi j’avais le droit au chapitre, je pouvais prendre des décisions. Il n’était plus seul et devait me prendre en compte. « Non, ça ne me convient pas. Tu restes au bureau jusque 18 heures et quand tu entres dans la maison, tu coupes cet Iphone. Prends-en un deuxième personnel si tu veux. Mais tu le coupes. On va encore être interrompu à tout va. Non! ». Je ne voulais vraiment pas qu’il mélange vie privée et vie professionnelle. C’était deux choses totalement différente. J’avais besoin de voir que j’existais. Qu’il pouvait être là pour moi. Que nous pouvions faire des choses ensemble autre que du sexe! Je n’étais pas une poupée gonflable quoi! « Quand je travaillerai… ». Je ne dis rien de plus. J’espérais que ce problème se règle vite. Il m’avait parlé de l’alcool. C’était un des deux seuls sujet sur lequel je m’autorisais le mensonge. « Non, juste un verre de temps en temps. ». Je lui avais souri. Tout passait toujours mieux avec le sourire. Je le savais. A quoi bon lui dire que je vidais une bouteille à moi toute seule les jours où je ne travaillais pas? A rien… Je refusais de boire les jours où j’étais en service. Je tenais trop à mon boulot que pour risquer de le perdre… « Oui, j’ai des chaussettes? Et alors? ». J’étais juste prévenante. J’aimais ne pas avoir de mauvaise surprise et contrôler la situation. Les chaussettes, c’en était une belle preuve. « Je sais ce qui est bon pour moi, Nate. Je l’ai toujours su. J’ai été obligée de gérer seule. Et ce n'est pas maintenant que cela va changer! ». Se rendait-il compte? Il n’avait aucune idée de mon passé et de tout ce que j’avais traversé seule. Alors, me reposer sur quelqu’un d’autre, c’était compliqué pour moi. J’en étais incapable. Peut-être dans quelques années quand j’aurai déconstruit tout ce que j’ai construit… « Je serai seule dans ma douche et dans le fauteuil alors. Et ça, tu ne pourras pas me l’enlever. ». Je partirai le lendemain matin. Juste promener, visiter le parc de la ville. Je n’en sais rien. Mais j'en avais besoin. Plus que tout au monde…
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MessageSujet: Re: juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me   juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me EmptyLun 1 Juin - 19:59

Jusque-là, j’avais cru comprendre qu’elle avait déjà une alliance. Enfin, c’est ce que j’avais déduit. Mais ça ne répondait pas vraiment à mes interrogations. Elle me répondait vraiment histoire de ne pas m’ignorer quoi. « Je ne comprends toujours pas. » Franchement, sa réponse ou rien c’était pareil limite. Je devais aller à la pêche aux informations moi-même ? Ainsi soit-il… « Tu es … divorcée ? » Ses parents n’avaient pas l’air d’avoir été au courant. En même temps, si elle était partie pendant dix-sept ans sans réellement donner signe de vie… Il ne manquait plus qu’elle me dise qu’elle avait des enfants. Franchement, je ne sais pas comment je réagirais. Ce serait quand même une info que j’aurais pu avoir avant. Non pas que ça changerait quelque chose, je l’aimais elle et donc j’étais prêt à tout accepter. C’est juste que j’aurais quand même bien voulu le savoir avant. Mais j’étais sûrement en train d’imaginer des choses. Concernant le boulot et la séparation entre la vie privée et la vie professionnelle, je savais que Lyn avait raison. Mais ces dernières années, je m’étais toujours réfugié dans mon travail, et ce, en toutes circonstances. L’entreprise ne cessait de prendre de l’ampleur et je continuais de tout régler tout seul, tout ça à un rythme effréné. Finalement, ce n’était peut-être pas plus mal que Lyn finisse par me freiner un peu. Il fallait que je pense à vivre dans tout ça et j’en avais à présent une raison. Elle devait juste comprendre que j’avais vraiment besoin d’une période de transition pour trouver des alternatives. Il fallait que je trouve quelqu’un de confiance, même si je détestais cette idée. « Je sais bien, je ne peux plus continuer comme ça. C’est beaucoup de changements d’un coup. Mais pour toi aussi, je m’en rends bien compte. J’ai été égoïste. » Reconnaître ses torts, c’était une chose, agir en conséquence, c’en était une autre. Par contre, le samedi, c’était un point un peu plus sensible. Techniquement, c’était considéré comme un jour ouvrable. À contrecœur, je devais accepter. Je le voyais bien au ton de Lyn. Notre relation en dépendait probablement. Et Lyn était beaucoup trop importante à mes yeux pour que je ne fasse pas d’efforts. « Si, le samedi, c’est le week-end. » Je ne voulais pas pousser trop loin et demander si je pouvais quand même travailler une demi-journée. Je savais déjà qu’elle ne le voulait pas. « Donc je présume que je le passerai à la maison. Sans travailler. » J’avais énormément de mal à dire tout ça. En passant d’une semaine de sept jours de travail à cinq, j’allais avoir du mal à garder le rythme, à gérer les dossiers correctement. Il y avait un autre sujet qui me titillait. Je devais absolument lui en parler maintenant qu’elle était ouverte à la discussion. « Les voyages d’affaires. C’est quoi ta limite par mois ? » Je lui avais déjà donné quelques indices de fréquence quand on s’était rencontré. Mais en toute honnêteté, avec June, je partais souvent une fois par semaine ou toutes les deux semaines. Lyn ne tolérerait jamais ça. Et même moi, je n'avais pas envie de partir aussi souvent. Une ou deux fois par mois maximum. Mais là aussi, il allait falloir que je m’organise. Je m’en doutais, elle n’avait pas réellement compris ce que je voulais avec le restaurant. « Lyn, il n’est nullement question de t’acheter. Je sais que tu fonctionnes autrement que ta sœur. Je voulais juste qu’on passe un moment tous les deux. Alors on peut le faire chez nous, mais je peux aussi t’inviter au restaurant de temps en temps. Ne le prends pas comme ça. » Je n’avais pas envie qu’elle pense que je voulais me faire pardonner à chaque fois que je lui achetais quelque chose ou que je l’invitais quelque part. « Oui, à choisir, autant garder le penthouse plutôt qu’une caravane. Mais on est sur la même longueur d’ondes. Je veux aussi apprendre à te connaître. Je vais être beaucoup plus présent. » Je voyais bien qu’elle était dubitative. « Vraiment, ce ne sont pas des paroles en l’air. » Elle avait raison sur toute la ligne. Je ne voulais pas être son colocataire, moi ! Mais pour ça, il allait falloir que je fasse mes preuves. Elle avait vraiment une super bonne idée pour l’hôpital. Pourquoi ne lui avais-je pas dit plus tôt d’y aller en personne ? Elle allait les convaincre directement. «Quelle brillante idée ! Je te déposerai. » J’étais sûr qu’elle me dirait non, mais autant essayer quand même. « Tu es vraiment infernale. Je te dis que je ne veux plus que tu boives et tu réussis encore à me commander un verre. Et tu n’as pas intérêt à aller le chercher toi-même. Tu as vraiment soif ou tu dis encore ça pour que je réagisse au quart de tour ? De toute façon, tout ce que tu peux encore boire ce soir, c’est de l’eau et on en a à la maison. » Il ne fallait pas rire non plus. Je lui avais dit qu’elle avait assez bu pour aujourd’hui. « Tu ne marches même plus droit donc c’est non. » J’avais été ferme, je ne rigolais pas avec ça, j’avais vraiment peur que ce soit le verre de trop. « Oui, ça j’ai bien compris que tu m’as pris au mot en enlevant ta jupe. Tout ça parce que tu es vraiment fâchée que je travaille autant ? » Je voulais m’assurer qu’il n’y avait rien d’autre. On ne savait jamais. Vu qu’on parlait, autant en profiter, même si je savais qu’elle allait critiquer mon comportement. J’étais prêt à l’entendre et à remédier au problème après, je n’en avais pas le choix. On était partis sur des mauvaises bases. Enfin moi surtout. « Bien sûr que oui, j’aurais raccroché mon téléphone ! Combien de fois vais-je devoir te dire que tu es la priorité ? » Franchement, je n’étais pas sûr que j’aurais raccroché. Mis en attente certainement, mais raccroché peut-être pas. Ca dépendait un peu de mon correspondant. Mais elle m’en voulait déjà assez pour que je lui dise ça. Pour une fois, c’était un mensonge dans son intérêt, dans l’intérêt de notre couple. Elle avait pensé prendre le train ? Pour aller où ? Retourner dans son appartement ? « Lyn, tu ne peux pas prendre la poudre d’escampette à chaque fois que tu n’es pas d’accord avec quelque chose. Je vais moins travailler, c’est d’accord, mais promets-moi de ton côté que tu vas faire des efforts pour me parler au lieu de fuir quand tu fâchée sur moi. » Finalement, on avait jamais discuté aussi ouvertement que ce soir. Était-ce l’alcool ? Si oui, ça avait au moins un aspect positif. « Tu voulais prendre le train pour retourner dans ton appartement ? » J’avais marqué une petite pause. « Je suis content que tu ne l’aies pas fait. » Quitte à sortir, au moins, elle était quand même restée tout près et elle était décidée à rentrer à la maison ce soir. Elle s’amusait en sortant et en buvant. J’allais aussi devoir m’habituer à ça. « Il y a d’autres façons de s’amuser. D’ailleurs, maintenant que c’est convenu que je travaillerai beaucoup moins, je t’en montrerai quelques-unes dans le courant des prochains jours. » Le sexe en était une. Mais il n’y avait pas que ça, je pouvais être romantique. Et j’allais bien devoir lui montrer pour me racheter. J’étais déjà en train d’imaginer tout ce que je pourrais faire. Le restaurant, c’était une solution facile. Mais je n’aimais pas ce qui était facile donc j’allais devoir creuser. Bon, elle allait me montrer ce qu’elle savait faire pour se défendre. J’avais hâte de voir ça. J’avais un peu de mal à l’imaginer me maîtriser mais bon, allons-y, il fallait bien lui laisser le bénéfice du doute. « Oui, je t’en prie. Montre-moi tes talents. » J’étais un peu ironique. Mais j’avais vite déchanté… Elle avait tout à fait raison une fois de plus : elle savait se défendre. Je ne savais plus bouger. Un homme s’était arrêté pour demander si tout allait bien. La situation en aurait été comique si Lyn et moi n’étions pas aussi fâchés. Lyn avait répondu pour moi mais l’homme attendait ma réponse. « Oui oui, je vous remercie, ça va très bien. » Il était reparti sceptique. Je ne pus réprimer un petit sourire. « Je dois reconnaître que je ne m’attendais pas à ça. Où as-tu appris à te défendre ainsi ? » Après, ça ne voulait pas dire que j’étais beaucoup moins inquiet. Elle ne ferait pas le poids face à une arme ou face à plusieurs hommes en même temps. Ce qui me faisait le plus rire, c’est que je ne savais absolument pas me défendre moi-même. Quand j’étais petit, j’avais toujours eu un garde du corps. Et puis j’avais réussi à convaincre ma mère que je ne voulais pas être filé non-stop. Ce qui voulait dire que si on se faisait agresser en rue, Lyn saurait probablement mieux nous défendre que moi. Mais je ne lui avouerais jamais. « Si, c’est très bien, tu peux te débrouiller seule mais bon, je n’étais pas vraiment en train de t’agresser non plus. Enfin, tu as l’air de savoir ce que tu fais, c’est déjà une bonne chose. » je n’allais quand même pas lui dire tout d’un coup qu’elle pourrait rentrer seule, il ne fallait pas rêver. Peut-être qu'en effet je n'avais pas l'air de céder sur beaucoup de points. Pourtant... « Tu ne te rends pas compte de ce que ça représente. Lyn, avant, il n’y avait que le travail. Je n’avais pas besoin de m’inquiéter de ce que June pensait, la situation nous convenait à tous les deux. Je ne travaille pas pour vivre, je vis pour travailler. Donc laisse-moi déjà essayer de m’organiser ainsi. Je t’accorde les soirées, les samedis et les dimanches. Et puis, ne me dis pas que tu ne travailles jamais les week-ends ou les soirées peut-être ? » Quand elle travaillerait, nous pourrions trouver notre équilibre. Nous n’étions faits aucun des deux pour passer notre vie inactifs. « Juste par curiosité, tu travailles combien d’heures par semaine ? » Parce qu’elle m’accusait, mais en réalité, j’avais l’impression qu’elle devait faire pas mal d’heures elle aussi. Pas sûr qu’elle puisse jeter la première pierre. « Tu sais quoi ? De toute façon, ce n’est pas une compétition. Justement, je préférerais que tu ne fasses pas trop d’heures. Donc je vais faire de même. Tu as tes horaires longtemps à l’avance ? Ainsi, je pourrai m’organiser et aller au bureau quand tu seras à l’hôpital. Puis passer parfois te rechercher et on pourra profiter à la maison. » C’était une bonne solution. Il suffisait qu’elle se fasse engager. Et en attendant, je réduirais mes horaires au maximum pour qu’elle n’ait plus de raisons de se plaindre. Pardon ? Dormir dans le canapé ? « Je ne comprends pas ce que ça change que tu dormes dans notre lit ou dans le canapé. J’ai compris que tu étais fâchée. Tu n’as pas besoin d’en rajouter une couche. Et je ne discute pas, j’essaye juste de comprendre ta logique. » C’était bon quoi, je crois qu’elle m’avait déjà assez fait comprendre qu’elle désapprouvait mon rythme de travail. Et elle insistait pour que je coupe mon iPhone en rentrant à la maison. « Je n’ai pas besoin d’un iPhone personnel, tous mes appels sont professionnels. » C’était un peu exagéré quand même non ? Je passais de tout à rien d’un coup. Elle était déterminée à ce que je le coupe totalement. Et je voyais bien qu’il ne valait mieux pas négocier de trop. « D’accord, mais tu me laisses 30 minutes avant d’aller dormir pour le rallumer et gérer tout ce que je dois. Ensuite, je le coupe jusqu’au lendemain matin. » À quoi fallait-il jouer ? Mais si ça lui tenait à cœur, je voulais bien essayer. Je savais par expérience que c’était fatiguant d’être tout le temps interrompu par la sonnerie et que ça n’arrêtait pas. Mail, sms, appels. Je m’y étais habitué, mais ça pouvait être intrusif, je le reconnaissais. «  Tu vas bientôt te faire engager hein. Non pas que je m’en sois mêlé. C’est juste que si tu y vas en personne, ça ne fait aucun doute qu’ils verront ton potentiel. » Par contre, j’étais quand même étonné qu’elle ne boive qu’un verre de temps en temps. Tenir l’alcool comme ça, ce n’était pas vraiment inné. « Lyn, si tu sors souvent, je ne doute pas qu’on t’offre souvent des verres. Et je serais prêt à parier qu’on t’en offre beaucoup sur une soirée. Et que tu as l’habitude de boire ce qui t’est offert. Donc juste un verre de temps en temps, permets-moi d’être dubitatif. » Les chaussettes le prouvaient aussi « Et pareil pour tes chaussettes. Tu sais très bien ce que tu fais. » Est-ce que tout ça me dérangeait ? Oui et non. Elle avait le droit de sortir et de s’amuser comme elle le disait, je n’allais pas lui interdire. Mais toujours dans une certaine mesure. Par contre, sa phrase suivante ne me plut guère. « Oui tu sais ce qui est bon pour toi. Mais tu te trompes, c’est maintenant que ça va changer. Parce que tu n’es plus seule. Nous sommes deux. Et nous devons tous les deux faire des compromis. » Tant que nous n’avions pas compris ça tous les deux, nous ne pourrions pas aller de l’avant. Personnellement, je venais de le comprendre. Je devais juste mettre en pratique. « Quand nous serons à l’appartement, je te laisserai la paix royale jusqu’à demain matin. J’aimerais juste que tu dormes dans notre lit. » Bon en vrai, elle cherchait à faire des compromis et je ne l’aidais pas du tout. Mais je ne comprenais vraiment pas ce que ça changeait qu’elle dorme avec moi ou pas. « On rentre ? » Je lui avais tendu la main. De toute façon, nous continuerions à discuter dans la voiture. Le problème, c’est que je n’étais pas sûr qu’elle allait accepter de monter dans la Corvette était donné que je n’avais pas cédé à ses demandes. Alors, nous devrions continuer à tenter de parvenir à un accord. On y arrivait toujours petit à petit.
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MessageSujet: Re: juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me   juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me EmptyLun 1 Juin - 22:27

Divorcée, ça aurait été plus simple de l’être en vérité. J’aurai certaine eu moins de mal à m’en remettre. Là, je n’avais pas pu lui dire adieu. Je l’avais quitté un beau matin avant de partir au travail alors que lui se rendait à la caserne pour prendre l’avion. Il partait en mission en Irak pour six mois. Lorsqu’il était là-bas, je ne pouvais lui téléphoner qu’une fois par mois. La communication était compliquée. J’étais vraiment seule tout ce temps. Mais j’avais accepté cela. C’était son travail, ce qui le faisait vivre. Liam aimait plus que tout le fait de représenter son pays. Et jamais je n’avais eu envie de lui enlever ça. Mais le jour où j’avais appris son décès, je m’en voulais. J’aurai du tout faire pour le retenir cette fois-là parce que c’était différent. Je voulais répondre à Nate. Mais je ne savais pas comment. Je ne savais pas que lui raconter. Ma fausse couche ne concernait que moi et ce n’est pas quelque chose que j’étais prête à partager. Mais le reste, oui. Je pouvais le lui raconter. Il avait le droit de savoir. « Non, Nate. Je suis veuve. ». Je ne savais pas à quoi m’attendre comme réaction de sa part. Allait-il prendre peur? Ou plutôt me serrer dans ses bras pour lui montrer son soutien? Est-ce que je devais lui dire que j’étais passée à autre chose? Certainement. Je devais le rassurer. « Ca date d’il y a six ans. Je le vis bien maintenant, ne t’inquiète pas. Je suis prête pour vivre une nouvelle relation. ». Je lui avais doucement touché le bras pour lui montrer que j’étais là. J’espérais que cela ne changerait rien pour lui. Que je serai toujours cette femme dont il est tombé amoureux. « Il s’appelait Liam. ». Je lui avais souri en lui disant son prénom. « Mais tu ne veux peut-être pas le savoir. ». C’était bizarre comme situation. Je ne me l’étais jamais imaginée. J’avais toujours pensé que je le garderai pour moi. Je ne voyais pas l’utilité de le dire. « Pardon. ». J’espérais ne pas l’avoir blessé, vraiment. Ce n’était pas le but. Nate semblait se rendre compte qu’il ne pouvait plus continuer à travailler de cette façon. Il allait éprouver des difficultés à le faire. Il devait être aussi mordu de travail que moi. Voire plus. J’avoue que je ne pensais pas que c’était possible. Je ne dormais déjà peu que pour travailler… Sa façon de dire oui au samedi me fendu littéralement le coeur en deux. C’était donc si dérangeant de passer du temps avec moi plutôt que de travailler? Je lui avais donc répondu sèchement. « Je ne veux pas être un poids pour toi. Si tu veux travailler, travaille. Dis le moi. Mais ne le fais pas à la maison. Va à l’entreprise alors. Moi, je ne peux pas t’attendre indéfiniment dans le fauteuil. ». Il fallait réellement que je me trouve une occupation. Ou il fallait que je reprenne le travail rapidement. J’enchainerai des gardes pour oublier que je suis seule à attendre. Cela m’occupera et en plus, je serai utile. Ce serait parfait! Vint ensuite les voyages d’affaires. Au vu de mon histoire, j’avais énormément de mal avec ça. Liam était parti sans jamais revenir. Est-ce que Nate ferait la même chose? Cette histoire me stressait complètement. Je sentais mon coeur s’emballer. Je me calmais rapidement en contrôlant ma respiration. C’était tout ce qu’il y avait à faire en période de stress. C’était comme à l’hôpital quand un cas de traumatologie avancé arrivait. Le tout était de respirer quelques secondes pour garder son calme avant d’aller au front. « Tu fais comme tu veux. Tu pars si tu as envie de partir. Tu restes si tu as envie de rester. Fais-moi uniquement un calendrier avec tes horaires et les jours où tu n’es pas à la maison. Ce sera plus facile pour moi gérer les repas. ». Je n’étais pas prête à avoir cette discussion. Je lui avais déjà parlé de Liam. C’était assez compliqué pour moi. Même si je n’étais plus triste quand j’en parlais habituellement. Là, c’était différent. Nate était mon compagnon et je lui parlais de quelque chose de très privé qui le concernait aussi forcément. J’avais du mal avec les départs depuis. J’avais peur de ne plus jamais revoir la personne. Je m’étais donc instantanément fermée. Et Nate devait le ressentir. Allait-il forcer? Essayer de comprendre? Je ne sais pas. Je ne le connaissais pas vraiment finalement. M’inviter au restaurant? C’était assez comique quand on sait que j’ai l’habitude de ne rien manger ou pas grand chose. Je savais que je ne pouvais pas refuser tout ce qu’il voudrait m’offrir. Je n’en avais pas le droit. C’était une relation de couple normal. On se faisait des petits cadeaux et des attentions. Mais je ne savais pas où était sa limite. Je ne savais pas s’il le faisait pour me faire plaisir ou pour que je me taise. « Tu sais, je ne suis pas fan du restaurant. Plutôt un cinéma? ». Je ne voulais pas lui casser tous ses plans alors je lui avais trouvé une alternative. Je n’y étais pas allée depuis des années parce que je ne prenais pas le temps de le faire. Et puis, y aller seule… C’était quand même pas très marrant quoi? « On verra, Nate. Je sais ce que c’est le travail. ». J’avais du mal à le croire. J’attendrai de le vivre d’abord. Sincèrement, je n’étais pas sûre d’être capable de faire la même chose que ce que je lui impose. Le boulot, c’était ma drogue. Ma dose d’adrénaline. C’est lui qui m’avait sauvée pendant toutes ces années. Je n’allais pas lui dire ça, ce serait me tirer une balle dans le pied… « Si tu me déposes, Nate, ils pourraient voir qui je suis. Ce n’est pas le but. ». Je ne refusais pas le geste qu’il avait fait. J’appréciais même qu’il prenne quelques minutes de son temps pour moi. Mais je voulais ce job par moi-même et pas par piston. « Mais tu me déposeras la prochaine fois si tu es là. ». Je faisais des compromis tout en étant un peu piquante quant à la situation. Il n’était pas assez présent et je le lui faisais ressentir. Il devait avoir compris, non? Il était peut-être temps que je m’arrête? Je ne savais tellement pas comment il réagissait, jusqu’où je devais aller. Et je détestais ça parce que je ne maîtrisais pas la situation. Je n’avais aucune idée de ce qui allait se passer ensuite. J’avais déjà remarqué qu’il était têtu et qu’il négociait toujours. Il voulait avoir ce dont il avait envie. Nate devait en avoir l’habitude depuis qu’il était petit en fait… Je lui avais alors dit que j’avais soif, que je boirai bien un verre de rhum. Comme je m’en étais doutée, il avait refusé. Au vu de son énervement, j’avais compris que je n’avais pas intérêt à aller me le chercher moi-même. Mais zut alors. J’en avais envie moi! Ni une ni deux, je m’étais levée. « Je contrôle, Nate. Moi, je veux encore un verre! ». Et je me dirigeais vers le bar pour m’en prendre un autre.
Pour quelle autre raison je pourrai être fâchée? J’avais du mal à vivre le fait de ne pas avoir de travail. D’avoir tout quitté du jour au lendemain. Nate avait toujours été très doux et compréhensif. Mais quitter mon environnement et mes repères était compliqué. « Oui, je suis fâchée. Parce que je suis ici, complètement perdue. J’ai du chercher après le supermarché. Je ne sais pas où il y a une pharmacie. Tout a changé en dix sept ans. Toi, tu connais tout ici. ». Ce n’était pas un reproche. C’était la stricte vérité. « Tu as quitté ma soeur le jour de votre mariage. Et ça, c’est la plus belle déclaration que tu pourras me faire. Mais moi, j’ai du mal. C’est compliqué pour moi. ». La tombe de Liam ne se trouvait pas ici. Mon appartement dans lequel nous avions vécu tous les deux non plus. Le café où j’allais chercher le mien tous les matins ne pouvait plus être le même. Il n’avait pas le même goût. J’avais mes routines et tout était chamboulé du jour au lendemain. Je n’arrivais pas à prendre mes marques. Pas comme cela, pas si rapidement. Nate et moi avions vécu une semaine en autarcie. Nous n’étions sortis que pour aller visiter des penthouses. Puis, du jour au lendemain, il avait repris le travail me laissant là dans cet endroit immense. Dans un premier temps, j’avais choisi la peinture que j’avais achetée. La première couche avait été posée. Puis, j’avais tourné en rond. « Tu me le diras autant de fois qu’il le faudra. ». Je lui avais donné une espèce d’ordre. J’étais toujours sèche. Nate voulait que je m’exprime, que j’arrête de fuir. Il ne comprenait pas que c’était mon mode de fonctionnement. Il m’arriverait certainement de partir me réfugier au travail parce que là-bas, je ne pensais à plus rien. Juste à mes patients et au moyen de les remettre sur pied le plus vite possible. « Je ne peux pas te promettre cela, Nate. Je ne promets que quand je suis sûre d’y arriver. Et là, ce n’est pas le cas. C’est comme cela que je fonctionne. C’est une des raisons pour lesquelles je suis partie il y a dix sept ans sans jamais revenir. ». Il allait prendre peur, je le savais. Mais je voulais entendre sa réponse avant de lui répondre. C’était une conversation trop importante que pour faire un monologue. Et puis, c’était plus facile de répondre à l’autre, d’avoir une vraie conversation. C’est ce qui m’avait manqué pendant toute ces années. Je prenais mes décisions seule. Je n’avais pas besoin d’en discuter avec quelqu’un d’autre même quand Liam était encore là. « Oui, retrouver tous mes repères. Me ressourcer ne fut ce que quelques jours. ». Ce n’était pas facile d’avouer cela. Mais je me refusais de lui mentir sur mon ressenti. Je ne me sentais pas à ma place ici. « Mais ça va aller de mieux en mieux, tu sais. Il n’y a pas de raison. ». Je ne voulais pas l’inquiéter ni l’attrister. Je ne regrettais pas ma décision. C’est juste que c’était rapide. Un peu trop rapide pour moi. Le changement, c’était toujours compliqué pour tout le monde, non? Enfin, il y avait toujours des gens qui s’adaptaient plus vite que d’autres. Ce n’était juste pas mon cas. « Je n’en doute pas. C’est juste que celle-là, je connais. ». Je lui avais souri doucement. Je maîtrisais les sorties et l’alcool. Et maîtriser, c’est ce que je préférais faire. C’est ce dont j’avais besoin au fond de moi-même. C’est une des raisons pour lesquelles j’avais énormément de mal avec la nourriture parce que ça, je savais contrôler. Peu importe où je me trouvais. C’est pourquoi cela s’était aggravé depuis mon arrivée ici. Chez moi, je le maîtrisais. Je prenais minimum un repas par jour parce que c’est ce que j’avais besoin pour fonctionner. Ici, c’était différent. Ca, je le contrôlais. Du coup, je me forçais à manger un repas tous les deux jours. Parce que, sinon, je risquais une hypoglycémie. Je n’en voulais pas. Ce n’était pas agréable. D’ailleurs, je n’avais plus mangé depuis hier matin. Je le sentais. Je mangerai demain matin. Il le fallait. Je devais surtout me forcer à le faire et à ne pas aller le vomir après. Il fallait vraiment que je le garde surtout si je voulais aller me présenter à l’hôpital ensuite. J’avais maîtrisé Nate rapidement et facilement alors qu’il était clairement plus grand que moi. Il avait également plus de force. Liam m’avait dit que tout était dans la technique, peu importe le poids de la personne qui se trouvait en face de moi. « Liam m’a appris tout ça. ». Maintenant qu’il connaissait son nom et son existence. Je pouvais le nommer. Je ne m’étendais pas sur lui parce que cela ne devait pas plaire à Nate. Pour lui, il représentait certainement un ex. Mais moi, c’était mon mari. Nous ne nous étions pas quittés suite à un désaccord. Mais c’est la mort qui nous avait séparé. C’était totalement différent. « Tu veux peut-être que je te fasse une autre démonstration? Tu veux essayer de m’agresser? ». J’étais vraiment bien entrainée. Je savais faire face à presque toutes les situations possibles. Nous avions répété les gestes plusieurs fois. Cela avait rassuré Liam à l’époque. Il me laissait seule neuf mois sur l’année. Il voulait que je sache me défendre en cas d’agression. Il y avait mis un point d’honneur. Nous étions revenus sur le sujet du travail. Le sujet de dispute initial. Je passais un bon moment que j’avais oublié que j’étais fâchée sur lui. Je m’étais à nouveau fermée. Il voulait me mettre dans la même situation, me demandant quand je travaillais. « Je n’ai pas des horaires de bureau. Je ne fais pas du 8-16 traditionnel. Bien sûr que je travaille les nuits et les week-end. Te dire le contraire serait te mentir. » Mais moi, je savais m’arrêter quand j’étais rentrée à la maison. Je ne faisais pas tout pour ramener du travail à la maison. C’était la réelle différence entre lui et moi. Il me demandait sérieusement combien d’heures je travaillais par semaine? « Il m’arrive d’être à 120 heures sur une semaine. Mais c’est parce que j’étais seule. Je ne compte pas refaire autant d’heures. Sauf si j’ai besoin d’argent ou si quand je rentre, tu es quand même occupé de travailler… ». L’argent, le deuxième noeud du problème. En vrai, au vu de la situation de Nate, je n’étais pas obligée d’aller travailler. Il savait largement subvenir à mes besoins voire plus. Mais ce n’était pas comme cela que je fonctionnais. Je n’étais pas avec lui pour l’argent. « Je faisais moi-même mes horaires où je travaillais. Je ne sais pas comment ils fonctionnent dans ton hôpital. On verra. ». J’avais souri. Je ne connaissais rien de ce qui m’attendait. Même cela, ça changeait. Je ne pouvais rien choisir. Je ne pouvais que subir. Mais il est clair que je me donnerai un maximum pour montrer que je suis un bon élément et que j’en vaux la peine. Je savais me battre et c’est ce que j’allais faire. Si le chef de service me demandait de commencer tout de suite, je le faisais. « Parce que j’ai besoin de réfléchir, Nate. Alors, si tu ne me laisses pas le faire en rentrant à pied, je le ferai dans le canapé. Seule. J’en ai besoin. Je te l’ai dit quand nous avons cherché le penthouse. Il y a des moments où j’ai besoin de me recentrer. Et là, c’en est un… ». Allait-il comprendre? J’en doutais. Il voulait être présent pour moi en tous temps. Et là, ce serait compliqué pour lui de l’accepter. Il était sérieusement en train de négocier son téléphone là? J’avais l’impression d’avoir un adolescent devant moi. Il n’allait pas être en manque non plus, hein! Je ne savais plus comment réagir. Il ne me laissait jamais avoir le dernier mot. Et ça m’énervait au plus haut point. D’ailleurs, j’avais élevé la voix. « Ecoute, fais comme tu veux. Vraiment. ». Ca valait vraiment la peine d’essayer de forcer? Je n’en étais pas sûre… Il ne me croyait pas sur le nombre de fois où je buvais un verre. Je ne voulais pas lui dire la vérité. Il avait eu trop d’informations aujourd’hui. Il avait appris l’existence de Liam. C’était déjà bien assez. J’allais m’enfoncer dans mon mensonge mais tant pis. Là-dessus, je pouvais. Je m’en étais donnée l’autorisation. « Je sais très bien ce que je fais et je gère. Ne t’inquiète pas. ». Je lui avais souri avant de lui déposer un baiser sur la joue. Il fallait absolument changer de sujet de conversation et ne jamais revenir là-dessus. Je ne savais pas si Nate avait bonne mémoire. La mienne faisait défaut à certains moments. De nouveau, il essayait de négocier. « Non, Nate. Je vais dormir dans le canapé. Je sais que c’est important pour toi mais ça l’est aussi pour moi. Ca ne veut pas dire que je vais fuir. J’ai juste besoin d’être seule. Tu peux le comprendre? ». De toute façon, il ne m’y amènerait pas de force. Ce n’était pas son style et puis, je ne me laisserai pas faire. Je pouvais encore aller le rejoindre en pleine nuit si j’en avais envie, non? « Si nous sommes d’accord toi et moi, on peut rentrer avec la Corvette. ». Je lui avais souri en lui tenant la main, comme pour marquer notre accord. Ça deviendrait certainement notre truc au fur et à mesure.
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Nathaniel McMillen
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MessageSujet: Re: juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me   juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me EmptyMar 2 Juin - 16:20

Je ne savais pas du tout quoi dire, j’étais super mal à l’aise. En réalité, je me posais encore plus de questions mais ce n’était pas vraiment le moment approprié. Heureusement que Lyn avait directement enchaîné et avait déjà répondu à quelques-unes mais vraiment, je ne m’attendais pas à ce qu’elle me dise ça. Je ne savais pas non plus ce qu’il convenait de faire. Est-ce que je devais la prendre dans mes bras ou est-ce qu’elle voulait que je la laisse tranquille ? Je n’osais rien faire. Est-ce que je devais lui en vouloir de ne pas m’en avoir parlé avant ? Pas spécialement. Tout était allé tellement vite et je n’avais pas réellement posé la question non plus. Je ne pensais pas qu’il y avait eu quelqu’un d’aussi important dans sa vie. « Je suis désolé. » Franchement, je ne voyais pas très bien ce que je pouvais dire d’autre. C’était vraiment une phrase bateau qu’elle devait avoir entendue des centaines de fois. Six ans, c’était long. Elle disait qu’elle avait eu le temps de faire son deuil mais le faisait-on vraiment jamais ? Si je la perdais, je ne m’en remettrais jamais, personnellement. Avait-elle été toute seule pour traverser cette épreuve ? J’avais vraiment envie de lui montrer mon soutien mais comment ? Je me permis tout de même de lui poser une question. « Vous étiez ensemble de puis longtemps quand euh… quand c’est arrivé ? » J’étais super maladroit. Je voulais en savoir plus parce que son passé m’intéressait, je ne voulais pas avoir l’air curieux. Elle m’avait touché le bras donc je sentais qu’elle était ouverte à la discussion et qu’elle voulait se montrer là pour moi. Ca me touchait. Était-elle inquiète de ma réaction ? Je ne savais pas si elle voulait m’en parler, si elle voulait que je pose des questions ou si elle voulait garder ça pour elle. « Si, Lyn, tout ce qui te concerne m’intéresse. » Pourquoi s’excusait-elle ? Avait-elle si peur que ça de ma réaction en ce moment ? Ca n'avait rien à voir avec tout ce qu’elle me confiait généralement du style ses coups d’un soir ou ses soirées. C’était quelque chose de beaucoup plus profond. Je ne lui en voulais pas du tout. « Tu n’as pas besoin de t’excuser, tu sais. Je suis content que tu m’en parles. Vraiment. Viens là. » Je m’étais collé à elle et j’avais quand même fini par la serrer contre moi pour lui montrer que je n’étais pas fâché. « Tu es sûre que ça va ? Tu pourras m’en parler petit à petit tu sais. Je suis content que tu m’en aies parlé. Mais je ne te mets aucune pression. Si tu veux me parler de Liam de temps en temps, tu peux. Sinon je ne t’obligerai pas. D’accord ? » C’était à elle d’estimer quand c’était le bon moment pour elle. Moi, je serais toujours à son écoute. J’avais pris soin de dire son nom pour lui montrer que j’étais vraiment intéressé, que je ne faisais pas semblant par gentillesse ou par respect pour elle. Ce moment de partage n’avait pas duré très longtemps puisque nous Lyn avait rapidement repris un ton sec pour me montrer qu’elle ne partageait pas mon point de vue en matière de travail. Je devais la convaincre maintenant. Et tenir mes promesses. « J’aimerais vraiment que ça rentre dans ta tête que tu es ma priorité. Je vais tout faire pour te le prouver à partir de maintenant. Tu n'es pas un poids pour moi. Arrête de dire des choses ainsi. » Ce n’était pas parce qu’elle était fâchée qu’elle avait le droit de dire des trucs faux comme ça et de dénigrer son importance dans ma vie. Les voyages d’affaires ne lui plaisaient pas beaucoup plus. Je détestais quand elle disait fais comme tu veux ainsi. C’était la réponse typique de quelqu’un qui n’était pas d’accord. « Si je te demande ce que tu en penses, ce n’est pas pour que tu me répondes de faire comme je veux. Donc clairement, tu n’as pas envie que je parte. Alors dis-le moi. » J’avais l’impression qu’il y a quelque chose qu’elle ne me disait pas, mais je ne savais pas bien quoi donc je ne savais pas quoi lui demander pour comprendre. Elle s’était déjà confiée aujourd’hui, je n’avais pas envie d’exagérer. Je savais que ce n’était pas son truc de parler. Du coup mieux valait y aller pas à pas. « Nous sommes deux et je ne compte pas décider tout seul puis te faire un calendrier. On choisira tous les deux en fonction de tes gardes et de nos activités. » Pour gérer les repas, qu’est-ce qu’il ne fallait pas entendre ! La communication, ce n’était pas gagné en tout cas, il allait falloir que je prenne mon mal en patience. Bon, c’était déjà une première mini victoire qu’elle accepte que je l’emmène quelque part. Elle n’aimait pas le restaurant ? Mais qui n’aimait pas le restaurant ? Certes, parfois ça pouvait être long, mais à nous deux, on ne s’ennuierait pas, au contraire. « D’accord pour le cinéma. Non, meilleure idée, un cinéma drive-in. » Le cinéma, je n’y étais plus allé depuis très très longtemps. Ce n’était pas réellement ma tasse de thé de m’asseoir dans une salle ainsi. Par contre, le cinéma drive-in, c’était autre chose, on ne serait que tous les deux dans un certain sens. En plus, je pourrais sortir une de mes voitures super confortables. Oui voilà, c’était décidé. « Mais alors, tu choisis le film. » Je ne doutais pas qu’elle savait ce que c’était le travail, mais j’étais certain qu’elle devait aussi vouloir faire des efforts et moins travailler pour qu’on puisse passer plus de temps ensemble. J’espérais vraiment que je réussirais à mieux m’organiser et à tout gérer. Probablement. Je finissais toujours bien par gérer d’une manière ou d’une autre. Mince, elle avait compris que je voulais justement la déposer pour qu’ils voient que Lyn arrivait à l’hôpital avec moi… Mais bon je voulais quand même être là pour elle et aller à un entretien d’embauche, c’était stressant. Au final, ça m’ennuyait beaucoup de ne pas pouvoir être là pour la soutenir. « Je peux quand même te déposer jusque dans la rue d’à côté ? » J’étais super content qu’elle accepte que je la dépose la prochaine fois. J’avais souri, sincèrement heureux. Sa présence me rendait toujours heureux. J’avais vraiment été bête de ne pas lui consacrer assez de temps. Ca l’avait froissée et je passais mon temps à m’énerver sur les chiffres de l’entreprise alors que je pourrait nager en plein bonheur avec elle. La vie est courte, on y revenait toujours. Elle venait de se lever pour aller se rechercher un verre parce que je lui avais dit non. Je m’étais levé et j’avais saisi son poignet pour l’arrêter. « Eh ! Tu fais toujours le contraire de ce qu’on te dit ? » Je n’étais pas près de la lâcher. « J’ai dit que tu avais assez bu pour ce soir. » J’avais été très sec et ferme. « Je ne cherche pas à t’ennuyer, j’aimerais juste te ramener consciente à la maison. » Et pas question de négocier. « Tu retournes t’asseoir sur le trottoir ou tu t'assieds autre part dans les environs, choisis. pas trop loin parce que tu ne feras pas des kilomètres dans ton état. Mais tu ne repasses pas la porte de cette boîte de nuit, je suis bien clair ? » J’étais rarement aussi ferme. Mais je ne savais absolument pas combien de verres elle avait déjà bu et pas besoin d’être médecin pour savoir que l’alcool pouvait être très dangereux quand il était consommé en grande quantité. Mieux vaut prévenir que guérir.
C’est vrai que je l’avais complètement laissée se débrouiller. « Demain, on ira faire un tour en ville tous les deux, d’accord ? Je te montrerai tout ce qu’il faut savoir en ville. Tous les coins à éviter aussi. Si tu veux, on pourra aussi aller une fois sur la plage tous les deux ? » Je détestais vraiment la plage. Déjà, je ne savais pas rester en place et ensuite, on avait du sable partout. Puis surtout, beaucoup trop de gens. Mais il y avait aussi des plages privées et c’était déjà un peu plus supportable donc je pourrais toujours l’emmener là-bas. « Je sais que c’est compliqué pour toi, tout a été tellement vite, et tu as dû changer de ville et tout laisser derrière toi. Tout ça pour moi. Et moi, je ne te consacre même pas une soirée. Excuse-moi. » C’était ma faute, je le reconnaissais. Plus elle était froide et sèche et plus j’étais doux et compréhensif. C’était ma façon d’être, je n’avais pas envie de me fâcher avec elle quand tout était de ma faute. Par contre, ce qu’elle me dit après me fit peur. « C’est bien ça le problème, Lyn. Je ne veux pas que tu me quittes subitement parce que j’ai fait quelque chose qui ne te plaisait pas si on peut régler le problème. J’aime mieux la manière préventive que répressive, sache-le. J’ai beaucoup trop peur de te perdre, tu comprends ? Je ferai ce qu’il faudra pour te satisfaire. Tant que tu promets de ne pas fuir du jour au lendemain. Je n’ai pas envie de me réveiller pendant la nuit pour vérifier que tu es toujours là, ni tous les matins avec un sentiment de soulagement en te voyant toujours dormir à côté de moi. » C’était peut-être le moment de sortir le grand jeu ? « Parce que je t’aime, Lyn. Et que je survivrais pas sans toi. » Elle ne me l’avait toujours pas dit. Elle n’était pas vraiment du genre à mettre des mots sur ses sentiments. J’attendrais le temps qu’il faudrait, ça ne me posait pas réellement de problème. Je savais qu’elle m’aimait elle aussi. « Si tu veux vraiment partir quelques jours dans ton appartement, libre à toi. Je veux juste que tu me promettes de revenir. » Je n’avais vraiment pas envie qu’elle s’en aille. Mais je ne pouvais pas le lui interdire. J’avais beaucoup trop peur qu’elle ne revienne pas. Et je ne n’avais pas envie de vivre avec cette peur constante, j’avais besoin qu’elle me rassure. Alors c’était Liam qui lui avait appris à se défendre. « Liam a bien fait ça. » Je lui souris tendrement. Elle voulait me faire une autre démonstration ? Euh sans façon, merci, en plus je n’avais pas envie qu’elle voit que je ne savais pas me défendre. Donc ça me suffisait amplement. « Non non, ça ira ainsi. En plus, comment veux-tu que j’essaye de t’agresser ? Impossible. Quand je te regarde, j’ai juste envie de t’embrasser. » Ca pourrait marcher aussi en fait comme scénario. Un mec essayait de l’embrasser, elle se défendait. Mais bon j’avais eu ma dose pour la soirée. Qu’est-ce que Liam faisait comme boulot pour lui avoir appris tout ça ? Je me retins de poser la question, je lui avais dit que je la laisserais en parler quand elle voulait et je comptais bien respecter cette décision. Voilà, j’avais la confirmation que Lyn travaillait beaucoup aussi et qu’elle n’avait pas d’horaire fixe. C’est bien ce qui me semblait. Le problème, c’est que je savais ce qu’elle ressentait en fait. Parce que ça ne me plairait pas du tout non plus si elle passait son temps à l’hôpital au lieu de me consacrer du temps. Donc pourquoi faisais-je ce que je ne voulais pas qu’elle fasse. « 120 heures ? Mais c’est beaucoup trop ! Ce n’est pas interdit de faire autant d’heures? C’est de l’exploitation. » J’avais bien compris sa pique. Donc si je travaillais, elle le ferait aussi. C’était donnant-donnant. Mais étant donné que je comptais me calquer sur ses horaires, il n’y aurait plus aucun souci. Elle ne verrait presque plus que je travaille. « Je ne sais pas non plus comment ils fonctionnent. J’espère que tu pourras aussi faire tes horaires. On s’organisera tous les deux comme ça. » C’était le plus simple et tout le monde serait heureux. « Tu aimes mieux travailler de jour ou de nuit ? » Certaines personnes aimaient travailler la nuit, c’était peut-être son cas… Personnellement, je le faisais juste quand j’étais débordé. Elle insistait vraiment pour dormir dans le canapé. Je ne voyais vraiment pas la différence que ça pouvait faire, j’avais quand même bien compris que je devais la laisser tranquille donc elle pouvait dormir dans notre lit, non ? Mais si elle en avait réellement besoin, pourquoi pas. Elle serait quand même en sécurité dans l’appartement donc c’était déjà une bonne chose. « Je ne comprends pas, mais si c’est important pour toi, d’accord. » Je n’aimais pas accepter quelque chose sans comprendre, mais je voyais bien que je n’avais pas trop le choix et au fond, elle n’en demandait pas beaucoup non plus donc je lui devais bien ça. « Lyn, je ne suis pas bête, j’ai bien remarqué que tu me dis « Fais comme tu veux » à chaque fois que tu n’es pas d’accord. Surtout quand tu le dis sur un tel ton. Je te promets que je vais faire des efforts. Mais je ne peux pas tout lâcher d’un coup sans avoir trouvé de solution. Je n’exagérerai pas. Tu n’auras plus de raison de te plaindre, tu verras. » Il me fallait quand même un minimum de temps pour gérer ce qui était urgent, laisser l’entreprise ainsi, c’était lui vouer une faillite incessamment sous peu alors qu’elle fonctionnait tellement bien et qu’elle était en pleine croissance, je ne pouvais pas me le permettre. Et ne parlons pas du fait que je devais aussi m’occuper du côté financier de l’hôpital, mais ça c’était un peu moins urgent et je pouvais toujours déléguer à des professionnels. Concernant l’alcool, elle gérait peut-être, mais pas ce soir. Je ne voulais pas insister, c’était sûrement tellement elle était énervée… je savais que son baiser, c’était juste pour me faire taire. Mais ça marchait. « Très bien. Ce soir, tu n’en mènes pas large tellement tu as bu, mais je suppose qu’il s’agit d’une exception ? » De toute façon, maintenant que je serais plus présent, elle n’aurait plus aucune raison de sortir et de boire sans limite. Lyn était assez douée pour négocier elle aussi, son atout majeur était qu’elle ne lâchait jamais le morceau. Quoique, en ce moment précis, je ne voyais pas réellement cela comme un atout vu que j’étais bien obligé de lui donner ce qu’elle voulait. « Bon, tu dors dans le canapé alors. Mais que ça ne devienne pas une habitude, hein ? Il faudra qu’on aille acheter de quoi meubler les autres chambres la semaine prochaine. Comme ça, on prendra un lit si jamais tu as encore besoin d’être seule, ça va ? Tu seras quand même mieux que dans un canapé… » J’essayais à nouveau de lui montrer que j’étais prêt à faire des efforts et à essayer de répondre à ses besoins. Si elle devait être seule de temps en temps, elle en avait le droit. « Alors on peut rentrer. » Main dans la main, nous nous étions dirigés jusqu’à la voiture. « Ca va aller pour ouvrir la portière ? » Je savais qu’elle détestait que je l’ouvre pour elle mais bon déjà qu’elle ne marchait plus droit, je ne savais pas si elle était encore en mesure de faire ça…
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Jaylinn Anderson
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Jaylinn Anderson

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MessageSujet: Re: juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me   juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me EmptyMar 2 Juin - 18:15

J’avais surpris Nate. Il ne savait pas comment réagir, le pauvre. « Je n’aurai pas dû te le dire. ». Pas parce que je n’avais pas confiance en lui mais parce qu’il était mal à l’aise. Je le voyais. Il n’était pas comme d’habitude. Il savait toujours que faire. Et là, il était perdu. A vrai dire, je ne sais pas comment j’aurai réagi dans pareille situation. Je le regardais, complètement perdue aussi. « Nous étions ensemble depuis dix ans quand il est décédé. ». Nate ne savait pas quels mots utiliser. Il semblait avoir peur de dire le mot mort. Lui venait de l’apprendre, moi je vivais avec depuis six ans. Il s’en passe des choses en six années. « Tu as le droit de me poser des questions, Nate. Ce n’est pas moi qui vais t’en parler de toi-même. J’ai trop peur de te blesser. ». Quand je parlais de Liam, c’était toujours avec tendresse. Je l’aimais toujours et je l’aimerai toujours peu importe si j’ai quelqu’un d’autre dans ma vie. Il était mon mari. Mon premier amour. Mon âme soeur. J’avais juste décidé de continuer à vivre et de ne pas me cacher derrière mon travail. « Je suis prête pour une nouvelle relation. N’aie pas peur s’il-te-plait. On peut en parler. Cela ne me rendra pas triste. ». Si, quelque part au fond de moi. Dire le contraire serait mentir. Mais j’étais passée au-dessus. Je savais cacher ma tristesse à présent, je l’avais appris. Je m’étais forgée une carapace. J’avais essayé de le rassurer comme je le pouvais. J’avais accepté le fait qu’il me prenne dans ses bras. C’était pour me montrer son soutien. C’était plus pour lui que pour moi. Mon deuil était fait, je n’avais plus besoin de cette présence. Je m’étais débrouillée seule. « D’accord. Mais ça ne viendra pas de moi. Alors, si tu veux des éléments, c’est à toi de le demander. ». M’étaler sur ma vie privée, ce n’était pas mon truc. Surtout que j’avais décidé d’aller de l’avant. Il avait compris que je n’avais pas envie qu’il parte pour ses voyages d’affaires. J’avais cette peur constante. Je préférais le savoir à mes côtés. Nate voulait que je lui dise les choses. Mais je ne voulais pas qu’il se sente enfermé dans notre situation. Il avait le droit de vivre comme il le voulait, sans me prendre en compte. Mais là, c’était juste compliqué. J’étais seule. Je n’avais rien à faire dans cette ville perdue. « Tu fais comme tu préfères, Nate. Et c’est tout ce que je te dirai. ». Je ne voulais pas qu’on me reproche le fait de ne pas voyager pour régler ses affaires. Je n’étais pas ce genre de femme. Je pense que je devais réellement prendre sur moi et accepter les petits moments où il était disponible. Ca allait être compliqué, très compliqué. J’avais vécu comme cela avec Liam. Cela s’était très bien passé. La seule chose qui me manquait, c’était mon travail. Ce précieux travail qui changerait tout. « Je ne veux pas être un frein. Tu vas où tu veux quand tu le veux. Si tu me laisses cette même liberté, tout ira bien. ». Je m’étais un peu rétractée, mon comportement avait changé. J’étais allée trop loin. Je ne pouvais pas l’empêcher de faire ce qui le rendait heureux. Qui étais-je pour le faire? A sa place, je n’aurai pas apprécier. Et pour répondre, j’aurai certainement pris plus de gardes. Mais ça, c’était moi et mon esprit provocateur. Nate était plus doux, lui. Il ne voulait jamais faire de mal. Nous ne fonctionnions vraiment pas de la même façon lui et moi. Cela pourrait être une force pour nous deux mais aussi une faiblesse. Nous ne nous connaissions pas encore assez. Il fallait vraiment que j’apprenne à anticiper ses réactions afin de maîtriser les situations, que ça aille dans le sens que je veux. « Et bien, je ne connais pas. Tu me feras découvrir. ». Je lui avais souri. Je n’avais pas de voiture. Je n’étais donc jamais allée dans cet endroit. Je me doutais qu’il prendrait une voiture confortable. « Mais on aura le droit de manger des chips dans la voiture? ». Il m’avait dit quelques jours plus tôt que c’était défendu. Je ne comptais pas spécialement manger. C’était plus pour le taquiner qu’autre chose. Petit moment calme avant la tempête. J’étais un peu plus détendue. « On choisira ensemble. Tu n’imagines même pas quand j’ai regardé un film en entier la dernière fois. ». Il nous était arrivé avec Liam de regarder un film tous les deux à mon retour du travail. Je m’endormais toujours devant la télévision. Je n’avais pas besoin d’énormément d’heures de sommeil mais mes gardes me fatiguaient énormément. J’avais toujours besoin de repos après elles. Je lui avais dit mon intention de me rendre en personne à l’hôpital le lendemain pour croiser le chef de service. Nate voulait m’accompagner. Il négociait, comme à son habitude. Il n’était pas fatigué de le faire? « On verra quand je me décide à y aller. Puis, tu seras peut-être occupé de travailler. Je ne veux pas te déranger. ». Je pouvais prendre le bus. Cela ne me dérangeait pas. Je devais lui dire que j’avais réellement le permis. Je n’aimais pas lui avoir menti la veille. Ce n’était pas mon style. J’étais quelqu’un d’honnête moi… « J’ai le permis, tu sais. ». Je le lui avais dit plus bas. Je n’assumais pas mon mensonge. « Je ne te l’ai pas dit parce que je ne veux pas que tu m’offres une voiture. Prendre le bus, ça ne me dérange pas. Et au moins, ça me donne l’impression de ne pas quitter tout à fait mon quotidien. ». J’espérais que mon mensonge soit passé, qu’il ne m’en veuille pas. Au moins, sans voiture, je pouvais sortir et boire autant que je le veux. Je n’avais pas le stress de laisser ma voiture en ville. Le bus, c’était parfait. Au pire, il y avait toujours le taxi. J’avais tenté d’aller me chercher un autre verre de rhum. Nate était sec, ferme et déterminé. Je le voyais sur son visage. Jamais il ne me laisserait aller chercher ce verre. Et ce n’est pas comme ça que je l’avais décidé. « Non, je fais simplement ce que je veux. ». Nous ne sommes pas mariés. Mais ça, je ne l’avais pas dit. Il pourrait mal le prendre. Cependant, je le pensais tellement fort. Il devait l’entendre sans même que je n’aie un mot à dire. « Tu me ramèneras consciente. Je connais mes limites! ». Il tenait mon poignet pour éviter que je parte. « Tu es bien clair, oui! ». J’avais fait mine de me rasseoir sur le trottoir pour qu’il me lâche le poignet. Et c’était chose faite. J’en avais profité pour prendre la fuite. J’avais couru vers la boite de nuit. J’était bien décidée à prendre un autre verre. Comment allait-il faire pour m’en empêcher? Et puis, si lui prenait la fuite, c’était tout bénéfique pour moi : je pourrai boire d’autres verres si je le voulais et je pourrai surtout rentrer à pied comme je le voulais. Donc, jamais il ne me quitterait. Il avait trop de choses à perdre.
Nate se rattrapait comme il le pouvait. Il voulait vraiment m’emmener faire le tour de la ville? Il n’avait plus de travail tout à coup? Je ne comprenais pas pourquoi il passait de tout à rien. Je l’avais alors regardé. « On est le week-end demain? ». Je lui avais parlé ironiquement, bien entendu. « Je vais me débrouiller, Nate. Comme toujours. ». Le comme toujours ne lui était pas destiné. C’était plutôt pour parler de ma vie en générale. Je pouvais bien aller me promener après avoir été à l’hôpital. Il y avait quand même une chance sur deux que le chef ne soit pas là. Au moins, ça me ferait passer le temps plutôt que de tourner en rond dans le penthouse… Il m’avait parlé de la plage. C’est bien un endroit que je détestais. Je ne restais pas en place alors faire bronzette sur une carpette, très peu pour moi… Puis, j’étais un peu maniaque sur les bords. Alors, avoir plein de grains de sable sur moi, c’était compliqué. « Pour tout te dire, je n’aime pas beaucoup la plage… ». Pourquoi me forcer à faire quelque chose que je n’appréciais pas? Il avait peur de ma fuite. Il avait besoin d’être rassuré. Mais moi, c’était mon moyen préféré, c’était celui que je contrôlais le mieux. Je l’avais écouté jusqu’au bout. Puis, il m’avait dit qu’il m’aimait. Je ne le lui avais jamais dit et je n’étais pas prête. Je m’étais donc penchée pour l’embrasser. C’était ma réponse. Et j’espère que ça lui conviendrait, que ça lui suffirait. « Je ne peux pas te promettre cela, Nate. Mais sache que j’ai aussi besoin de toi. ». J’étais désolée pour lui. Mais on ne savait jamais de quoi sera fait le lendemain. Je ne connaissais pas mes réactions à l’avance. Il acceptait que je parte quelques jours dans mon appartement si j’en avais besoin. C’est ce qu’il disait mais cela lui conviendrait de le vivre? J’en doutais. Il serait l’homme le plus malheureux de la planète. Il voulait savoir constamment que j’étais en sécurité. Veiller sur moi. Savoir où j’étais. C’était sa façon d’être à lui. C’était mignon, je ne pouvais pas le lui enlever. Du coup, j’avais du mal à croire qu’il accepterait que je parte quelques jours. « Je ne peux pas te le promettre non plus. Mais, de toute façon, tu sauras où venir me chercher, non? Mon appartement, c’est mon point de chute. ». En réalité, j’en avais deux. Soit j’étais à l’appartement soit à l’hôpital. Quand j’étais au bar ou en boîte de nuit, je retournais quand même chez moi après. Si je fuis, il avait plus de chances de venir me rechercher plutôt que de me voir revenir. J’étais assez bornée dans mon genre. Nous avions parlé du nombre d’heures passées au travail. Il semblait surpris par ce que je pouvais faire. « Ce n’est pas trop. Moi, ça me va. Mais je ne peux pas tenir deux semaines de suite à ce train-là. Il m’arrive de les faire deux fois par mois. ». J’avais souri. « Cela dépend de la façon de fonctionner de l’hôpital. Il préfère peut-être que l’on fasse de petites gardes ici. Tu pourrais peut-être te renseigner? ». Il y avait peu de chances qu’il sache qui appeler. J’avais compris lors de l’une de nos conversations précédentes que l’hôpital, il ne s’en préoccupait pas ou presque pas. Ca changerait peut-être en sachant que j’y travaillais. Personnellement, je préférais les longues gardes. J’étais beaucoup plus efficace sur la longueur que sur de petites périodes. C’était certainement pas ce qui plairait à Nate d’ailleurs. « La nuit, c’est mieux. Il y a plus de cas de traumatologie. C’est plus palpitant. ». Ca me donnait beaucoup plus d’adrénaline. Je tenais le coup grâce à ça. Ce comportement était un exception? Il espérait vraiment que je ne boive pas autant? Il rêvait vraiment. Parce que j’avais besoin de boire autant pour m’en sortir. J’en ressentais le besoin. Il m’arrivait d’ailleurs d’avoir des crises de manque de temps en temps. Je vivais toute seule, je n’avais pas le besoin de le cacher. Mais maintenant, ce serait autre chose. Si je ne buvais pas d’alcool trois jours de suite, je sentais les effets : mes mains tremblaient, j’étais beaucoup plus agressive. Je ne comptais pas lui dire tout cela. Je gérais très bien et je savais me débrouiller. Il me suffisait de boire un verre pour tenir le coup. « Oui, bien sûr. ». Je mentais. C’est clair. Mais c’est ce que je devais faire. Je n’en avais pas le choix. J’avais gagné. Il me laissait dormir dans le canapé. Il acceptait que je quitte le lit « conjugal ». C’était étonnant mais j’en étais contente. « Non, pas une habitude. J’ai juste besoin de réfléchir calmement. ». Et de boire un verre devant le feu de bois. Mais ça, il ne le saurait pas. Il était tellement fatigué qu’il s’endormirait comme une masse. Il ne fallait juste pas que j’oublie de ranger la bouteille et le verre après. Ca, c’était autre chose. Nous avions donc l’accord pour pouvoir rentrer à la maison. Nous nous dirigions vers la Corvette. Je n’avais pas encore été dans une de ses autres voitures. « Tu peux l’ouvrir. ». Je n’étais pas capable de faire ça. Marcher, c’était déjà compliqué alors ouvrir une portière. Nate l’avait fait et je m’étais installée. « Et toi? Tu as eu quelqu’un avant June? ». Moi aussi je voulais savoir. Connaître son passé. Il était quand même plus âgé. Il devait avoir connu quelqu’un d’autre, non?
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Nathaniel McMillen
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MessageSujet: Re: juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me   juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me EmptyMar 2 Juin - 23:04

Je devais vraiment avoir eu l’air perdu. Limite elle devait regretter de s’être confiée à moi. Mais je ne m’étais vraiment pas attendu à ça. « Si, bien sûr que si, tu as bien fait de me le dire. Désolé, c’est moi. » J’étais totalement inutile, je n’arrivais même pas à lui poser une question correctement. « Vous étiez ensemble depuis longtemps ! » Lyn avait l’air d’arriver à en parler tout en restant très sereine. J’admirais son calme, même si je voyais qu’elle ne savait pas trop quoi me dire non plus. Moi par contre, je devais être totalement ridicule. « D’accord. Mais tu ne dois pas avoir peur de me blesser. » Franchement, je ne pensais pas que j’allais lui poser des questions de sitôt. Parce que je n’oserais jamais. Pourtant, j’en avais un tas. Mais ce n’était pas vraiment mon rôle de lui poser. Bon une question mais qui n’avait pas vraiment de lien direct avec Liam. « Alors depuis six ans, tu n’as plus eu de relation stable ? » Elle m’affirmait que ça ne la rendait pas triste de parler de son feu son mari mais au fond d’elle-même, elle devait quand même être triste. Enfin je ne sais pas, je ne saurais pas me mettre à sa place. J’avais dû mal à imaginer la douleur qu’elle avait dû ressentir. Et surtout, je me demandais comment elle avait pu aussi bien remonter la pente et continuer à sourire et à vivre comme elle le faisait. Elle était tellement forte. Elle m’impressionnait toujours plus à chaque moment. « Alors ça veut dire que tu as vécu tout ça toute seule ? » Ca me faisait mal d’entendre ça. Pourquoi avait-elle dû subir des coups durs ainsi ? Seule, qui plus est… « Je comprends. Alors je te poserai peut-être une fois des questions. On verra… » Le truc, c’est qu’elle devait probablement ne rien me raconter parce qu’elle avait peur de mes réactions, et moi, je ne voulais pas lui poser de questions parce que j’avais peur des siennes. Donc on n’était pas sortis de l’auberge. Mais ça viendrait. Ailleurs que sur un trottoir vers minuit devant une boîte de nuit avec Lyn soûle. Oui, il y aurait de meilleurs moments. À moins que ce ne soit l’alcool qui l’ait poussée à me parler ? Affaire à suivre…
« D’accord, je fais comme je préfère. Mais toi, tu n’as pas envie que je parte. En tout cas pas souvent. C’est compris. Je vais tout réduire au minimum. Tout pour servir ma mystérieuse inconnue. » Je lui avais souri. J’essayais d’un peu la détendre, même si ça ne marcherait probablement pas. Je n’aimais vraiment pas qu’elle soit fâchée sur moi.  Et puis surtout, sa phrase suivante me posait problème aussi. La liberté, c’était une chose, mais ça ne voulait pas dire que je voulais bien qu’elle aille où elle voulait quand elle voulait. Il y avait quand même certaines limites et je n’étais pas certain que nous ayons les mêmes. « Oui, c’est surtout de ça qu’il s’agit, te laisser ta liberté. Lyn, tu sais très bien que tu peux faire tout ce que tu veux, je ne suis pas le genre de mec à te dire quelque chose ou à te faire des reproches. D’autant plus que j’ai pu remarquer à quel point tu tiens à ta liberté. Je te rappelle juste qu’on est deux. » Donc qu’en gros, ça ne m’arrangeait pas qu’elle sorte trop souvent ou qu’elle travaille de trop. C’était un peu l’hôpital qui se foutait de la charité, j’en étais bien conscient. Mais je devais quand même lui dire. Il fallait qu’elle l’entende. On devait apprendre comment fonctionner ensemble. On pourrait apprendre à être complémentaires. Je suis certain que nous pourrions faire des étincelles, mais ce n’était pas pour tout de suite. Il fallait d’abord qu’on apprenne petit à petit. Elle n’était jamais allée dans un cinéma drive-in ? Génial, j’allais pouvoir lui faire découvrir ça ! « Super, tu verras c’est génial. Encore mieux dans une belle voiture. » Elle savait quoi dire pour m’ennuyer. Les chips et la voiture, ça ne faisait vraiment vraiment pas bon ménage. Mais bon, est-ce que je pouvais réellement lui refuser quelque chose ? « Si tu me promets de ne pas faire de miettes, oui. » Je lui souris. « Non, sérieusement, tout ce que tu voudras. Je dois me racheter, non ? Donc je peux bien te permettre cette petite folie pour te montrer à quel point je tiens à toi. » Je lui avais fait un clin d’œil. De toute façon, elle avait probablement compris à quel point je tenais à mes voitures maintenant. « D’accord, on choisira ensemble. Tu aimes bien quoi comme genre de film? » Je n’étais pas bien compliqué personnellement, tout me convenait… Et je n’étais pas très film non plus ma part. Je ne savais même pas pourquoi j’avais une si grande télévision dans mon salon. Mise à part pour y lier mon ordinateur quand j’avais des téléconférences pour que ça apparaisse sur un écran plus grand, je ne l’allumais jamais. Mais bon, ça, je ferais uniquement en l’absence de Lyn. Je me doutais qu’elle n’allait pas beaucoup apprécier d’assister mes réunions d’affaires dans notre salon. « Ca va, on verra. Mais si jamais tu as besoin, tu sais que je suis là. » Surtout que si elle voulait y aller en bus, je ne savais pas si elle savait quel bus prendre ni si elle connaissait les horaires et je ne pourrais pas vraiment l’aider sur ce point-là. Elle venait de me confier qu’elle avait le permis. Tout bas, comme une enfant qui reconnaissait ses erreurs. Je ne voulais pas me fâché, c’était plutôt attendrissant. Elle pensait que j’allais lui en vouloir pour ça ? « Je m’en suis bien doutée, tu sais. Quelqu’un d’aussi indépendant que toi ne peut pas ne pas avoir le permis… Mais si tu n’avais pas de voiture, je présume que tu n’as plus roulé depuis longtemps ? » Tout ça pour que je lui achète pas de voiture… Au lieu de me le dire directement. « Très bien, je ne t’achèterai pas de voiture, mais tu sais que tu peux toujours emprunter une des miennes n’importe quand, d’accord ? Elles sont toutes surassurées donc tu n’as pas à t’en faire. » Je l’avais regardée avec un petit sourire. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre quant à ses talents, ou non, de conductrice donc autant prendre les devants. Et en réalité, j’avais beau adorer mes voitures, ce n’était que du matériel. Tant qu’elle ne se blessait pas elle, je ne me tracasserais pas trop. Lyn continuait à insister pour son verre alors que je lui avais clairement fait comprendre que je n’étais pas d’accord. Elle devrait bien laisser tomber à un moment. « On ne fait pas toujours tout ce qu’on veut dans la vie, Jaylinn. Je suis le premier à te le dire ? » Je n’allais pas laisser tomber. Je lui avais lancé un regard de défi. « N’essaye pas. C’est non. » Je l’avais lâchée parce qu’elle était retournée vers le trottoir… jusqu’à ce qu’elle fasse demi-tour pour courir vers la boîte de nuit. « Arrête, tu vas tomber. Tu penses vraiment que tu peux te débarrasser de moi comme ça ? » Je l’avais rapidement rattrapée même si elle était déjà à l’entrée. Je l’avais plaquée contre le mur et j’avais mis mes bras contre le mur autour à côté de ses épaules  pour ne pas qu’elle cherche encore à partir. « Ca t’arrive d’écouter parfois ? Tu n’as pas l’air de comprendre que tu n’auras pas ce verre. Je suis prêt à t’autoriser beaucoup de choses, mais pas à te laisser te détruire. » Elle n’avait vraiment pas l’air de comprendre. « J’ai dit non ce soir et quand je dis non, c’est non. Je te le dirai rarement aussi fermement. Mais tu vas vite comprendre que quand il s’agit de ta sécurité, je peux être intransigeant. » Je ne comptais pas bouger d’un iota tant qu’elle ne m’affirmait pas qu’elle avait compris et que je voyais dans ses yeux qu’elle avait compris que je n’étais pas prêt à revenir sur mes positions.  
Elle se moquait de moi parce que je lui avais dit que je lui consacrerais ma journée du lendemain. « Demain, je suis disponible pour toi. Après, je reprends mon horaire habituel. Enfin non, mon nouvel horaire habituel. Donc journée travail et puis quand je rentre, c’est fini, comme nous venons de convenir. » Elle disait qu’elle allait se débrouiller mais justement, j’étais convaincu qu’elle avait dû beaucoup trop souvent se débrouiller seule et maintenant que j’étais là, tout ça allait changer. « Non, je vais t’aider. Tu peux compter sur moi. Comme toujours. » J’avais repris la même construction qu’elle pour parer ses attaques, même si je n’étais pas certain que le comme toujours m’était destiné ou était plutôt destiné à ce que la vie lui réservait. « Toi non plus tu n’aimes pas la plage! » J’étais tout content qu’on soit sur la même longueur d’ondes. « Super alors, on pourra faire plein d’autres choses au lieu de perdre notre temps sur un essuie et revenir plein de sable. » C’était une très bonne nouvelle, je n’aurais pas à me coltiner des après-midis ou des journées entières à tourner en rond comme avec June. Quel miracle. Sans surprise, Lyn ne m’avait toujours pas dit qu’elle m’aimait, elle m’avait simplement embrassé. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle me le dise, pas ce soir. Donc j’étais satisfait avec ce simple baiser. C’était sa façon à elle de me montrer qu’elle tenait à moi. Je n’étais pas rassuré par sa réponse, elle ne me promettait pas qu’elle ne fuirait pas. Mais bon, nous allions probablement rapidement trouver notre rythme de croisière et alors, toutes mes peurs s’envoleraient. « Je vais devoir me contenter de savoir que tu as besoin de moi alors. De toute façon, tu verras, bientôt tu seras accro et tu ne pourras vraiment plus te passer de ma présence. » Temps pour un peu d’humour dans tout ça, ça ne servait à rien de vivre dans la peur. Autant faire en sorte d’être irrésistible pour qu’elle soit encore plus sous le charme. « Oui mais si tu pars dans ton appartement, ça voudra dire que tu ne veux pas être dérangée… Donc je n’oserais pas vraiment t’y déranger. » Je me demandais quand même à quoi ressemblait ce fameux appartement. C’était là qu’elle avait vécu avec Liam. Elle devait y avoir tellement de souvenirs. « Oui mais du coup, maintenant que je suis là, tu ne feras plus autant d’heures, si ? » J’avais totalement transformé la conversation vu qu’à la base, elle m’en voulait de faire trop d’heures et que maintenant, c’était moi qui m’inquiétais… Tant pis, je devais savoir. « Bien sûr, je vais me renseigner pour toi. Enfin, me renseigner l’air de rien quoi, tu as compris. Tu veux encore savoir d’autres choses ? Profites-en. » Allais-je réellement pouvoir faire la part des choses une fois qu’elle allait travailler là ? Par exemple, si elle se plaignait constamment d’un ou d'une collègue, allais-je réussir à m’empêcher de virer cette personne ? Pour protéger ceux que j’aime, j’étais toujours dans l’exagération. Mais elle s’en rendrait vite compte et elle m’en voudrait donc je devrais prendre sur moi. Par contre si elle se plaignait à cause d’un manque de matériel par exemple, elle pouvait s’attendre à se faire livrer en quantité suffisante le lendemain. C’est ainsi que je fonctionnais et elle n’était pas bête, elle allait vite s’en rendre compte. Elle pourrait profiter de moi, ça ne me dérangerait pas. Je serais toujours ouvert là-dessus. « Et quand tu travailleras, si tu as besoin de quoi que ce soit, tu sais où t’adresser, n’est-ce pas ? Tout le monde n’a pas la chance de partager son lit avec le boss » je lui avais souri. Bon, si elle aimait mieux travailler la nuit, j’allais devoir adapter mes horaires moi aussi. Je pouvais y arriver, ce n’était pas un souci. On aurait le même rythme de vie et c’est tout ce qui m’importait. C’était aussi une des raisons pour lesquels j’adorais être mon propre patron. Je pouvais décider moi-même de mes horaires et répartir mon travail comme je le voulais. « Quand tu travailles la nuit, tu dors toute la journée du lendemain ? » C’était un peu nouveau pour moi, je me posais des bêtes questions… Elle me confirmait donc qu’elle n’avait pas l’habitude de boire. C’était vraiment ma faute si elle était dans cet état ce soir. Mon cœur se serra un peu. J’aurais dû le voir venir et m’arrêter à temps. Si ce n’était pas une habitude qu’elle ne dorme pas dans notre lit, ça me convenait. « Ca va. Vu mon état de fatigue et mon mal de tête, je peux t’assurer que tu pourras réfléchir tout aussi calmement dans notre lit, mais je n’insiste pas. » En vrai, j’étais sûr que je m’endormirais directement après avoir posé ma tête sur l’oreiller. Ma tête allait déjà un peu mieux mais ça me lançait toujours pas moment. Lyn me demandait d’ouvrir sa portière, c’était une première. Je ne fis pas de commentaire, pas besoin d’enfoncer le clou, ça avait déjà dû lui demander assez d’efforts de me demander de l’ouvrir à sa place. « Euh, juste pour qu’on soit d’accord, si jamais tu dois vomir, tu me le dis et je m’arrête hein. » J’avais allumé le moteur et nous étions partis direction la maison. Enfin dormir. Il était temps. Elle me posa une question personnelle. Je n’avais pas envie de lui répondre maintenant. Mais elle s’était ouverte à moi et c’était à mon tour. « Oui et non. Je suis tombé amoureux si c’est ça que tu veux savoir et cette rencontre a changé ma vie d’une certaine façon. Mais je n’ai jamais ressenti ce que je ressens avec toi. » Oui, ça avait changé ma vie vu que la fille avait accepté l’argent de ma mère et que j’avais compris ce jour-là que je ne pourrais pas refuser la vie qui avait été décidée pour moi. Jusqu’à ce que je rencontre Lyn… J’avais pris sa main, j’aimais bien son contact quand je roulais. Non, j’aimais bien son contact tout court. Ca me calmait.
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