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Juillet 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - My worst fear is losing you
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 Juillet 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - My worst fear is losing you

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Nathaniel McMillen
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Nathaniel McMillen

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MessageSujet: Juillet 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - My worst fear is losing you   Juillet 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - My worst fear is losing you EmptyDim 7 Juin - 16:29

Je commençais à m’adapter à mes nouvelles habitudes. Je travaillais moins, Lyn n’exagérait pas non plus dans ses horaires à l’hôpital et puis surtout, j’avais réussi à calquer mon rythme sur le sien comme je l’avais prévu. Aujourd’hui, nous n’avions rien de prévu aucun des deux. Lyn était juste de garde ce soir donc nous avions quartier libre toute la journée. Je m’étais dit que je pourrais l’emmener faire du karting. Ca nous ferait une petite sortie sympa. Contre toute attente, j’adorais passer mes journées loin du travail. J’avais encore des appels de temps en temps, il ne fallait pas croire que tout s’était arrêté d’un coup. Je devais quand même rester joignable. Mais c’était très raisonnable et cela se limitait au strict minimum. J’avais beau essayer de tout prévoir, il y avait quand même toujours des moments où je devais décrocher. Je n’avais pas mis mon réveil ce matin et je m’étais réveillé à huit heures. C’était plutôt tard pour nous. D’ailleurs, Lyn était déjà descendue. À cette heure-ci, elle devait déjà avoir déjeuné et elle devait être en train de s’affairer en bas. Elle détestait rester sans rien faire, je l’avais bien remarqué. Pourtant, quand j’étais arrivé en bas, elle était assise dans le canapé. Et toujours en pyjama, qui plus est. Ca ne lui ressemblait pas du tout. Elle était très pâle. Je l’avais embrassée doucement avant de m’asseoir à côté d’elle. « Ca va toi ? » Je n’avais vraiment pas l’habitude de la voir aussi calme. J’étais inquiet. Pourquoi ne m’avait-elle pas réveillé si ça n’allait pas ? Ou alors c’est que ça allait quand même ? Peut-être que j’exagérais ? Après tout, ce n’était pas impossible. « Tu n’es pas bien ? Tu as mal quelque part ? » Elle allait encore me dire que je m’inquiétais trop vite, mais elle n’avait vraiment pas l’air dans son assiette et pourtant, j’avais pu remarquer qu’elle résistait bien à la douleur et qu’elle n’était jamais malade. Je me doutais bien que j’allais avoir droit à des protestations, mais impossible qu’elle aille travailler ce soir dans cet état. « Tu ne peux pas aller travailler. Je vais prévenir que tu n’es pas bien et que tu dois te faire remplacer. » Elle allait probablement le voir comme une punition mais tout ce que je voulais, c’était m’assurer qu’elle aille mieux. Et pour ça, il fallait qu’elle se repose. Mais bon, je n’étais pas médecin moi, je ne savais pas quoi faire, je ne savais pas ce qu’elle avait. Tout ce que je pouvais faire, c’était l’obliger à rester couchée. Et encore, si elle voulait n’en faire qu’à sa tête, elle le ferait. « Tu veux que j’appelle un médecin ? Tu sais ce que tu as ? » Cette question était un peu débile, je m’en rendais bien compte. Ce n'était pas vraiment parce qu’elle était médecin qu’elle savait ce qu’elle avait. À l’hôpital, ils avaient le matériel adéquat pour trouver. Ici, elle n’avait rien. J’espérais que ce n’était pas trop grave. Je lui posais plein de questions, j’essayais de comprendre, j’essayais de trouver la cause du problème, ou en tout cas, d’inventer une cause au problème. « Tu as mangé quelque chose ? » Ca pouvait expliquer son état, non ? Non en fait. C’est juste que ça m’arrangerait, parce que ça voudrait dire qu’il suffise qu’elle mange quelque chose pour reprendre des forces et se sentir mieux. « Couche-toi dans le canapé. Tu n’as pas froid ? Je vais aller te chercher une couverture. Ou alors tu veux aller te coucher dans notre lit ? » Je posais beaucoup trop de questions, c’est parce que je ne savais pas quoi faire. J’étais perdu de la voir ainsi. Il devait vraiment y avoir un souci. Je pris le temps d’un peu l’observer. J’essayais d’imaginer ce qu’il convenait de faire mais je n’en avais aucune idée. Je ne pouvais pas appeler l’ambulance, elle me tuerait. Et puis, était-ce aussi grave que ça ? Peut-être que tout prenait des proportions beaucoup trop importantes dans ma tête, ce ne serait pas la première fois lorsque ça la concernait. Je ne pouvais pas non plus la forcer à rentrer dans la voiture. Elle ne le voudrait pas, je la connaissais. Ce qui m’inquiétait aussi, c’est que j’avais déjà remarqué qu’elle avait tendance à minimiser son état, par exemple si elle avait mal à la tête ou quoi. Donc devais-je croire ce qu’elle me disait ? De toute façon, je lisais sur son visage que ça n’allait pas. « Qu’est-ce que je peux faire ? Tu as besoin de quelque chose ? Tu as déjà pris un médicament ? Tu as tout ce qu’il te faut ? » Elle allait bien remarquer que je paniquais. Je détestais ne pas savoir quoi faire, elle le savait aussi. Allait-elle quand même me laisser l’aider ? Je l’espérais. Si oui, c’est que ça n’allait vraiment pas en tout cas. En tout cas, moi, j’étais déjà en train d’imaginer les pires scénarios catastrophes et si ça ne tenait qu’à moi, j’aurais déjà appelé l’hélicoptère médical. Respire Nate, respire. Ce n’était peut-être rien de grave, après tout…
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MessageSujet: Re: Juillet 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - My worst fear is losing you   Juillet 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - My worst fear is losing you EmptyDim 7 Juin - 17:23

Je n’avais pas dormi de la nuit. J’avais eu un énorme mal de ventre qui m’avait empêchée de dormir. J’avais tourné dans mon lit dans tous les sens, cherchant mon sommeil. Je n’étais pas capable de manger. Tout repassait dans l’autre sens. Alors, j’avais l’habitude. Mais je le faisais moi. Là, c’est juste parce que rien ne pouvait entrer dans ma bouche. Je n’avais pu prendre aucun médicament. Je m’étais repliée sur moi-même. A six heures du matin, je m’étais levée. Je ne voulais pas réveiller Nate. Il devait être fatigué. J’étais assise dans le fauteuil, toute blanche. Vers huit heures, Nate était venu me rejoindre. Il avait du voir à ma tête que ça n’allait pas. Il s’inquiétait et me posait plein de questions en même temps. J’étais fatiguée, tellement fatiguée. « Non, je ne suis pas bien. J’ai atrocement mal au ventre. ». J’avais une bonne résistance à la douleur mais là, c’était à en pleurer. Je n’en pouvais plus de cette douleur. Elle était insupportable. J’avais une garde ce soir. Nate voulait appeler pour que je n’y aille pas. Mais là, il allait trop loin. « Non, Nate. On verra ce soir. Je suis certaine que ça ira mieux. ». Mon boulot, je ne le loupais pas. Pour rien au monde. Je n’avais jamais raté un jour ni même pris un jour de maladie. J’avais été travailler le lendemain du décès de Liam. C’est pour dire. J’avais pris aussi une garde deux heures après son enterrement. Alors, je n’allais pas louper le boulot pour un mal de ventre quoi… Hors de question! « Le médecin, on va encore attendre un peu. Je te dirai si je sens que ce n’est pas normal. ». J’avais des douleurs d’accouchement. J’avais du accoucher de mon enfant mort né. Je connaissais cette douleur. J’essayais de souffler comme je l’avais appris mais ça ne changeait rien. Je rêvais d’un anti-douleur en perfusion, cela me soulagerait tellement. J’étais seule, ou presque, avec mes douleurs. « Ce sont des douleurs comme si j’étais en train d’accoucher. ». Il allait prendre peur, je le savais. Il fallait que je le rassure le plus vite possible. Le soucis, c’est que les douleurs étaient constantes. Je n’avais pas le droit d’avoir des moments de pause. Je faiblissais, je le savais. « Mais je t’assure que je ne suis pas enceinte. ». J’avais souri doucement juste pour donner le change. Il fallait qu’il pense que je contrôle. Mais je ne contrôlais plus rien du tout. Je devais lui dire que je n’avais pas dormi de la nuit? Je n’en suis pas sûre, il serait encore plus inquiet et je ne voulais pas qu’il m’emmène aux urgences de force. Surtout que je serai à l’hôpital où je travaille depuis peu. Ce n’était pas une bonne idée. Je ne voulais pas aller là. « Je suis incapable de manger quelque chose ni même de prendre un médicament ou de boire de l’eau. ». Il allait paniquer, je le savais. Il fallait que je le calme. Je respirais le plus calmement possible pour accompagner la douleur. J’allais craquer, j’allais lui demander de m’amener à l’hôpital. Je n’allais pas avoir le choix. Déjà juste pour avoir un anti douleur. Pour que ce soit supportable. Il était aux petits soins pour moi. Il essayait de se rendre utile. Il était tellement attendrissant. « Je ne vais pas me coucher. C’est pire. Je n’ai pas froid d’ailleurs, j’ai même chaud. ». Je devais peut-être avoir un peu de fièvre. Je ne sais pas. J’étais perdue, complètement perdue. J’avais beau être médecin, j’étais incapable de faire un diagnostique sur moi-même. Je n’avais rien pour me faire une prise de sang et l’analyser ni même pour faire une radio voire un scanner. « Je ne sais pas marcher, Nate. C’est compliqué. ». Je ne voulais pas lui mentir. Pas maintenant, je savais très bien que quelque chose n’allait pas, que j’allais devoir aller aux urgences. Ce n’était pas possible. Les larmes me montaient aux yeux. Je souffrais, beaucoup trop. « On va y aller, d’accord? Je ne peux pas. On va aller à l’hôpital. ». Il allait être étonné mais il devait comprendre que c’est parce que je ne gérais plus la situation. « Il y a un bus qui passe dans dix minutes en bas de la rue. ». Je ne pensais même pas à ses voitures. J’étais pragmatique et pensais uniquement avec ma vie d’avant. Je me levais alors tant bien que mal pour aller chercher mes chaussures. Je portais un pantalon de training parce que je ne voulais rien qui serre mon ventre.
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MessageSujet: Re: Juillet 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - My worst fear is losing you   Juillet 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - My worst fear is losing you EmptyDim 7 Juin - 19:12

J’avais peut-être un peu abusé sur les questions. Elle suivait tant bien que mal, mais je voyais bien que son esprit n’était là, tellement elle avait mal. Ca devait lui pomper tellement d’énergie. Je ne m’étais déjà pas attendu à ce qu’elle me dise qu’elle n’allait pas bien. C’était donc encore pire que ce que je pensais. En temps normal, elle m’aurait dit que ça allait, même si ça n’allait pas. Mon cœur s’était un peu serré. « Tu as mal au ventre. D’accord. Tu n’as pas bu hier soir pourtant. Et on a mangé la même chose, donc ça ne peut pas être ça. » Je ne comprenais pas et je voulais comprendre. Il fallait vraiment comprendre d’où ça venait pour traiter le problème le plus rapidement possible. Elle m’avait quand même demandé de ne pas appeler le travail. Peut-être que ça irait mieux ce soir. Vu ses douleurs, j’en doutais mais je ne voulais pas la contredire. De toute façon, je n’arrivais pas à bien à penser au soir. J’étais beaucoup trop tracassé et concentré sur l’instant présent, pour une fois. « Pourquoi tu ne m’as pas réveillé ? » Ce n’était vraiment pas un reproche, loin de là. Je n’avais pas le cœur à lui faire des reproches. Et pourquoi surtout m’étais-je réveillé si tard ce matin ? Pour une fois quoi… « Écoute, je ne veux pas te contrarier, mais je pense que c’est pas normal. Tu as déjà eu mal au ventre comme ça ? » Comme si elle était en train d’accoucher ? Euh… « Ca me rassure parce que si tu étais sur le point d’accoucher, le bébé ne serait pas de moi. » Je lui avais rendu son sourire pour faire comme si j’assurais mais je n’en menais pas large en réalité, vraiment pas. La voir souffrir comme ça, c’était atroce. « Tu as mal comme ça depuis longtemps ? » Elle me disait qu’elle ne savait rien avaler, même pas l’eau. Et Lyn ne se plaignait absolument jamais. À quel point était-ce grave ? « Il faut faire quelque chose, tu ne peux pas rester comme ça. Ce n’est pas normal d’avoir aussi mal et de ne pas savoir avaler ne fut-ce que de l’eau. » C’était une catastrophe. Parce que c’est moi qui était censé la réconforter, mais je sentais que je perdais pied et que je voulais être moi-même rassuré. Pourtant, ce n’était pas son rôle. Pas maintenant. Donc je pris sur moi. Je devais montrer que je gérais la situation. « Tu as chaud ? Tu as peut-être de la fièvre. Laisse-moi voir. » J’avais passé ma main sur son front. « Oui, je pense que tu as un peu de fièvre. Il ne faut pas laisser traîner ça comme ça. » Surtout si elle ne savait pas marcher. « Comment as-tu fait pour venir jusque dans ce canapé ? Une chance que tu n’es pas tombée. Tu n’es pas tombée dans les pommes ? » Lorsqu’elle me dit qu’elle voulait aller, d’elle-même à l’hôpital, je ne sus pas comment réagir. C’était la solution la plus sage. Mais l’entendre de sa bouche, ça m’angoissait. C’est qu’elle devait vraiment se sentir très mal. « Ca va aller, mon amour. On va aller à l’hôpital. » Je me serais bien mis à pleurer à côté d’elle. Mais il ne fallait pas que je flanche. C’est moi qui devais prendre les décisions. Je ne cessais de me demander ce que Lyn ferait à ma place. Le bus ? Ah non ! Pas aujourd’hui. « On prend la Corvette. Tu vas voir à quelle vitesse maximale elle peut aller. » Elle était en train d’essayer de se lever « Reste assise. » J’avais un peu crié en voyant qu’elle se tordait de douleur. « Reste assise, je vais te mettre tes chaussures et aller te chercher un t-shirt. Puis on y va. » J’étais monté enfiler un short et un t-shirt puis je l’avais aidée à passer son t-shirt à la place de pyjama et je lui avais mis ses chaussures. Tout ça m’avait pris trois minutes top chrono. On était bon pour partir. « Prends appui sur moi, d’accord ? » Je l’avais soutenue jusqu’à la voiture et puis je l’avais aidée pour rentrer et j’avais un peu incliné son siège. Je n’avais jamais été aussi heureux de savoir que ma Corvette avait autant de reprise. Ca faisait vraiment longtemps que je n’avais pas roulé aussi vite. Dès que nous avions démarré, j’avais téléphoné à l’hôpital. Je regardais Lyn et puis la route à tour de rôle. Je ne voulais pas la quitter du regard. « Monsieur McMillen à l’appareil. Ma femme ne va pas bien. Je veux une équipe dans dix minutes à l’entrée principale. Merci » Je jouais selon mes propres règles. Je ne savais même pas ce qu’il convenait de faire en temps normal. J’avais fait comme si Lyn et moi étions mariés, je m’étais dit que ça ferait plus de poids et qu’ils s’occuperaient encore mieux d’elle. J’avais rangé mon téléphone et j’avais mis ma main dans celle de Lyn. « Serre ma main très fort quand tu as mal. N’aie pas peur de me casser. » C’était la seule chose que je pouvais faire. Rouler vite et lui proposer ma main. « Tu veux voir un médecin en particulier ? » Je voulais continuer à lui parler à tout prix. J’avais peur, j’avais besoin qu’elle me réponde. Le compteur affichait deux cents kilomètres à l’heure. Mon cœur devait probablement faire autant de battements par minute.
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Jaylinn Anderson
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MessageSujet: Re: Juillet 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - My worst fear is losing you   Juillet 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - My worst fear is losing you EmptyDim 7 Juin - 21:05

Nate essayait de trouver une raison à mon mal de ventre. Cela devait le rassurer. Même s’il essayait de donner le change, je voyais bien qu’il n’en menait pas large. Il stressait, il avait peur. Il fallait vraiment que je trouve les mots pour l’apaiser. J’allais utiliser ma fonction pour le faire. « Ca va aller, tu sais. Vraiment. ». Je lui avais souri même si j’avais mal. Il allait falloir que je mette ma carapace autant que je peux. Même si je doutais être capable de le faire dans cet état. Nate avait voulu que je le réveille. Mais ce n’est pas comme cela que je fonctionnais. J’essayais toujours de ne pas déranger un maximum, de me faire toute petite pour prendre le moins de place possible. J’étais chez lui ici. J’avais refusé d’avoir mon nom sur le contrat. « Tu dormais paisiblement, Nate. Je ne voulais pas te réveiller. Tu as le droit de te reposer. ». Je parlais calmement, essayant de garder un maximum ma douleur pour moi. Je voulais le protéger. Je le devais. Il m’avait alors demandé si j’avais déjà eu mal au ventre de cette façon. Que lui répondre? Je ne voulais pas lui dire que j’avais déjà accouché d’un bébé mort né seule quelques jours après le décès de mon mari. C’était plus simple de lui mentir. Je devais prendre mes distances avec cette histoire, pour mon bien. C’était du passé. Je devais aller de l’avant maintenant et essayer d’oublier ce moment de ma vie. Même si je n’oublierai jamais le visage de mon petit prince. Une larme coulait alors sur ma joue rien qu’à y penser. Est-ce qu’on pouvait réellement faire son deuil un jour? Je n’en suis pas sûre. « Non, jamais. ». Il n’avait pas fait de lien ni cherché à comprendre comment je connaissais cette douleur. Cela m’arrangeait bien d’ailleurs! Je n’avais fait semblant de rien, je n’allais pas insister. « Et j’en aurai que de toi! ». Je lui avais souri. Je pensais toujours à ce petit prince. Mais lui allait prendre comme cela comme une preuve d’amour et ça me convenait vraiment. Je lui disais, en fait, que je ne le quitterai pas. Que je ne voulais des enfants qu’avec lui, qu’il était l’homme de ma vie, mon âme soeur. « Depuis minuit. Mais je pensais vraiment que ça allait passer. ». Je lui avais souri à nouveau, m’efforçant de ne pas montrer ma douleur. « Ne t’inquiète pas, d’accord? Ca va bien se passer. Je gère. ». Le rassurer, c’est tout ce qui m’importait pour le moment. Moi aussi, je pouvais être présente pour lui. Il ne faut pas croire. J’avais chercher à avoir un contact physique avec lui, à me faire câliner. Parce que, on peut dire ce que l’on veut, sa présence me rassurait aussi. Je me sentais soutenue. Nate, quand il était stressé, il parlait beaucoup apparemment. J’avais du mal à suivre. Je ne savais donc pas répondre à tout ce qu’il me disait. Je le regardais, ça, je savais faire. Je me concentrais sur lui un maximum. Ça m’aidait à me focaliser sur autre chose que la douleur. « Non, j’ai été doucement. Ne t’inquiète pas. ». Je n’arrêtais pas de le lui dire. Mais je ne savais pas que dire d’autre. J’avais toujours été douée avec les familles des patients pour leur annoncer les nouvelles. Là, c’était différent. Il s’agissait de mon petit ami, de mon compagnon de vie. Et je ne savais pas ce que j’avais. Je savais juste que c’était anormal d’avoir mal à ce point surtout en sachant au combien je supportais la douleur habituellement. Nate avait refusé que l’on prenne le bus, le corvette ira plus vite. Cela m’avait fait sourire. Il restait fidèle à lui-même, finalement. Et c’est comme ça que je l’aimais. « Oh, tu n’as jamais roulé à la vitesse maximale, si? En tous cas, pas avec moi. ». La vitesse, j’adorais ça mais surtout quand je conduisais, quand j’avais les rennes. Là, j’allais devoir lui faire confiance coûte que coûte. J’étais quand même incapable de prendre la route moi-même et il ne me laisserait pas monter dans un bus… Nate voulait s’occuper de tout, refusant que je bouge. « Je peux bouger, tu sais. Je ne suis pas infirme. Je peux marcher aller chercher mes affaires, je gère. ». J’avais mal, oui. Mais je ne voulais pas être dépendante ni de lui ni de quelqu’un d’autre. Je voulais faire seule même si cela me faisait mal. Il avait quand même mis mes chaussures, ne voulant pas m’écouter. « Je vais marcher seule. Ne t’inquiète pas. Tu peux aller chercher la voiture. ». Il me fallait juste du temps et je n’étais plus à ça près. Je le savais. Nate avait démarré en trombe en direction de l’hôpital. Sans rien me demander, il avait passé un coup de fil. Venait-il vraiment de dire que j’étais sa femme? J’en étais toute émue, vraiment. « Je suis donc ta femme? ». Je lui souriais. Il voulait donc que je devienne sa femme un jour? J’y avais déjà pensé mais je pense que je m’étais fait une raison. Il n’était pas prêt de se marier après ce qu’il s’était passé avec ma soeur. Je ne pouvais pas lui demander cela. Il avait aussi demandé qu’ils soient prêts. Et ça, ça ne me plaisait pas. Il était peut-être inquiet, je pouvais l’entendre. Mais cela ne pouvait pas me faire passer devant tous les autres. Je voulais être une patiente comme les autres. « Tu sais, je peux attendre. Je ne suis pas une vraie urgences. Il y en a d’autres avant moi. ». Je savais que ça n’irait pas comme je le voulais. Qu’il était le big boss de cet hôpital et que ça tournerait comme il le voulait. Sa priorité était sa santé et que je sois en sécurité, il me l’avait répété maintes et maintes fois. Je ne voulais pas lui faire mal, je n’allais pas lui serrer la main. Tout se jouait sur la respiration, c’est ce que j’allais faire. J’avais regardé son compteur. Il roulait vraiment très vite. J’essayais de l’oublier. « Non, nous sommes une bonne équipe. Ne t’inquiète pas. Puis, je peux même lui dire ce qu’il doit faire. ». Avec les résultats de l’analyse et des images, je verrai bien moi-même, non? Enfin, s’ils acceptent que je voie. Ca, ce n’était vraiment pas gagné…
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MessageSujet: Re: Juillet 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - My worst fear is losing you   Juillet 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - My worst fear is losing you EmptyLun 8 Juin - 21:45

Voilà, elle avait compris qu’elle devait me rassurer alors que c’était à moi de le faire normalement. Je m’en voulais terriblement. Il allait vraiment falloir que je donne tout ce que j’avais pour donner l’impression que j’étais sûr de moi. Elle en avait besoin, elle n’avait pas besoin d’un stress supplémentaire. La moindre des choses, c’était que je sois là pour elle. J’en étais capable. Du coup, je répétais bêtement ce qu’elle me disait, histoire de me convaincre moi-même que je pouvais y arriver et surtout que tout allait vraiment pas se passer. « Ca va aller, oui. Tu as raison, ça va aller. » Elle essayait de prendre sur elle, je le voyais bien. Pour moi, probablement. Mais la douleur était trop forte, même pas besoin de la connaître pour s’apercevoir qu’elle avait vraiment mal. Elle n’avait pas voulu me déranger et donc elle ne m’avait pas réveillé. « Je me serais reposé plus tard. » Je n’avais pas envie de revenir sur ce qui avait été fait. Je savais très bien qu’elle avait fait pour bien faire de toute façon. Le problème, c’est qu’elle voulait me préserver alors que je tenais à faire de même avec elle. « Tu sais bien que tu passes avant tout. Enfin, je suis là maintenant. Je vais t’aider. On va s’en sortir. Comme toujours. » Je n’avais aucun doute là-dessus. Un mal de ventre qui survenait ainsi, ça devait pouvoir être guéri, non ?  Lyn pleurait, elle devait avoir tellement mal. Je ne pouvais pas rester là à rien faire. Franchement, la situation aurait difficilement pu être pire. Déjà quand elle avait un peu mal à la tête, j’étais stressé. Alors là, n’en parlons pas. En temps normal, j’essayais quand même de me canaliser et de ne pas lui montrer réellement à quel point je m’inquiétais de façon disproportionnée pour des bêtises. Je ne pouvais quand même pas dicter sa vie. J’avais peur qu’elle prenne peur en réalité, peur d’exagérer, peur d’aller trop loin, peur de la perdre. Mais ici, je ne pouvais pas me contrôler. Elle ne pourrait pas m’en vouloir de vouloir à tout prix la protéger, si ? J’essayais de m’en convaincre en tout cas. Si elle n’avait jamais eu mal comme ça, c’est que ça devait vraiment être grave. Ca me touchait qu’elle me dise qu’elle n’aurait des enfants que de moi. Je me demandais parfois si elle était aussi accro à moi que je l’étais à elle. « Attends, tu es en train de me dire que ça fait huit heures que tu te tords de mal ? Il faut faire quelque chose. Je ne vais pas te laisser souffrir comme ça. » J’essayais vraiment de garder mon calme, même si c’était compliqué. « Tu ne peux pas me dire de ne pas m’inquiéter. Tu sais bien que ça ne fonctionne pas comme ça. » Lyn avait cherché mon contact et je le lui avais rendu. J’avais besoin de sentir qu’elle était là. Elle m’avait parlé de ma vitesse et de la Corvette « Non, je n’aime pas rouler vite quand tu es dans la voiture. Ce n’est pas responsable. Mais là, je vais le faire. Parce qu’on a déjà perdu assez de temps. » Je roulais bien et j’adorais la vitesse. C’est juste que je n'aimais pas jouer avec la vie d’autrui, encore moins avec celle de Lyn. Donc si j’étais vraiment en manque de vitesse et d’adrénaline, je préférais privatiser un circuit. Elle était vraiment incroyable. Elle était en train de souffrir le martyr et elle voulait quand même se lever et aller chercher ses affaires elle-même. « Ca ne me coûte rien d’aller chercher tes affaires à ta place. Laisse-moi faire. » Déjà que la laisser seule pendant que j’allais chercher la voiture ne m’arrangeait vraiment pas du tout. Mais je n’en avais pas trop le choix, c’était quand même plus malin que de la faire marcher jusque-là. « Tu es certaine que tu ne vas pas tomber dans les pommes ? » Je m’étais vraiment dépêché pour le coup. Puis nous avions démarré et j’avais téléphoné à l’hôpital. J’avais haussé les épaules pour minimiser le fait que je venais de la présenter comme ma femme. « Je me suis dit qu’ils seraient encore plus efficaces, tu ne crois pas ? » J’avais déjà envisagé plusieurs fois la demander en mariage, mais je ne savais pas si c’était trop tôt pour elle. Je n’osais pas à vrai dire. Nous avions tout fait tellement rapidement et j’avais toujours l’impression de vivre un rêve éveillé avec elle à mes côtés. Je n’avais pas envie de briser ce que nous avions en prenant une mauvaise décision. Elle n’était quand même pas ravie que je téléphone pour la faire passer avant tout le monde. Il fallait s’en douter. « Tu rigoles ou quoi ? Je vois bien que tu as extrêmement mal. Donc tu es une vraie urgence à mes yeux. Ce qui fait que tu vas aussi l’être pour le personnel de cet hôpital. Ils ont intérêt à rapidement trouvé ce que tu as. » Elle n’aimait pas cet aspect de ma personnalité, je le savais et j’essayais généralement de ne pas trop le faire ressortir. Mais ici, c’était un cas extrême. Pour une fois que posséder cet hôpital allait me servir à quelque chose… Pas de médecin en particulier. Vraiment ? « Une bonne équipe, peut-être, mais moi, je veux le meilleur pour toi. Si j’étais à ta place, je ne voudrais personne d’autre que toi pour s’occuper de moi. » Nous venions d’arriver. Je pense que si j’avais pu arriver pu rentrer dans l’hôpital avec la voiture, je l’aurais fait. Bref, je n’aurais vraiment pas pu être plus près des portes. Ils avaient fait ce que j’avais demandé, je voyais des médecins attendre à l’entrée. Je m’étais dépêché de sortir de la voiture et d’aider Lyn à faire de même après l’avoir regardée dans les yeux. « Promets-moi que tu ne me quitteras jamais. » J’avais besoin de l’entendre. Puis j’avais laissé les médecins s’occuper d’elle. Une fois de plus, je ne contrôlais pas. Et je ne supportais pas ça. Tout ce que je pouvais faire, c’était serrer sa main. J’avais lancé à l’intention du personnel médical « Je reste avec elle » sur un ton plus déterminé que jamais. Je ne pouvais pas la laisser, je ne pouvais pas lâcher sa main. C’était plus pour moi que pour elle en soi. J’en avais besoin.
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MessageSujet: Re: Juillet 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - My worst fear is losing you   Juillet 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - My worst fear is losing you EmptyMar 9 Juin - 10:18

Nate paniquait et je n’aimais pas ça. Je devais absolument le canaliser. Quitte à lui mentir? Je ne sais pas. C’était certainement une bonne idée mais il ne comprendrait pas. Puis, on pouvait voir sur ma tête que j’avais vraiment mal. Mon cerveau fonctionnait à cent à l’heure, ça me permettait de ne pas penser à ma douleur. « Ca va peut-être passer, tu sais. ». Je souriais, il allait peut-être moins stresser comme ça? Il fallait que je mette ma carapace, que je l’empêche de voir mes émotions. Je n’en avais pas le choix. C’était pour le préserver lui comme je le pouvais. Mode automatique : on! Je ne quittais plus mon sourire à présent. « Oui, je sais bien. Mais je gère, tu sais. Vraiment. Je te dis dès que l’on doit bouger. Compte sur moi. ». Je savais que je n’allais pas tarder à vouloir aller à l’hôpital. Il y avait quelque chose d’anormal. Cette douleur était insupportable et ne s’arrêtait pas. Nate avait accepté d’aller chercher la voiture. Il m’avait laissée seule et s’inquiétait encore. « Je te promets que je serai toujours là à ton retour. Ne t’inquiète pas. Si ça ne va pas, je m’assied. ». Je lui avais à nouveau souri. Il devait absolument se calmer. Ce n’était pas bon pour lui, pour sa santé d’être aussi stressé. Il allait devoir apprendre à se canaliser. Sinon, c’est très simple, je ne lui dirai plus les choses. Juste pour le préserver, pas parce que je ne lui faisais pas confiance. Mais pour lui. Je devais faire ça. J’arrive avec ma femme, ça sonnait tellement bien dans sa bouche. J’en avais des papillons dans le ventre. J’espérais vraiment pouvoir l’être officiellement un jour. Porter une belle robe blanche (encore), m’avancer vers lui et lui promettre que je serai toujours là, pour le meilleur et pour le pire. Lui promettre aussi d’être fidèle. Parce que la fidélité, c’est ce qui avait le plus d’importance pour moi. C’était certainement la valeur qui m’importait le plus. Mes limites étaient faibles. Je ne supporterai pas le voir toucher une autre fille, même sur l’épaule. Ces gestes devaient m’être réservés. « Je ne suis pas sûre. Je suis une de leur collègue. Depuis peu de temps mais quand même. ». Je ne serrai pas sa main parce que je ne voulais pas l’inquiéter encore plus. Je gardais mon sourire et serrai le siège de mon autre main. Il fallait que je me mette dans un autre monde, sur mon île paradisiaque avec mon cocktail à la maison. L’océan bleu transparent, la plage de sable fin blanc. Le paradis sur terre quoi. Je n’y étais jamais allée. Un jour peut-être. J’arrivais même à ressentir la chaleur du soleil sur mon visage. Je souriais à cette pensée et j’arrivais à en oublier la douleur. « Je préfère que les choses soient faites dans les règles, Nate. Je ne veux pas de passe droit. ». Il était important pour moi que je sois traitée comme une autre patiente lambda. Je n’avais aucune priorité à avoir. Je pouvais attendre dans la salle d’attente qu’un médecin ou qu’une infirmière vienne s’occuper de moi. Ce n’était pas le problème! Je râlais un peu mais j’essayais de ne pas trop le lui montrer. « Tu peux vraiment avoir confiance en chacun d’eux. Ne t’inquiète pas. Je serai entre de bonnes mains. ». Je n’en savais trop rien à vrai dire. Je ne les connaissais pas vraiment. Je n’avais eu l’occasion de travailler sur un cas particulier qu’une fois avec l’un d’entre eux. Il n’avait pas posé le bon diagnostic. Mais c’était des choses qui arrivaient. Enfin moi, sans me vanter, je ne me trompais jamais. Je ne lâchais jamais un patient tant que je n’étais pas sûre de ce qu’il avait. « Tu sais, je ne pourrai pas te soigner déontologiquement. Tu serais dans les mains de l’un de mes collègues. ». Nous n’avions pas tardé à arriver à destination. Comme il l’avait demandé, quelques médecins m’attendaient à l’entrée. J’étais tellement gênée. Je me faisais toute petite, préférant ne pas me faire remarquer encore plus. Si je voulais cacher ma relation avec Nate, c’était foutu maintenant. Tout l’hôpital le saurait en quelques heures. Les rumeurs allaient commencer et je ne supportais pas cela. Je sentais mon coeur s’emballer pour ça. Il fallait que je me calme. Je soufflais alors doucement pour me reprendre. « Je ne te quitterai pas, Nate. ». Je pouvais lui promettre cela. C’était dans mes cordes. Je pourrais prendre la fuite pour respirer, reprendre mes marques. Mais me séparer de lui, je n’en serai pas capable. Nous deux, c’était particulier. Inexplicable en fait. Je ne comprenais pas ce qu’il m’arrivait avec lui. Je n’aimais pas ne pas comprendre mais j’étais bien à ses côtés. Finalement, est-ce que ce n’est pas tout ce qui importe? Certainement. Fallait-il chercher à tout comprendre? Je ne pense pas. Parfois, il suffisait de prendre la vie comme elle vient. Et c’est ce que j’avais décidé de faire. Profiter de l’instant présent et de ce que l’on avait. Nate avait déjà donné le ton au personnel médical. Il ne me lâcherait pas une seule seconde. Nous étions arrivés dans une salle de soins. Les médecins étaient partis vers d’autres patients. Je leur avais dit de le faire. Je me trouvais donc avec l’interne de service. Une petite jeune blonde. Elle était gentille et douce. Vu que j’étais une patiente maintenant et pas sa cheffe, j’avais décidé de la vouvoyer. Elle m’avait piquée pour avoir les analyses de la prise de sang. « Vous savez combien de temps vont prendre les résultats? ». En vrai, je connaissais la réponse mais je voulais faire semblant de rien. Je l’entendais me répondre que cela prendrait deux heures. Elle me demandait si je désirais un anti-douleur en attendant. « Oh que oui! Et un bon, docteur. S’il vous plaît. ». Je lui avais souri. Elle m’avait alors fait une perfusion. Je n’aimais pas les aiguilles. Comble pour un médecin. J’avais alors regardé Nate. D’ailleurs, il devait avoir faim le pauvre. Il n’avait plus mangé depuis la veille au soir. « Va manger, mon amour. Je serai toujours là à ton retour. ». La perfusion était posée. « Du coup, quelle est la prochaine étape? ». La jeune médecin me dit que nous allions faire un scanner en attendant les résultats de la prise de sang. Dès que ce serait libre, nous pourrions y aller. Avec l’anti-douleur qu’elle m’avait injecté, cela allait déjà un peu mieux. Ce n’était pas nickel, hein. On s’entend. Mais j’avais déjà un peu moins mal. Cela me faisait le plus grand bien. « Tu vois, je suis entre de bonnes mains. L’anti-douleur me fait effet. Ne t’inquiète pas. Va te chercher quelque chose à manger. Je serai toujours là à ton retour. ». Ou alors, au scanner. On verra bien.
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MessageSujet: Re: Juillet 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - My worst fear is losing you   Juillet 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - My worst fear is losing you EmptyMer 10 Juin - 20:17

Je doutais fort que son mal allait passer comme ça. Et elle devait le savoir aussi bien que moi. Elle disait ça pour essayer de me rassurer, cela ne faisait aucun doute. Mais elle devait savoir que ça ne fonctionnerait pas. J’étais beaucoup trop inquiet pour ça. Je sentais que je devais quand même aller dans son sens, aussi bien pour elle que pour moi. « Peut-être ». Sauf que non, ça ne passerait pas comme ça. Il fallait faire quelque chose et je ne savais pas si c’était raisonnable d’attendre son feu vert… « Je ne sais pas si c’est une bonne idée de compter sur toi pour prendre cette décision. » Heureusement qu’elle n’avait pas tarder à me demander pour aller à l’hôpital. C’était la décision la plus raisonnable. Elle avait beau me promettre que ça irait le temps que j’étais parti et j’avais beau savoir que je ne serais pas parti très longtemps, je n’étais quand même pas fort rassuré. Il pouvait se passer beaucoup de choses en quelques minutes, en quelques secondes. « Ok, je me dépêche » J’avais posé tendrement mes lèvres sur son front avant de partir en courant chercher la voiture. Alors c’était ça l’amour ? En réalité, j’avais tellement été concentré sur le travail et sur mes obligations que j’avais fini par me convaincre que l’amour n’existait pas. Qu’il s’agissait d’un sentiment artificiel, universel, construit de toute pièce. Mais Lyn avait changé la donne. J’avais l’impression de revivre avec elle. Certes, ça faisait mal, ça faisait mal de s’inquiéter autant pour quelqu’un. Mais ça en valait la peine, c’était certain. Tant que nous étions sur la même longueur d’ondes, j’aimais croire qu’aucun de nous deux ne serait jamais blessé. Je n’étais pas pessimiste par nature, c’est juste que je préférais toujours me protéger au cas où. Mais bon, Lyn semblait aussi éprise, non ? Donc je n’avais probablement pas réellement de quoi m’inquiéter à ce niveau-là. « Oui vu que tu es une de leurs collègues, c’est une raison supplémentaire pour laquelle ils vont encore mieux s’occuper de toi, être encore plus efficaces. » Le dire me permettait d’essayer de me convaincre davantage. Enfin je crois… Je ne savais pas vraiment si quelque chose allait me calmer dans mon état. Mon mental paniquait donc le physique suivait. C’était logique. Mais j’arrivais quand même encore à réfléchir dans l’intérêt de Lyn. C’était le principal. Moi je n’étais pas d’accord avec elle. Je ne voulais pas que les choses soient faites dans les règles. Est-ce que les Hommes ne naissaient pas tous avec ce besoin primaire de protéger à tout prix ceux qu’ils aimaient ? Il me semblait que si. En tout cas, personnellement, je ressentais ce besoin. Et protéger à tout prix, ça voulait dire faire tout ce qui était en mon pouvoir. Or, ici, le pouvoir était entre mes mains. « De toute façon, j’ai déjà téléphoné. Ils seront là. Pour une fois, s’il te plaît, accepte-le. Laisse-moi prendre les rênes. Même si ça ne te plaît pas. » J’étais stressé, certes, mais c’était à moi de prendre les décisions. Lyn n’en avait pas le choix. Je ne la laisserais pas s’asseoir dans une salle des urgences bondée alors qu’elle souffrait. Il faudrait qu’elle l’accepte.  La laisser entre les mains de médecins, ça me faisait peur. Parce que cela voudrait dire que je n’aurais plus le contrôle. Non, ce n’était pas ça, le réel problème. C’était que quelqu’un d’autre aurait le contrôle. Or, pour quelqu’un comme moi qui n’aimait pas déléguer, c’était une horreur. « Si tu le dis. De toute façon, ce n’est pas comme si je pouvais t’aider moi-même. » Malheureusement… Donc je devais faire confiance, je n’avais pas le choix. En espérant qu’ils recrutaient des gens compétents. Comment ça elle ne pourrait pas me soigner ? « Et si j’exige que ce soit toi qui t’occupes de moi, tu pourrais ? » Je n’avais pas l’habitude qu’on me dise non. Enfin, avant de rencontrer Lyn, en tout cas. Parce qu’avec elle, c’était différent. Mais elle, elle pouvait me dire non. En fait, j’étais prêt à lui autoriser vraiment beaucoup de choses. L’amour me faisait faire des choses que je n’aurais jamais cru possibles. Quand on était arrivé, je voyais que Lyn était un peu mal à l’aise. Probablement parce qu’on arrivait ensemble à l’hôpital et que tout le monde allait comprendre qui elle était par rapport à moi. Tant pis, je n’allais pas penser à ça pour le moment. On réglerait ce problème plus tard. Du moins, si c’était possible de le régler… C’était loin d’être la priorité en tout cas. Elle m’avait promis qu’elle ne me quitterait pas. J’avais vraiment envie de la croire. Mais il y a des choses auxquelles seul le temps sait répondre. Parfois, on a l’impression que la vie est toute tracée et puis finalement, tout déraille. C’est ce qui s’était passé avec Lyn. Mon petit train de vie avait décidé de partir à l’inconnu et de suivre un autre chemin. Et tout ça, finalement, ce n’était pas plus mal. La vie était faite pour être vécue. C’est juste que ça faisait toujours peur au début… Quand on était arrivé, j’avais laissé Lyn parlé et posé les questions, elle savait mieux que moi ce qu’il fallait demander. Notamment combien de temps il fallait attendre les résultats. Quand j’entendis la réponse, je me tournai vers Lyn directement. « Il n’y a pas moyen que ça aille plus vite ? » Je ne voulais pas parler à la petite blonde, elle était trop jeune à mon goût pour savoir ce qu’elle faisait. Je préférais largement avoir des réponses de la part de Lyn. Elle voulait que je mange, mais tout le stress m’avait coupé l’appétit en réalité. « Non, non, je n’ai pas faim. Je ne veux pas partir. » Donc maintenant c’était direction le scanner ? Je m’étais à nouveau tourné vers Lyn. « Tu es sûre que c’est bien ça qu’il faut faire ? Et après, on saura ce que tu as ? » Ca devenait long en réalité. Je voulais juste savoir qu’elle n’avait rien de grave. « Vraiment, je ne saurais rien manger tant que je ne sais pas ce que tu as. Est-ce que tu es sûre que tu es as moins mal, mon amour ? » Je ne savais même pas qu’il était possible d’être aussi inquiet pour quelqu’un en fait… Et puis je n'avais pas envie de la laisser. Ne disait-on pas que quand un être vous manque tout est dépeuplé? Quelques minutes suffisaient avec elle pour que j'éprouve ce manque.
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MessageSujet: Re: Juillet 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - My worst fear is losing you   Juillet 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - My worst fear is losing you EmptyVen 12 Juin - 11:47

Le laisser prendre les rennes? Ce n’est pas quelque chose que je faisais. Je voulais toujours tout contrôler. J’en avais besoin. Je n’avais pas choisi mon métier par hasard. Les médecins contrôlaient énormément de choses. Bon, pas la façon dont le corps va réagir mais quand même. Ils contrôlent. Ils prennent les décisions, ce qui est le mieux pour leur patient. Certes, en collaboration avec leurs familles. Mais elles voulaient presque toujours faire tout ce qu’elles pouvaient pour sauver leur être tant aimé. Mon boulot me correspondait bien. Il me manquait juste le fait d’être chef de service. Un rêve. Mais je savais qu’il se réaliserait un jour. Je n’en doutais pas. « Est-ce que j’ai le choix? ». Je lui avais souri. J’avais compris que cela lui tenait à coeur. Qu’il ne voudrait pas lâcher le morceau. Il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour que je me sente bien, que je sois protégée. Il ne supporterait pas de me perdre de quelque manière que ce soit. Il avait alors pris le cas inverse. Si c’était lui qui était dans cet état, il ne voudrait personne d’autre que moi pour le soigner. Je n’étais pas sûre d’accepter cela. Cela me donnerait une énorme responsabilité. Je ne pensais pas pouvoir l’assumer. Et si je commettais une erreur? J’avais beau n’en avoir jamais commises, cela pourrait arriver. Je m’en voudrai toute la vie. Je ne le supporterais pas. « Il n’y a pas qu’une question de déontologie, Nate. ». Comment lui expliquer mon point de vue et employer les bons mots? Je ne sais pas… « De toute façon, ce n’est pas le cas. Arrêtons d’en parler. ». C’était plus simple comme ça. Il me fallait le temps d’y réfléchir. Nous étions arrivés et j’avais été prise en charge par l’interne : Camille. Je l’aimais bien cette petite. Depuis que j’étais là, j’avais veillé à la prendre sous mon aile pour la former. Tout cela dans la bienveillance et la bonne humeur. Je ne voulais pas être ce médecin qui délègue tout et qui passe son temps derrière son ordinateur. J’avais besoin d’avoir ce contact avec mes patients, d’exécuter des actes techniques. Il m’arrivait de poser moi-même la perfusion. Cela pourrait paraître bête pour vous mais moi, cela me permettait de montrer au patient que j’étais là. Qu’il pouvait avoir confiance en moi. Je ne déléguais que rarement. Si je le faisais moi-même, ce serait fait comme je le voudrai. Et c’était le plus important, le bien être des autres. Je me tuais à la tâche au travail mais c’était mon repère, ma façon de fonctionner. Mon travail m’avait toujours « sauvé » quand je vivais des coups durs. Rien que le fait d’arriver à l’hôpital me donnait le sourire. Je me sentais utile, je servais à quelque chose. Camille m’avait alors piquée elle-même plutôt que d’appeler une infirmière. Elle avait bien appris. « Merci, Camille. Tu es douce en plus! ». Je lui avais souri pour la mettre à l’aise. Je n’avais pas utilisé son titre de médecin. Pas à ce moment-là. Et je savais qu’elle ne me dirait rien, elle me laisserait faire. Nate ne lui posait pas de question directement. Je n’aimais pas ça. Je ne voulais pas faire comme si Camille n’était pas là. « Nate, tu sais que tu peux lui demander? ». J’avais été douce. Encore plus douce que tout à l’heure. L’anti-douleur faisait effet et cela me faisait un bien fou. « Je ne suis pas une vraie urgence. Deux heures, c’est déjà très bien! ». Je lui avais serré la main uniquement pour le rassurer. Je le voyais qu’il n’aimait pas cette situation. Il avait peur. Il ne contrôlait rien. Lui aussi contrôlait tout dans sa vie. « Ca va bien se passer, mon amour. Ne t’inquiète pas. ». Je voulais qu’il se détende. Il ne devait pas réellement aimer les hôpitaux au fond. Moi, j’étais dans mon élément. Je savais comment tout cela se passait. Il avait refusé de partir manger quelque chose. Il voulait rester à mes côtés. Je lui souris, j’insisterai à nouveau plus tard. Là, cela n’en valait pas la peine. « C’est un des examens que l’on peut faire, n’est-ce pas, Camille? ». Elle avait acquiescé, ne savant pas trop où était sa place. La pauvre, elle était en présence de sa titulaire et du chef de l’hôpital en même temps. On lui avait refilé mon cas alors qu’elle n’avait certainement rien demandé. « Oui, vraiment. L’anti-douleur que Camille m’a donné fonctionne bien! ». Une infirmière passait alors par la chambre pour prévenir la jeune médecin que le scanner était libre. J’avais le droit d’y aller. Je m’étais tournée vers Nate. « Tu n’as pas le droit de m’accompagner là-bas. Alors, tu vas aller manger quelque chose à la caféteria. Quand tu auras fini, je serai là à t’attendre. ». Et j’étais partie, couchée sur mon lit. Camille et l’infirmière me poussaient. Ils avaient préféré que je reste couchée. Je n’aimais pas réellement cela mais je n’en avais clairement pas le choix. Je n’allais pas faire un esclandre ici, quand même. J’avais une réputation à me faire. Après quelques couloirs, nous étions arrivés à destination. J’avais fait exactement tout ce qu’elle m’avait dit pour la respiration. A ma sortie, Camille me dit qu’ils ne voyaient rien. Tout allait bien pour eux. Entre temps, ils avaient eu les résultats de la prise de sang. Elle montrait qu’il y avait une petite infection. Mais rien de grave. Arrivés en salle de soins, Nate était là. Je ne savais même pas s’il était parti manger finalement. « Le scanner n’a rien révélé. La prise de sang montre une petite infection mais rien de grave. ». Je le rassurais. Je savais qu’il ne le serait pas. Parce que j’avais mal et on n’en connaissait pas la raison. Camille était toujours à mes côtés. Je pense qu’elle avait décidé qu’elle ne me quitterait pas. J’avais pris le temps de discuter avec la jeune médecin sur le trajet pour rejoindre la salle. « Donc, on va faire un bilan gynécologique. On verra après. ». La blonde avait déjà appelé le gynécologue de garde. Il avait un accouchement et viendrait après. « Tu peux y aller, Camille. Je t’appelle si j’ai besoin de quelque chose. ». Je regardais alors Nate. Il était tellement beau, mignon et craquant. Je lui attrapais la main, j’avais besoin de sentir sa présence. « Tout va bien se passer. Tu ne t’inquiètes pas, d’accord? ». Je lui avais souri. Je devais au moins essayer de le rassurer un maximum, non?
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MessageSujet: Re: Juillet 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - My worst fear is losing you   Juillet 2020 - Penthouse de Nate & Lyn | Nathaniel & Jaylinn - My worst fear is losing you EmptySam 13 Juin - 17:51

Si elle avait le choix ? Oui et non. En temps normal, je lui laissais quasi toujours le choix. Mais dès qu’il s’agissait de la protéger, c’était autre chose. Parce qu’elle ne prenait pas toujours les bonnes décisions dans son intérêt à elle. Et donc que je bondissais à chaque fois. C’était le cas notamment avec l’alcool. Et c’était encore le cas aujourd’hui. « Non, tu n’as pas le choix. Pas aujourd’hui, pas maintenant. » Je lui avais rendu son sourire comme je pouvais. Elle avait l’air de comprendre que je voulais m’occuper d’elle, que je voulais décider. Je lui en étais reconnaissant. Ce qui était bien avec Lyn, c’est que nous n’avions pas toujours besoin d’être explicite pour se comprendre. Elle savait ce dont j’avais besoin et je savais ce dont elle avait besoin. Je savais quand elle n’allait pas, même quand elle ne le disait pas. Et petit à petit, je voyais quand même qu’elle s’ouvrait un peu plus à moi, même si elle n’aimait pas la discussion. J’apprenais pas à pas à la percer et à voir ce qu’elle ne voulait pas dire. Nous fonctionnions bien tous les deux. C’est ce qui était agréable. Nous étions nous-mêmes et c’était ça le principal. Je n’avais plus été aussi heureux depuis longtemps. Honnêtement. Si je m’étais attendu à ça en me rendant à mon enterrement de vie de garçons… J’étais tombée amoureux d’elle. Je ne savais pas comment, je ne savais pas pourquoi. Mais c’était comme ça. Quand je travaillais, je pensais à elle et ce n’était jamais arrivé que je sois distrait auparavant. Quand je me réveillais la nuit, je pensais à elle. D’où j’étais toujours aussi tracassé pour elle. Aurait-elle peur si je lui disais tout ça ? Elle n’était pas du genre à étaler ses sentiments. Parfois, j’aurais bien voulu qu’elle me confirme qu’elle était sur la même longueur d’ondes. J’aurais bien voulu l’entendre de sa bouche. Mais elle me montrait quand même assez qu’elle tenait à moi. Il me suffisait de tirer les conclusions. Et puis, vu que je ne faisais jamais facilement confiance, je lui avais demandé si elle pourrait s’occuper de moi si j’étais moi-même un patient à l’hôpital. Parce que je ne confierais ma vie à personne d’autre qu’elle, c’était clair. Mais ça n’avait pas l’air de beaucoup lui plaire. « Je sais bien que c’est aussi une question de responsabilité, mais je n’en ai rien à faire. Je préfère mourir entre tes mains qu’entre celles de quelqu’un d’autre. » C’était vraiment égoïste de ma part, parce qu’elle ne s’en remettrait jamais. « Oublie ce que je viens de dire. Tu as raison, je ne peux pas te demander ça. » Mais je voudrais quand même mourir dans ses bras, je savais déjà que je ne voudrais voir qu’elle. Plonger mes yeux dans les siens une dernière fois. Pourquoi avais-je amené ce sujet aussi sérieux ? Il n’était pas question de mourir. « Tu as raison, arrêtons d’en parler. Et concentrons-nous sur toi surtout. Quand on rentrera à la maison, je serai aux petits soins hein. Et tu auras intérêt à me laisser faire. » Ca aussi, ça allait être bien compliqué. Elle n’allait jamais accepter que je l’oblige à rester assise dans le canapé toute la journée. « Attendons toujours de voir ce que tu as. » Ca ne pouvait pas être grave. Je ne le voulais pas. Mais si elle devait rester plusieurs semaines à la maison, elle pourrait compter sur moi de toute façon. Sans hésitation, elle était ma priorité numéro un. Lyn parlait à la médecin sur un ton très doux. Je l’écoutais mais j’étais à moitié dans mon monde. Je réfléchissais à toutes les possibilités, j’essayais de répondre à toutes les questions que je me posais. Mais tout se mélangeait et je n’y arrivais pas. J’avais une boule au ventre. Lyn me disait que je pouvais m’adresser à la fameuse Camille directement. Il ne valait peut-être mieux pas parce que je ne savais pas si j’allais rester correct. Mais je me retins de lui dire. « Oui oui, mais je préfère t’entendre toi, ça me rassure. » Jouons la carte de l’inquiétude. Certes, il y avait de ça aussi, en plus du fait que je trouvais Camille trop jeune pour poser un bon diagnostic. Donc je ne mentais pas vraiment. Lyn essayait toujours de me détendre comme elle le pouvait, mais j’étais ailleurs, j’étais trop tracassé. « Tu dis ça parce que tu es altruiste. Moi, je suis peut-être égoïste, mais je te considère comme une vraie urgence. Enfin, si tu estimes que deux heures, c’est bon, je n’ai rien à dire. C’est toi le médecin. » Elle avait déjà fait pas mal de concessions sur la journée. Elle continuait à s’adresser à Camille, je ne réagis pas. J’étais content que l’anti-douleur fasse effet, c’était déjà une bonne nouvelle si Lyn avait moins mal. Ca ne servait à rien de souffrir, dans une certaine mesure, autant profiter des produits médicaux. Puis le scanner s’était libéré et je ne pouvais pas l'accompagner. J’avais totalement oublié. « Moi, je serai là à t’attendre, quand ce sera fini. Tu restes forte hein... Et vous ! » Je m’étais tourné vers Camille et je lui avais parlé sur un ton autoritaire. « Vous prenez soin d’elle. » Je voulais ajouter que s’il arrivait quelque chose à Lyn, elle en serait tenue personnellement pour responsable, mais je me tus. D’abord, parce que c’était le stress qui parlait. Et ensuite parce que Lyn allait m’en vouloir. Par contre, je ne comptais absolument pas manger quelque chose. Je ne saurais vraiment rien avaler. Du coup, je arpentais le couloir de long en large, perdu dans mes pensées. Puis j’étais allé en salle de soins l’attendre. Je n’avais même pas envie de sortir mon téléphone, je n’avais pas le courage. Pas l’envie. Mes pensées étaient toutes concentrées sur Lyn. Finalement, après un moment qui me parut interminable, elle était revenue… en me disant qu’elle n’avait qu’une petite infection. « Je ne comprends pas. Tu n’as rien ? Ce n’est pas possible. » J’avais un peu haussé la voix. « Pardon, je ne voulais pas me fâcher. C’est juste que j’ai peur. Il doit quand même y avoir quelque chose. Ta douleur est à peine supportable. Je te connais. » Alors la prochaine étape c’était le bilan gynécologique ? Au moins, elle avait dit à Camille qu’elle pouvait partir, c’était déjà ça. J’avais besoin d’un moment seul avec elle. J’essayais de rester calme, mais je recommençais à poser des questions. « Tu as regardé les résultats toi-même ? Et quoi maintenant, si on te dit que c’est bon niveau gynécologique, tu peux rentrer ? Alors que ça ne va pas ? » Je ne comprenais rien. Elle essayait toujours de me rassurer mais ça ne rentrait pas dans ma tête. J’étais trop inquiet. Je voulais qu’on trouve ce qu’elle avait. Parce qu’elle devait quand même avoir quelque chose.
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