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juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me - Page 2
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 juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me

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Jaylinn Anderson
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Jaylinn Anderson

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MessageSujet: Re: juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me   juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me - Page 2 EmptyMer 3 Juin - 14:03

Ne pas avoir peur de lui en parler? Ça allait lui faire mal de savoir que j’ai aimé quelqu’un d’autre, non? Que notre relation s’était finie brutalement. Si cela avait été dans le sens inverse, j’aurai eu peur qu’il ait encore des sentiments. Que cela l’empêche d’avancer. J’étais prête. Je le savais. J’avais mis six ans à me reconstruire. J’avais bien eu besoin de ça. Il était maintenant temps que je reprenne ma vie en main, que j’aille de l’avant. Je ne pouvais plus subir comme je l’avais fait, m’enfermer dans mon travail. Je devais construire quelque chose avec quelqu’un d’autre. Parce que c’était ça la vie, aussi! « C’est compliqué pour toi, non? ». Je m’intéressais surtout à savoir ce qu’il ressentait. S’il était à l’aise avec ça ou si il avait plutôt peur. Ca pouvait nous mettre un frein, je le savais. Mais je n’avais pas voulu lui cacher. Parce que Liam faisait partie de moi finalement. Je ne pourrai jamais réellement l’oublier. Il me posait quand même des questions mais sur moi, pas sur lui. Il devait avoir peur : de connaître mes réponses, de ne pouvoir rien faire. Nate adirait garder le contrôle. Il devait déjà avoir du mal à se rendre compte que j’avais vécu tout cela toute seule. « Non, mes coups d’un soir. ». Je lui avais souri. Il allait être rassuré de voir que j’avais pris le temps, non? Ou alors il aura peur d’être le premier avec qui je réessaie. Je ne sais pas. Comme prévu, il était triste de voir que je n’avais pas eu de soutien. Et encore, il ne savait que la moitié. Il ne savait pas que j’avais fait une fausse couche tardive. Que j’avais perdu notre enfant. Je ne savais pas que lui répondre. Est-ce que je devais lui mentir pour le préserver? Je ne pense pas, il avait le droit de savoir la vérité. Il ne me jugerait pas de toute façon. Jamais. Il me l’avait dit. « Oui, toute seule. ». Je lui avais souri doucement. « Mais je m’en suis sortie. Regarde, je suis là maintenant. Et j’ai l’air malheureuse? ». Je voulais détendre l’atmosphère. Lui montrer que tout allait bien et que ce n’était pas prêt de changer. « Ne t’inquiète pas, mon amour. ». Je lui avais caressé doucement le bras. Je ne l’appelais presque jamais comme ça. Je préférais Nate. Mais là, j’en avais en quelques sortes besoin. Je me sentais soutenue comme cela. Je n’étais plus seule à présent. J’avais quelqu’un sur qui me reposer en cas de problème. Je ne doutais pas que Nate puisse partir un jour. Il semblait tenir véritablement à moi. « C’est quand tu veux. Je n’ai plus de mal à en parler. Sois rassuré, je ne vais pas tomber en pleurs devant toi. ». Je lui souris à nouveau. J’étais douce à cet instant précis. Et sereine, très sereine. C’est comme cela que j’étais quand je parlais de lui. Je me sentais apaisée. Je parlais de mon mari à mon compagnon. Tout cela dans la délicatesse. Nous étions tous les deux bienveillants l’un envers l’autre. Et c’est ça que j’aimais dans notre relation.
Cela me faisait toujours un peu sourire quand il disait « ma mystérieuse inconnue ». Il aimait m’appeler comme cela. C’était tellement mignon et attendrissant. Il avait peur parce que je lui avais demandé de me laisser ma liberté. Me parlait-il de cette soirée dans ce qu’il me disait? Il me rappelait que nous étions deux. C’était bizarre, nous devions tous les deux réapprendre à vivre. Il semblait aussi indépendant que moi au fond. Mais pour que notre couple fonctionne, il fallait que l’on fasse des efforts tous les deux. Comment être un couple si nous ne nous voyions qu’une nuit tous les trois jours? Je devais m’y faire. Quand je rentrerai, mon appartement ne serait plus vide. Quelqu’un m’attendrait. Enfin, si il n’était pas au travail. C’était compliqué et bizarre. Je ne sais pas. « Bien sûr que nous sommes deux! Je te le rappelle aussi. ». J’étais souriante. Nous avions réussi à avoir une conversation constructive. C’était bien. Nous avions parlé du cinéma. Je savais qu’il sortirait une de ses voitures confortable. C’était bien son genre. J’espérais juste ne pas m’endormir. Il ne fallait pas faire cela à la suite d’une de mes gardes. Sinon, c’était fichu. Je souris à y penser. « Les films de filles? ». J’avais ri. En vrai, je n’avais plus vu de film depuis des années. Du coup, je n’étais pas forcément compliquée. « Mais je suis ouverte à toutes propositions. ». C’était un homme, il devait certainement préférer les films d’actions, de panpan comme j’aimais dire. J’avais plus de mal avec ces films-là, le héros se prenait toujours plein de balles ou autre. Et il s’en sortait toujours alors que dans la vraie vie, ce n’était pas le cas. Se faire tirer dessus, ce n’était pas rien. J’avais le permis, je le lui avais avoué. Il s’en doutait. Tant mieux, c’était donc plus facile que ce que je pensais. « Non, ça fait un petit moment que je n’ai pas repris le volant. ». Il paraît que c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas. J’avais tendance à aimer un peu trop la vitesse à vrai dire. J’en étais dangereuse. Je pouvais faire du 180 km/h alors que c’était limité à 120, c’est pour vous dire. C’était donc ma sécurité. Et Nate serait intransigeant avec ça. Je le savais. Je l’avais bien compris. Je préférais ne rien lui dire, ce serait plus simple. « Oui, si j’en ai vraiment besoin mais je préfère m’en abstenir. ». J’avais une petite tendance à l’auto destruction. Prendre la voiture et rouler à une vitesse hors limite, ce n’était pas une bonne idée. Je voyais assez fréquemment des patients suite à des accidents de la route. Généralement, c’était la vitesse qui était en cause. J’avais beau le savoir, cela ne m’empêchait pas d’appuyer sur la pédale. C’était plus fort que moi. J’avais donc pris la décision de ne plus toucher au volant d’une voiture. C’était plus prudent. J’avais déjà l’alcool et la nourriture. C’était en quelques sortes suffisant, non? Nate m’avait empêchée de partir chercher un verre. Je le savais. Il m’avait prévenue… « Oui, tu es le premier à me le dire. ». Je faisais toujours ce que je veux. Je ne voulais pas me refuser quelque chose. Nate avait fini par me lâcher le poignet. J’avais alors pris la fuite parce que c’est ce que je savais faire de mieux. J’avais couru. Il m’avait rattrapée juste à l’entrée de la boîte de nuit. Je n’étais qu’à quelques mètres du bar. Nate m’avait plaquée contre le mur. Et là, il était le plus sexy des hommes. Je voulais juste lui sauter dessus. Mais pas ici, je n’en avais pas le droit. Il me refusait un verre supplémentaire. Et ce n’était pas négociable. « Un verre, ça ne va pas me détruire, tu sais. ». Il était ferme et sec là où moi j’étais plutôt douce et posée. Je voulais arriver à mes fins. Et comme cela, j’allais y arriver. Pas moyen autrement. « Je suis en sécurité, tu es là! ». Je lui souris à nouveau. « Promis, je ne remonte pas sur le bar. ». Il fallait qu’il me lâche. C’était la seule solution. Là, j’étais incapable de fuir. Ses deux bras étaient à hauteur de mes épaules. Si j’essayais de passer en-dessous, il m’aurait. J’avais une astuce. Je me penchais vers lui pour l’embrasser. Cela allait le distraire, non? Il allait relâcher la pression et je pourrai partir boire mon verre. Mon bisou terminé, je me penchais pour passer sous ses bras ni une ni deux. J’étais alors entrée dans la discothèque. Il ne serait pas content. Mais je m’en fou. Moi, je voulais mon verre! C’est tout ce qui m’importait. Je lui avais d’ailleurs doucement tiré la langue avant de rentrer.
Accro à lui? Je riais doucement. Je n’avais pas besoin d’attendre. Je l’étais déjà! « Je ne le sais déjà plus. ». Je m’étais penchée vers lui pour lui déposer un doux baiser sur sa joue. C’était ma façon à moi de lui dire que je l’aimais. J’avais du mal de parler de mes sentiments mais je pouvais toujours le lui montrer de façon physique, non? Il ne me repousserait pas, de toute façon. Il apprécierait que je passe au-dessus de notre dispute. Cela me faisait beaucoup de bien de pouvoir discuter avec lui. « Tu sais, parfois je m’isole mais la seule chose dont j’ai vraiment besoin, c’est de soutien. Si je ne rentre pas après 48 heures, t’as le droit de venir me chercher. Je t’autorise à le faire. ». C’était une bonne moyenne. C’était habituellement le temps dont j’avais besoin pour me retaper. Après, c’était peut-être mieux d’attendre trois jours. Cela dépendrait certainement de la situation. Certaines choses étaient plus compliquées à encaisser que d’autres. « Non, ne t’inquiète pas. Je vais juste travailler pour avoir de l’argent à la fin du mois. Je verrai de combien j’ai besoin pour avoir le même train de vie que le tien. ». Je ne voulais pas dépendre de lui. L’indépendance, c’était une de mes valeurs aussi. Nous parlions de l’hôpital. Je voulais qu’il essaie de m’avoir quelques informations. « Oui, ça me semble déjà bien, non? Le chef va être étonné que tu lui poses cette question déjà. ». Je souris. C’était quand même plus facile de savoir ce genre de chose avant de rentrer dans l’hôpital. Ils avaient tous des façons différentes de fonctionner. Et savoir comment ça irait, ça allait me rassurer. Je voulais avoir le contrôle en tous temps. Partager son lit avec le boss. J’avais ri. Il m’avait dit que l’hôpital n’était pas sa priorité. Il avait assez de travail comme ça pour que je lui en rajoute, non? « Ne t’inquiète pas, j’ai l’habitude. Dans les hôpitaux, t’as parfois l’impression de te retrouver à la guerre tellement il manque de matériel. ». Je savais que c’était le cas partout. Puis, je savais de quoi je parlais. Liam m’avait déjà parlé du matériel qu’avaient les médecins. Il savait que cela me passionnait. Il avait toujours pris le temps de m’expliquer cela dans les détails. Nate s’inquiétait de mon sommeil. « Je n’ai besoin que de cinq heures de sommeil pour fonctionner normalement. Donc, je dors généralement de 10 à 15 heures. Je finissais à 8 heures généralement. Le temps de rentrer et de prendre une douche. J’étais dans mon lit à 10 heures. ». Je ne sais pas si c’est ce qu’il avait envie d’entendre. Mais moi, je voulais lui dire la vérité. Il devait savoir à quoi s’attendre. « Parfois, les nuits sont calmes. Donc, je dors à l’hôpital. Pas besoin de dormir à la maison. ». Cela dépendait vraiment du nombre de patients que j’avais vu. Nous étions maintenant dans la voiture. « Ne t’inquiète pas. Je ne le ferai pas. ». Jamais en ayant bu de l’alcool. Juste en ayant mangé. L’alcool, je le maîtrisais bien. Et je maîtrisais encore plus ce qui pouvait entrer et sortir de mon corps. C’était ça le plus important. Et l’alcool, je le gardais! Je lui avais posé une question personnelle sur ses relations antérieures. Moi aussi, j’avais le droit de le savoir, non? « Et ça a duré longtemps? Elle s’appelait comment? ». Je lui posais plein de questions. En fait, je m’intéressais simplement à lui. Il s’était senti obligé de me dire que c’était différent avec moi. Ce n’est pas ce que je voulais. Je n’avais pas besoin d’être rassurée. Le passé appartenait au passé. « Pourquoi vous vous êtes séparés? ». Il n’avait pas une histoire très joyeuse non plus en fait…
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Nathaniel McMillen
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MessageSujet: Re: juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me   juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me - Page 2 EmptyMer 3 Juin - 17:41

C’était compliqué pour moi, elle avait vu juste. Je n’étais pas vraiment jaloux, je n’avais pas de raison. Certes, Liam serait toujours dans son cœur et je ne pourrais jamais le changer. Elle en avait le droit, il n’était plus là. Je serais égoïste si je lui en voulais pour ça. Ca avait quand même dû lui demander du courage de m’en parler, non ? Enfin techniquement, c’était venu dans la conversation. Mais elle aurait pu se refermer et elle ne l’avait pas fait. Je lui en étais reconnaissant. Cette situation n’avait absolument rien à voir avec les autres. Ce n’était comme avec les autres hommes. Je savais faire la part des choses. Elle l’avait vraiment aimé. Elle pensait qu’elle allait passer sa vie à ses côtés. Non, ce n’était pareil, ça ne faisait aucun doute. « Oui et non. Je ne vais pas te mentir, c'est effectivement un peu compliqué. Mais je comprends ce qu’il doit représenter pour toi. Et qu’il est toujours là dans ton cœur. » J’étais prêt à vivre avec, à l’accepter sans aucun problème. « Tu avais peur de me le dire ? » Je savais bien que j’avais tendance à exagérer quand il s’agissait de la relation que Lyn entretenait avec les hommes donc je comprendrais tout à fait qu’elle ait eu peur de me le dire. Mais je savais faire la part des choses. Liam avait fait partie de sa vie à part entière, contrairement à ses coups d’un soir. Donc il était normal que je sois intéressé. Pour ses coups d’un soir, je comprenais un peu mieux l’explication. Même si ça ne voulait pas dire que j’étais d’accord. Après, si ça l’avait aidée à remonter la pente, pourquoi pas. Chacun avait ses méthodes. Ca avait manifestement bien fonctionné dans tous les cas. Elle m’avait dit qu’elle était prête à avoir une nouvelle relation. Elle en avait tout l’air, mais tout ça me faisait quand même un peu peur. Si je n’étais pas à la hauteur ? Non, je ne devais pas penser ainsi, je devais continuer à vivre comme nous le faisions, pour elle, pour moi, pour nous. Ca marchait, je n’avais pas besoin de changer quoi que ce soit. Lyn souriait, encore une fois, elle se montrait beaucoup plus forte que moi. J’avais vraiment envie de lui demander de quoi il était décédé. Accident de voiture ? D’avion ? Maladie ? Était-elle avec lui à ce moment-là ? Mais je n’osais pas, je n’arrivais pas à mettre des mots sur tout ce que je ressentais. J’avais juste encore plus envie de la protéger. Pourquoi n’avaient-ils pas eu d’enfants si Lyn en voulait ? Peut-être avait-elle changé d’avis entretemps ? « Non, tu n’as pas l’air malheureuse. » J’avais pris sa main et je l’avais serrée fort dans la mienne. Mon inquiétude devait se lire sur mon visage parce que Lyn avait pris soin de me rassurer, en m’appelant mon amour qui plus est ; chose qu’elle ne faisait jamais. Ca suffit pour que je me reprenne, elle n’avait pas besoin de quelqu’un sans mots, elle avait déjà été assez triste dans le courant des dernières années. Je devais aussi me montrer fort, par respect pour elle. « Tu as le droit d’être triste aussi. » Je me doutais bien qu’elle devait surtout être triste quand la date de sa mort approchait. Je devais vraiment savoir quand c’était histoire de ne pas mettre les pieds dans le plat. « Je présume qu’il y a une période à laquelle tu es plus triste qu’à d’autres moments… » J’avais pris soin de poser ma question sans directement lui demander la date à laquelle il était décédé, je n’avais pas envie de dire ce mot.
Lyn avait changé d’attitude, elle était beaucoup plus souriante et posée. Sûrement parce que nous discutions calmement. Comme quoi, c’était ce qu’il fallait faire. Elle m’avait rappelé que nous étions deux à son tour. « Oui, je sais. J’ai vraiment pris conscience ce soir que je devais changer mes habitudes et te consacrer plus de temps. » Je savais déjà que je ne pouvais pas continuer comme je le faisais, mais je pense qu’au fond de moi, j’attendais un signal de sa part pour changer et me remettre en question. Le signal, je l’avais ce soir. Donc il était temps. Qu’appelait-elle des films de filles ? J’étais tellement content d’entendre son éclat de rire. « Je ne suis pas très comédies, mais si c’est ça qui te fait plaisir, on ira voir ça. Ou alors un classique. Les classiques, c’est toujours les meilleurs. » C’était peut-être les rares films que j’avais vus, d’ailleurs. « On regardera la programmation, on trouvera bien quelque chose qui nous plaira. » Finalement, vu que je ne connaissais pas beaucoup de films, il y avait beaucoup de chance pour que je ne sache même pas ce qu’on allait voir… Oui je me doutais bien qu’elle n’avait plus conduit depuis longtemps. Mais pourquoi voulait-elle s’abstenir ? Elle roulait vraiment si mal que ça ? « Pourtant, la plupart de mes voitures sont vraiment super faciles à conduire, tu sais. Et tu arriveras en un rien de temps, elles ont de la reprise. » Après, fallait quand même se méfier parce qu’elles montaient vite en vitesse sans qu’on s’en rende spécialement compte. Tant qu’on restait maître de la voiture, ça allait. Il m’avait fallu des années pour le comprendre et apprendre à maîtriser. Probablement la maturité aussi.
J'étais le premier à lui dire? N’importe quoi ! « Ca m’étonnerait fort qu’on ne t’aie jamais dit qu’on ne fait pas ce qu’on veut dans la vie. Au moins, tu auras appris quelque chose ce soir. » Jusqu’où serait-elle prête à aller pour avoir son verre ? Loin apparemment. « Tu n’en sais rien. Il y a un moment où ton système va saturer, tu vas perdre conscience et je ne saurai pas quoi faire parce que je ne suis pas médecin. Donc je te demande d’arrêter tant que tu peux. » Vu mon ton, c’était plutôt un ordre qu’un demande mais enfin… « Ce n’est pas parce que je suis là que tu es sécurité. » Je détestais l’admettre. Je voulais toujours savoir la sauver. Mais si elle continuait à boire et puis qu’elle faisait un coma éthylique, je serais totalement impuissant. Et c’était le pire sentiment que je pouvais ressentir. « Tu n’as pas besoin de remonter sur le bar puisque tu ne rentreras pas dans cette boîte de nuit. » Je savais qu’elle devait réfléchir à un moyen de s’échapper. Mais il n’y en avait pas. C’était un jeu pour elle, mais je ne jouais pas, j’étais vraiment inquiet et fâché qu’elle prenne tout ça tellement à la légère. Lyn s’était penchée pour m’embrasser. Je ne m’y étais pas du tout attendu, J’avais vraiment été surpris et je m’étais détendu. Elle en avait évidemment profité pour filer, j’aurais dû m’en douter. Elle s’était même retournée pour me faire une langue. Elle allait encore me chercher longtemps comme ça ? Je n’avais pas trop le choix, je devais la suivre, une nouvelle fois. J’avais dit que je n’abandonnerais pas. Il y avait toujours autant de monde, où était-elle ? Il fallait que je la retrouve vite, au risque de la perdre totalement dans la foule. Repérée. Deuxième fois de la soirée que je me faufilais sans faire attention à bousculer les gens. J’étais enfin arrivé jusqu’à elle avant qu’elle ne parvienne au bar. « Si je sors vivant de cette boîte de nuit ce soir, je te payerai un verre demain. » J’avais mes doutes là-dessus, vu tous les ennemis que je m’étais faits. « Bon, Jaylinn, tu as intérêt à m’écouter maintenant. Ce soir, tu n’auras plus une seule goutte d’alcool. Et je t’assure que si tu fais encore un pas en direction de ce bar, j’appelle la sécurité ou je te porte jusqu’à la sortie. Je ne sais pas encore très bien comment je vais m’y prendre mais je gagnerai toujours, retiens-le bien. Tu n’aimeras pas mes méthodes, mais je sais ce que je dois faire pour parvenir à mes fins. » Je n’avais pas utilisé un ton de défi, justement, je ne voulais pas qu’elle le prenne comme un défi, parce qu’elle en était encore bien capable. « Ce soir, c’est fini. Laisse encore un peu d’alcool pour la prochaine fois que tu viendras. » Je le lui avais dit sur un ton totalement ironique, même si j’espérais bien qu’il n’y aurait pas de prochaine fois.
J’adorais quand elle me faisait de telles déclarations et quand elle était si douce. Je l’avais laissée me poser un baiser sur la joue. Pourquoi est-ce que je l’empêcherais ? Je gardais toujours en tête que tout ce qui s’était passé ce soir était de ma faute et j’étais content que finalement, nous ayons tant parlé et que nous ayons remis les points sur les i, surtout en matière de travail. « D’accord, alors tu peux être sûre que je serai sur le pas de ta porte pile 48 heures après que tu sois partie. 48 heures sans toi, c’est beaucoup trop long. » J’avais pensé à quelque chose. « Tu n’as pas besoin de louer ton appartement, tu sais. Pas si tu le fais pour l’argent. Je préfère que tu le gardes comme point de chute si jamais tu as besoin d’être seule. Je te connais, et je sais que ça arrivera probablement. » Je pourrais bien lui louer moi-même, juste histoire qu’elle ait cette rentrée financière tout en m’assurant qu’il reste vide. Ce n’était pas facile de louer un de ses biens, surtout après tout ce qu’elle devait avoir vécu dedans. On en revenait toujours à parler de l’argent. « Tu n’as pas besoin d’avoir le même train de vie que le mien. Contente-toi du minimum pour vivre ta vie comme toi tu as envie. Le reste, je m’en charge. Je ne peux pas t’imposer mon train de vie. » Elle aimait mieux la simplicité, elle acceptait tout ce qui était superflu pour moi, donc elle n’avait pas en plus à devoir travailler non-stop à cause de mes souhaits et de mes décisions. Elle avait raison aussi pour l’hôpital, ils allaient être étonnés que je m’interroge et que je m’intéresse. « Oui, c’est déjà bien. Ils vont peut-être se demander si je suis malade vu que je ne pose jamais de questions. Ca te fait peur de commencer dans un nouvel hôpital ? » Ses horaires me passionnaient. Comment pouvait-elle être reposée après cinq heures de sommeil ? Je n’allais jamais savoir tenir son rythme. Il faudrait bien pourtant, si je voulais que nous ne vivions pas à horaire décalé. « Donc si je viens te chercher de temps en temps, tu gagneras du temps ? Je ne sais même pas combien de temps il te faudra en bus de l’hôpital jusqu’à la maison. » En tout cas, je ne supporterais pas qu’elle doive attendre un bus une heure entière après avoir travaillé aussi longtemps. On verrait bien, elle n’allait pas accepter que je vienne trop souvent, la connaissant. Comment ça dormir à l’hôpital ? Euh, non. Ah elle me connaissait bien, ou alors elle avait vu à ma tête que ça ne me convenait pas. Elle m’avait directement rassuré. « Mais vous pouvez dormir là-bas ? » Franchement, je ne savais même pas qu’il y avait des lits pour le personnel. J’allais apprendre pas mal de choses grâce à elle. Nous roulions en direction de la maison. Lyn m’avait posé des questions sur mon ancienne relation. En vrai, je m’étais rapidement remis de la fille en elle-même, mais jamais de la façon dont elle avait disparu de la circulation. « Pas super longtemps. Mais ça a suffi pour changer ma vie. » Je ne savais pas si je devais lui raconter, je n’avais pas envie qu’elle prenne peur. Pourtant, elle avait été honnête avec moi toute la soirée, je lui devais bien ça. « En très bref, je soupçonne ma mère de l’avoir payée pour qu’elle disparaisse de ma vie. Et ça a fonctionné, c'est ce qu’elle a fait, du jour au lendemain. » C'était aussi pour ça que j'avais peur de l'abandon. Lyn devait avoir compris pourquoi ma mère avait fait ca mais juste pour être clair, j’ajoutai « Elle ne venait pas d’une famille comme les nôtres… » En soi, c’était vraiment une mauvaise explication. Pourtant, c’était la réalité… Nous étions arrivés dans le parking privé de l’immeuble. J’avais rarement été aussi heureux d’arriver à la maison. « Douche et puis dodo maintenant. Je vais préparer le canapé pendant que tu prends ta douche. Ca va aller ou je dois t’aider ? » J’étais toujours très sérieux, je n’avais pas envie qu’elle glisse ou quoi étant donné qu’elle avait déjà assez de mal à marcher ou tenir debout. J’attendrais qu’elle soit couchée puis je ferais de même. Dodo jusqu'à demain matin.
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Jaylinn Anderson
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MessageSujet: Re: juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me   juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me - Page 2 EmptyMer 3 Juin - 22:23

Si j’avais eu peur de le lui dire? Certainement. Il avait toujours des réactions excessives quand ça concernait d’autres d’hommes qui pouvaient m’approcher. Il avait du mal avec ça. Il voulait que je ne sois qu’à lui. Et là, d’une certaine façon, j’appartenais aussi à Liam. Nous n’étions pas divorcés ou séparés. C’était la mort qui s’en était chargé. Nous nous n’étions jamais arrêtés de s’aimer l’un l’autre. Son décès avait été un choc pour moi. J’avais complètement perdu les pédales pendant des années. Maintenant, j’avais trouvé un certain équilibre mais cela avait eu un énorme impact sur moi : la peur de l’abandon, l’alcool et l’anorexie. Je n’avais pas peur de mettre un mot sur cette dernière chose. Parce que c’était le nom que portait la maladie. C’était plus une maladie mentale qu’autre chose, on s’entend! « Un peu, quand même. J’avais surtout peur de ta réaction. Ce n’est pas rien. ». Je ne sais pas pourquoi je m’ouvrais autant à lui. Cela ne me ressemblait pas du tout. Habituellement, je gardais tout pour moi. Mais j’avais l’impression qu’avec lui, c’était différent. Que je pouvais lui dire ce que je ressentais. Il ne comprendrait peut-être mais il essaierait à le faire et surtout : il me soutiendrait! C’est tout ce dont j’avais besoin à cet instant. « Je ne suis plus triste, Nate. Ce stade est terminé. ». Je souriais à nouveau. Bien sûr, à la date de sa mort, de son enterrement et de ma fausse couche, j’avais énormément de mal. J’avais besoin d’être seule, de me recentrer, de boire et de contrôler encore plus la nourriture. Nate s’en était inquiété. Je ne voulais pas lui répondre. Il s’inquièterait pour moi à ce moment-là et je voulais encore gérer tout cela toute seule. C’est ce que je faisais de mieux. Puis, je n’avais jamais partagé cela avec quelqu’un. Pourquoi maintenant? « Oui bien sûr. C’est normal, non? ». Il ne m’avait pas demandé de date précise. Ça m’arrangeait. Je me rappelais alors qu’elle arrivait à grands pas. Il fallait que je trouve quelque chose pour être seule ce jour-là. Peut-être prétexter une garde à l’hôpital? Je ne sais pas. A réfléchir en tous cas!
Qui aurait pu me dire une telle chose? Ma mère? Je ne sais pas, je ne l’avais jamais réellement écoutée. Son avis ne m’importait pas et elle n’avait aucune influence sur moi. Je ne l’avais toujours écoutée que d’une oreille. Puis, j’étais partie. Du coup, on ne se parlait plus. Je n’avais jamais eu de problèmes avec Liam. La vie était belle et normale. Il n’avait donc jamais eu besoin de me le dire. Nate était le premier à me stopper dans ce genre de choses. « Et bien, tu peux me croire! ». Je lui avais souri. Je jouais clairement avec lui. C’était plus chouette de prendre ça comme un jeu, non? Il refusait catégoriquement que je boive un nouveau verre. Il ne lâchait pas l’affaire? Je me connaissais par coeur. Je savais que je pouvais encore boire et bien plus qu’un verre. Je connaissais mes limites mieux que quiconque. D’ailleurs, je n’avais pas grand monde autour de moi mais j’avais cette amie : Louise. On se ressemblait énormément toutes les deux. Elle était pédiatre dans l’hôpital dans lequel je travaillais. Nous sortions ensemble, elle et moi. A chaque fois. Elle m’avait appris à arrêter à temps. Nous étions maintenant aussi douées l’une que l’autre. Il m’arrivait même de l’arrêter et inversement. A force, on se connaissait par coeur. En tous cas, sur ce point là. Je souriais à cette pensée. Elle allait clairement me manquer. Mais je me promettais de l’appeler de temps en temps pour prendre de ses nouvelles. « Ce n’est pas maintenant. ». Je ne lui donnais pas plus d’explications. Il n’avait pas besoin d’en avoir, si? Je n’allais quand même pas lui avouer que j’avais tendance à boire plus de raison. Ce n’était pas mon style. « Mais si, je sais que tu veilles. ». Il ne laisserait jamais rien m’arriver, je le savais. J’étais trop précieuse à ses yeux. Après un baiser, j’avais réussi à m’enfuir. Je m’étais un peu cachée dans la foule pour arriver au bar. Je savais très bien que Nate allait me suivre. Il ne me laisserait jamais là seule. Encore moins dans cet état. Il savait maintenant de quoi j’étais capable. Il m’avait rattrapée. La musique allait fort mais je comprenais tout ce qu’il me disait. Il était sur les nerfs et devait certainement se demander comment sortir de cette situation. Il essayait de me convaincre mais ce n’était pas gagné! Il était un peu menaçant. Il pensait vraiment que j’avais peur parce qu’il appellerait la sécurité? J’avais des arguments et sous quel prétexte il le ferait? Et puis, comment ça il gagnerait toujours? Son ton n’était peur-être pas celui d’un défi mais moi, c’était comme cela que je le prenais. Je m’étais alors tournée pour commander un verre de shot au bar. Autant y aller à fond, non?
Je lui avais dit de me laisser tranquille 48 heures quand je partais dans mon appartement. En vrai, plus de temps c’était mieux c’était. Mais il avait besoin d’une telle information. Ça le rassurerait de savoir qu’il pourrait venir me chercher. Il avait une notion de temps. Il savait que 48 heures après au maximum, il me reverrait. Ça ne pouvait être que positif pour lui. « Tu vas survivre! Tu feras comment quand tu partiras en voyage d’affaires? ». Je lui avais souri. Je ne savais même pas combien de temps cela durait. Il partait une semaine? Une semaine par mois? Je n’étais pas sûre de vouloir connaître la réponse en fait. Je me demandais vraiment pourquoi il ne vivait pas seul. J’avais réellement besoin d’un compagnon présent maintenant pour m’aider à arrêter tout ça. Il était temps que j’arrête mes bêtises. Mais je n’y arriverai que si je me sens en sécurité, aimée et soutenue. J’étais pleine de bonne volonté maintenant. Demain, j’aurai changé d’avis. On est d’accord! Il me proposait alors de ne pas louer mon appartement, de le garder sous la main. Nate ne devait pas comprendre. Il n’avait pas besoin de nouvelles rentrées d’argent lui, moi oui! Je savais que j’allais vivre dans un autre monde. Je voulais pouvoir suivre Nate sans dépendre de lui. J’avais une fierté quand même. « Oui, j’en aurai probablement besoin. Je ne vais pas te mentir. Mais j’ai aussi besoin d’argent. Alors, je n’ai pas trop le choix. ». J’allais m’y résigner. Si jamais, je pouvais toujours me réfugier à l’hôtel de ma ville. C’était une alternative. J’étais dans un endroit que je connaissais. J’y avais ramené mes coups d’un soir. Je refusais qu’ils entrent dans mon appartement. C’était une solution. Je ne voulais pas m’inquiéter de ça. Pas maintenant. Je n’étais pas dans la situation. Je n’avais donc pas besoin d’y réfléchir. « Tu ne m’imposes rien, Nate. Mais je ne veux pas être une charge. Je veux me prendre en main moi-même. ». Pour aller avec lui à un de ses galas, il serait mieux que je porte une belle robe de créateur plutôt qu’une achetée chez H&M. Les femmes étaient de vrais requins dans ce monde. Je devais me protéger de cela. Je n’avais pas envie d’encaisser des critiques. Je voulais que Nate soit fier de m’avoir à son bras. « Oui, quand même. Mais je vais m’adapter. Je le sais. ». Je n’allais surtout pas en avoir le choix. Et j’étais sûre d’y arriver sans trop de difficultés. Le plus dur, c’était de prendre mes repères : savoir où se trouvent quels services, quelle personne contacter et quand, en qui je pouvais avoir confiance pour la suite de la guérison de mon patient. J’allais m’y faire et trouver mes marques. Je le savais. C’était juste l’histoire de quelques semaines. Après cela, je serai incollable sur le sujet! « J’ai déjà regardé le bus. Il en a pour trente minutes. ». Quand Nate m’envoyait l’annonce d’un penthouse, c’était la première chose que je regardais. Celui-là ne se situait pas trop loin. Le seul soucis est que ce n’était pas un direct. Il s’arrêtait partout. « Mais ne t’inquiète pas, le bus ne me dérange pas. ». Je ne pouvais pas lui imposer de se lever tôt ou de se coucher tard uniquement pour mon petit confort personnel. Dans le bus, je m’étais mes écouteurs et je partais dans un autre monde qui n’était pas le mien. Cela me faisait du bien. Et ça permettait de me couper avant de rentrer à la maison avec toutes mes émotions. « Il y a des chambres pour les médecins de garde. S’il n’y a pas de patient, autant se reposer. ». J’essayais toujours de gagner du temps comme cela. Cela me permettait de ne pas perdre ma journée du lendemain. Nous étions en voiture, Nate conduisait prudemment en direction de la maison. Moi qui aimais la vitesse, je rêvais qu’il appuie sur la pédale mais je ne lui avais rien dit. Je lui avais posé des questions sur ses relations précédentes. Je l’écoutais attentivement. C’était important de le connaître un peu plus, moi aussi. « Oh, je suis désolée pour toi. ». J’éprouvais de la compassion pour lui. Je lui avais doucement caressé la cuisse pour lui montrer que j’étais présente. « Ta mère ne me paiera pas. Je suis une Anderson. Je viens d’une bonne famille. ». J’avais ri. J’avais dit ça pour détendre l’atmosphère. J’espérais que ça fonctionne. Nate me proposait sérieusement de l’aide? Je n’y étais pas habituée et puis, j’étais capable de me débrouiller. Non mais! « Ca va aller, ne t’inquiète pas. Je vais faire le canapé aussi. Va dormir. Tu es crevé. ». Plus vite il était dans son lit, plus vite je pouvais faire ce que je voulais. J’avais déjà épongé un peu l’alcool. J’étais capable de marcher, je marchais déjà un peu plus droit. Je m’étais dirigée vers la douche. Je l’avais prise rapidement. Je voulais clairement m’installer dans le fauteuil et boire quelques verres seule comme j’avais l’habitude de le faire. J’avais acheté une bouteille de rhum plus tôt dans la journée quand je m’étais rendue au supermarché. J’en bus un tiers avant de tomber endormie dans le fauteuil. La bouteille était par terre. Droite, elle n’était pas renversée. Mais elle était juste à côté de moi. Je dormais comme un bébé.
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Nathaniel McMillen
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MessageSujet: Re: juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me   juin 2020 - The Avenue | Nathaniel & Jaylinn - You've got to be kidding me - Page 2 EmptyDim 7 Juin - 10:28

Ce n’était pas rien, elle avait raison. Je m’étais déjà imaginé plusieurs fois sa vie avant de me connaître. Je m’étais déjà demandé à maintes reprises combien de relations sérieuses elle avait eues. Ce qu’elle faisait quand elle était seule à son appartement. Il devait quand même bien y avoir des soirs où elle ne travaillait pas et elle ne sortait pas, non ? Elle devait quand même parfois bien être seule. Et puis aussi, je me demandais ce qui l’avait poussée à quitter ce monde, mon monde, celui dans lequel elle était née elle aussi. Le détestait-elle à ce point? Était-ce une raison suffisante pour tout quitter du jour au lendemain ? En tout cas, une chose était claire, je n’aurais jamais imaginé une seule seconde qu’elle avait perdu son âme sœur. Ma Lyn... elle en avait déjà vécu dans sa vie. Ce qui ne faisait que renforcer mon besoin de la protéger. Certes, j’avais peur au fond de moi. Tout ça entraînait tellement d’interrogations. Et puis Liam serait toujours dans son cœur. Mais je voulais surtout la mettre en confiance. C’était important. “Tu as raison, ce n’est pas rien. Mais je sais que Liam sera toujours dans ton cœur. Et je l’accepte, tu en as le droit.” Je voulais lui dire clairement ce que je ressentais. Et elle devait bien entendre à mon ton et à mes paroles que ce n’était pas comme d’habitude. Que je n’avais vraiment aucun problème avec ça, si ce n’est que forcément, ce n’était pas rien et qu’il me faudrait un peu le temps pour assimiler. Ce n’était pas en quelques minutes que j’y arriverais. Elle me disait qu’elle n’était pas triste et vraiment, je la croyais. “Tu en es à quel stade alors ?” Par quels stades était-elle passée ? Colère ? Dépression ? Tristesse ? Et puis stade déraisonnable aussi avec tous ses coups d’un soir. Enfin, c’est comme ça que je voulais le qualifier moi, même si elle utiliserait probablement un autre terme un peu plus glorieux. Lyn ne m’avait pas donné la date à laquelle elle avait perdu Liam. C’était ma faute, j’aurais dû être plus direct. Mais je n’osais pas lui reposer la question. Je me doutais bien qu’elle avait fait exprès de ne pas répondre clairement. Pas besoin d’insister, je l’apprendrais probablement en temps voulu ou je finirais bien par m’en rendre compte à ce moment-là. Du moins, c’est ce que je me disais... “Oui, c’est normal. Mais n’oublies pas que je suis là. C’est important pour moi.” J’avais besoin qu’elle me parle, qu’elle se confie à moi. Ça ne changeait peut-être pas grand-chose. Juste m’inquiéter énormément. Mais au fond de moi, j’espérais quand même que me parler pourrait la soulager ne fut-ce qu’un tout petit peu. Qu’elle serait plus légère après m’avoir partagé ce qu’elle avait sur le cœur.
Donc elle avait toujours tout fait à sa manière, elle avait toujours fait tout ce qu’elle avait eu en tête ? Mais Liam ne devait même pas la laisser tout faire non plus, si ? Je ne voulais pas lui permettre de prôner la liberté à tout prix. Une liberté qu’elle clamait haut et fort mais qui risquait de lui coûter cher, si elle continuait sur cette pente. Du moins si personne ne l’arrêtait à temps. Et j’étais bien déterminé à le faire. Toute cette situation avait l’air de beaucoup l’amuser tout cas. Contrairement à moi... « Tu aurais déjà dû t’arrêter de boire il y a plusieurs verres. Maintenant, tu veux encore boire et moi j’ai envie de dire que c’est l’alcool qui parle et pas toi. Parce que toi, tu es une personne raisonnable. Et la Lyn que j’ai en face de moi en ce moment ne l’est pas du tout. » J’étais là pour veiller sur elle, mais je ne pourrais quand même pas l’obliger à quoi que ce soit. Je ne pourrais pas la protéger d’elle-même, c’était ça surtout le problème. « Je veille, oui, mais je ne saurais pas le faire contre ta volonté. J’ai besoin de ton aide. J’ai besoin que tu prennes soin de toi. » Et ce soir, ça voulait dire arrêter de boire. Mais elle devait l’avoir compris.
Une fois dans cette boîte de nuit, Lyn avait quand même encore réussi à commander un shot. Allait-elle un jour écouter ce que je lui disais ? J’avais pourtant tout essayé, je lui avais dit que j’appellerais la sécurité. Mais elle ne faisait rien de mal. Au contraire, elle avait probablement bien rapporté ce soit avec son show sur le bar. Je savais que la seule solution, c’était d’utiliser l’argent. Elle m’en voudrait vraiment beaucoup. Mais sa santé avant tout, non ? J’avais glissé un autre billet de cent dollars sur le bar avant de m’adresser au barman. « Une eau plate. Vous gardez la monnaie. Et vous ne servez pas le verre qu’elle vient de vous commander. » Au moins, elle ne pourrait pas rivaliser avec ça. J’avais pris sa main, je ne voulais pas qu’elle s’en aille sans moi. Qu’elle boive ce verre d’eau et puis je la tirerais jusqu’à la sortie. Il ne fallait pas me sous-estimer. Je n’utilisais cette solution qu’en tout dernier recours avec elle parce qu’elle détestait ça. Mais qu’elle m’en veuille, tant pis. Viendra bien jour où elle comprendra que j’ai fait ça dans son intérêt.
Elle me demandait comment je ferais sans elle quand je partirais en voyage d’affaires et franchement, je me posais moi-même la question. Pourtant, je faisais toujours passer les affaires avant tout et je n’avais jamais eu aucun souci à partir. Mais là, je sentais bien que c’était différent. « Honnêtement ? Je ne sais pas comment je ferai. Tu n’as pas envie de venir parfois avec moi ? » Envie ou pas, elle avait quand même le boulot. Et puis c’était complètement insensé de partir pour si peu de temps à l’autre bout du monde. Mais si elle venait avec, je prendrais le temps de découvrir les villes avec elle. Ce serait autre chose que de faire uniquement les trajets aéroport, hôtel, restaurant, hôtel, aéroport.
Pour son appartement, Lyn admettait qu’elle préfèrerait le garder comme point de chute sauf que sa raison de le louer ne me convenait pas. Elle ne pouvait pas invoquer l’argent pour s’expliquer, je le lui avais déjà bien fait comprendre. « Je peux te le louer, moi. J’ai des trucs à entreposer. » Ou pas… mais je trouverais bien quelque chose, cela ne faisait aucun doute. « On a toujours le choix. Je te propose une alternative qui devrait nous satisfaire tous les deux. Toi tu peux garder ton appart vide tout en ayant une rentrée d’argent et moi je peux stocker mes…peintures. » Il fallait bien que je dise quelque chose d’à moitié crédible. « Je ne t’ai pas encore dit mais en fait j’ai une collection de peinture et j’aimerais bien la laisser dans ton appartement. » Je trouverais bien des peintures si nécessaire. Pourquoi était-ce si important pour elle de pouvoir se débrouiller financièrement ainsi ? Je comprenais tout à faire qu’elle voulait s’en sortir seule. Mais elle n’avait pas à se tuer à la tâche, uniquement pour s’assurer le même train de vie que moi. Ma famille avait pris plusieurs générations pour bâtir notre fortune. « Je sais que c’est important pour toi et tu as tout à fait raison de vouloir te débrouiller financièrement. Je veux juste que tu comprennes que je n’ai pas besoin que tu t’achètes des trucs chers, juste pour me faire plaisir. Je t’aime pour ce que tu es et que tu te promènes en Converse toute la journée ou en talons Louboutin, je t’aimerai de la même façon. Tu le sais ça, non ? » Le changement faisait peur. Mais Lyn semblait être née pour s’adapter relativement facilement en toute situation. Du moins, c’est ce qu’elle laissait paraître parce que je ne doutais pas qu’au fond d’elle, ça devait quand même être compliqué. Il fallait quand même que je lui laisse quelques petites habitudes. Elle faisait déjà assez d’efforts. Et l’une de ces habitudes, c’était le bus. J’avais beau être convaincu qu’elle méritait mieux que de faire les trajets maison-boulot en bus, je ne pouvais pas lui imposer mes vues sur ce sujet. Et puis trente minutes, c’était encore raisonnable, non ? « Alors tu ne dois prendre qu’un seul bus ? Et il passe souvent ? » Parce que d’accord, trente minutes, c’était bien, mais s’il fallait l’attendre deux heures, ce n’était pas une solution non plus. De toute façon, je pouvais toujours aller la chercher à l’improviste.
On avait ensuite parlé de l’influence qu’avait ma mère dans ma vie, que je le veuille ou non. Lyn riait et me disait que ma mère ne la paierait pas pour qu’elle s’en aille. Mais je devais quand même la mettre en garde. Viendrait bien un jour où nous irions tous les deux à la maison et elle devait être prête. Ce n’était pas le moment de lui faire de longues explications, mais je devais quand même la mettre en garde « C’est une manipulatrice née, il faudra bien que tu gardes ça en tête quand tu la verras. » Je ne doutais pas que Lyn ne se laisserait pas faire, mais ma mère était vraiment douée et on ne se rendait pas toujours compte qu’elle manipulait. En plus, je ne savais pas du tout si elle allait accepter Jaylinn ou pas. Certes, elle était une Anderson, mais elle avait tourné le dos à notre monde et ça, ce n’était pas quelque chose que ma mère allait apprécier. Je n’en avais rien à faire de ce qu’elle pensait de Lyn, j’avais décidé de ne plus me soucier de son avis dès le moment où j’avais dit non à June. Mais je ne voulais pas que Lyn pâtisse de la situation et subisse les humeurs de mes parents. Mon père suivait toujours tout ce que ma mère disait, peu importe s’il était d’accord ou non. Elle savait très bien le manipuler aussi. À croire qu’il ne voulait pas s’en rendre compte…
Lyn m’avait dit d’aller dormir et j’en avais vraiment besoin. De toute façon, maintenant que nous étions rentrés, plus rien ne pourrait lui arriver. Vivement mettre cette soirée derrière moi. « D’accord, tu m’appelles si tu as besoin de quoi que ce soit surtout. Bonne nuit Lyn. Il faut que tu fasses attention à toi. » J'avais posé un baiser délicat sur ses lèvres. Puis, je m’étais endormi directement. Je m’étais réveillé à 5h30. J’avais oublié de couper mon réveil. Lyn n’était pas là. Ah non, elle était dans le canapé, c’est vrai. J’étais descendu sans faire de bruit. Elle dormait toujours. Avec une bouteille de rhum à côté d’elle. Elle venait d’où celle-là ? Depuis quand avait-on ça chez nous ? Avait-elle vraiment eu besoin de ce verre pour lequel nous avions tant débattu ? Je pris la bouteille et la remis dans l’armoire. Elle avait complètement pété les plombs hier, totalement exagéré. Mais c’était exceptionnel, non ? Je comptais quand même lui poser la question, juste pour être rassuré. Je l’observais dormir paisiblement. Je n’avais plus envie de me fâcher. Hier était derrière nous.
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