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 mai 2020, chez les espinoza | charlie & noah - it's all in your hand.

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Noah Espinoza
. N'OUBLIE JAMAIS .
Noah Espinoza

› posts : 24


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MessageSujet: mai 2020, chez les espinoza | charlie & noah - it's all in your hand.   mai 2020, chez les espinoza | charlie & noah - it's all in your hand. EmptySam 30 Mai - 0:39

it's all in your hand
and suddenly the day gets you down, but this is not the end, no this is fine. still we're back in laughing memory. still winds down the stream. still we're in the light of day. with our ghosts within.
D’habitude, quand elle n’était pas là, le lit semblait mesurer des kilomètres. Sa peau ne parvenait pas à réchauffer les draps, qui restaient longtemps glacés. Les faibles lumières de la ville s’infiltrant par la fenêtre avaient l'air d'éclairer comme en plein jour. Le matelas n’offrait subitement plus le moindre confort, et toute sa carcasse tournait et se retournait jusqu’à trouver la position, impossible à atteindre. Ses yeux s’ouvraient au rythme des minutes qui se transformaient sur son réveil. Les battements de son cœur remontaient jusqu’à ses oreilles et il se demandait ce qu’elle faisait. Si elle pensait à lui à cet instant précis. Si elle allait bien. A ce moment-là, son palpitant manquait toujours un ou deux battements, et, bien souvent, seules deux pensées parvenaient à le faire retrouver son rythme original : les yeux pétillants et les babillages incompréhensibles de sa fille, ou la certitude que Charlie reviendrait bientôt.

Mais pas cette nuit. A peine posée, sa tête lourde de soucis d’adulte s’était enfoncée dans le confort des plumes de l’oreiller, à mille lieues de tous ses soucis. Loin, très loin de toute cette merde.
Trois petits mots. Pas ceux qui font fondre le cœur lorsqu’on les entend, oh, non. Plutôt du genre de ceux qui incendient l’âme, au point de former un trou dans la poitrine. Ça aurait dû lui faire mal à en crever, puer les cendres de leur histoire en feu, lui donner envie de reculer loin, très loin… Et pourtant, le marchant de sable était passé et il avait pris soin de se barrer avec toutes les saloperies qui lui pourrissaint habituellement la nuit – les cauchemars, et parfois pire, de beaux rêves où il se voyait de nouveau heureux, souriant et… amoureux.

Etait-ce le poids de l’épée, au-dessus de sa tête, qui venait de le quitter ? Ou était-ce simplement car, au fond, il le savait, que ce n’était pas lui qui avait fait craquer l’allumette ?

Quand il avait ouvert les yeux, ce matin-là, un étau invisible broyait son crâne. Il avait dû s’y reprendre à plusieurs fois avant de parvenir à tenir debout sur ses jambes, comme si tout son corps savait déjà, bien avant lui, qu’il n’avait pas suffisamment de forces pour affronter cette journée. Les réunirait-il un jour ? Il avait soufflé un grand coup en replaçant les draps sur le lit conjugual amputé d’un de ces deux êtres, sans même s’en rendre compte. Il s’était imbibé la face d’eau froide et, en croisant son regard dans le miroir, s’était demandé si ça ne faisait pas trop longtemps, justement, que son lit n’abritait plus que lui. Et, en buvant son café, déjà, il avait commencé à penser à Evana. Il savait déjà quand il irait la réveiller, à la minute, ce qu’il allait lui préparer à manger, et même comment l’habiller parce qu’il faisait beau aujourd’hui mais qu’il ne fallait certainement pas se laisser avoir par le mois de mai qui, malgré ses belles promesses, risquait toujours de faire redescendre brutalement la température. Peut-être qu’ils iraient au parc, du coup. Ou peut-être qu’ils joueraient à la maison. Et, en fixant le beau jardin qui arborait de plus ne plus ses couleurs de printemps, il réalisa qu’il était au courant d’une autre certitude : aujourd’hui encore, il passerait sa journée en tête à tête avec sa fille.

Il avait essayé, très fort, de ne pas y penser, du tout. Il s’était efforcé, toute la journée, de ne pas se demander où elle était. Ce qu’elle faisait. Et avec qui. Bien-sûr, il avait peur – mais ça, c’était pas nouveau, ça faisait des mois qu’il avait peur, à toutes les heures, du jour et de la nuit. Est-ce que ça changeait grand-chose, de toute façon ? C’était un fantôme que les murs de leur demeure ne semblaient plus pouvoir renfermer depuis un moment maintenant.

Un frisson glissa le long de sa colonne lorsqu’il entendit la porte se refermer, aux alentours de dix-sept heures. Une seconde. Est-ce que c’est vraiment elle ? Il ne fallait pas trop y réfléchir. Deux secondes. Peut-être qu’elle veut pas parler, et qu’elle est déjà en route pour la chambre d’amis. Trois secondes. Si ça se trouve elle s’est soûlée la gueule toute la journée et elle est incapable de parler. Quatre secondes. Ou alors elle revient seulement pour faire ses valises, et après tchao. Il fallait foncer, ne pas y penser. Briser la glace, tant qu’elle n'avait pas encore trop épaissie. Noah leva les yeux vers Charlie, rien qu’une fraction de seconde. « Elle dort encore, elle était crevée. Tout à l’heure elle a balancé son éléphant dans ma tour de Lego parce qu’elle voulait pas admettre que la mienne était mieux que la sienne. » Un léger sourire attendri et un soupir plus tard, Noah fixa le vide en réalisant qu’il ne pouvait plus faire ça. Il ne pouvait plus lui raconter ces anecdotes débiles ; il ne pouvait plus faire comme avant. Il avait déjà essayé, tellement de fois ; ça n’avait pas marché.

Il se leva lentement, il avait toujours eu ce petit côté théâtral, Noah. Et il n’était pas vraiment du genre à fuir, mais bordel, qu’est-ce qu’il avait envie de se casser, là. Ses pas, lourds, le guidèrent jusqu’à la cuisine où il se servit un verre d’eau. Et, après un autre soupir, il se jeta enfin à l’eau. C’était pas comme s’il y avait un panel d’options, de toute façon. « A propos de ce que tu as dit hier… » Tu veux vraiment divorcer ? Genre, en vrai, défoncer tout ce qu’on a mis des années à construire, marcher dessus avec tes grosses godasses et partir après ? Encore une fois, la suite n’était pas sortie. Peut-être qu’elle comprendrait. Sûrement qu’elle comprendrait. Après tout, c’était Charlie qui avait fait craquer l’allumette qui, là, maintenant, tout de suite, lui brûlait le cœur.
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